Une équipe conjointe de l’armée et de la police philippine a arrêté deux membres présumés de la NPA lundi dans la ville de General Santos City. Regina Patulombon et Edgar Patulombon étaient notamment recherchés pour avoir capturé des militaires en juin 2013. Un revolver de calibre .38 et deux grenades à fragmentation ont été trouvés sur eux lors de leur arrestation..

Une manifestation de protestation contre l’accaparement des terres et le capitalisme a tourné à l’émeute avant-hier, mardi, dans le centre de Madang, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. La police avait refusé la tenue de cette manifestation. Les habitants du quartier se sont mêlés aux manifestants et des commerces tenus par des Chinois ont été pillés. Un certain nombre de personnes ont été grièvement blessées, et un étudiant a été tué par la police. La ville de Madang est situé sur un littoral réputé pour sa beauté, menacé notamment par le projet de Pacific Marine Industrial Zone, un grand complexe de conditionnement de thon.

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Un haut dirigeant de la NPA, Leoncio Pitao, bien connu comme le « commandant Parago, » et une femme encore non identifiée, ont été tués par l’armée dans le district de Paquibato, à Davao City dimanche après-midi. Pitao commandait le « Commandement de la Pulang Bagani », la principale unité de la NPA dans la région de Davao, un des bastion de l’insurrection maoïste aux Philippines. La femme tuée avec lui appartiendrait aux service sanitaire de la NPA.

Soupçonné d’être un dirigeant NPA depuis la fin des années 1980, Pitao était activement recherché. Une prime de plusieurs millions de pesos était proposée à qui fournirait des informations permettant de l’arrêter. Il avait échappé à plusieurs opération déclenchées contre lui. Au cours des opérations le visant, la contre-guérilla avait commis un massacre de civils à Barangay Paradise Embac.

Le commandant Parago

Le commandant Parago

Erwin Lagucay, 28, a été arrêté dimanche soir à Barangay Magsaysay. Il a été accusé de possession illégale d’explosifs au bureau du procureur de la province de la ville Basey (Samar). Une grenade à main, un détonateur, deux engins explosifs improvisés et des armes blanches auraient été trouvés dans son sac lors de son arrestation. Les services de sécurité philippins prétendent que Labgucaye est un des responsables de la NPA pour la province de Samar.

Deux combattants de la NPA ont été tués et cinq militaires blessés dans un combat qui a eu lieu mardi à Päquibato. Une patrouille du 69e bataillon d’infanterie de l’armée est tombé sur un détachement de la guérilla maoïste. C’est le quatrième affrontement entre l’armée gouvernementale et la guérilla maoïste dans le secteur cette semaine.

L’activité de la guérilla et de la contre-guérilla a été croissante ces dernières semaine dans toutes les Philippines. Un détachement de la NPA a ainsi dévasté les installations d’une minière à Barangay Himagtocon, (Camarines Sur), jeudi soir. Après avoir désarmé la gardé, ils ont incendiés excavatrices, bulldozer, jeep et groupe électrogène.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Adelberto Silva, Rosanna Cabusao et Isidro de Lima, membres du Front national démocratique des Philippines (FNDP), ont été arrêtés 1 juin. Le FNDP est une organisation qui représente le « gouvernement démocratique populaire » (dirigé par le Parti communiste des Philippines) dans les négociations de paix avec le gouvernement philippin. Ces négociation aujourd’hui au point mort et ces trois arrestations visent à en torpiller la possible reprise. Les accusations de la police (la découverte d’une grenade chez chacun d’entre eux relève clairement d’un montage policier.

Conformément à l’Accord conjoint sur les garanties de sécurité et d’immunité qui a été signé par les régimes précédents Philippines avec le FNDP, en tant que négociateurs, Adelberto Silva, Rosanna Cabusao et Isidro de Lima Silva devaient être protégé contre toute arrestation, détention, surveillance, harcèlement, recherche et autres mesures punitives. Ces arrestations font suites à celles de Roberto Saluta, Benito Tiamzon et Wilma Autriche-Tiamzon, ce qui à 16 le nombre de négociateurs arrêtés et emprisonnés par le régime Aquino.

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Une cinquantaine de guérilleros du Front n°6 de la NPA a attaqué dimanche après-midi le détachement du 69e bataillon de l’armée gouvernementale qui assurait la sécurité d’un projet de construction d’une route qui doit relier relie les provinces de Bukidnon et de Davao del Norte. Les militaires ont répliqués et la fusillade a duré 10 minutes. Un guérillero et militaire ont été tués, trois autres militaires blessés, et un jeune villageois a été tué par une balle perdue. Les guérilleros sont repartis dans un des véhicules appartenant à l’entreprise de construction, en emportant un mitrailleuse, trois fusils d’assaut et divers équipements appartenant aux militaires.

combattantes de la NPA

combattantes de la NPA

Un communiqué de l’armée philippines a indiqué que trois membres de la guérilla maoïste avaient été tués à Davao samedi à minuit. Une fusillade aurait opposé un groupe de combattants de la NPA à un détachement du 69e bataillon d’infanterie de l’armée à Barangay Paradise Embac. Les militaires auraient récupéré un fusil M14, deux engins explosifs non explosés. Les témoignages ont ensuite afflué pour démentir cette version. Les tués ont été identifiés comme des habitants de Barangay Paradise Embac. Ruben Datu Enlog, président de l’organisation tribale Nagkalupa se trouvait chez l’agriculteur Aida Seisa dans Purok 7, Barangay Paradise Embac lorsque des militaires ont mitraillés la maison. Enlog, son frère Ramil et le voisin de Seisa Randy Carnasa ont été tués. Le fille de Seisa, âgée de 12 ans a également subi une blessure par balle.

Les militaires reprochaient à Ruben Datu Enlog ses divers militants, tous publics. Le mitraillage mortel fait partie d’une campagne massive d’intimidation dans la région. Quelques jours avant l’attaque, plusieurs maisons de supposés partisans d’Enlog ont été saccagées par des soldats gouvernementaux. Des mandats d’arrêt ont été émis contre Seisa et sept autres pour leur implication présumée avec le mouvement communiste. Les proches des victimes accusent les militaires d’avoir trainé les corps hors de la maison, et d’avoir placé à côté d’eux arme et explosifs.

Militaires de la contre-guérilla philippine

Militaires de la contre-guérilla philippine

Cinq membres présumés de l’Armée Révolutionnaire du Peuple, branche armée du Parti Marxiste-léniniste des Philippines ont été tués dans une opération de police à Pampanga (île de Luzon) aujourd’hui mardi. L’opération a eu lieu dans la localité de San Jose Matulid à une heure du matin. Quatre hommes et une femmes ont été tués, plusieurs fusils d’assaut et quatre motos sans plaque d’immatriculation ont été saisis. Le PMLP est une scission du Parti Communiste des Philippines. Il est essentiellement basé dans le centre de Luzon.