Le Secours Rouge fait partie des organisations appelant à une manifestation le 1er mai à Bruxelles. Le Secours Rouge est une organisation ouverte à différents courants politiques dans le cadre d’une plate-forme et d’une pratique de solidarité active contre la répression de classe. Le Secours Rouge n’ignore pas que la justice de classe n’est qu’un élément d’un système général oppressif et exploiteur. Le Secours Rouge ne se rattache pas à une organisation politique particulière, à une ligne politique particulière. C’est pour cela que le Secours Rouge appelle au défilé du 1er mai: le 1er mai est le jour de tous les travailleurs exploités et de tous les peuples opprimés en lutte contre l’ennemi commun: le capitalisme.

Lire la déclaration du Secours Rouge sur le 1er mai (.pdf)

Affiche du 1er mai 2009

Affiche du 1er mai 2009

«Force est de constater que, sous l’emprise du Parquet fédéral, des juges d’instruction semblent avoir perdu leur position de tiers devant enquêter à charge et à décharge et se positionner du côté de l’accusation. Nous verrons qu’une telle tendance s’est manifestée, par exemple, dans le cadre du dossier ‘Secours Rouge.»(…)

«On assiste, en effet, à un glissement vers l’affirmation d’une présomption de culpabilité – et de dangerosité – , qui a notamment mené à soumettre plusieurs personnes à une détention injustifiée dans l’affaire dite du Secours Rouge.

Le 6 juin 2008, un juge anti-terroriste bruxellois a placé sous mandat d’arrêt quatre membres de Secours Rouge, vieille organisation d’inspiration communiste visant à aider ceux qui, détenus, seraient victimes d’une répression à caractère politique.

Très rapidement, pourtant, les tribunaux ont considéré que les mandats d’arrêt de trois des quatre personnes placées en détention préventive ne se justifiaient pas.

Dans cette affaire (et indépendamment de ce que la suite de l’enquête pourrait éventuellement révéler), les moyens employés paraissent démesurés et injustifiés. En effet, la mise en détention préventive survient plusieurs mois après que des photos suspectes (qui fondent notamment le soupçon de lien avec le terrorisme) aient été transmises aux autorités belges par l’Italie et, surtout, après une année de vérifications de toute nature n’ayant apporté aucun élément nouveau à charge des personnes soupçonnées.

Une telle démarche aurait-elle été possible sans le climat qui entoure la mise en oeuvre d’une législation d’exception? En effet, dès lors que la législation anti-terroriste se donne pour but de protéger les citoyens contre les actes les plus graves menaçant leur sécurité, son application tend à devenir en soi-même la preuve de l’existence d’un danger, même en l’absence d’éléments objectifs.

Pire encore, l’étiquette de ‘terroriste’ semble impliquer, aux yeux de certains représentants du Parquet, une incapacité d’amendement et une dangerosité irréductible des individus mis en cause.

Au même moment, en effet, deux autres membres de Secours rouge étaient remis en détention pour non respect des conditions mises à leur libération conditionnelle.

Une nouvelle fois dans un très court délai, les tribunaux ont considéré que les conditions mises à la libération conditionnelle avaient bel et bien été respectées.

Cependant, durant quelques jours, les médias ont crié à la ‘rechute des ex-CCC’ dans une tempête de manchettes très dommageables pour les personnes qui en furent l’objet.»

Lire l’intégralité du rapport 2008 du ‘Comité T’ – format pdf

Ce Comité, composé d’ONG et de parlementaires PS et écolo, estime que «si la menace terroriste ne doit pas être sous-estimée, les instruments juridiques et policiers mis au point depuis sept ans sont trop attentatoires aux libertés et inefficaces». Pour Manu Lambert, membre du Comité T, «la lutte anti-terroriste justifie un régime particulier’ mais il estime ‘qu’il faut réduire son champs actuel d’application et s’assurer qu’il ne s’applique qu’aux personnes qui sont véritablement impliquées dans des opérations terroristes». Parmi les exemples de dérives citées, l’affaire du 5 juin contre notre Secours Rouge a été explicitement mentionnée. Reste que si ces parlementaires critiquent aujourd’hui des lois qu’ils ont votées hier, ils semblent loin d’être en mesure ne serait-ce que de les amender. Plus important: ce positionnement ne questionne donc nullement la qualification ‘terroriste’ (qui rend le délit à motivation politique plus lourdement punissable que le délit de droit commun), et qu’il ne va pas au-delà d’une inquiétude pour d’éventuel ‘innocents’ frappés par ces lois.

Entendre l’interview d’un membre du Comité T à la RTBF

Affichette pour le 8 mars

Affichette pour le 8 mars

Le site de la manifestation

Téléchargez l’affichette

Notre page sur Clara Zetkin

Dirigeante féministe révolutionnaire, initiatrice de la journée internationale des femmes, et présidente du Secours Rouge international de 1924 à 1933

C’est vendredi 13 mars qu’aura lieu la conférence de presse du ‘Comité de vigilance en matière de lutte contre le terrorisme’ (Comité T). Ce comité rassemble différents particuliers et associations, professionnels de la justice ou non, représentants politiques ou autres, ‘qui considèrent que les dispositifs mis en place dans le cadre de la lutte anti-terroriste entraînent ou risquent d’entraîner de graves atteintes aux droits fondamentaux des personnes‘. Le Comité réalise depuis un an un travail d’observation et de critique des différents dispositifs légaux anti-terroristes et de leurs applications. Les membres du ‘Comité T’ présenteront leur rapport annuel 2008 à la Rotonde 0, Maison des Parlementaires, 21 rue de Louvain, 1000 Bruxelles.

C’est hier soir qu’a eu lieu au Garcia Lorca la soirée mensuelle de soutien aux inculpés du Secours Rouge. La conférence de Claude Guillaumaud-Pujol qui a suivi la projection du film était d’un grand intérêt et a été suivie d’un long échange entre la conférencière et l’assistance. Mais si la soirée s’est parfaitement déroulée, l’assistance a hélas été bien en dessous de nos attentes. Seule une quarantaire de personnes étaient présentes.

Conférenciers sur les BP

Conférenciers sur les BP

[rouge]Déroulement de la soirée[/rouge]

19h: Projection du film: ‘The Murder of Fred Hampton’. Fred Hampton était le leader du Chapitre de l’Illinois du Black Panther Party. Ce film décrit son assassinat brutal par la police de Chicago, mais nous expose également tout son travail d’organisation au sein du parti, ses nombreux discours, et le programme qu’il a mis en place pour les enfants durant les 18 derniers mois de sa vie.

Fred Hampton

21h: Conférence de Claude Guillaumaud-Pujol sur le BPP et le cas Mumia Abu-Jamal. Claude Guillaumaud-Pujol est née le 16 avril 1945 à Tours. En tant qu’universitaire spécialisée en civilisation américaine, elle s’est rendue en 1990 à Philadelphie afin de mener sa thèse consacrée à la brutalité policière et aux minorités. Elle a enseigné dans les universités de Tours, Clermont-Ferrand et Marne-la-Vallée. Avec ses étudiants à Tours, elle fonde un groupe de soutien à Mumia Abu-Jamal et aux MOVE 9: ‘Just Justice TOURS’. Elle est également membre du Collectif national ‘Ensemble sauvons Mumia Abu-Jamal’ basé à Paris.

Lire le texte de la conférence

Avant sa conférence publique, Claude Guillaumaud-Pujol a répondu aux questions d’une animatrice de la radio Passe-Muraille. Cet entretien a été diffusé sur les ondes le lendemain de la soirée, dans le cadre de l’émission sur la prison diffusée tous les dimanches.

Lire la retranscription de l’entretien

Affichage pour la soirée BPP

Affichage pour la soirée BPP

Tribune de la conférence

Tribune de la conférence

La brochure publiée pour la soirée (cliquez sur l’image pour la télécharger au format pdf):

Jaquette de la brochure

Jaquette de la brochure

Voir nos dossiers:

sur l’histoire Black Panther Party et sa répression

sur l’affaire Mumia Abu-Jamal