Le mercredi 21 mai, au lendemain de l’élimination de 15 commandos C-60 par des naxalites dans le district de Gadchiroli, Maharashtra, le Parti Communiste d’Inde (Maoiste) a perdu son secrétaire général, Nambala Keshava Rao, et 26 autres guérilleros lors d’un affrontement avec les forces de sécurité dans la forêt d’Abujhmad, au Chhattisgarh. L’opération a été menée conjointement par la District Reserve Guard (DRG), la Central Reserve Police Force (CRPF) et le Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA), après 70 heures de randonnée dans la jungle, une zone connue des guérilleros sous le nom de « Mad ». Au cours de l’affrontement, un policier a été tué et un soldat a été blessé par les guérilleros.

Au total, 214 cachettes et bunkers des Naxalites ont été détruits au cours de l’opération. Parmi les objets saisis figurent 450 engins explosifs improvisés, 818 obus BGL, 899 paquets Codex, plusieurs détonateurs et d’autres matériaux explosifs. En outre, environ 12 tonnes de nourriture ont été récupérées. Cette opération a eu lieu après la conclusion de l’Opération « Forêt sombre » (voir notre article) et fait partie d’un plan plus large du parti BJP au pouvoir visant à « éliminer le naxalisme » en Inde d’ici le 31 mars 2026. Ces opérations ont été largement condamnées en raison de la militarisation intense des communautés adivasi et des assassinats extrajudiciaires d’adivasis et de communistes qui ont amené le PCI (Maoïste) à déclarer un cessez-le-feu unilatéral dans le Telangana le 5 mai.

Nambala Keshava Rao (alias Basavaraj) a rejoint le mouvement naxalite dans les années 1970, et a commencé à s’entraîner à la guérilla dans l’Andhra Pradesh pendant cette période, devenant rapidement un commandant d’une cellule de l’ancien Communist Party of India (Marxist-Leninist) People’s War en 1980. En 1987, il a formé des combattants des Tigres de Libération de l’Eelam Tamoul (LTTE) au Sri Lanka et s’est ensuite fait connaître comme un maître des engins explosifs improvisés. Après la formation du PCI (Maoïste), il a été responsable d’un certain nombre d’attaques de grande envergure contre l’armée indienne, notamment l’embuscade de Dantewada en avril 2010, au cours de laquelle 76 policiers indiens ont été tués par les maoïstes. L’embuscade du mardi 20 mai à Gadchiroli serait la dernière action qu’il a organisée.

Basavraj est devenu secrétaire général du PCI (Maoïste), en novembre 2018 lorsque le premier secrétaire général du parti, Muppala Lakshmana Rao (alias Ganapathy), s’est retiré en raison de son âge avancé. Il a vécu dans la clandestinité de 1986 jusqu’à la fin de sa vie. Il avait 68 ans et faisait l’objet d’une prime de 18 500 000 roupies.

Le 7 mai, Rejaz Sydeek, journaliste indien et membre de l’organisation communiste « Democratic Student Association » a été arrêté par la police de la ville de Nagpur en vertu de l’UAPA (Unlawful Activities Prevention Act), alors qu’il se rendait à une conférence de presse à New Delhi pour soutenir les journalistes incarcérés en Inde. L’UAPA est un projet de loi composé d’une série de lois « antiterroristes » introduites en 1967, année de la révolte de Naxalbari. Plus de 97 % des personnes arrêtées en vertu de l’UAPA sont restées en prison sans que leur culpabilité ait été prouvée. Le gouvernement indien l’accuse de diffuser de la propagande anti-nationaliste, citant comme preuve sa possession d’un certain nombre de textes et de pamphlets révolutionnaires, ainsi qu’un poste Instagram dans lequel il condamnait le bellicisme de l’Inde dans le Cachemire occupé. L’un des documents trouvés en possession de Rejaz était une brochure du magazine maoïste Nazariya, qui condamne l’opération Kagaar menée par l’Inde contre les Naxalites. Il est actuellement encore détenu à Maharashtra, où il a été placé en détention provisoire jusqu’au 2 juin.

Rejaz Sydeek

G N Saibaba, ancien professeur de l’université de Delhi, est décédé ce samedi soir 12 octobre. Il avait passé 10 ans en prison pour des liens présumés avec les maoïstes avant d’être acquitté en mars de cette année. Saibaba avait été admis il y a dix jours à l’Institut des sciences médicales de Nizam à Hyderabad en raison de problèmes de santé. Âgé de 57 ans, il est décédé des suites de complications post-opératoires après avoir subi une intervention chirurgicale (voir nos articles).

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Deux membres des forces de sécurité ont été grièvement blessés lors d’un affrontement entre les forces de sécurité et les maoïstes à la frontière des districts de Dantewada et de Bijapur, dans l’état du Chhattisgarh. Une équipe conjointe de forces de police des districts de Dantewada, Bijapur et Sukma avait été déployée pour mener des opérations de ratissage anti-maoïste dans la région de Purangel et Pidiya. Les policiers se sont heurtés aux guérilleros, ce qui a donné lieu à de violents échanges de tirs. Pendant ce temps, des renforts qui étaient en route pour soutenir l’opération sont tombés dans une embuscade: l’explosion d’un IED a grièvement blessé deux soldats des Bastar Fighters, une unité anti-guérilla. Deux maoïstes ont été tués dans les opérations qui ont suivi.

 

Dossier(s): Inde-Népal

Au moins 20 policiers ont été blessés dimanche dans le sud de l’Inde alors qu’ils tentaient d’empêcher une foule de brûler des bus stationnés dans l’enceinte d’une école après le suicide d’une étudiante. Les manifestants ont pénétré de force dans le campus de l’école dans le district de Kallakurichi, dans le sud de l’État du Tamil Nadu, et ont mis le feu à des bus scolaires et à des véhicules de police alors qu’ils réclamaient justice pour la mort de l’étudiante. L’adolescente a été retrouvée morte dans le foyer de l’école privée mercredi. Elle aurait laissé une lettre de suicide dans laquelle elle nommait deux enseignants et déclarait qu’ils l’avaient torturée, elle et d’autres élèves, en les forçant à étudier tout le temps. Les parents et les manifestants ont exigé une enquête indépendante sur l’incident.

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Un tribunal spécial du Chhattisgarh a acquitté les 121 accusés arrêtés par la police de l’État dans le cadre de l’embuscade maoïste de Burkapal en 2017 à Sukma, dans laquelle 25 paramilitaires de la CRPF avaient été tués (voir nos articles ici et ici). Le tribunal spécial, qui a prononcé le jugement vendredi, a déclaré que l’accusation n’a pas pu prouver que les accusés, des tribaux qui étaient derrière les barreaux depuis près de cinq ans, étaient soit sur les lieux de l’incident, soit en possession d’armes ou d’explosifs, soit même membres du PCI(maoïste). « Il est donc clair que l’accusation n’a pas réussi à prouver ses arguments contre les accusés au-delà de tout doute raisonnable », a déclaré la cour du juge Dipak Kumar Deshlahare en acquittant tous les accusés.

L’embuscade de Burkapal s’était produite alors qu’une équipe de 70 soldats du 74e bataillon de la CRPF était partie assurer la sécurité de la construction d’une route à Burkapal, à Sukma, le 24 avril 2017. À la suite de cette embuscade, la police du Chhattisgarh avait raflé 121 tribaux de différents villages de la région. Tous ont été arrêtés en 2017 et sont restés en prison jusqu’à vendredi. Un accusé s’est avéré être mineur, tandis qu’un autre est mort en détention.

 

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Au cours d’une opération de ratissage conjointe, le Special Operations Group (SOG), la Central Reserve Police Force (CRPF) et la District Voluntary Force (DVF) ont démantelé vendredi un camp maoïste dans le district de Nuapada, près de la frontière avec le Chhattisgarh, dans la forêt de réserve de Patdhara. L’opération conjointe de ratissage avait été lancée mercredi. Vendredi, alors qu’une équipe du SOG menait l’opération de recherche, elle s’est heurtée à des guérilleros maoïstes qui ont ouvert le feu. Les maoïstes se sont retiré en ordre, avec l’essentiel de leur équipement, et les forces policiers du SOG ont récupéré sur le terrain divers objets d’intérêt mineur.

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La police est arrivée dimanche matin à Nepali Nagar, à Patna, avec plus de 14 bulldozers pour démolir près de 90 maisons qui ont été construites sur des terres publiques. Les habitants ont protesté: les autorités leur avait fournir un raccordement électrique et collectait régulièrement les taxes municipales. Ils ont finalement résisté en caillassant la police. Plusieurs policiers, dont le surintendant de la police de Patna, ont été blessés et plus d’une douzaine de personnes ont été arrêtées.

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Une bombe, qui avait été apportée à un tribunal de Patna comme preuve, a explosé à l’intérieur du tribunal vendredi, blessant trois policiers. L’incident s’est produit lorsqu’un sous-inspecteur a apporté, comme preuve contre les accusés. deux bombes au tribunal dans une boîte qui a ensuite été placée sur la table de l’assistant du procureur lorsqu’elle a explosé. Le sous-inspecteur et deux autres membres du poste de police d’Agam Kuan ont été blessés dans cet incident car ils se trouvaient à proximité. L’impact de l’explosion a été tel que de nombreux fonctionnaires et avocats présents dans le tribunal ont perdu l’ouïe pendant quelques minutes. Le juge était également présent dans le tribunal mais a réussi à regagner sa chambre en toute sécurité. L’unité de déminage a déclaré qu’elle ne serait pas en mesure de désamorcer la bombe et que seule une équipe antiterroriste pourrait le faire. En conséquence, la deuxième bombe est restée dans la salle pendant deux heures.

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Trois paramilitaires anti-guérilla de la Central Reserve Police Force (CRPF) ont été tués lors d’une attaque maoïste dans le district de Nuapada, à Odisha, mardi. Un détachement de la CRPF se rendait d’un camp à l’autre lorsqu’il est tombé dans une embuscade dans la forêt de Patadhara, dans le district de Bheden. Les opérations de ratissage ont été intensifiées dans la zone, et des unités du Groupe d’opérations spéciales (SOG) et de la CRPF se sont rendu sur place.

Unité de la CRPF dans une opération anti-naxalite

Unité de la CRPF dans une opération anti-naxalite

 

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