Quatre guérilleros ont été tués dans des affrontements dans la province de Tunceli (est du pays), alors que les forces de sécurité ont découvert et saisi des armes jamais vues jusqu’ici en Turquie. Les fusils, fabriqués dans le nord de l’Irak, sont rarement utilisés par le PKK. Ils sont capables d’atteindre des obus anti-aériens et sont souvent utilisés dans des attaques contre des hélicoptères. D’après les autorités, ces armes pourraient également faire des trous dans des véhicules blindés, ce à quoi la guérilla les destinaient probablement.

Lancée le 12 septembre par 69 prisonniers du PKK, la grève de la faim s’est étendue à 58 prisons. Le nombre des prisonniers en grève de la faim illimitée serait de 715 au 20 octobre. L’état de santé des prisonniers se détériore rapidement. Une forte préoccupation sur leur état de santé mobilise les organisations de la société civile kurde. Devant une prison de Diyarbakir, plus de 225 organisations de la société civile ont appelé, au 39e jour de la grève, les autorités à répondre positivement aux revendications des prisonniers et à lancer des pourparlers avec le PKK afin de trouver une solution politique à la question kurde.

Ils réclament la libération du dirigeant du, PKK Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression complète des restrictions de l’usage de la langue kurde. Parmi les grévistes figurent plusieurs journalistes et femmes âgées, ainsi que Faysal Sariyildiz, député BDP, principal parti kurde, en grève depuis 15 octobre et Bekir Kaya, maire de Van, depuis 18 octobre. Ces deux derniers font parties de nombreux élus kurdes emprisonnés par le régime AKP. Plus de 30 maires, six députés et 56 membres du conseil du BDP sont actuellement en prisons.

Trois policiers, trois gardes villageois et trois guérilleros du PKK sont décédés ce matin dans les provinces de Bitlis et de Hakkari. Des opérations ont été déclenchées ce matin à Kirikdağ (Hakkari), les forces de sécurité agissant sur base de renseignements reçus plus tôt dans la matinée. Des violents affrontements les ont opposées à la guérilla, faisant jusqu’à present trois morts dans chaque camp, alors que les heurts se poursuivent toujours dans la zone. Dans le même temps, trois gardes villageois ont été tués ce matin dans la province de Bitlis quand les forces de sécurité sont intervenues après la prise d’assaut d’une unité de l’armée par une brigade de guérilleros. Trois autres gardes et un soldat ont également été blessés.

Cette nuit, la guérilla du PKK a attaqué un gazoduc reliant l’Iran à la Turquie. L’objectif de l’attaque était tant d’interrompre les livraisons de gaz iranien que de toucher les forces de sécurité assignées à la garde des installations. Et ce double objectif a été atteint. L’explosion, et l’incendie qui en a résulté, ont provoqué l’arrêt de l’apport gazier et ont blessé 28 soldats turcs. Une vaste opération a été déclenchée dans le district d’Eleskirt (nord-est) pour intercepter les auteurs de l’attaque.

Explosion d'un gazoduc iranien

Explosion d’un gazoduc iranien

Trois soldats turcs et trois guérilleros du PKK ont été tués au cours de la nuit de mardi à mercredi après que des brigades aient pris d’assaut deux postes militaires et une base des forces de sécurité dans le sud-est de la Turquie. Les attaques simultanées déclenchées par la guérilla près de Cukurca (province de Hakkari) ont entraîné des combats qui ont duré jusqu’au matin. D’après les autorités, les guérilleros ont attaqué les cibles turques avec des armes lourdes et des lance-roquettes. Les troupes turques ont répliqué par des tirs d’artillerie et des bombardements aériens. Elles ont également annoncé qu’outre les trois guérilleros décédés dans ces actions, quatre autres ont été tués dans une autre opération qui s’est déroulée dans le district de Kazan (province de Hakkari).

Depuis lors, les opérations militaires se poursuivent dans la région, et aujourd’hui, le gouverneur de Hakkari a déclaré que les forces de sécurité avaient abattu quinze guérilleros depuis hier matin dans le district de Cukurca.

Un sergent de l’armée a été tué au cours d’un affrontement entre les forces militaires turques et des guérilleros du PKK dans le district de Cukurca dans la province de Hakkari. Les combats dans la vallée de Kazan, qui se situe à vingt kilomètres de Cukurca, se poursuivent. Des forces spéciales de la Gendarmerie Special Operations et des Kayseri and Bolu Commando Troops ont pris part aux heurts au cours desquels, outre le sergent tué, quatre soldats ont été blessés et six guérilleros tués. Deux civils ont également été touchés, dont une femme par un éclat d’obus lancé par un hélicoptère militaire.

Une enquête pour ‘propagande en faveur d’une organisation terroriste’ a été déclenchée hier contre le parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) par le bureau provincial du procureur d’Ankara. Les autorités ont justifié l’ouverture de cette investigation en affirmant que des slogans en faveur du PKK ont été scandés durant la convention du BDP organisée le 14 octobre dernier, et que des affiches et des calicots représentants le leader emprisonné du PKK Abdullah Ocalan étaient exposés dans la salle. Une enquête parallèle a par ailleurs été ouverte contre ceux qui brandissaient les calicots ainsi que contre les membres du comité organisateurs de la convention.

Depuis hier, des milliers de prisonniers du PKK sont entrés en grève de la faim, rejoignant les 400 prisonniers qui étaient déjà en grève illimitée depuis le 12 septembre. Ils réclament tout d’abord la libération de leur leader Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’île d’Imrali où il n’a pas pu rencontrer ses avocat depuis le 27 juillet 2011. Ensuite, ils entendent, par cette grève de la faim, dénoncer les tortures, les menaces, la répression et l’isolation auxquelles ils sont soumis par les autorités. ‘Si les autorités entendent faire reculer les prisonniers en les jetant dans des cellules, en recourant à la torture et aux menaces, cela veut dire qu’elles ne nous connaissent pas encore (…) Nous sommes prêts à payer le prix fort, à affronter la torture, la répression et l’isolation’ déclarent les prisonniers dans leur communiqué. Les familles des prisonniers ont de leur côté annoncé entamer une grève de la faim illimitée dès ce 16 octobre pour soutenir les mêmes revendications.

Un soldat a été tué et quatre autres blessés aujourd’hui dans des affrontements avec des guérilleros du PKK dans la province de Hakkari (est de la Turquie). De nombreux guérilleros ont également été tués au cours des opérations appuyées par les forces aériennes de l’armée turque menées dans les régions rurales du district de Cukurca. Deux civils ont par ailleurs été blessés par des éclats d’obus résultant des bombardements des hélicoptères militaires au-dessus de la région. Des forces spéciales ont été envoyées en renfort dans la zone et les affrontements se poursuivent.

Hélicoptère de l'armée turque

Hélicoptère de l’armée turque

Dans la nuit du 7 au 8 octobre, des avions turcs ont bombardé des campements du PKK dans le nord de l’Irak. Au moins douze F-16 ont décollé de la base de Diyarbakir dans le sud-est de la Turquie, et ont ciblé quatre camps dans les Monts Kandil et dans la région avoisinante où les autorités soupçonnent le leadership du PKK de se réfugier. Cette opération intervient alors que le gouvernement turc a demandé, la semaine dernière, au parlement de renouveler le mandat autorisant ses forces armées à attaquer les bases kurdes en Irak pour une année supplémentaire. Le rapport d’opération des autorités indique que les camps ont été visés afin de neutraliser les batteries anti-aériennes qui s’y trouvent.