Le rassemblement avait été décrété ‘illégal’ par les autorités de la ville de Maoming après qu’elles aient déjà violemment réprimé celui de la veille. Néanmoins, lundi soir, des milliers d’habitants se sont une nouvelle fois réunis pour exiger l’arrêt de la construction d’un projet pétrochimique dont la mise en service entrainera une pollution extrêmement néfaste. Les forces de l’ordre déployées ont rapidement ouvert le feu sur la foule. D’après des témoins sur place, au moins quatre personnes seraient décédées, et des dizaines d’autres auraient été blessées. Mardi, des barrages ont été installés à toutes les entrées de la ville et l’accès à Internet a été coupé aux cinq millions d’habitants de Maoming. Ce n’est pas la première fois que les autorités répriment les rassemblements populaires contre la construction de cette usine de paraxylène, mais c’est la première fois que la police tire sur les manifestants à balles réelles.

Une manifestation contre un projet d’usine chimique dans la ville de Maoming, (province du Guangdong, sud de la Chine) a été dispersée dans la violence. Les réseaux sociaux chinois ont publié de nombreuses photographies de protestataires blessés, certains baignant dans leur sang. Les témoignages sur cette manifestation étaient censurés lundi par la police de l’internet. La municipalité s’est bornée à confirmer que des résidents avaient manifesté dimanche contre un projet d’usine de paraxylène, un liquide inflammable très toxique utilisé dans la confection de films et de tissus en polyester. Selon les autorités, des pierres et des bouteilles auraient été jetées sur les forces de l’ordre.

Manifestation à Maoming dimanche

Manifestation à Maoming dimanche

Des policiers d’un Bataillon Régional de Sécurité publique et des soldats de la 54e bataillon d’infanterie effectuaient une opération tactique samedi autour de 15h30 dans les environs de la Bandong Hill (Bontoc) pour vérifier l’existence de campements de la NPA lorsqu’ils sont tombés sous le feu de la guérilla maoïoste. Deux policiers ont été tués et deux autres blessés.

Des combattants de la NPA ont tué mardi un sergent de l’armée gouvernementale et blessé six autres militaires dans une embuscade dans la province d’Agusan del Sur (Mindanao). L’embuscade a eu lieu à 800 mètre de la base de la localité de Prosperidad. Les militaires circulaient en camion au moment de l’attaque.

Deux membres de l’armée philippine (dont l’officier commandant la compagnie attaquée) ont été tués et quatre autres blessés dans une embuscade de la NPA sur la route allant de Vegaflor à Lopez (Quezon). Les militaires appartenaient au 85e bataillon d’infanterie et circulaient en camion quand ils ont été pris sous le feu des guérilleros maoïstes.

Benito Tiamzon, président du Parti Communiste des Philippines et la NPA, et six autres membres du comité central du CPP-NPA ont été arrêtés samedi après-midi dans la municipalité de Zaragoza (Alunginsan, Cebu). Benito Tiamzon était un des « big five », une des cinq maoïstes les plus recherchés du pays, sa tête était mise à prix 5,6 millions de pesos.

Un soldat a été tué et cinq autres ont été blessés lorsque les troupes gouvernementales ont attaqué et pris un camp de la NPA dans l’arrière-pays de Misamis Occidental. L’attaque a été menée par le 55e bataillon d’infanterie et la 15e compagnie de reconnaissance. Les militaires ont récupéré des effets personnels, des armes, des documents, du matériel de propagande et des denrées alimentaires. Les guérilleros semblent avoir eu des blessés, mais ils ont pu les emporter dans leur retraite. Le camp était un vaste complexe de 70 bunkers, avec quatre postes de commandement. Il pouvait accueillir plus ou moins 100 guerilleros.

Plus de 1000 salariés d’IBM Systems Technology Co ( ISTC ), l’unité de fabrication de serveur d’IBM,ont débrayé le 3 mars pour protester contre l’offre d’indemnités de l’ usine, suite à l’acquisition prévue par le géant de de l’informatique Lenovo plus tard cette année. En rétorsion, la direction a mis fin aux contrats de travail de 19 salariés parce qu’ils « auraient violé les politiques de l’entreprise en provoquant un arrêt de la production (autrement dit fait la grève) ». La grève entre dans son huitième jour. Et certains des travailleurs ont organisé un sit-in de protestation lundi soir. Environ 100 grévistes auraient signé un accord, les autres ouvriers préférant continuer la lutte à «protéger leurs droits et défendre leurs avantages».

grévistes d'IBM en Chine

grévistes d’IBM en Chine

Le poste de police municipal de Matanao (52.000 habitants, province de Davao del Sur) a été attaqué ce lundi matin par environ 50 guérilleros du Front 72 de la NPA. Deux policiers ont été immédiatement tués dans l’attaque, un autre policier a succombé plus tard de ses blessures et l’armurie du commissariat a été vidée. Environ 30 minutes plus tard, un autre groupe de guérilleros a tenté une attaque contre le détachement militaire de Donganpekong, mais l’attaque aurait échoué.

Des forces combinées de l’armée et de la police ont lancé une vaste opération de ratissage dans les environs de Matanao avec l’appui de quatre hélicoptères de combat. Neuf présumés maoïstes qui auraient participé à l’attaque du commissariat ont été arrêtés dans le village d’Asbang. Un engagement a eu lieu dans le village voisin de Saboy au cours duquel deux présumés maoïstes ont été tués. Plus tard, vers 9 heures , des soldats du 39e bataillon d’infanterie de l’armée envoyés des renforts dans le village Asbang sont tombés dans une embuscade. L’explosion d’un IED a tué sept soldats et blessé sept autres.

Le commissariat de Matanao après l'attaque

Le commissariat de Matanao après l’attaque