Des centaines de personnes ont manifesté lundi devant le Yuan législatif (le parlement) pour s’opposer aux amendements relatifs au droit du travail. Dès le dimanche, environ 700 policiers ont été déployés à l’extérieur du parlement pour bloquer les manifestants. Le lundi matin, des manifestants ont tenté de prendre d’assaut le parlement et des affrontements ont éclaté avec la police. Peu après minuit, alors que la plupart des manifestants étaient partis, la police a arrêté et frappé une vingtaine de manifestants, exigeant que les livestreamers cessent de diffuser en direct. À un moment donné, la police a été filmée en train de battre des manifestants dans un bus de police dans lequel ils avaient été traînés.

Le projet de modification de la loi sur les normes du travail permettrait aux employeurs de certaines branches de réduire la période de repos de 11 heures à 8 heures entre certains postes et de faire passer le nombre maximum de jours de travail consécutifs de 6 à 12. À l’intérieur du parlement, les représentants des partis d’opposition du Kuomintang se sont précipités sur le podium pour tenter d’empêcher les procédures et la discussion d’avoir lieu tandis que les membres du DPP (majorité) arrivés dès 7 heures du matin ont fait le siège du podium pour contrer toute tentative d’occupation par l’opposition.

Taïwan: la police attaque les manifestants opposés à la réforme du droit du travail

Taïwan: la police attaque les manifestants opposés à la réforme du droit du travail

Deux personnes ont été arrêtées lundi après que quelques centaines de manifestants fascistes de Reclaim Australia et antifascistes de la Campaign Against Racism and Fascism se soient affrontés à l’occasion d’un meetings du publiciste britannique ultra-réactionnaire Milo Yiannopoulos. La police anti-émeute est intervenue, a utilisé des gaz et cinq policiers ont été légèrement blessés dont un par un jet de pierre. Les conférences de Yiannopoulos sont souvent l’occasion de contre-manifestations antifascistes et antiracistes (voir notre article sur les incidents provoqués par sa venue à Berkeley[->]).

Affrontement à Melbourne

Affrontement à Melbourne

Le Armando Catapia Command de la NPA (province de Camarines Norte) a mené une embuscade ce 2 décembre à Sitio Binuang (Camarines Norte). Celle-ci a été effectuée suite à l’appel du Parti Communiste des Philippines à la NPA d’intensifier les offensives tactiques à l’encontre du gouvernement fasciste en place. Elle constitue également une action punitive conter les abus militaires et les exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces gouvernementales dans la province.

Vers 1h du matin, une unité de l’ACC a attaqué deux véhicules de la police mobile. Avec l’aide de la population locale, l’ACC avait pu étudier le schéma des activités des policiers et a donc pu se positionner de manière adéquate. Les deux véhicules ont été la cible d’un IED. S’en est suivie une fusillade d’un quart d’heure, où cours de laquelle un policier a été abattu et huit autres blessés.

Embuscade maoïste dans le Camarines Norte

Embuscade maoïste dans le Camarines Norte

Au moins 15 combattants de la NPA ont été tués dans une fusillade à Nasugbu (Batangas) mardi soir. Les tirs ont commencé dans la localité de à Sitio Pinamintasan (Barangay Aya) vers 20h30 après que la police ait repéré les maoïstes qui circulaient à bord d’une jeepney et d’une camionnette. Les forces de sécurité se sont aussitôt déployées et un premier échange de tir a eu lieu entre les guérilleros et un détachement du 730e Groupe de combat de l’armée de l’air. Cinq maoïstes ont été tués à cette occasion. Deux autres, blessés, ont été amenés dans un hôpital local. Une guérillera, Josephine Santiago Lapera alias Ella, 22 ans, de Marikina, y est morte de ses blessures. Cinq militaires ont été blessés.

Une deuxième fusillade a eu lieu à Sitio Batulao, Barangay Kaylaway, à environ deux kilomètres du premier échange de tirs. Huit autres guérilleros du même groupe, dont cinq femmes, ont été tués. Un neuvième, grièvement blessé a été amené à l’hôpital où il est décédé quelques heures plus tard, portant le nombre de morts à 15. Les guérilleros appartiendraient à l’Unité de guérilla n°3 basée à Batangas, et parmi les tués, il y aurait le secrétaire de l’unité de guérilla et un chef de peloton. Les militaires ont récupérés douze fusils automatiques et un lance-grenades.

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Une force conjointe des forces armées et des forces de police ont arrêté deux dirigeants de la NPA dans la province de Zamboanga del Sur. Ils ont été identifiés comme étant Leonardo Jacotin et Rosario Tabanao du Comité du Parti régional de l’Ouest de Mindanao. Ils ont été capturés samedi 18 novembre, dans le village de Balangasan (Pagadian). L. Jacotin serait plus particulièrement le responsable des explosifs et fournitures et R. Tabanao le responsable financier. Ils étaient recherchés depuis longtemps et étaient en possession de pistolets, de munitions, de 10 cartes d’identité et 17 téléphones cellulaires.

La province de Zamboanga del Sur

La province de Zamboanga del Sur

Deux policiers philippins ont été capturés par la guérilla maoïste à Placer (Surigao del Norte). Une vingtaine de combattants de la NPA à bord d’une camionnette ont arraché les policiers du poste de surveillance d’un marché public dans la ville de Placer. L’armée et la police mènent des opérations pour les retrouver. Aujourd’hui, les propriétaires des utilitaires utilisés par la guérilla ont été arrêtés. Ils disent ignorer qu’ils avaient loué leur véhicules à des guérilleros. Ils sont toujours détenus au bureau de police de Surigao del Norte et doivent être transférés à la prison provinciale après 15 jours.

Les deux policiers capturés par la guérilla

Les deux policiers capturés par la guérilla

La police a utilisé des canons à eau sur la manifestation de militants communistes, d’agriculteurs et d’étudiants, qui progressait sur l’avenue Taft, à environ 6 kilomètres du lieu où se réunissaient les dirigeants de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Les affrontements ont alors commencé entre manifestants et policiers. Le chef du district de police de Manille a déclaré que six policiers avaient été blessés, tandis que les organisateurs du rassemblement ont déclaré que 10 manifestants avaient été blessés, dont deux ont été transportés à l’hôpital après avoir été frappés à la tête par la police.

Les manifestants ont crié des slogans anti-américains, exigeant que les forces américaines quittent les Philippines et que Washington cesse d’imposer des politiques économiques impérialistes dans le pays. Ils ont mis le feu à l’effigie de Trump de 4 mètres alors que le président américain devait rencontrer le président des Philippines, Rodrigo Duterte. Cette rencontre a dû être retardée. L’effigie sous la forme d’une croix gammée symbolisait le fascisme, la guerre et le pillage, a déclaré le Secrétaire général de Bayan, un des organisateurs des manifestations.

Les affrontements à Manille

Les affrontements à Manille

Jeudi soir, vers 19h, une brigade de terrain de la New People’s Army a pris une voiture de patrouille policière en embuscade. Le véhicule circulait sur la route reliant Ticalaan et Dominorog, dans le Talakag, Bukidnon. Selon les premières informations communiquées par le parti maoïste, le chef de la police et quatre de ses subordonnées ont été blessés au cours de l’action. Les guérilleros ont sont également parvenus à s’emparer de leurs armes. D’après les médias locaux, quatre civils auraient aussi été blessés en marge de cette action.

Guérilleros

Guérilleros

Trois membres de la NPA ont été tués dans un affrontement avec l’armée dans la province de Capiz mardi après-midi. Remy Beraye, diplômé en sciences politiques de l’Université d’État de West Visayas dans la ville d’Iloilo, est mort lors de cet affrontement d’une heure avec un détachement du 61e Bataillon d’Infanterie à Barangay Putian (Cuartero). Beraye avait été vice-président du Conseil des étudiants de l’université de WVSU et président du groupe d’étudiants militants de la Ligue des étudiants philippins. Les deux autres guérilleros tués ont été identifiés comme Federico Diaz de Cuartero et Alan Lerona, un résident de la ville de Mambusao. Des soldats ont saisi sur le terrain un AK-47, un fusil M16, une grenade, deux ordinateurs portables, des téléphones portables et des effets personnels.

Remy Beraye

Remy Beraye

À partir du 15 décembre prochain, les Thaïlandais qui voudront acquérir une carte SIM devront obligatoirement fournir leurs empreintes digitales ou une photo. La junte militaire thaïlandaise rejoint avec ses mesures le Bangladesh, l’Arabie saoudite et le Pakistan. Les empreintes ou la photo seront ensuite comparées aux données du registre national des cartes d’identité, afin de vérifier que l’identité fournie est vraie. Officiellement, la junte présente l’opération comme une sécurisation des paiements par téléphone. Les touristes et étrangers seront également concernés, puisque la photo prise au moment de l’achat sera comparée à la photo du passeport.

Thaïlande : Il faut désormais donner ses empreintes digitales pour acheter une carte SIM

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