Trois anarchistes polonais, âgés de 17 à 35 ans, ont été arrêtés lundi dans la nuit alors qu’ils tentaient, selon l’accusation policière, de placer des engins incendiaires sous deux voitures de polices parquées devant le commissariat de Włochy, un district de Varsovie.

Le commissariat de Warszawa Włochy

Le commissariat de Warszawa Włochy

Quelques dizaines de cyclistes s’étaient rassemblés le 29 avril dans le centre de Minsk pour une « masse critique », un circuit en vélo dans la ville pour revendiquer les droits des cyclistes sur la route. Des policiers en civil et anti-émeute étaient présents dès le début de la manifestation. À un certain moment la route des cyclistes à la fin de la colonne a été coupée par un véhicule de police. Les policiers anti-émeute ont sauté de la camionnette et arrêté six personnes. Ceux-ci ont été jetés dans le bus, frappé, et les policiers ont jeté leurs vélos sur eux. Les détenus ont été amenés au département de police du district. Deux d’entre eux, Stanislau Kanavalau et Dzmitry Paliyenka (toujours en détention préventive) sont poursuivis pour « résistance aux autorité », passible de 6 ans de prison, les autres pour des délits de roulage. Le procès de ces derniers était prévu pour les 12 et 16 mai.

Une campagne de solidarité a été lancée par l’ABC: belarus_abc@riseup.net.

Policiers en civil lors de la Masse critique de Minsk

Policiers en civil lors de la Masse critique de Minsk

Des heurts ont une nouvelle fois opposé samedi après-midi à Brenner, petite localité à la frontière italo-autrichienne, les forces de l’ordre à plusieurs centaines de jeunes manifestants qui protestaient contre l’annonce de Vienne de préparer un dispositif anti-migrants. Les manifestants tentaient de rejoindre le territoire autrichien depuis celui de l’Italie, quand ils se sont heurtés à de nombreuses forces de l’ordre, policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes.

Les manifestants, qui ont brièvement occupé la petite station ferroviaire dans le bourg de Brenner, sur le col du Brenner, ont lancé des pierres et des fumigènes vers les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes. La police a repris la station mais plusieurs dizaines de manifestants se sont alors dirigés vers l’autoroute voisine, fermée à la circulation, où les forces de l’ordre ont alors utilisé des canons à eau. Deux policiers ont été blessés, un véhicule de police incendié et plusieurs manifestants ont été arrêtés. De semblables affrontements avaient eu lieu il y a deux semaines (voir notre article)

Affrontements au Brenner

Affrontements au Brenner

Du 22 avril au 1er mai, un camp d’actions « Reclaim the Cape » s’opposait à la construction d’une centrale nucléaire exploitée par Fennovoima et Rosatom à Pyhäjoki. Le 28 avril, les activistes ont bloqué l’accès au chantier (à l’aide de lock-on) et la police en a profité pour expulser le camp, la journée suivante, deux autres camps ont été expulsés également. 35 personnes ont été arrêtées, plusieurs ont été blessées dont une qui a dû être hospitalisée.

Trois personnes sont toujours emprisonnées, deux Suédois et un Belge, ils sont accusés de violence contre agent et de participation à une émeute. Leurs conditions de détention sont difficiles à cause de la langue qu’ils ne pratiquent pas. Ils passeront normalement en procès le 12 mai. Jusque là, ils sont maintenu dans un régime équivalent au garde à vue. Une manifestation aura lieu à Nancy ce 11 Mai à 14h, devant le Consulat de Finlande de Nancy, 34, Avenue Jolain, 54210 St-Nicolas-de-Port

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Jeudi 28, les policiers anti-émeute et une patrouille de police avec des chiens ont attaqué le camp de Fennovoima. Le camp, qui accueillait les opposants à la construction de la centrale nucléaire de Fennovoima, fait partie d’un mouvement plus vaste contre le programme nucléaire finlandais qui prévoit de construire deux centrale, une à Fennovoima et une à Rosatom, au Cap Hanhikivi, pour approvisionner la finlande et des pays voisins. Les affrontements ont été très durs: les policiers ont tirés au flash-ball, touchant plusieurs occupants dans la partie supérieure du corps. Plusieurs policiers ont été touchés par des jets de pierre et une voiture de police a été incendiée. La police a fini par investir le camp, toujours en tirant au flash-ball. La police évacué toutes les personnes du camp, et ont pris certaines personnes en garde à vue.

Blocage de route à Fennovoima

Blocage de route à Fennovoima

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Environ 1.500 prisonniers politiques sont détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes en Ukraine. La majorité des prisonniers politiques sont accusés de séparatisme et de trahison pour avoir aidé les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Outre les partisans déclarés de ces républiques, comme Andreï Sokolov, sont détenus ceux qui ont dénoncé comme fratricide la guerre contre ces républiques comme l’ancien chef adjoint du Parti des régions à la Rada, Alexandre Efremov, le journaliste Ruslan Kotsaba, accusé de trahison de la patrie, pour avoir promu à Ivano-Frank l’action « Refus de mobilisation. »

Le nombre officiel de prisonniers de cette catégorie est de 1.354. Mais 459 personnes sont portées disparues: certaines ont sans doute été assassinées ou sont mortes en détention ou sous la torture, d’autres pourraient encore être détenues dans des prisons secrètes du SBU. Car à la répression officielle s’ajoute l’action des escadrons de la mort fascistes et des services secrets. Il faut enfin ajouter nombre officiel les prisonniers politiques détenus sous des accusations de droit commun comme « port illégal d’armes » ou « bagarre ». Plusieurs prisonniers politiques ont entamés une grève de la faim à Kiev, alors que leur état de santé est précaire et qu’ils sont laissés pratiquement sans aucune assistance médicale. Les prisonniers morts dans les prisons ukrainiennes en raison de la grève de la faim seraient déjà cinq.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

La police autrichienne a utilisé, aujourd’hui dimanche au col du Brenner, du gaz lacrymogène et des matraques, pour repousser des activistes italiens qui s’opposent aux contrôles envisagés par l’Autriche dans le cadre de la crise des migrants. Environ 300 policiers ont été déployés au col du Brenner, frontière dans les Alpes entre l’Autriche et l’Italie. Environ 250 personnes, des Italiens en grande majorité, ont protesté contre les projets de Vienne qui entend renforcer les contrôles sur ce point de passage. L’Autriche souhaite renforcer les contrôles si les autorités italiennes n’arrivent pas à mieux contrôler les routes de migration.

Cet après-midi au col du Brenner

Cet après-midi au col du Brenner

Depuis le 13 avril, des manifestations massives anti-gouvernementales frappent la Macédoine. Sous un mot d’ordre demandant la démission du président Ivanov, il s’agit surtout d’un rejet de la coalition des partis ultra-nationalistes et leur politique ultralibérale, répressive et réactionnaire qui a donné lieu à plusieurs attaques anti-ouvrières, contre les droits des femmes et des minorités. En plein débat sur l’étendue légale de la grâce présidentielle, le président Ivanov s’est dépêché d’accorder sa grâce le 12 avril aux membres de son parti soupçonnés de corruption et fraude électorale. Dès le lendemain, le 13 avril, des milliers de personnes ont manifesté à Skopje.

Lors de la manifestation le lendemain, le 14 avril, devant le bâtiment présidentiel ce ne sont plus les oeufs que les manifestants jetaient mais les pavés et cocktails Molotov. Plusieurs départs de feu ont sérieusement endommagés le bâtiment. Plus loin un cortège de près de 5000 manifestants a réussi à déborder les forces de police et est arrivé jusqu’au parlement macédonien. La cible des manifestant-es était surtout les locaux du parti au pouvoir. Les forts affrontements entre les manifestants et les forces spéciales de la police. Au moins 13 personnes ont été interpellées et plusieurs dizaines blessées.

Arrestations le 14 à Skopje

Arrestations le 14 à Skopje

  1. Vidéo
  2. Qui est Andreï ?
  3. L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine
  4. L’enlèvement
  5. La Solidarité avec Andreï
  6. Appel et signatures
  7. Andreï Sokolov vivant et libre!

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Vidéo


Qui est Andreï ?

Andreï est né à Moscou et a grandit à Zaporozhye, en Ukraine, avant de revenir en Russie et de s’intêresser au marxisme. Dans les années 1990, il se fait déjà connaître en balançant des tomates pourries sur Guennadi Ziouganov (dirigeant du PC russe à l’époque) en l’accusant d’avoir trahi l’idéologie communiste. Il est arrêté pour la première fois en 1997 (il était alors boulanger) en Russie pour la destruction d’une plaque qui venait d’être inauguré par Eltsine en l’honneur de la dynastie tsariste et pour « excuser » le comportement des soviétiques à l’égard de la famille du Tsar, il fera 2 ans de prison pour cela. En 2000, il est arrêté car soupçonné d’avoir voulu faire sauter le bureau de réception du FSB à Moscou, l’accusation ne parvient pas à prouver qu’il a effectivement placé les explosifs, mais il est condamné à 5,5 ans de prison aux chefs de complicité avec une organisation clandestine et de possession illégale de munitions. Cette seconde preuve de prison a sérieusement endommagé sa vue. A sa libération, il ouvre finalement son armurerie, il est encore arrêté en 2007 et en 2012 pour possession illégale d’armes et de munitions. Il a en tout purgé plus de 9 années de prison en Russie. Il s’est récemment rapproché du mouvement anarchiste sans pour autant s’éloigner du mouvement communiste qui le soutien aujourd’hui.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov


L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine

Le 4 décembre 2014, Andreï Sokolov part pour le Donbass pour aider la résistance antifasciste à remettre en service une cartoucherie. Plusieurs de ses amis et camarades combattent alors dans les unités de volontaires communistes sur les fronts de Lougansk et Donetsk. Andreï livrera une analyse très lucide de l’engagement des révolutionnaires dans le Donbass et de leur incapacité à instaurer un pouvoir populaire, à empêcher l’arrivée au pouvoir des oligarchies locales – comme en témoigne une interview qu’il a donné en mai 2015.

Lire l’interview d’Andrei

Le 16 décembre, il est tombé sur un check-point ukrainien et a été détenu dans une prison secrète où les services secrets maltraitent et torturent les prisonniers. Les services secrets ukrainiens n’ont déclaré son arrestation que plus tard, loin du front, à Mariupol. Il a été accusé de « promouvoir une organisation terroriste » (la République Populaire du Donetsk). Depuis cette époque jusqu’à avril 2016, Sokolov était détenu en Ukraine. Sur les conseils de son avocat, il a accepté de reconnaître sa culpabilité en échange d’une peine réduite.

Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne

Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne


L’enlèvement

Le 15 avril dernier, le tribunal de Berdyansk l’a condamné à une peine de 2 ans et 7 mois. En raison de sa longue détention préventive (16 mois), et selon le calcul des peines en vigueur en Ukraine, il devait être libéré immédiatement. Cependant, à la sortie du palais de justice, il a été capturé par quatre hommes non identifiés qui l’ont emmené dans une voiture banalisée. Depuis cette date nous sommes sans nouvelles d’Andreï Sokolov, tout comme sa famille, ses amis et son avocat. De nombreuses demandes provenant de sa mère et du Consulat général de Russie en Ukraine, sont restées sans réponse. Deux possibilités : Andreï a pu être enlevé par un des escadrons de la mort fascistes, qui ont déjà plusieurs enlèvements et assassinats à leur actif en Ukraine, ou replacé dans une des prisons secrètes des services spéciaux ukrainiens, dans une de ces prisons dont l’existence est reconnue et dénoncée dans un rapport de l’ONU (Andreï avait été placé sur une liste des prisonniers à échanger, ceux-ci sont généralement détenus au secret). En ce début de mois de juillet, Andreï ne figure toujours pas sur les listes d’échanges de prisonniers.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

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La solidarité avec Andreï

– Depuis son arrestation, le Secours Rouge intervient dans la solidarité avec Andreï en lui envoyant 250€ chaque trimestre. Une correspondance est également entretenue avec lui et ses soutiens en Russie et en Ukraine.
– Depuis sa disparition, une campagne internationale d’information et un rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles ont été organisés, ainsi que des collages et des tractages.

Rassemblement devant l'ambassade d'Ukraine à Bruxelles le 15 juillet.

Rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles le 15 juillet.

Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015

Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015

Tag à Toulouse

Tag à Toulouse

Collage à Lille (septembre)

Collage à Lille (septembre)

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Appel et signatures

Andreï Sokolov est un militant révolutionnaire et antifasciste d’origine russe. Le 15 avril dernier, il était libéré par un tribunal ukrainien après avoir été emprisonné dans les prisons secrètes et officielles du pays. A sa sortie du tribunal, Andreï a été capturé par des individus non-identifiés : impossible de savoir si les ravisseurs sont membres des escadrons de la mort fasciste ou de la police secrète ukrainienne. Ce 15 juillet, cela fera trois mois qu’Andreï a disparu.

Pour la libération d’Andreï Sokolov ! Solidarité avec les prisonniers révolutionnaires et antifascistes !

Signataires:
– Secours Rouge International
Réseau « Noi Saremo Tutto »
– Action Antifa Tolosa

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Andreï Sokolov vivant et libre!

Andreï Sokolov a finalement réapparu hier vendredi, 14 octobre. Il a été libéré d’une prison secrète des services spéciaux ukrainiens. Il a raconté que quatre agents de la sûreté ukrainienne étaient venu le cueillir à la sortie du tribunal où il venait d’être libéré et l’avaient amené, après un bref détour par la prison de Berdiansk, dans un petit centre de détention à Mariupol où il n’y avait que deux ou trois cellules. il est resté deux mois dans une cellule au sous-sol. Il a tenté une évasion mais a été surpris et battu, puis transféré dans une autre cellule.
En septembre, il a été amené dans un appartement privé, gardé par un agent du SBU et un autre garde, apparemment un « volontaire » (paramilitaire fasciste). Il est resté tout ce temps dans un isolement complet. Le 7 octobre, il était amené à la frontière avec la Crimée, à Chongar, puis ramené à Kharkov, puis ramené encore à Mariupol. Vendredi matin, il a été amené dans la zone de Marinka, au point de contrôle de Gnutova où il a pu librement passer la frontière. On ne sait pas encore la raison de cette libération (outre le fait, bien sûr, que cette détention était illégale): échange de prisonnier et/ou effet des mobilisations.

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Andreï Sokolov is an antifascist revolutionary militant coming from Russia. April the 15th, he was released by an Ukrainian court after having been jailed for 16 months. Andreï was abducted minutes later when walking free from the court, he was taken by unknown men; impossible to know if they are Death Squad members or secret police officers. Family, friends and comrades of Andreï have no news from him since then. This July 15th, the belgian section of International Red Help (Secours Rouge) will held a gathering in front of the Ukrainian Embassy in Brussels.

Demonstration this July 15th at 4.30PM,
Avenue Lancaster 30, 1180 Uccle (Saint-Job Station)

Freedom for Andreï Sokolov and for all the antifascist and revolutionary prisoners!

Where is Sokolov ?

Where is Sokolov ?