Le poste de police municipal de Matanao (52.000 habitants, province de Davao del Sur) a été attaqué ce lundi matin par environ 50 guérilleros du Front 72 de la NPA. Deux policiers ont été immédiatement tués dans l’attaque, un autre policier a succombé plus tard de ses blessures et l’armurie du commissariat a été vidée. Environ 30 minutes plus tard, un autre groupe de guérilleros a tenté une attaque contre le détachement militaire de Donganpekong, mais l’attaque aurait échoué.

Des forces combinées de l’armée et de la police ont lancé une vaste opération de ratissage dans les environs de Matanao avec l’appui de quatre hélicoptères de combat. Neuf présumés maoïstes qui auraient participé à l’attaque du commissariat ont été arrêtés dans le village d’Asbang. Un engagement a eu lieu dans le village voisin de Saboy au cours duquel deux présumés maoïstes ont été tués. Plus tard, vers 9 heures , des soldats du 39e bataillon d’infanterie de l’armée envoyés des renforts dans le village Asbang sont tombés dans une embuscade. L’explosion d’un IED a tué sept soldats et blessé sept autres.

Le commissariat de Matanao après l'attaque

Le commissariat de Matanao après l’attaque

Dans les premières heures de la matinée du vendredi 28 février, le siège social de G4S à Melbourne, a été attaqué (tags, vitres brisées) en dénonciations des événements récents (émeutes et répression) au camp de détention pour immigrants clandestins de l’île de Manus où G4S avait le contrat de la sécurité.

Ce camp a été installé sur une petite île de Papouasie-Nouvelle-Guinée fin 2001 à la demande de l’Australie, sous un gouvernement conservateur. Il a été réactivé en octobre 2012, à la demande du pouvoir travailliste de l’époque, est une réponse extra-territoriale des autorités australiennes à l’immigration clandestine. Les conditions de vie dans les camps de Manus et de Nauru ont suscité, ces derniers mois, de vives et constantes protestations de la part des ONG spécialisées dans la défense des droits humains, mais aussi du Haut-commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (UNHCR) qui a, à plusieurs reprises, rappelé à l’Australie ses obligations en tant que signataires des conventions internationales relatives aux droits des réfugiés.

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Une violente fusillade a éclaté entre les troupes gouvernementales et des guérilleros maoïstes vendredi midi dans le village de New Sibonga, près de Nabunturan, une ville de la province méridionale de Compostela Valley. Deux soldats du 60e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale ont été blessés au cours de l’ affrontement, tandis qu’Eléazar Romero, un chef de section du Front n°33 de la NPA, a été mortellement blessé.

Ce vendredi matin, une unité du 69e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale circulait dans un camion militaire lorsqu’un IED a explosé à son passage, à proximité du village de Malabog (district de Davao City). Un échange de tirs de plusieurs minutes a eu lieu entre les soldats et les combattants de la NPA. Les guérilleros ont pu se retirer sans perte, un militaire a été blessé.

Le gouvernement philippin a déclaré aujourd’hui mercredi qu’il allait acquérir 12 unités d’obusiers de 155 millimètres pour augmenter les capacités de l’armée à combattre les guérillas. Le ministère de la Défense nationale (MDN) aura un budget de 9,8 millions de dollars pour acheter ces armes. Le modèle n’est pas encore choisi: un appel d’offres sera ouvert le 11 mars.

Seize personnes, dont 11 soldats et cinq membres de l’équivalent local de la Protection Civile, ont été blessées vers 19h30 dimanche soir, lorsqu’un qu’un convoi qui comprenait des véhicules militaires du 39e bataillon d’infanterie et trois ambulances est tombé dans une embuscade de la guérilla maoïste. Celle-ci a déclenché l’explosion d’un IED au passage du convoi, sur la route de Barangay Managa (Bansalan), criblant d’éclats les véhicules. Les ambulances transportaient vers l’hôpital local huit soldats blessés un peu plus tôt dans une autre embuscade de la guérilla… Celle-ci avait eu lieu à Don Carlos, dans le même secteur de Barangay Managa. Les militaires du 39e bataillon avaient subi le feu du Front N°51 de la NPA dimanche midi.

La région est une région où l’insurrection maoïste est très présente, comme en témoigne la récente embuscade contre le maire de President Roxas (North Cotabato), qui l’a blessé ainsi que trois policiers de son escorte.

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Un détachement de neuf policiers qui allait vérifier les abattages illégaux dans les forêts proches dans la ville Lianga, est tombé dans une embuscade de la NPA le long d’une la route nationale, à hauteur de la localité de San Vicente (Surigao del Sur). Trois policiers ont été blessés par balle.

Alors que plus de 500 militaires américains sont actuellement basés dans le sud des Philippines et qu’Obama se rendra à Manille dans le courant du mois d’avril, quelques 300 personnes s’étaient réunies ce mardi devant l’ambassade des Etats-Unis afin de dénoncer ces présences. La police anti-émeute avait formé un cordon sur la route menant au bâtiment et s’est violemment interposée quand les manifestants ont tenté de le franchir. Des affrontements ont opposé les deux camps, les policiers tirant des jets d’eau avant de frapper la foule à la matraque.

Manifestation anti-Obama à Manille

Manifestation anti-Obama à Manille