Voici une lettre rédigée par les prévenus du Xe procès (qui s’achève actuellement) fait aux personnes solidaires des victimes de la répression au Pays-Basque.

Vient de se conclure l’audience orale du procès contre le mouvement pro-amnistie dans lequel sont poursuivis pour présomption de délits d’appartenance à organisation armée 27 citoyens et citoyennes basques.

Reconnaissant le tribunal qui prétend nous juger, dans sa trajectoire historique d’héritier direct du Tribunal d’Ordre Public franquiste et aujourd’hui, dans son action contre les activités sociales, politiques, culturelles dans notre pays, Euskal Herria, et concrètement dans les procès précédents contre les organisations de jeunesse Haika-segi et plus récemment avec le macro-procès 18/98.

Considérant que dans notre activité de dénonciation de la répression, l’action de ce tribunal spécial a toujours trouvé une place prioritaire par son manque d’indépendance et impartialité, par son détachement des garanties et principes de droit, par l’application non pas de la justice, mais par l’habillage juridique de la vengeance politique.

Nous réaffirmant en ce que l’exercice des droits politiques – liberté d’expression, d’association, de manifestation, etc. – ne sont pas négociables, contrôlables, soumis à condition.

Etant conscients que la sentence à notre encontre est écrite, que celle-ci est condamnatoire et qu’elle ne dépendra pas de notre attitude devant dit tribunal.

Dans ces conditions, nous avions decidé de renoncer à l’exercice de la défense judicaire.

Ainsi, pendant deux mois ont été reproduites, face à notre attitude passive mais respectueuse, les preuves des accusations; les interprétations de policiers et gardes civils, qui ont participé à l’élaboration du dossier, et acceptés par le tribunal comme experts scientifiques, objectifs, indépendants; la lecture d’articles apparus dans la presse, de documents sur notre activité, d’écoutes téléphoniques relatives à notre activité journalière.

Lire toute la lettre – format pdf

Association Avocats Européens Démocrates

A lire sur le site de l’AED: Motion sur le procès contre des activistes basques

La nuit du 7 juillet, des membres et des sympathisants du Secours Rouge ont réveillé la prison de Tournai en tirant des feux d’artifice et en lançant au mégaphone des appels à la solidarité avec Jon Lopez Gomez qui y était détenu. Les prisonniers de Tournai ont salué cette intervention avec des acclamations.

Solidarité à la prison de Tournai
Solidarité à la prison de Tournai

Communiqué de l’initiative – format pdf

Le 2 juillet, un grand calicot sur lequel on pouvait lire ‘STEEUN (soutien à) JON & DIEGO’ ainsi que l’étoile rouge à cinq branches (qui, depuis la révolution soviétique, symbolise l’union des travailleurs en lutte des cinq continents) et le drapeau basque, a été accroché avant l’aube, rue Archimède, au sommet d’une grue surplombant le quartier européen. Cette initiative a été réalisée pour soutenir les deux militants de la gauche indépendantiste basque détenus en Belgique.

Banderole pour les militants basques
Banderole pour les militants basques

Les deux militants basques étaient au Palais de justice Bruxelles. Ils avaient assignés en référé le Ministère de la justice pour que soit levé le régime d’isolement total qu’ils subissent. Le comité d’information basque Txalaparta avait appelé à une présence solidaire à l’audience. Une délégation du Secours Rouge s’est donc rendue au Palais de justice rejoindre les membres de ce comité qui portaient des t-shirts ‘ISOLEMENT = TORTURE’.

Devant le palais de justice
Devant le palais de justice