Le 6 octobre dernier, des hommes du 8ème bataillon d’infanterie effectuant une mission pour renforcer un contingent armé dans la province de Quezon ont été pris d’assaut par une brigade de guérilleros. Vers 17h30, les 53 soldats ont été la cible d’une attaque à l’explosif menée par une unité de la NPA dépendant du South Central Bukidnon (NPA-SCB) Regional Command. La patrouille d’éclaireurs s’est retrouvée face à des guérilleros armés qui ont ouvert le feu et lancé une grenade avant de faire exploser un IED à l’endroit même où se trouvait le gros du bataillon. Treize soldats ont été tués dans l’explosion, tandis que de nombreux autres ont été blessés. Les guérilleros ont eux battu en retraite sans avoir subi aucune perte.

Hier, les ouvriers de l’usine Liberty Fashion Wears Ltd devaient recevoir leurs arriérés de salaire ainsi qu’une prime de vacances. Or, à 9h du matin, ils ont trouvé le bâtiment fermé et une note sur la porte disant qu’ils ne seraient pas payés avant dimanche. Révoltés, ils sont allés bloquer la route menant à l’usine, mettant le feu à des troncs d’arbre. La Industrial Police est rapidement intervenue pour les disperser. Elle a tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, blessant au moins trente manifestants.

Un membre de la NPA a été tué, un autre blessé, ainsi qu’un soldat gouvernemental, dans une série d’ échanges de tirs lundi près de la ville de Tapaz (Capiz). Les deux guérilleros ont été identifiées. Ils étaient recherchés et appartiendraient au Front Central de la région de Panay.
Un détachement du 61e bataillon d’infanterie d’abord rencontré plus ou moins 40 guérilleros maoïstes à 06h55 lundi et les a affronté pendant trois heures. Les guérilleros se sont retirés, les militaires ont voulu les poursuivre et une nouvelle fusillade a eu lieu autour de 11h45.

Plus de 300 villageois ont quitté Barangay Manggayon (Compostela Valley) parce que l’armée gouvernementale s’est déployée dans le village en vue de mener des opération contre la guérilla maoïste. Les villageois ont demandé aux militaires du 25e Bataillon d’infanterie de quitter leur communauté, mais ceux comptent rester pendant trois semaines. Des échanges de coups de feu ont déjà eu lieu.

Par ailleurs, un paramilitaire du CAA (Citizen Armed Auxiliary , une milice de contre-guérilla qui compte 50.000 hommes) a subi de multiples blessures par balles par trois membres de la NPA. Le milicien a été transporté à l’hôpital militaire régional à Butuan.

Lundi passé, une usine de gilets pare-balles et de vêtements de protection destinées aux militaires et aux policiers a été incendiée dans le village de Babakan, (District de Babakan Ciparay), à Java. L’action a été revendiquée par l’Earth Liberation Front dans un communiqué qui salue les prisonniers anarchistes du monde entier.

Un membres de la NPA capturé blessé et inconscient après une fusillade le 1er octobre a été identifié comme un ancien professeur d’université, Kim Gargar. Il a été capturé après ce que l’armée prétend avoir été une combat, dans Baragay Aliwagwag, Davao Oriental, le 1er octobre. Gargar a été blessé dans la rencontre. Un autre maoïste a été tué à cette occasion, un fusil M16, des mines terrestres et des documents ont été récupérés par l’armée. Gargar était un professeur de physique dans plusieurs universités des Philippines et avait fait de la recherche en biologie à l’Universitéde Groningen, aux Pays-Bas.

Samedi, après près d’une semaine de contestation, des milliers d’ouvriers du textile ont mené de nouvelles actions dans le cadre de leur revendications pour une augmentation du salaire minimum dans leur secteur. A Ashulia, dans la périphérie de Dakha et dans le district voisin de Gazipur, la police et les ouvriers se sont de nouveau violemment affrontés. Au moins 40 personnes ont été blessées et les autorités ont ordonné la fermeture de nombreuses usines. La circulation sur de nombreuses routes principales de la zone a été interrompue une bonne partie de la journée en raison des manifestations et des barrages érigés par les ouvriers. Lorsque la police a tenté de bouger les barricades, les affrontements se sont intensifiés. La police a fait usage de gaz lacrymogène et a chargé la foule avec des matraques. Les effectifs policiers ont d’ailleurs été multipliés dans la zone. Un total de six pelotons de la BGB (Border Guards Bangladesh) patrouillent continuellement dans la zone.

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Deux policiers ont été tués et un autre grièvement blessé dans une embuscade de la guérilla maoïste samedi soir à Arteche (Samar oriental). Un des policiers tués était le chef de la police d’Arteche. Les trois policiers effectuaient une patrouille mobile quand environ sept membres présumés de la NPA samedi vers 21h30. Les guérilleros ont emportés les armes des policiers.

Pour le quatrième jour consécutif, les ouvriers du textile ont manifesté dans la périphérie de Dakha. Hier, des milliers de personnes ont bloqué l’autoroute conduisant à l’aéroport principal de la capitale ainsi que plusieurs centres industriels clés parmi lesquels Ashulia et Fatullah, à l’extérieur de Dakha. Partout, les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène contre les rassemblements ouvriers, blessant une nouvelle fois un grand nombre de manifestants. Ces derniers ont incendiés des bâtiments et ont également pris d’assaut un camp de la police.

Nouvelles émeutes des ouvriers du textile au… par lemondefr

Lundi, le gouvernement a annoncé un accord avec les propriétaires des usines pour que les salaires minimums soient augmentés de 20%. Mais cette décision ne fait que raviver la colère des ouvriers étant donné que la revendication posée par les syndicats est la fixation d’un salaire minimum de 8114 takas (environ 74 euros). Or, avec une augmentation de 20% du salaire minimum actuel (3000 takas – 28 euros), ils sont loin du compte.