La Cour nationale a condamné hier mercredi à 100 années de prison Sergio Polo Escobes, membre d’ETA. Il avait été accusé d’avoir placé, à Salamanque, le 10 novembre 1995, une bombe sous la voiture d’une capitaine de l’armée qui a été très gravement blessé. Sa fille et trois jeunes gens qui étaient à proximité l’ont été légèrement.

Rassemblement de soutien à Sergio Polo (2013)

Rassemblement de soutien à Sergio Polo (2013)

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Un juge britannique a jugé aujourd’hui qu’Anton Troitiño, un militant ETA qui avait passé 24 ans dans les prisons espagnoles (il avait été condamné à 2000 ans de prison pour son appartenance au « Commando Madrid »), devait être remis à l’Espagne. En octobre 2013, il faisait partie des dizaines de membres de l’ETA formellement libérés en vertu d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme et s’était rendu en Grande-Bretagne où il avait été arrêté l’année suivante: l’Espagne avait demandé son extradition pour répondre à de nouvelles accusations portées contre lui (contrefaçon des documents et, à nouveau, appartenance à ETA).

Antón Troitiño à son arrestation et à la libération

Antón Troitiño à son arrestation et à la libération

Oihana Mardaras, qui avait été condamnée à 29 ans de prison pour une action d’ETA fin 2008 (l’explosion d’une camionnette piégée devant le siège de la radio-télévision basque EITB), a été acquittée en appel à madrid pour absence de preuve.

Oihana Mardaras

Oihana Mardaras

Le 23 avril dernier, Sabin Mendizabal Plazaola, accusé d’action menée dans le cadre de la lutte de rue (Kale Borroka) mais également à une structure de soutien du « commando Donosti » d’ETA, a été interpellé à Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques). Il est entré en clandestinité après avoir été condamné en 2009 à la prison par la justice espagnole, reconnu coupable d’avoir lancé un cocktail molotov sur le siège du Parti populaire à Ermua au Pays basque. Il était l’objet d’un MAE portant sur une affaire d’engins incendiaires qu’il est accusé d’avoir lancés en direction d’une équipe de la police de la communauté autonome basque espagnole.

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Mardi, quatre jeunes militants de la gauche nationalistes basques ont été arrêtés à leur domicile respectif dans différentes communes du Pays basque français. L’opération a été menée par la Section de recherches (SR) de Pau sur commission rogatoire d’un juge d’instruction parisien de la « galerie Saint-Eloi », le pôle anti-terroriste du tribunal de grande instance de Paris, composé de huit magistrats spécialisés.

L’enquête avait été diligentée suite à une série de faits de destructions volontaires, dont le plus grave est l’incendie, le 17 novembre 2013 à Itxassou, d’une résidence secondaire. Sur le petit mur d’enceinte de la maison avait été apposé à la peinture noire l’inscription suivante :  »Eh ez da salgai » (le Pays basque n’est pas à vendre). L’incendie avait été précédé, quatre jours plus tôt par la destruction, par les flammes, de la toiture d’une résidence secondaire à Ayherre, et portant les mêmes inscriptions. Parmi les quatre militants interpellés, on compterait deux militants des jeunesses abertzale Aitzina (En avant) et un membre du collectif Lurra e ta etxebizitza (pour le droit au logement).

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L’ensemble des avocats basques arrêtés lundi juste avant l’ouverture d’un important procès sur Batasuna -où certains intervenaient- ont été libérés et le procès reprendra le 29 janvier à Madrid. Seize personnes avaient été arrêtées lundi au petit matin par la garde civile, à Madrid, au Pays basque et en Navarre (nord), lors d’une opération prétendant viser le « front des prisons » de l’ETA. Sur les 16 personnes, 15 ont finalement été mises en examen par un juge de l’Audience nationale – instance spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme – dont l’ensemble des avocats, accusés d’appartenance à une organisation terroriste, de blanchiment et de fraude fiscale. Ils ont été laissés libres mais leur contrôle judiciaire les empêche de quitter l’Espagne. Ils ne peuvent plus rendre visite aux prisonniers de l’ETA pour le compte du « collectif d’avocats », agissant auprès de ces derniers.

Le procès de trente-cinq militants indépendantistes basques, dont les militantes françaises Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, qui devait débuter lundi 12 janvier à Madrid, a été suspendu après l’arrestation de trois avocates des prévenus. Parmi les avocates arrêtées figure Amaia Izko, qui défend Aurore Martin. Cette juriste avait dénoncé devant la Cour européenne des droits de l’homme l’illégalité de l’application d’une doctrine juridique dite « Parot » qui permettait de prolonger la détention des prisonniers d’ETA. Elle avait eu gain de cause.

Haizpea Abrisketa et Aurore Martin

Haizpea Abrisketa et Aurore Martin

16 avocats du mouvement basque ont été arrêtés ce matin du 12 janvier lors d’une opération de la police espagnole. Ceux-ci se dirigeaient vers la Cour Spéciale Espagnole pour le premier jour d’un procès contre 35 indépendantistes basques. Il y a deux jours, le 10 janvier, 80.000 personnes manifestaient à Bilbao pour les droits des prisonniers politiques basques qui sont 480 à être dispersés dans des prisons en France et en Espagne, imposant aux familles qui voudraient les visiter d’interminables trajets réguliers.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Des agents de la brigade provinciale d’information de San Sebastián de la police nationale ont arrêté aujourd’hui (vendredi) à 19h15, à Bergara (Guipúzcoa), le membre présumé d’ETA Juan Carlos Arriarán Ibarra, alias ‘Giuseppe’. Celui-ci aurait quitté la France en 1982, après le démembrement en Espagne d’un groupe de l’ETA. Il avait été expulsé par les autorités françaises au Panama deux ans plus tard.

En 1996 que Juan Carlos Arriarán Ibarra et d’autres membres présumés d’ETA, Eugenio Barrutiabengoa Zabarte et Miguel Angel Aldana Barrena, accusés de nombreuses actions armées d’ETA, avaient vécu sous leur véritable identité au Venezuela. Peu de temps après, Arriarán avait été condamné par un tribunal de Paris à trois ans de prison. Postérieurement en décembre 2005, la demande de la justice française s’est transformée en MAE qui a donné lieu à son arrestation.

Juan Carlos Arriarán Ibarra

Juan Carlos Arriarán Ibarra

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La cour d’assises spéciale de Paris a condamné, vendredi 12 décembre, sept membres d’ETA pour leur implication dans une série de braquages d’entreprises en 2005 et 2006 qui avaient notamment permis de récupérer plus de cinq cents armes de poing, soixante mille cartouches, trente mille plaques d’immatriculation et 1,2 tonne de poudre d’aluminium (utilisée pour la confection d’explosifs).

Mikel Kabikoitz Carrera Sarobe a été condamné à vingt ans de réclusion. Surnommé « Ata », il avait déjà été condamné, en avril 2013, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans (le maximum) pour la mort de deux gardes civils espagnols à Capbreton (Landes) en 2007. Il doit, par ailleurs, être jugé dans les prochains mois, à nouveau devant les assises spéciales, pour la mort, en mars 2010, d’un policier français en Seine-et-Marne. La cour d’assises spéciale a aussi condamné vendredi Zigor Garro Perez et sa compagne, Marina Bernado Bonada, à dix-sept ans de réclusion chacun, assortis d’une période de sûreté des deux tiers. Dans les deux cas, la cour a prononcé la confusion de ces peines avec de précédentes condamnations, trois pour M. Garro Perez (trois, dix et dix ans) et deux pour Mme Bernado Bonada (neuf et neuf ans). Borja Gutierrez Elorduy, Iurgi Mendinueta Mintegi, Ibon Gogeaskoetxea Arronategi et Oihan Barandalla Goni ont été condamnés respectivement à des peines de douze, sept, cinq et quatre ans.

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Un nouveau procès se tient actuellement devant la Cour d’Assises à Paris visant sept prisonniers politiques basques : Marina Bernado Bonanza, Zigor Garro Perez, Mikel Karrera Sarobe, Borja Gutierrez Elordui, Oihan Barandalla Goñi, Ibon Goieaskoetxea Arronategi, Iurgi Mendinueta Mintegi. Tous ont déjà été condamnés, certains plusieurs fois, en Correctionnelle voire en Assises. Le procès concerne une série d’attaque à mains armées que l’accusation met sur le compte de la logistique d’ETA, contre des entreprises fabriquant ou vendant des plaques minéralogiques, des armes et munitions, des produits chimiques entrant dans la composition d’explosifs, ou de matériel servant à la sécurisation de papiers d’identité.

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