Six gardes de sécurité (armés) d’une multinationale bananière ont été blessé mardi lors d’une attaque de la guérilla maoïste. Les gardes ont été blessés par l’explosion de deux grenades à fusil tirées peu avant neuf heures du soir alors qu’ils gardaient une plantation du Lapanday Banana Group à Dallag (province du North Cotabato). L’explosion des grenades a été suivie d’une brève mais violente fusillade entre guérilleros de la NPA et gardes. Lorsque l’armée est arrivée en renfort, les guérilleros se sont retirés sans perte apparente.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Ka Alex Arias, un leader paysan de 63 ans, est décédé ce dimanche à l’hôpital de Pasig (dans la région du Grand Manille) des suites d’une crise cardiaque. Il souffrait d’hypertension et de diabète de type 2.

Ka Alex Arias avait été arrêté le 7 avril 2012, alors qu’il rentrait d’une réunion du Mouvement Paysan des Philippines à Santa Cruz, Laguna. Il subira plusieurs jours de tortures lors de ses interrogatoires au début de sa détention. Il sera faussement accusé d’enlèvement et de meurtre ainsi que d’avoir été impliqué dans une attaque de la NPA en mai 2007 contre les forces armées gouvernementales à Mauban (dans la région de Quezon). Ka Alex Arias était l’ancien président du Mouvement des Peuples contre la libéralisation de l’agriculture (PUMALAG).

Ka Alex Arias est le 3e prisonnier politique qui décède sous l’administration Duterte. Le 28 novembre 2016, le dirigeant paysan Bernabe Ocasla décédait d’un arrêt cardiaque et le 12 septembre 2017, Marcos Aggalao, ancien combattant de la NPA, mourrait à l’âgé de 74 ans.

Ka Alex Arias (au centre) lors d'une audience tenue ce 3 decembre 2018

Ka Alex Arias (au centre) lors d’une audience tenue ce 3 decembre 2018

Un milicien paramilitaire a été tué et un autre a été blessé dans une embuscade de la guérilla maoïstes. Les deux paramilitaires appartenaient à des unités CAFGU (pour Citizen Armed Force Geographical Unit) affectées au travail anti-guérilla. Ils ont été pris sous le feu des guérilleros de la NPA à San Jorge, dans la province de Samar.

Formation de miliciens CAFGU (image d'archive)

Formation de miliciens CAFGU (image d’archive)

Une dizaine d’étudiants qui se réclament du marxisme et qui défendent les droits des travailleurs viennent de disparaitre, arrêtés du jour au lendemain par les autorités chinoises. Parmi eux, cinq venaient d’être diplômés de la prestigieuse université de Pékin. L’un d’entre eux aurait été appréhendé à l’intérieur même du campus, en pleine nuit, battu et enfermé de force dans une voiture. Tous militaient dans une association qui, l’été dernier, avait pris la défense des ouvriers d’entreprise située à Shenzhen, tout au sud de la Chine, Jasic, connue pour ses robots industriels.

C’est là qu’en juillet des salariés qui réclamaient en vain depuis deux mois une amélioration de leurs conditions de travail se sont mis à vouloir s’organiser en syndicat. La réaction des autorités ne s’est pas fait attendre : licenciés puis pris à partie par des hommes de main, les meneurs – et leurs soutiens –, au total une trentaine de personnes, sont arrêtés par la police le 27 juillet. Certains étudaints membres du groupe avaient alors fait le voyage jusqu’à l’usine pour témoigner leur soutien. La répression des ouvriers de Jasic avait élargi encore le mouvement d’étudiants solidaires, qui s’est propagé dans différentes universités prestigieuses en Chine, s’attirant la répression des autorités.

Des étudiants soutenant le mouvement des ouvriers de l’entreprise Jasic, à Huizhou, le 23 août.

Des étudiants soutenant le mouvement des ouvriers de l’entreprise Jasic, à Huizhou, le 23 août.

Les policiers chinois utilisent massivement la reconnaissance faciale pour retrouver des personnes d’intérêt parmi des foules, ou pour identifier des suspects. Une nouvelle technologie leur permet d’identifier des personnes dont on ne voit pas le visage (ou dont l’image visage a une faible définition. Mise au point par l’entreprise chinoise Watrix, la technologie est déjà utilisée par la police dans les rues de Shanghai et de Beijing. Le système peut identifier des personnes à partir de caméras jusqu’à une distance de 50 mètres de la cible, même si celle-ci a le dos tourné ou le visage couvert. Le système développé par Watrix prétend que son système a un taux de précision de 94 %, et qu’on ne peut le duper en boitant, en marchant avec les pieds écartés ou en courbant le dos, parce qu’il analyse les particularités du corps en entier.

Présentation du système de Watrix

Présentation du système de Watrix

Un guérillero maoïste a été tué alors que neuf membres présumés de la NPA ont été arrêtés après un affrontement avec les troupes du 61ème bataillon d’infanterie de l’armée philippine dans la province d’Iloilo, lundi. La fusillade a eu lieu dans village d’Igcabugao, Igbaras. La NPA a reconnu la perte et identifié le mort comme étant Casamiro « Ka Boy » Talaman, originaire de Barangay Buloc, Iloilo.

Matériel récupéré par l'armée sur les lieux de la fusillade

Matériel récupéré par l’armée sur les lieux de la fusillade

Le 6 novembre, Benjamin Ramos, secrétaire général de l’Union nationale des avocats du peuple – Negros Island (NUPL), a été abattu à bout portant. Ben Ramos était connu pour son engagement. Il représentait un certain nombre de prisonniers politiques et de représentant.e.s de la jeunesse et de l’université des Philippines. Ces derniers, connu.e.s sous le nom de Mabinay 6, ont été arrêtés en mars et accusé.e.s d’ affrontements avec des soldats gouvernementaux.

Le président de la NUPL a déclaré que Benjamin Ramos avait récemment été identifié de façon malveillante sur une affiche publique de la police philippine comme faisant partie des prétendues personnalités du mouvement armé clandestin. Plusieurs membres de la NUPL ont déjà été attaqués et tués devant les tribunaux, dans des rassemblements, dans des piquets de grève… Un certain nombre d’entre eux ont également reçu des menaces car ils/elles défendent des prisonniers politiques, des suspects de rebelles, des écologistes et des présumés consommateurs de drogue pauvres.

Benjamin Ramos

Benjamin Ramos

La journée du referendum sur l’indépendance avait commencé par l’interpellation de deux jeunes hommes qui souhaitaient planter un drapeau Kanaky au sommet de la Tour Mobilis, à Nouméa. A la tombée de la nuit, une fois les bureaux de vote fermés et le début du dépouillement, des incidents ont éclatés. Peu avant 20 heures, plusieurs véhicules avaient déjà brûlés. Des automobilistes et des gendarmes ont été caillassés. Un incendie a éclaté au dépôt Toyota (anciennement Impérial), à Montravel. Huit voitures ont été détruites par le feu. La RP1 a été longuement bloquée aux abords de Saint-Louis, il a fallu une lourde intervention des gendarmes, qui ont essuyé des jets de pierres et de cocktails Molotov, pour la rouvrir à la circulation.

Voitures incendiées à Noumea

Voitures incendiées à Noumea

Le 31 octobre dernier, Danny Boy Bautista a été tué par un tireur non identifié dans la ville de Compostela, dans la province de Compostela Valley. Bautista travaillait depuis cinq ans pour la société Sumifru (une multinationale japonaise spécialisée dans la production et l’exportation de fruits) et était un membre actif du syndicat NAMASUFA. Le meurtre de Bautista fairait partie de l’application du «Oplan Kapayapaan», le programme de sécurité de l’administration Duterte qui justifie les attaques et la répression politique contre des militants, des dirigeants syndicaux et sectoriels à travers le pays.

Plusieurs dirigeants syndicaux de la région ont échappés à des tentatives de meurtres et sont régulièrement harcelés par l’armée, tandis que tous les membres du syndicat sont appelés par l’armée à se présenter pour ne pas être soupçonné d’appartenance ou de soutien à la NPA.

Le corps de Dany Boy Bautista (photo diffusée par son syndicat)

Le corps de Dany Boy Bautista (photo diffusée par son syndicat)