Les autorités ont annoncé qu’un policier avait été tué et un autre blessé après que des guérilleros de la NPA aient attaqué un commissariat de police dans la province de Palawan mercredi. Le porte-parole de la police a déclaré qu’un nombre encore indéterminé de guérilleros portant des uniformes militaires et prétextant être des membres des forces gouvernementales ont pénétré dans le poste de police de Roxas vers 21h45 en déclarant amener des membres de la guérilla qu’ils venaient d’arrêter. Après s’être vus autoriser l’accès au bâtiment, les hommes se sont présentés sous leur réelle identité de guérilleros de la NPA et ont désarmé les hommes de garde. Les guérilleros se sont emparés d’au moins huit armes à feu et d’une partie de l’équipement de communication du commissariat. Certains des policiers ont essayé d’empêcher les guérilleros d’agir, entraînant la mort d’un officier. Des opérations de contrôle ont été mises en place sur les routes afin de tenter de capturer les guérilleros.

Deux soldats ont été tués et quatre autres ont été blessés dans de nouvelles actions de la NPA dans l’île de Leyte. Les guérilleros ont attaqué simultanément une base du 78e bataillon d’infanterie dans le village d’Antipolo (Albuera) jeudi, et a attaqué un détachement du 19e bataillon une heure plus tard dans le village de Rubas (Jaro). Deux soldats ont été tués dans cette dernière attaque.

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Des milliers de manifestants qui protestaient contre la brutalité excessive infligée à un contrebandier présumé dans la ville de Dongxing, dans le Guangxi, à la frontière du Vietnam, se sont affrontés avec la police. Cinq policiers ont été légèrement blessés et plusieurs véhicules de police et de douane auraient été détruits ou brûlés. La Chine a vu 180.000 manifestations l’an dernier sur un large éventail de questions, y compris la corruption, l’accaparement des terres soutenu par le gouvernement, la brutalité policière et des salaires impayés.

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Une série d’affrontements ont eu lieu dans la province méridionale du Cotabato-Nord. Dans une grande offensive de contre-guérilla, les troupes gouvernementales ont pris six camps de la NPA dans la région de la ville de Magpet. Un soldat aurait été tué et plusieurs blessés selon le porte parole de la NPA, un « nombre indéterminé » de guérilleros auraient été tués selon le porte-parole de l’armée.

De nouveaux heurts ont opposé, lundi 3 décembre, au Bangladesh la police à quelque 10.000 ouvriers du textile manifestant pour de meilleures conditions de travail, après l’incendie qui a coûté la vie à 112 d’entre eux, le 24 novembre, dans une usine d’Ashulia, une zone industrielle abritant plus de cinq cents usines de confection dans la périphérie de Dacca. Environ 10.000 ouvriers ont bloqué une route à Ashulia et s’en sont pris à des véhicules et à des usines. La police a tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué en jetant des pierres. Une cinquantaine d’usines avait fermé par crainte d’âtre attaquée par les ouvriers.

Deux combattants présumés de la NPA ont été tués samedi dans une fusillade au village de Calatagan (région de Catanduanes) qui a opposé une détachement du 83e bataillon d’infanterie à un groupes de guérilleros maoïstes. Outre les deux corps, les maoïstes ont du abandonner trois fusils d’assaut sur le terrain.

Sur l’île de Leyte, un soldat a été tué et deux autres blessés lors d’une embuscade tendue par la NPA près du village de San Pedro (région d’Albuera). Les soldats circulaient en camion quand ils ont été pris sous le feu d’une dizaine de guérilleros.

Les manifestations consécutives à l’incendie de l’usine Fashions Tazreen qui a tué plus 111 ouvriers, et blessé plus de 150 autres, font rage depuis trois jours. Des milliers d’ouvriers du textiles ont manifestés pour des usines plus sûres et des sanctions pour les responsables de l’incendie mercredi à Ashulia, une banlieue industrielle de la capitale. Ils bloquent la circulation, et affrontent la police qui use de gaz lacrymogènes et de matraques. Au moins 20 personnes ont été blessées dans les heurts rien que pour la journée de mercredi. La plupart des 300 usines de confection dans la région sont à l’arrêt.

Trois surveillants de l’usine textile ont été arrêtés pour négligence mercredi, mais une vidéosurveillance indiquerait une incendie volontaire. Certains survivants ont déclarés que les directeurs d’usine ont quitté le bâtiment à temps parce que, pour eux, une alarme incendie s’est déclenchée. Wal-Mart Stores Inc, la plus grande société de commerce de détail au monde, qui s’approvisionnait (via un réseau de sous-traitants chre Fashions Tazreen), a déclaré qu’elle définirait de nouvelles procédures pour contrôler la sous-traitance. Le Bangladesh compte environ 4.500 fabriques de vêtements et est le premier exportateur mondial d’habillement après la Chine.

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Un porte-parole de l’armée a annoncé mardi que deux soldats avaient été blessés dans un récent affrontement entre les combattants de la NPA et un détachement du 34e bataillon d’infanterie à Barangay Henogawe près de la ville de Gamay (Samar). Sur le terrain, les militaires ont récupéré un peu de matériel (notament un IED). Dans une autre opération distincte un autre détachement du même bataillon a récupéré cinq IED et quelques fournitures militaires (chargeurs, etc.) dans un engagement qui n’a pas fait de blessé.

Une personne a été tuée et deux autres ont été blessées après que des membres présumés de la NPA aient organisé un raid contre une entreprise de construction Palacios Constructions, à Villa in Ma (Aurora). Un détachement de la police nationale et du 48e bataillon de l’armée est intervenu. Une fusillade est survenue, une personne a été tuée et deux autres blessées, dont un policier.

Tard mardi soir, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des centaines d’habitants de Longgang dans l’est de la Chine. Ces derniers s’étaient rassemblés pour s’opposer à la construction d’une centrale électrique et à l’installation de câbles à haute tension au-dessus de leurs habitations. Le terrain sur lequel doit être construite l’infrastructure est une terre agricole appartenant à la collectivité, laquelle n’a pas été consultée. Outre cette occupation de leur terre, les villageois – principalement des agriculteurs – voulaient également dénoncer les potentielles conséquences sur leur santé d’une telle installation à proximité de leur lieu de vie. Ils ont dû faire face à des coups de bâtons et des tirs de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre venues en nombre pour les disperser. Les villageois se sont défendus avec des sticks en bois avant de lancer des pierres en direction des policiers. Les habitants sont parvenus à empêcher le début du chantier, mais dix d’entre eux ont été assez grièvement blessés et hospitalisés. Depuis mardi, les autorités ont lancé une enquête et plusieurs personnes ont déjà été arrêtées et incarcérées, accusées d’être les meneuses de la manifestation. Certaines d’entre elles ont été directement emmenées de l’hôpital local où elles étaient soignées suite aux violences policières.