Les écoles qui proposaient des cours en kurde dans les districts de Baglar (Diyarbakir), Cizre (Sirnak) et Yüksekova (Hakkari), et qui avaient ouvert leurs portes après une cérémonie d’inauguration, ont été fermées par les autorités. L’école kurde de Yüksekova a même été fermée deux fois par les autorités, mardi et mercredi. Les deux fois, des membres de partis politiques pro-kurdes ont rouvert l’établissement. Les habitants en colère ont organisé une manifestation pour protester contre la fermeture de l’école et déjà 29 écoles turques ont été la cible d’attaque de représailles au cocktail Molotov depuis lundi dernier (photo).

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La police a attaqué le quartier de Gazi dès 8h ce matin en lançant une opération contre des maisons et des cafés militants. 15 à 25 personnes auraient été arrêtées mais il pourrait y en avoir plus. Une femme a été gravement blessée en recevant une grenade de gaz dans la tete. Des affrontements ont donc éclaté entre manifestants et policiers et se poursuivent actuellement à Istanbul.

Affrontements à Istanbul

Affrontements à Istanbul

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Le Parlement d’Ankara a adopté lundi soir une loi renforçant le contrôle d’internet par l’autorité turque des télécoms. Le texte étoffe une législation votée en février dernier qui facilite déjà le blocage de pages web par les autorités sans décision de justice préalable, pour violation de la vie privée.

La nouvelle loi étend ces prérogatives en permettant à l’autorité des télécoms TIB de bloquer tout site pour des questions « de sécurité nationale, de restauration de l’ordre public et de prévention des crimes ». Le texte donne aussi au TIB, qui dépend des services du Premier ministre, accès à l’historique de navigation d’un internaute sans l’aval d’un tribunal.

La police est intervenue alors qu’un millier de personnes s’étaient rassemblées près de ce bâtiment de 32 étages pour manifester leur colère quant au manque de sécurité sur les chantiers. « Ceci n’est pas un accident, ce n’est pas une fatalité, c’est un meurtre! « , a crié la foule en colère contre les conditions de travail déplorables au niveau de la sécurité, en Turquie.

Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur cet accident qui s’est produit dans le centre commercial Torunlar. La cause exacte de l’accident n’a pas encore été établie. Certaines personnes ont avancé que l’ascenseur était tombé en panne 15 jours auparavant et que les ouvriers attendaient de recevoir les fonds pour le réparer. La police a relâché dimanche huit personnes interpellées samedi, dont le chef de la sécurité du chantier.

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L’officier de police Ahmet Sahbaz avait tué Ethem Sarisuluk, un jeune manifestant, le premier juin dernier au cours d‘échauffourées en marge des manifestations qui avaient secoué Ankara plusieurs semaines. Il vient d’être condamné à sept ans et neuf mois de prison. Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant le tribunal pour dénoncer une sentence trop clémente. L’avocat de la famille annonce qu’il fera appel.

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Vingt-neuf utilisateurs de Twitter sont actuellement jugés à Izmir, en Turquie, et encourent jusqu’à trois ans de prison pour avoir publié durant les manifestations de l’an dernier des tweets qui ont selon les autorités « incité le public à enfreindre la loi ». Aucun de ces tweets ne contenaient d’incitation à la violence. Trois utilisateurs ont en outre été inculpés pour « insultes » au Premier ministre. Ces 29 internautes sont les derniers d’une longue liste de dissidents poursuivis ou condamnés pour leurs publications sur les médias sociaux.

Ce procès commence alors que la Turquie accueille le Forum de l’ONU sur la gouvernance d’Internet (Internet Governance Forum). Cet événement, qui se déroule à Istanbul entre les 2 et 5 septembre, réunit gouvernements et membres de la société civile dans une optique de partage des bonnes pratiques sur Internet en matière de règlementation, de sécurité et de droits humains…

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La statue de Mahsum Korkmaz, un des fondateurs du PKK tué en 1986 par l’armée turque et considéré comme un martyr par la guérilla, avait été érigée à Lice dans la province de Diyarbakir pour commémorer le 30e anniversaire de l’action d’éclat inaugurale commise par le PKK le 15 août 1984.

L’édification avait été dénoncée comme une provocation par la classe politique. A la suite d’une décision de justice, la police turque est intervenue à l’aube pour démonter la statue. Mais de violents incidents se sont produits. Les forces de l’ordre ont dû tirer pour disperser la foule, causant la mort d’un manifestant. Deux autres personnes ont été blessées, l’une étant dans un état critique. La tension continue.

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Trois gardes-frontière ont été blessés, dont deux sont décédés par la suite, après avoir été attaqués par une quinzaine de personnes cherchant à entrer en Turquie, mardi, près de la frontière avec la Syrie. Des renforts ont été envoyés sur place et au moins six combattants du PKK auraient péri dans les affrontements.

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Pour avoir soigné des blessés, Ali Cerkezoglu, risque jusqu’à 12 ans et demi de prison. Au printemps dernier, ce médecin légiste de 47 ans, ancien secrétaire général de la chambre des médecins d’Istanbul, s’est chargé de coordonner l’aide médicale aux manifestants de la place Taksim (plus de 8.000 personnes ont été blessées au cours des émeutes). Ali Cerkezoglu et quatre autres représentants de Taksim Solidarité, qui regroupait plus de cent organisations, seront jugés par un tribunal d’Istanbul à partir de jeudi, pour avoir «fondé une organisation avec l’intention de commettre des crimes». Comme eux, 21 autres personnes sont également poursuivies pour «violation de la loi sur les manifestations». Pas moins de 95 procès ont déjà été ouverts par la justice contre plus de 5.500 personnes, parfois au titre de la loi antiterroriste. Des centaines, peut-être des milliers d’autres personnes restent sous la menace d’enquêtes et de possibles procès.

A l’opposé, les violences et les abus commis en masse par la police turque jouissent d’une impunité malgré au moins quatre décès suspects. Seuls cinq procès ont été ouverts, alors que des centaines de plaintes ont été déposées dans les seules villes d’Istanbul et Ankara. Dans l’un d’eux, quatre officiers de l’antiterrorisme sont accusés d’avoir participé au lynchage qui a entraîné la mort d’Ali Ismail Korkmaz. Mais chacun de ces dossiers doit surmonter des retards et des difficultés, la police bloquant les enquêtes qui sont menées sur ses propres membres.

Lundi, un enfant de 6 ans a été grièvement blessé par une cartouche de gaz tirée vers des habitations. Les forces antiémeutes ont même ouvert le feu à balles réelles, faisant une victime début juin à Istanbul.

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