L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, a participé lundi soir à une soirée conférences-débats organisée par l’Université libre de Bruxelles. « La chose la plus simple, c’est de soumettre Gaza à un tapis de bombes sans se poser de questions« , avait déclaré Elie Barnavi au micro de Franceinfo le 15 octobre dernier. Le 21 mai, alors que 35.000 Palestiniens avaient déjà été tués à Gaza depuis le 7 octobre, Barnavi qualifiait le massacre de « riposte » « justifiée » et « nécessaire« . Cet événement devait initialement se dérouler à l’ULB mais la forte présence de l’occupation pro-palestinienne, qui revendiquait, a amené à déplacer l’événement au centre culturel Flagey. Une mobilisation rassemblant plusieurs centaines d’étudiants s’est tenue en marge de l’événement pour dénoncer la venue de l’ancien diplomate, et un cortège a marché sur la place Flagey barricadée par la police depuis plusieurs heures (photo). Une autopompe était campée aux abords de la place, un sas d’entrée avec détecteur de métaux avait été installé, et un hélicoptère survolait la zone. Le cortège de manifestants a été bloquées par la police.  Les manifestants ont ensuite été dispersés par la police avant d’être nassés à plusieurs endroits. Neuf personnes ont été interpellées, au moins une personne a été sérieusement blessée à la tête après avoir reçu plusieurs coups de matraque.

Depuis plus d’un mois, des personnes sans papiers se réunissent deux fois par semaine pour des occupations politiques à différents endroits de Bruxelles. Une centaine de personnes ont manifesté, au carrefour entre la rue de la Loi et l’avenue des Arts pour des critères objectifs et permanents pour une politique de régularisation des personnes vivant sans papiers sur le territoire belge. Les manifestants ont été encerclés par les forces de l’ordre sous prétexte qu’ils avaient empietés sur le carrefour. 62 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement solidaire s’est tenu devant le commissariat de la rue Royale.

La nuit de samedi à dimanche 14 septembre, un jeune d’origine Kurde a été passé à tabac dans son propre appartement de la rue Paul Pastur, à Quaregon, par un groupe de huit fascistes d’origine turques. La victime avait dû feindre la mort pour que les agresseurs cessent les coups et quittent les lieux, après quoi il avait pu trouver de l’aide et être pris en charge médicalement. Il souffre d’une commotion cérébrale et de multiples hématomes, à tel point que son visage est totalement déformé. Les fascistes s’en sont pris à lui à la suite de la publication d’une de ses vidéos sur les réseaux sociaux en faveur de la cause kurde. Trois mandats d’arrêt ont été délivrés hier, mardi 15, à l’encontre de trois personnes impliquées dans l’agression.

L’appartement de la rue Pastur

Le Comité P a reçu en cinq semaines 111 plaintes de citoyens à propos d’amendes infligées dans les cadre des mesures de lutte contre le Covid-19. Les plaintes portent sur les faits constatés, sur le fait que les policiers n’auraient pas respecté les distances de sécurité lors du contrôle ou ne portaient ni masque, ni gants, qu’ils se seraient montrés agressifs ou encore qu’ils auraient usé d’intimidations voire de contrainte et de violence. Certains dénonciateurs se plaignent aussi puisque des plaintes portent également sur l’absence de suite donnée à une dénonciation ou le non-respect de l’anonymat des délateurs!

Les amendes dressées pour les violations des mesures imposées durant la lutte contre la pandémie de coronavirus commencent à prendre d’énormes proportions. Le président du Collège des procureurs généraux a déclaré qu’un plan visant les mauvais payeurs a été soumis au ministre de la Justice. Il y est proposé que les contrevenants se présentent de leurs propres initiatives au tribunal pour défendre leurs causes. Sans quoi, et si ils continuent à ignorer les amendes, celles-ci seront automatiquement transmises au fisc. Le montant exigé sera repris sur la fiche d’impôt. La grosse question est la perspective que des milliers ou des dizaines de milliers de personnes contestent leur amende et encombrent totalement les tribunaux… A ce propos, nous invitons les camarades ciblés par une amende à se mettre en contact avec notre legal team.

amende "corona"

Une fête de la victoire a eu lieu ce 15 décembre, à l’occasion de la victoire des « 4 du Secours Rouge », plus de 10 ans après les arrestations du 5 juin 2008 qui avaient visé notre collectif. La fête a eu lieu à la Brasserie Verschueren, l’un des lieux visés par les perquisitions, et a réunis des centaines de personnes dont des invités venus de France, Suisse et Hollande. La soirée a commencé vers 19h, avec un verre de la solidarité, suivi d’un discours des 4 inculpés, d’un concert de Daniel Hélin et enfin d’un feu d’artifice. Nous profitons de l’occasion de cette brève pour remercier une nouvelle fois les centaines de personnes qui ont agit en solidarité lors des 10 années de cette affaire. La solidarité est notre arme !

Le discours des 4 inculpés.

Fête de la victoire des

Fête de la victoire des

Le 12 février 2007, des dizaines de militants communistes, syndicalistes et antifascistes sont arrêtés en Italie dans le cadre d’une enquête sur une organisation clandestine, le Parti Communiste Politico-Militaire (PCPM), qui avait des cellules dans plusieurs villes du pays. Parmi les milliers de documents en tout genre, la police italienne trouve les photos de quatre membres du Secours Rouge Bert, Wahoub, Constant et Abdallah et communique l’information à la police belge.

De ce jour au 5 juin 2008, pendant un an et demi, la police va espionner Bert, Wahoub, Constant, Abdallah et leur entourage avec des moyens inouïs : caméras placées devant les domiciles, interception des conversations téléphoniques et des mails, filatures, checks de tous les voyages à l’étranger par scanning des listes des compagnies aériennes ferrovières et routières, examen des anciennes communications téléphoniques, etc.

Cet espionnage n’ayant rien donné, de l’aveu même des enquêteurs, la juge d’instruction opte pour la fuite en avant. Le 5 juin 2008 une vague de perquisitions et d’arrestations (5 puis une 6e) se déchaîne contre le Secours Rouge. Bert, Constant, Wahoub et Abdel font l’objet d’un mandat d’arrêt pour “participation à une activité terroriste”. Les questions posées révèlent que le principal intérêt des policiers est l’activité du Secours Rouge. Les militants arrêtés sont invités par exemple à identifier sur photo des personnes ayant assisté à des meetings publics du SR. Tous refusent de répondre aux questions des enquêteurs.

Affichage solidaire

Affichage solidaire

Les mois suivants seront des mois de mobilisations solidaires et d’audiences où il s’avèrera que les résultats des perquisitions (malgré une brève tentative de désinformation de la police qui s’est vite retournée contre elle) valaient à celle de l’année d’espionnage: aucun élément à charge. Les inculpés sont progressivement mis en liberté provisoire.

Où en est-on aujourd’hui?

L’affaire est toujours pendante. elle est restée à la question de la détermination des charges à retenir contre les 4 en vue de leur procès. En juin 2013, un premier tribunal n’avait retenu qu’une « tentative de faux papiers », le parquet a été en appel pour ajouter la « participation à activité terroriste ». il a gagné cet appel mais perdu la cassation qui a suivi. La décision « retombe » donc au niveau d’une cour d’appel. Voilà cinq ans qu’aucune date n’est fixée pour cette audience.

Pour la chronologie détaillée de l’affaire

Manifestation solidaire

Manifestation solidaire

Notre-dame des Landes, Bure, Haren… la répression sur les luttes dites de territoire s’est amplifiée dernièrement avec plusieurs condamnations à la prison, ferme ou avec sursis, assorties d’amendes et de frais judiciaires considérables.
deux soirées de solidarités sont prévues.

La première ce soir à Liège au Pigeon Communal. Ouverture des portes dès 18h avec au programme projections de films réalisés par des habitant·e·s de la ZAD + dernières infos de sur place ; À tantôt en vélo (chorale féministe), MAP (musique d’action paysanne) et micro ouvert. Un véhicule partira le lendemain vers la ZAD de NDDL, donc n’hésitons pas à amener tout matériel utile sur place (voir ici la liste des besoins). Nous serons dans une semaine décisive puisqu’il s’agira probablement de la seconde vague d’expulsions.

La soirée ce soir au Pigeon Communal

La soirée ce soir au Pigeon Communal

Le seconde demain jeudi à partir de 19H au Barlok. Les concerts commencent à 20H avec au programme: les Slugs (glyphosato-punk), les Lapins électriques (punk à flûte clignotant), la Marmite (électro-punk), Pompéi (tube dérouté) et Club Durruti (anarcho-rap).

La soirée demain au Barlok

La soirée demain au Barlok

Le 5 juin 2008, une vague de perquisitions et six arrestations frappait notre Secours Rouge. Des poursuites seront engagées contre quatre de nos membres: Bert, Constant, Wahoub et Abdallah. Ils sont accusés de « participation à activité terroriste », celle d’une organisation clandestine révolutionnaire en italie, le Parti Communiste Politico-militaire. En février 2007, la police italienne avait découvert, chez un des membres du PCPM, de photos d’identité des 4 du SR. Alors que la justice italienne n’a pas estimé cela suffisant pour poursuivre nos militants (alors qu’elle a la main lourde dans ces situations), le parquet fédéral belge décide de le faire.

Mais en Belgique, les perquisitions et les rapport d’espionnage (un an d’espionnage avec écoutes, caméras sur les domiciles, filature etc.) ne produisent rien, et un magnifique mouvement de solidarité se manifeste envers nos membres qui seront remis en liberté provisoire (c’est encore leur statut). Le parquet fédéral s’obstine à les poursuivre, mais il va être mis légalement en difficultés d’abord par la justice italienne, qui décrète en février 2012 que le PCPM n’était pas une « organisation terroriste » mais une « organisation subversive »; ensuite par la justice belge: en avril 2012, la Chambre du Conseil, rejette l’accusation de « participation à une activité terroriste » et ne poursuit nos quatre membre « que » pour « tentative de faux » (avec en plus, pour Bert, la détention d’un brouilleur d’ondes gsm).

Le parquet va s’obstiner, exiger que la qualification de terrorisme soit retenue, aller et gagner en appel. Mais en juin 2013, la cour de cassation casse cette décision et renvoie le dossier devant une cour d’appel qui doit à nouveau décider si, en plus de la « tentative de faux » et de la possession du brouilleur, il convient de poursuivre nos quatre membres pour « participation à une activité terroriste ». Voilà donc sept ans que la procédure est ouverte, et deux ans que l’on attend la date de la comparution en chambre d’appel (ne parlons même pas du procès sur le fond). Depuis, tous les condamnés du PCPM sont sortis de prison.

Voir l’historique complet et illustré de l’affaire du 5 juin

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La nuit de jeudi à vendredi, les bâtiments du ministère de la justice situés boulevard de Waterloo (1000 BXL) et avenue de la Porte de Hal (1060 BXL) ont été tagués du slogan « solidarité CAS / Secours Rouge / No Border », dans la perspective, dit le communiqué, des « procès à venir cette fin d’année contre diverses initiatives de la militance, de la dissidence, de la rébellion et de la résistance ».

tags solidaires

tags solidaires

Rappelons que le Comité de Soutien Aux Inculpé du CAS (Comité d’Action et de Soutien aux Sans-Papiers) organise samedi 16 à partir de 19H une soirée-repas-concerts en solidarité avec les inculpés du CAS et du No Border Camp. Croisement Rue des Coteaux / Van Hoorde (Portail Bleu en face de Aldi).