L’ancien professeur de l’Université de Delhi G N Saibaba a été libéré de la prison centrale de Nagpur jeudi, deux jours après que la Haute Cour de Bombay l’ai acquitté dans une affaire de liens maoïstes présumés. Saibaba est incarcéré depuis 2017 après sa condamnation par un tribunal de première instance dans le district de Gadchiroli, dans l’État du Maharashtra (voir nos articles). Auparavant, il avait été incarcéré de 2014 à 2016, avant de bénéficier d’une libération sous caution. « Mon état de santé est très mauvais. Je ne peux pas parler. Je devrai d’abord recevoir un traitement médical, et ensuite seulement, je pourrai parler », a déclaré Saibaba, qui s’est déplacé en fauteuil roulant, aux journalistes après être sorti de la prison.

Mardi, le tribunal de Nagpur de la Haute Cour de Bombay a annulé la condamnation à perpétuité de Saibaba dans l’affaire des liens présumés avec les maoïstes, notant que l’accusation n’avait pas réussi à prouver les charges au-delà de tout doute raisonnable. La Haute Cour a annulé la condamnation de Saibaba, qualifiant de « nulle et non avenue » l’autorisation de poursuite accordée en vertu de la Loi sur la prévention des activités illégales (UAPA). La Cour a déclaré que la condamnation prononcée selon l’UAPA par l’autorité de l’État n’était pas motivée. Le tribunal a également noté que la saisie de certains pamphlets et de données électroniques des accusés démontrait simplement qu’ils étaient des sympathisants de la philosophie maoïste.

 

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Le 14 octobre dernier, la Haute Cour de Bombay a relaxé l’ancien professeur adjoint de l’université de Delhi, G N Saibaba, dans une affaire où il avait été reconnu coupable en première instance, d’avoir contribué au mouvement maoïste clandestin (voir notre article). Moins de 24 heures plus tard, la Cour suprême a suspendu l’ordonnance. Sa demande d’assignation à résidence pour des raisons médicales a également été rejetée. Handicapé physique à 90 % et se déplaçant en fauteuil roulant, Saibaba a été infecté deux fois par le Covid-19 et on lui a diagnostiqué des maladies graves au cours de ses huit années d’incarcération à la prison centrale de Nagpur.

Professeur Saibaba

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Un tribunal du district de Gadchiroli avait condamné l’ancien professeur de l’Université de Delhi, Gokarakonda Naga Saibaba et cinq autres personnes en 2017 pour avoir aidé et encouragé des activités maoïstes. Lui, ainsi que Mahesh Tirki, Prashant Rahi, Hem Mishra et Pandu Narote, qui sont décédés à la prison centrale de Nagpur il y a quelques mois, avaient été condamnés à perpétuité en vertu de diverses sections de la loi sur la prévention des activités illégales ainsi que pour conspiration criminelle. Le professeur d’anglais, qui se déplace en fauteuil roulant, avait été arrêté par la police du Maharashtra en mai 2014 pour ses liens présumés avec les dirigeants du parti communiste d’inde (maoiste), interdit et clandestin. Vendredi, la Haute Cour de Bombay se prononçait sur un appel interjeté par le professeur Saibaba, qui contestait la condamnation de 2017 en première instance. Le tribunal a également validé l’appel des cinq autres condamnés dans cette affaire et les a acquittés. En rendant son jugement, la haute cour a également ordonné la libération immédiate de la prison professeur Saibaba, et de ses co-inculpés ayant survécus à la détention.

nos précédents articles sur le cas du professeur Saibaba

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G. N. Saibaba est l’un des prisonniers politiques les plus célèbre de l’état indien. Handicapé à 90%, de santé fragile, il purge une peine d’emprisonnement à perpétuité dans la prison de Nagpur, dans l’État du Maharashtra. Cet ancien professeur d’anglais à l’Université de Delhi a été condamné en mars 2017 pour ses liens supposés avec le Parti communiste d’Inde (maoïste) interdit (voir notre article). Il a décidé de commencer une grève de la faim, à partir du 21 octobre, suite au refus de la prison centrale de Nagpur de lui donner accès à des infrastructures médicales de base. Il proteste également contre le refus de la prison de lui laisser accès à des livres et aux lettres qui lui ont été envoyés par sa famille et ses ami·es. Les restrictions et le harcèlement auxquels il est confronté sont aggravés par l’incapacité de la famille ou des avocats à lui rendre visite en prison en raison de l’épidémie de Covid-19.

G. N. Saibaba

G. N. Saibaba

Le professeur GN Saibaba avait été arrêté en mai 2014. Lui, ainsi que cinq autres personnes ont été condamné en vertu de la loi antiterroriste UAPA. Le District and Sessions Court de Gachiroli, dans le Maharashatra, ont condamné le professeur de la Delhi Universitty et quatre autres personnes a une peine de prison à vie en raison de « liens avec la guérilla maoïste ». Ces dernières années, Saibaba a fait campagne contre la milice Salwa Judum et les violations des droits de l’homme issues de l’Operation Green Hunt contre les maoïstes déclenchée par le précédent gouvernement United Progressive Alliance.

Saibaba est lourdement handicapé et selon ses proches, sa santé se détériore jour à après jour et ce, depuis près de deux ans. Handicapé à 90%, il ne reçoit que très peu de soins, et ses demandes de transferts dans un centre médicalisé restent sans réponse.

Lisez la lettre ouverte ici

GN Saibaba

GN Saibaba

Plusieurs groupes de la société civile, des organes d’étudiants adivasis et certains partis politiques de l’opposition ont introduit une demande afin que G.N. Saibaba reçoive immédiatement, entre autre, des couvertures et des aménagements médicaux dans sa celle à la Nagpur Central Prison. Vendredi, ils ont organisé une table ronde sur la question du professeur à la Osmania University d’Hyderabad (Telengana). Cette réunion a été organisée suite à la lettre que le prisonnier a fait parvenir à sa femme il y a quelques semaines. Handicapé à 90%, il disait qu’il ne recevait pas de couverture, ni ses médicaments de manière régulière, ce qui entraine une détérioration de son état de santé. « Bien que son avocat lui rende visite toutes les semaines avec des médicaments, il ne les reçoit que 7 à 10 jours plus tard » affirme l’écrivain militant Varavara Rao. « Si ce n’est son droit à la mobilité, un prisonnier bénéficie de tous les autres droits. Mais ce n’est pas le cas dans cette affaire. Dès lors, Saibaba désire être transféré vers la Cherlapally Central Jail à Hyderabad ». Saibaba est détenu à la Nagpur Central Jail depuis sa condamnation à la perpétuité il y a huit mois pour de prétendus liens avec la guérilla ». Suite à cette demande de G.N. Saibaba et à la réunion de ce vendredi, une pétition a été déposée devant les autorités.

Inde: G.N. Saibaba demande son transfert

Le professeur Saibaba, aujourd’hui à l’isolement à la Nagpur Central Jail a lancé un appel à l’aide. Handicapé à 90%, il a été condamné à la prison à perpétuité pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste. Il a été condamné en vertu de la loi antiterroriste Unlawful Activities (Prevention) Act. Souffrant de multiples affections, il a écrit un courrier à sa femme dans lequel il affirme qu’il pourrait ne pas passer l’hiver. Voici sa lettre:

« Dear Vasantha,
J’ai peur de penser à l’hiver qui arrive. Je frissonne continuellement à cause de la fièvre. Je n’ai pas de couverture. Je n’ai ni pull ni veste. Alors que la température baisse, la douleur atroce et continue dans mes jambes et dans ma main gauche augmente. Il me sera impossible de survivre ici durant l’hiver qui commence au mois de novembre. Je vis ici comme un animal râlant. Je suis en quelque sorte parvenu à survivre durant 8 mois. Mais je ne survivrai pas à l’hiver à venir. J’en suis sûre. Cela ne sert à rien d’encore parler de ma santé. Dans tous les cas, s’il te plait, finalise l’affaire avec l’avocat principal avant la fin du mois. Ensuite, demande à Mr. Gadling de remplir ma demande de libération conditionnelle durant la première semaine de novembre, voire la dernière semaine d’octobre. Tu te souviens que si cela n’est pas fait de cette manière, nous perdrons la maîtrise de la situation. Je ne suis pas responsable. Je te le fais savoir. Je ne vais plus t’écrire. Tu devrais parler à Mrs Rebeccaji et Nandita Narain. Parle aussi au professeur Haragopal et d’autres. Explique toute la situation. Il faut que tu te dépêche. Je me sens tellement mal de te demander tout ça tout le temps, comme un mendiant, un indigent. Mais aucun d’entre vous ne bouge d’un pouce, personne ne comprend ma situation actuelle. Personne ne comprend qu’une personne handicapée à 90% est derrière les barreaux, luttant d’une seule main et souffrant de multiples affections. Et tout le monde s’en fout de ma vie. C’est simplement une négligence criminelle, une attitude sans pitié. Prends soin de toi. Ta santé est ma santé et la santé de toute la famille. Il n’y a personne d’autre que toi pour prendre soin de ta santé pour le moment. Tant que je suis là, tu dois sans faute prendre soin de ta santé. Avec tout mon amour. Sai »

G.N. Saibaba

G.N. Saibaba

Une délégation portée par la femme de G.N. Saibaba a, ce jeudi, demandé à ce qu’intervienne la National Human Rights Commission afin que le prisonnier puisse être suivi médicalement. Le professeur de la Delhi University, condamné à la prison à perpétuité il y a quelques semaines, est lourdement handicapé et selon ses proches, sa santé se détériore jour à après jour. Détenu à la Nagpur Central Jail, il est dans l’impossibilité d’uriner et ses maux d’estomac se sont amplifiés ces derniers jours. Dans le courrier adressé à la NHRC, les signataires affirment « son état de santé est très préoccupant et se détériore jour après jour. Avant son arrestation, Saibaba suivait un lourd traitement médical au Rockland Hospital de Delhi », ajoutant que les médecins avaient conseillé qu’il soit opéré afin de subir une ablation de la vésicule biliaire. « Cela fait maintenant dix semaines qu’il a été ré-arrêté le 7 mai. Les autorités pénitentiaires ne lui ont apporté aucun soin médical depuis » a déclaré sa femme.

G.N. Saibaba

L’un de nos contacts sur place s’est rendu à Nagpur la semaine dernière, mais s’est vu refusé toute visite au prisonnier. Un courrier va être adressé aux autorités afin de dénoncer cette violation des droits du prisonnier. Il a néanmoins pu rencontrer son avocat qui travaille actuellement l’audience en appel de la condamnation à la prison à vie de Saibaba.

G.N. Saibaba

Le professeur de la Delhi University G.N. Saibaba et quatre autres prisonniers, tous condamnés à la prison à vie pour leurs prétendus liens avec le parti maoïste, ont fait appel de cette peine devant le Bombay High Court. Tous les cinq ont fait appel de cette condamnation prise en vertu de la loi anti-terroriste Unlawful Activities Prevention Act ainsi que d’autres lois pénales. Cette décision était tombée le 7 mars dernier après un procès long de près de trois ans (lire notre article). Lorsqu’il a délivré le verdict, le juge a affirmé que le handicap de Saibaba ne pouvait pas être une raison pour faire preuve d’indulgence à son égard, ajoutant que bien qu’handicapé phyisiquement, il était en toute possession de ses moyens mentaux et qu’il avait agi en tant que « expert et chef de file » du PCI(maoïste).

G.N. Saibaba

G.N. Saibaba

Le professeur GN Saibaba avait été arrêté en mai 2014. Lui, ainsi que cinq autres personnes ont été condamné en vertu de la loi antiterroriste UAPA. Le District and Sessions Court de Gachiroli, dans le Maharashatra, ont condamné le professeur de la Delhi Universitty et quatre autres personnes a une peine de prison à vie en raison de « liens avec la guérilla maoïste ». Outre Saibaba, les cinq personnes condamnées sont le journaliste et militant Prashant Rahi, l’étudiant de la Jawaharlal Nehru Universtiy Hem Mishra et les tribaux Pandu Pora Narote, Mahesh Kareman Tirki et Vijay Tirki. Tous ont été condamnés à la perpétuité, à l’exception de Vijay Tirki qui lui, a été condamné à dix ans d’emprisonnement. Ces dernières années, Saibaba a fait campagne contre la milice Salwa Judum et les violations des droits de l’homme issues de l’Operation Green Hunt contre les maoïstes déclenchée par le précédent gouvernement United Progressive Alliance.

L’avocate de Saibaba, Rebecca John, a déclaré qu’elle allait faire appel de cette décision. « Il n’y a absolument aucune preuve contre lui. Si l’Etat tente de pénétrer dans l’esprit d’une personne, de cerner son idéologie, on obtient ce genre de décisions en vertu du Unlawful Activities Prevention Act ». Elle a ajouté qu’il n’y avait aucune preuve qu’il y eut « un quelconque rôle dans des activités violentes, ni d’incitation à la violence ni aucune participation du tout dans les activités des maoïstes »

GN Saibaba