Test redirection. Cet article devrait rediriger la page /leurfricnosmorts à la page /category/confinement.
Mercredi 25 mars, la Ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé la libération de 5000 à 6000 détenus des prisons françaises afin de lutter contre les risques sanitaires en pleine pandémie de COVID-19. Emprisonné depuis près de 36 ans, libérable depuis 1999 et âgé de 69 ans, Georges Abdallah est exclu de cette mesure. L’exclusion de Georges Abdallah de ce nouveau dispositif témoigne de l’acharnement de l’État français contre ce communiste arabe et combattant de la cause palestinienne qui reste debout après 36 ans d’emprisonnement. Une campagne en ligne est organisée par le Collectif Palestine vaincra pour exiger la libération de Georges.
Lundi 30 mars, le parlement a voté une loi octroyant des pouvoirs exceptionnels à durée indéterminée à Viktor Orbán, premier ministre, qui pourra légiférer par ordonnances dans le cadre d’un état d’urgence, au motif de lutter contre le nouveau coronavirus. Le gouvernement peut dorénavant « suspendre certaines lois par décret, s’écarter des dispositions statutaires et introduire d’autres mesures extraordinaires » par ordonnances gouvernementales, dans le but de garantir « la santé, sécurité personnelle et matérielle des citoyens, ainsi que l’économie ». La diffusion de « fausses nouvelles » sur le virus ou les mesures du gouvernement pourrait coûter jusqu’à cinq ans de prison. Cette disposition vise spécifiquement la presse indépendante du pays.
Dimanche, un ancien conseiller municipal a été abattu par des maoïstes dans le district de Gadchiroli, dans le Maharashtra. Dimanche soir, des guérilleros maoïstes ont investi le village de Navejhari et ont fait sortir Hiralal Ramsay Kallo de sa résidence. Il a ensuite été emmené hors du village où il a été abattu. Les maoïstes ont laissé un document expliquant que Kallo avait été exécuté pour avoir fourni des informations à la police concernant les déplacements des guérilleros maoïstes dans la région. La police de Chattisgarh avait arrêté la semaine dernière deux entrepreneurs de Rajnandgaon et Kanker. Ceux-ci auraient fourni aux maoïstes des rations alimentaires, des uniformes et d’autres fournitures. Kallo aurait pu être leur dénonciateur.
Pola Roupa a fait parvenir un communiqué sur les circonstances de son transfert disciplinaire (voir notre article)
Vendredi 20 mars, peu de temps après la fermeture de la prison, de membres des forces police spéciales de la police ont fait irruption dans mon quartier pour me faire sortir de Korydallos. Un ordre avait été donné par le ministère pour mon transfert afin de stopper la mobilisation dans la prison pour femmes de Korydallos, pour soulager les prisons où l’on avait commencé le même jour à garder les portes des cellules ouvertes à midi. C’est la première fois qu’un tel ordre est donné pour briser une mobilisation et cela montre l’extrême autoritarisme du gouvernement, sa perception des détenus et comment il entend faire face à la menace d’un coronavirus mortel. Ils ont emmené avec moi un prisonnier de 65 ans, détenu pour des problèmes financiers, handicapé à 67% qui attendait sa libération. Son transfert était une décision de vengeance du service pénitentiaire. Dans les prisons d’Eleonas-Thebes, nous sommes maintenus en quarantaine à cause du coronavirus, nous y resterons plusieurs jours.
Avec nos textes et notre mobilisation, les détenues des prisons pour femmes de Korydallos ont voulu lancer une mise en garde pour éviter une propagation dévastatrice et meurtrière du virus dans les prisons du pays. Leur décongestion généralisée est la seule solution pour sauver des vies. Cependant, le gouvernement trouve moins important de prendre soin de la vie des détenus que sauver son prestige et de ne pas saper la discipline dans les prisons du pays. Son inquiétude «sincère» à l’égard de la vie des habitants de ce pays se manifeste également par son refus de prendre sous tutelle des hôpitaux privés, montrant ainsi qu’elle ne veut pas entrer en conflit avec le grand capital au milieu de la crise sociale et humanitaire plus large qui se poursuit. Le pays ne cesse de décimer les médecins et infirmières dans les hôpitaux publics infectés par le coronavirus, et qui sont contraints de se battre sans fonds, sans personnel, sans fournitures. Les prisonniers et les prisonniers de tout le pays sont à la merci d’une indifférence criminelle. Mon transfert brutal dès le début de la mobilisation confirme que la stratégie de l’ordre public prime sur la sécurité sociale et la vie humaine elle-même.
Pola Roupa, membre de Lutte révolutionnaire
Pour écrire à la camarade:
Πόλα Ρούπα (Pola Roupa)
Eleonas Women’s Prison
Thebes
T.K. 32200
Greece
De sévères affrontements ont eu lieu à l’Université autonome de l’État de Mexico (UAEMex). Dans le cadre des luttes étudiantes (les étudiants en grève exigent notamment le départ du recteur Alfredo Barrera Baca), des dizaines de manifestants venus de la Faculté des sciences humaines ont pris d’assaut le rectorat jeudi après-midi. Le rectorat a été dévasté et tagué malgré les services de sécurité de l’Université.
Ce samedi 14 mars, un concert en soutien au groupe Yorum se tiendra au théâtre Molière, à Bruxelles. Les membres du groupe Yorum sont considéré.e.s par le gouvernement turc comme des terroristes, plusieurs d’entre eux/elles ont été emprisonné.e.s pour « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres membres du groupe se sont réfugié.e.s à l’étranger pour échapper à la prison.
Helin Bölek et İbrahim Gökçek, membres du groupe de musique du Groupe Yorum, sont en grève de la faim depuis le 16 mai 2019 en raison des restrictions à leur liberté d’expression artistique imposées par les autorités. Le guitariste du Groupe Yorum, İbrahim Gökçek et 5 autres membres du groupe ont été placés par la Turquie sur la liste des « terroristes les plus recherché.e.s » avec une récompense de 300 000 lires turques (46 000 euros) pour chacun d’entre eux.
Entrée au concert en prix libre en soutien aux membres du groupe Yorum:
Date : Samedi 14 mars 2020
Heure: de 17h à 19h30
Lieu: Théâtre Molière, square du bastion, 3 à 1050 Bruxelles