Lurgui Garitagoitia Salegui, 32 ans, et Asier Borrero Toribio, 31 ans, étaient tous les deux accusés de tentative de meurtre, lors d’une fusillade pendant une course poursuite avec un véhicule de gendarmerie, le 9 juin 2009, en Lozère. Le premier, le passager, est accusé d’avoir tiré par la fenêtre sur le véhicule qui les poursuivait, avec l’arme de poing du second, qui conduisait le véhicule qu’ils venaient de voler. Un des gendarmes avait été touché à l’avant-bras. La cour a retenu la tentative de meurtre et a condamné le premier à 15 ans, le second à 13 ans.

Itziar Plaza Fernandez, 32 ans, présentée comme « responsable des caches » et déjà condamnée à 12 ans de réclusion criminelle en mars 2013 dans une autre affaire, a été condamnée à 12 ans. La cour d’assises spéciale, composée uniquement de magistrats comme c’est possible en matière de terrorisme, a prononcé la confusion de ces deux peines. Tous trois ont été également condamnés à une interdiction définitive du territoire français. Ils avaient été arrêtés fortuitement le 4 juillet 2009 près de Pau, leur véhicule garé sur le parking d’un fast-food ayant été repéré par les forces de l’ordre comme pouvant servir à l’ETA. Des traces ADN et les empreintes des deux hommes avaient été retrouvées dans la voiture impliquée dans la fusillade et sur l’arme ayant tiré.

Itziar Plaza Fernandez
Itziar Plaza Fernandez

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La police française dit avoir découvert des armes et des composants pouvant servir à la confection d’explosifs dans une villa de Biarritz lors d’une opération visant une base d’ETA, aujourd’hui jeudi au matin. Dans le cadre de cette opération, menée par la police judiciaire de Bayonne en collaboration avec la garde civile espagnole sous l’autorité du parquet antiterroriste de Paris, ils ont placé en garde à vue une femme soupçonnée de collaboration avec ETA. Déclenchée jeudi à l’aube, l’intervention était centrée sur le garage d’une villa cossue de l’hypercentre de Biarritz. Soupçonnée de collaboration avec ETA, la propriétaire des lieux, ainsi que son mari, ont été placés en garde à vue.

ETA avait commencé début 2014 un processus unilatéral de désarmement et de mise hors d’usage de son arsenal, un premier pas vers le désarmement du groupe, très affaibli. La Commission internationale de vérification (CIV), organisme non reconnu par le gouvernement central de Madrid et censé se porter garant de ce désarmement, estimait à la fin de 2014 que le processus se poursuivait. Au début du mois de mai, ETA a encore rejeté un plan de désarmement présenté par le gouvernement régional basque espagnol et refusé de lui remettre ses armes. L’organisation a en revanche accueilli favorablement les propositions d’Euskal Herria Bildu (EH Bildu – « Réunir le Pays basque »), une coalition de partis indépendantistes qui lui sont proches. Ces propositions prévoient notamment la création d’une « commission indépendante de désarmement », avec des experts internationaux, pour recueillir et détruire les armes.

Policiers devant la villa perquisitionnée à Biarritz
Policiers devant la villa perquisitionnée à Biarritz

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La Cour nationale a condamné hier mercredi à 100 années de prison Sergio Polo Escobes, membre d’ETA. Il avait été accusé d’avoir placé, à Salamanque, le 10 novembre 1995, une bombe sous la voiture d’une capitaine de l’armée qui a été très gravement blessé. Sa fille et trois jeunes gens qui étaient à proximité l’ont été légèrement.

Rassemblement de soutien à Sergio Polo (2013)
Rassemblement de soutien à Sergio Polo (2013)

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Un juge britannique a jugé aujourd’hui qu’Anton Troitiño, un militant ETA qui avait passé 24 ans dans les prisons espagnoles (il avait été condamné à 2000 ans de prison pour son appartenance au « Commando Madrid »), devait être remis à l’Espagne. En octobre 2013, il faisait partie des dizaines de membres de l’ETA formellement libérés en vertu d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme et s’était rendu en Grande-Bretagne où il avait été arrêté l’année suivante: l’Espagne avait demandé son extradition pour répondre à de nouvelles accusations portées contre lui (contrefaçon des documents et, à nouveau, appartenance à ETA).

Antón Troitiño à son arrestation et à la libération
Antón Troitiño à son arrestation et à la libération

Oihana Mardaras, qui avait été condamnée à 29 ans de prison pour une action d’ETA fin 2008 (l’explosion d’une camionnette piégée devant le siège de la radio-télévision basque EITB), a été acquittée en appel à madrid pour absence de preuve.

Oihana Mardaras
Oihana Mardaras

Le 23 avril dernier, Sabin Mendizabal Plazaola, accusé d’action menée dans le cadre de la lutte de rue (Kale Borroka) mais également à une structure de soutien du « commando Donosti » d’ETA, a été interpellé à Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques). Il est entré en clandestinité après avoir été condamné en 2009 à la prison par la justice espagnole, reconnu coupable d’avoir lancé un cocktail molotov sur le siège du Parti populaire à Ermua au Pays basque. Il était l’objet d’un MAE portant sur une affaire d’engins incendiaires qu’il est accusé d’avoir lancés en direction d’une équipe de la police de la communauté autonome basque espagnole.

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Mardi, quatre jeunes militants de la gauche nationalistes basques ont été arrêtés à leur domicile respectif dans différentes communes du Pays basque français. L’opération a été menée par la Section de recherches (SR) de Pau sur commission rogatoire d’un juge d’instruction parisien de la « galerie Saint-Eloi », le pôle anti-terroriste du tribunal de grande instance de Paris, composé de huit magistrats spécialisés.

L’enquête avait été diligentée suite à une série de faits de destructions volontaires, dont le plus grave est l’incendie, le 17 novembre 2013 à Itxassou, d’une résidence secondaire. Sur le petit mur d’enceinte de la maison avait été apposé à la peinture noire l’inscription suivante :  »Eh ez da salgai » (le Pays basque n’est pas à vendre). L’incendie avait été précédé, quatre jours plus tôt par la destruction, par les flammes, de la toiture d’une résidence secondaire à Ayherre, et portant les mêmes inscriptions. Parmi les quatre militants interpellés, on compterait deux militants des jeunesses abertzale Aitzina (En avant) et un membre du collectif Lurra e ta etxebizitza (pour le droit au logement).

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L’ensemble des avocats basques arrêtés lundi juste avant l’ouverture d’un important procès sur Batasuna -où certains intervenaient- ont été libérés et le procès reprendra le 29 janvier à Madrid. Seize personnes avaient été arrêtées lundi au petit matin par la garde civile, à Madrid, au Pays basque et en Navarre (nord), lors d’une opération prétendant viser le « front des prisons » de l’ETA. Sur les 16 personnes, 15 ont finalement été mises en examen par un juge de l’Audience nationale – instance spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme – dont l’ensemble des avocats, accusés d’appartenance à une organisation terroriste, de blanchiment et de fraude fiscale. Ils ont été laissés libres mais leur contrôle judiciaire les empêche de quitter l’Espagne. Ils ne peuvent plus rendre visite aux prisonniers de l’ETA pour le compte du « collectif d’avocats », agissant auprès de ces derniers.

Le procès de trente-cinq militants indépendantistes basques, dont les militantes françaises Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, qui devait débuter lundi 12 janvier à Madrid, a été suspendu après l’arrestation de trois avocates des prévenus. Parmi les avocates arrêtées figure Amaia Izko, qui défend Aurore Martin. Cette juriste avait dénoncé devant la Cour européenne des droits de l’homme l’illégalité de l’application d’une doctrine juridique dite « Parot » qui permettait de prolonger la détention des prisonniers d’ETA. Elle avait eu gain de cause.

Haizpea Abrisketa et Aurore Martin
Haizpea Abrisketa et Aurore Martin

16 avocats du mouvement basque ont été arrêtés ce matin du 12 janvier lors d’une opération de la police espagnole. Ceux-ci se dirigeaient vers la Cour Spéciale Espagnole pour le premier jour d’un procès contre 35 indépendantistes basques. Il y a deux jours, le 10 janvier, 80.000 personnes manifestaient à Bilbao pour les droits des prisonniers politiques basques qui sont 480 à être dispersés dans des prisons en France et en Espagne, imposant aux familles qui voudraient les visiter d’interminables trajets réguliers.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.
Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Des agents de la brigade provinciale d’information de San Sebastián de la police nationale ont arrêté aujourd’hui (vendredi) à 19h15, à Bergara (Guipúzcoa), le membre présumé d’ETA Juan Carlos Arriarán Ibarra, alias ‘Giuseppe’. Celui-ci aurait quitté la France en 1982, après le démembrement en Espagne d’un groupe de l’ETA. Il avait été expulsé par les autorités françaises au Panama deux ans plus tard.

En 1996 que Juan Carlos Arriarán Ibarra et d’autres membres présumés d’ETA, Eugenio Barrutiabengoa Zabarte et Miguel Angel Aldana Barrena, accusés de nombreuses actions armées d’ETA, avaient vécu sous leur véritable identité au Venezuela. Peu de temps après, Arriarán avait été condamné par un tribunal de Paris à trois ans de prison. Postérieurement en décembre 2005, la demande de la justice française s’est transformée en MAE qui a donné lieu à son arrestation.

Juan Carlos Arriarán Ibarra
Juan Carlos Arriarán Ibarra

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