Giannis Michailidis est au 54e jour de grève de la faim (voir ici). En février 2011, il avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Libéré sous conditions, ilm est recherché un mois plus tard pour appartenance à la CCF et passe à la clandestinité. En avril 2011, il est soupçonné d’avoir pris part à une fusillade avec la police. En février 2013, il est arrêté avec trois autres anarchistes, suite au braquage d’une banque et d’un bureau de poste. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades et accusé d’une autre attaque de banque. En décembre 2021, il peut demander sa libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il commence une grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération.

Les actions de solidarité avec Giannis sont nombreuses: tags, manifestations, accrochages de banderoles mais aussi des destructions d’automates bancaires (au moins six), des attaques au marteau (vitres brisées au palais de justice de Patras, à un commerce à Thessalonique, à un auditorium du ministère de la justice, à un local du parti de droite « Nouvelle Démocratie », à l’office des impôts de Maroussi), incendie d’un véhicule de la compagnie Cosmote à Exarcheia, jets de cocktails Molotov contre la police, toujours à Exarcheia, etc. Parmi les actions de solidarité internationale: une attaque à l’explosif contre une société de travaux publics au Chili le 11/7 et un rassemblement devant l’ambassade de Grèce à Londres le 10/7. La date de la prochaine audience qui doit décider de sa possible libération a été fixée au 25 juillet.

Fil info ici (en anglais)

Dossier(s): Grèce

Ivan a été arrêté par la SDAT [sous-direction anti terroriste] samedi 11 juin, vers 3h30, pas loin de chez lui. L’enquête de la SDAT a commencé en février 2022 sur ordre du parquet de Bobigny. Il est inculpé de six incendies de véhicules qui ont eu lieu à Paris et Montreuil entre janvier et juin, souvent revendiqués en solidarité avec des prisonnière.e.s anarchistes (la dernière, la voiture d’une ambassade a été incendiée le soir de son interpellation, dans le 17e). Pendant des mois, la police a mis en place des filature, des écoutes téléphoniques, elle a installé une caméra dans l’entrée de son immeuble, elle a intercepté son courrier et regardé son compte en banque. Une autre personne a été suivie, écoutée, etc. , aussi mais pas mis en cause.

La police a aussi sortis des tiroirs une autre enquête, classée, sur une cinquantaine d’incendies de véhicules, revendiqués par les anarchistes, à Paris et environs, entre juin 2017 et 2021. La SDAT a réunie les deux enquêtes, mais la juge d’instruction a retenu seulement les six dernières actions. Pour les autres, Yvan est « témoin assisté ». En plus de « destruction par moyen dangereux », il y a aussi les accusations de mise en danger de la vie d’autrui, le refus de signalétique (photos, ADN, empreintes), le refus de donner les clefs de chiffrement de ses ordinateurs et les mots de passe des téléphones. En ce moment, il est en détention préventive à la Maison d’Arrêt de Villepinte. voir ici

banderole de solidarité avec Yvan, à Bure

Le 20 juin, le Conseil judiciaire d’Amfissa a rejeté la demande de libération du prisonnier an anarchiste Giannis Michailidis. Cette décision survient alors qu’après un mois de grève de la faim, Giannis a atteint 57,5 kg, a perdu plus de 21% de son poids corporel et sa vie est en danger. Il est enfermé dans une cellule sordide de l’hôpital de Lamia. Les visites de sa compagne sont refusées et elle ne reçoit aucune information officielle sur son état de santé.

En février 2011, Giannis avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes et accusé de tentative de meurtre pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Il est ensuite libéré avec des conditions. Un mois plus tard, suite à l’arrestation de 5 membres de la CCF dans une maison à Volos, un mandat d’arrêt est signé pour Giannis pour appartenance à la CCF, basé sur la découverte de ses empreintes digitales dans la maison en question. Il décide de prendre la fuite. En avril 2011, lors d’une fusillade entre Theofilos Mavropoulos et la police dans le quartier de Pevki à Athènes, Giannis est soupçonné être la deuxième personne, qui a fuit la scène en volant la voiture de police, blessant un policier qui s’interposait.

En février 2013, dans la ville de Veria, il est arrêté et envoyé en prison avec trois autres anarchistes, suite à un double braquage d’une banque et d’un bureau de poste à Velventos. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau dans une banlieue d’Athènes, armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades. Accusé d’un vol de banque datant d’août 2019 à Erymanthia, il retourne en prison. Le 29 décembre 2021, il atteint les trois cinquièmes de sa peine totale combinée et pourrait demander la libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il commence une grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération.

 

Dossier(s): Grèce

La « Manifestation pour l’Anarchie » a eu lieu pour la deuxième année consécutive hier samedi dans la banlieue nord d’Amsterdam (d’un squat à un autre à travers les quartiers populaires). Un groupe de policiers est intervenu très violemment à l’intersection de la Schoorlstraat avec Werengouw. Un manifestant a été blessé et plusieurs autres ont essuyé des coups de matraques. Les policiers ont essayé de s’emparer d’une banderole « ACAB » . La police s’est justifiée en évoquant des tags et des stickers collés sur le parcours… Aucune arrestation n’a eu lieu et la manifestation a poursuivi un parcours décidé au fur et à mesure…

Dossier(s): Reste de l'Europe

Dans la nuit du 8 juillet, trois personnes ont été arrêtées sur un banc public du quartier d’Eimsbüttel, à Hambourg. Peu de temps après, plusieurs appartements ont été perquisitionnés à Hambourg. Le lendemain, la police a justifié l’arrestation des trois par le soupçon de préparation d’un délit grave (« incendie criminel présumé »). C’est l’affaire appelée du « Parkbank ». Les audiences ont été nombreuses et la solidarité active (voir ici et ici). Le procès en appel vient de se terminer. La Cour fédérale (BGH) a confirmé la condamnation des deux anarchistes qui avaient été placés en détention préventive jusqu’au prononcé du jugement. Du coup, ils devront aller en prison dans les prochains mois, pour purger ce qui reste de leurs peines. Pour ce qui concerne la condamnation de la troisième personne, il y aura encore une audience pour sa demande de libération conditionnelle, qui a été refusée jusqu’ici. La date n’a pas encore été fixée.

Dossier(s): Allemagne

Le 26 mai, la DIGOS (police politique) de Naples a mené des perquisitions dans 8 maisons de Pozzuoli (près de Naples). Les agents ont notifié à 12 personnes des accusations en vertu des articles 270 bis (« association subversive avec finalité de terrorisme »), 110 (« participation à un crime ou un délit ») et 280 (« attentat avec finalité de terrorisme ») du code pénal. L’enquête vise la mouvance insurrectionaliste. Leur enquête se focaliserait sur avec un pétard, assemblé avec un déodorant spray, qui a explosé le 4 mars 2021 contre le Consulat honoraire de Grèce à Naples, alors que Dimitris Koufondinas était en grève de la faim dans une prison grecque.

(archive)

Dossier(s): Italie

La nuit du 25 mai, une bombe a explosé à la caserne des forces spéciales  des carabiniers (force de police militarisée) de Melipulli (Puerto Montt). Cette action a été menée 17 ans après cette nuit où les carabiniers ont enlevé José Huenante, un jeune habitant d’un quartier populaire, un jeune Mapuche qui a été porté disparu. L’action a été revendiquée par le groupe Negra venganza – Nucleos de Melipulli Jose Huenante. Voir tout le communiqué ici

Dossier(s): Amérique Latine

La nuit du 21 avril, un engin incendiaire-explosif a complètement détruit un véhicule de police dans le quartier d’Ambelókipi, dans le centre d’Athènes. L’action a été revendiquée en solidarité avec le prisonnier anarchiste Vaggelis Stathopoulos, dont le procès en appel a commencé le 18 mai. Vaggelis Stathopoulos, qui avait déjà été détenu pendant deux ans et demi, a été condamné en première instance à 19 ans pour avoir recueilli et soigné, Dimitris Chatzivasileiadis, un membre de l’Organisation d’Autodéfense Révolutionnaire (voir notre article).

banderole de solidaité avec de Vaggelis Stathopoulos

Dossier(s): Grèce

Deux premiers inculpés de l’affaire dite 27-F, Ermann et Emanuele, ont été libérés. Il s’agit d’anarchistes arretés suite aux nuits de manifestations inusrrectionnelles ayant suivi l’arrestation de Pablo Hasel en février 2021. Il leur est particulièrement reproché l’incendie d’un fourgon de la police catalanne le 27 février.  La caution a été réduite à 15 000 euros par personne et les inculpés ont décidé de payer la caution, avec l’aide de leurs proches et des caisses de solidarité. Reste à payer les cautions de Danilo, Albo et Beppe (le dernier à avoir été emprisonné début mars, après avoir été arrête par la police espagnole, en collaboration avec la PAF française, au moment de traverser la frontière entre le deux pays). Danilo a décidé de partir après le 3 juin, parce qu’il ne veut pas rater les examens à l’université. Albo reste avec lui, dans le même module, et l’attend. On espère que la solidarité remplira les caisses avec l’argent qui manque pour les libérer.

 

 

Dossier(s): Espagne