En juin dernier, le professeur de l’université de Delhi, G.N. Saibaba avait été libéré pour des raisons médicales après plus d’un an d’incarcération pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste. Handicapé à 90% et se déplaçant en chaise roulante, l’homme a donc passé Noël en prison, les autorités lui ayant ordonné de se rendre à la police avant le 25 décembre au matin. L’ordonnance annulant sa libération conditionnelle pour raison de santé déclare qu’il y a suffisamment d’informations pour que le tribunal considère que les accusations à son égard en vertu de la loi anti-terrosite Unlawful Activites Prevention Act sont vraies, et que donc il doit être réincarcéré. Le texte affirme également que le Revolutionary Democratic Front (organisation de solidarité pour le respect de la démocratie), dont Saibaba est un membre actif, toujours actuellement autorisée par le gouvernement ‘pourrait être qualifiée d’organisation de front du CPI(Maoist).

Le professeur GN Saibaba

C’est par ailleurs le même tribunal qui a lancé des poursuites à l’encontre de l’auteur et activiste Arundhati Roy dont nous vous parlions hier.

Le professeur GN Saibaba

Le professeur GN Saibaba, incarcéré depuis plus d’un an pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et handicapé à 90% s’est vu accorder aujourd’hui mardi par la Haute Cour de Bombay mardi un sursis temporaire de trois mois pour subir un traitement médical. Le professeur Saibaba était emprisonné depuis son arrestation, en mai 2014, sur le campus de l’Université de Delhi. Le professeur d’anglais va sortir de la prison centrale de Nagpur après versement d’une caution de 50.000 roupies. Le procureur s’était opposé au sursis en disant que le professeur Saibaba pourrait en profiter pour « falsifier des preuves ».

Le professeur GN Saibaba

Le professeur GN Saibaba, incarcéré depuis plus d’un an pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et handicapé à 90% avait reçu une autorisation d’un tribunal pour être transféré dans un hôpital privé de Dhantoli afin d’y subir une batterie d’examens. Depuis qu’il est détenu, ses conditions de détention ont entraîné une sérieuse détérioration de son état de santé, et selon plusieurs de ses proches, sa vie serait actuellement en danger. Jeudi, il a donc passé une IRM à l’hôpital en question, et devait se rendre vendredi dans un autre centre médical pour consulter un spécialiste afin qu’il puisse analyser les résultats de cet examen spécifique et prendre les décisions adéquates. D’après son avocat, son hospitalisation serait nécessaire. Mais à la suite de cette IRM, une lourde escorte l’a immédiatement reconduit à la Central Jail, sans intention qu’il puisse y avoir suite à ces examens.

Par ailleurs, le tribunal avait ordonné que sa femme et que son beau-frère puisse accompagner Saibaba à l’hôpital, et rester avec lui. Mais les policiers de l’escorte du prisonnier les ont empêcher de le suivre, et n’ont même pas autorisé les deux personnes à le saluer à son arrivée à l’hôpital. GN Saibaba a donc subi un examen médical express auquel il ne devrait donc pas y avoir de suite, et sans même avoir pu être accompagné par les membres de sa famille, contrairement à tout ce que le tribunal avait ordonné.

Le tribunal de Gadchiroli a rejeté ce mercredi la demande de libération sous caution du professeur Saibaba, détenu depuis plus d’un an maintenant pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Saibaba avait, par l’intermédiaire de ses avocats, introduit une demande de libération sur base d’une grave détérioration de sa santé, l’homme étant considéré comme handicapé à 90% (il est paralysé des deux jambes). Le juge a déclaré que Saibaba n’avait pas droit à cette libération sur la base de sa maladie dans la mesure où un tribunal avait déjà statué de son maintien en détention sur cette base, et qu’il recevait un traitement adéquat en prison, ce que dément le prisonnier. Il a récemment mené une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et le manque de soins spécifiques nécessaires à ses problèmes de santé, grève qui l’a amené à l’hôpital duquel il vient de sortir pour retrouver sa cellule.

Professeur Saibaba

Professeur Saibaba

GN Saobaba, professeur à la Delhi University, arrêté il y a plus d’un an pour ses prétendus liens avec les maoïstes, est en grève de la faim illimitée depuis dimanche pour dénoncer les traitements inhumains dont il est victime à la prison de Nagpur Central, où il est actuellement détenu. En mai l’an dernier, l’homme en chaise roulante, a été arrêté par la police du Gadchiroli et inculpé en vertu de six sections du Unlawful Activities (Prevention) Act. Mardi dernier, l’ancien juge et militant pour les droits humains, BG Kolse-Patil, a déclaré que l’homme, paralysé des jambes, n’a pas reçu d’assistance à la prison pour se déplacer, et se voit depuis son incarcération, refusé certaines nécessités fondamentales, notamment liées à son état physique. Sa femme a avoué avoir été choquée de voir l’état ‘pathétique’ de son mari lors de sa dernière visite. Sa santé est en train de grièvement se détériorer. Les médecins ont récemment diagnostiqué une angioplastie. BG Kolse-Patil exige que le professeur soit immédiatement libéré et puisse être hospitalisé afin de recevoir les soins nécessaires à son état physique.

Saibaba a commencé à être suivi par les autorité lorsque Hem Mishra, étudiant à la JNU de Delhi, fut arrêté et interrogé en 2013. Mishra, également détenu à la Nagpur Central, est accusé d’avoir été actif en tant que lien entre les dirigeants maoïstes haut placés et les militants en ville, parmi lesquels le Secrétaire Général du parti, Ganapathy. La police déclare que Saibaba était un de ses points de contact dans la capitale. Mishra dénonce également avoir été torturé en prison.

Le professeur de l’Université de Delhi, GN Saibaba, qui a été arrêté par la police de l’état du Maharashtra pour liens présumés avec les maoïstes a commencé une grève de la faim. Il est gardé à l’isolement dans une cellule insalubre et privé de médicament d’un traitement pourtant reconnu par le médecin de la police. Le docteur Saibaba a été victime de la polio à l’age de 5 ans et il est handicapé à 90%, il est dans un fauteuil roulant et ne peut se déplacer sans assistance. Il est en outre cardiaque. Le docteur Saibaba, qui vient d’une famille pauvre et a toujours été le porte-parole des déshérités, il a dénoncé la répression. Il est depuis longtemps la cible de la police et des autorités académiques qui veulent mettre les universités indiennes aux standards de la mondialisation.

Müslüm Elma est emprisonné en Allemagne et accusé d’être un dirigeant du TKP/ML (organisation interdite en Turquie). Il a été arrêté en 2015 avec 9 autres membres de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) et poursuivi dans le cadre des paragraphes 129a/b du code pénal allemand qui permettent de poursuivre des personnes pour des activités qui ne sont pas interdites en Allemagne mais dans un autre pays, en l’occurrence la Turquie (voir notre article). Alors que cette affaire doit se conclure dans quelques semaines, Müslüm Elma risque d’être condamné à plusieurs années de prison tout comme ses camarades. Un rassemblement a eu lieu ce matin à Munich devant le tribunal où se déroule les différentes audiences. De nombreuses affiches et banderoles étaient brandies pour exiger sa libération mais aussi celles de Georges Abdallah, Ahmad Sa’adat, Dr Saibaba et Gonzalo. Parallèlement, différents rassemblements étaient organisés le même jour devant plusieurs consulats et ambassades d’Allemagne dans différents pays européens.

 

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La campagne unitaire appelle au rassemblement organisé mardi 19 juin, de 18h00 à 20h00, au métro Ménilmontant (Paris 11ème) pour célébrer la journée internationale des prisonniers révolutionnaires et pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah mais aussi de Mumia Abu Jamal, de Léonard Peltier, d’Ahmad Saadat, de Salah Hamouri, d’Ahed, de Nadia Lioce, d’Ajith, de Saïbaba, de Gonzalo, de Musa Asoglu, des nombreux prisonniers révolutionnaires kurdes et turcs, des prisonniers basques et corses, des prisonniers palestiniens, des 500 prisonniers politiques au Maroc, des prisonniers sahraouis…

Rappelons que comme l’année dernière, un co-voiturage sera organisé par le Secours Rouge à Bruxelles pour se rendre à la manifestation annuelle pour la libération de Georges Abdallah à Paris samedi 23 juin. N’hésitez pas à nous contacter via e-mail ou via Facebook en précisant si vous avez un permis de conduire ou un véhicule. Nous demandons également aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter. Rendez-vous place van Meenen, à Saint-Gilles, à 9H30.

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Il y a quelques jours, les autorités indiennes ont déclaré avoir découvert des preuves selon lesquelles la guérilla maoïste aurait monté un complot pour abattre Narendra Modi, le premier ministre (lire notre article)

Varavara Rao, poète révolutionnaire connu pour avoir pris part aux récentes négociations entre le PCI(maoïste) et les autorités, fait partie des personnes citées dans les prétendus courriers rédigés par le parti. Il a réagit en démentant les allégations qu’il aurait été en charge de coordonner ces attaques. Son nom apparait dans une des trois lettres révélées par les autorités la semaine dernière. Dans le texte, on peut lire que Varavara Rao avait reçu la responsabilité de mener ces attaques et qu’il s’était arrangé pour que les fonds soient transmis à Surendra Gadling (arrêté par les autorités de Pune). « Ces trois lettres sont factices. Mon nom ne figurait pas dans une soi-disant lettre évoquant un complot d’assassinat. Ils ont fabriqué une des lettres pour montrer que nous parlions de financement. Je connais Surendra Gadling dans la mesure où il s’occupait de la détention illégale du professeur Saibaba. Surendra est un grand avocat qui plaide de nombreuses affaires, pourquoi aurait-il besoin d’argent? Je le connais depuis longtemps. Je connais aussi Rona Wilson. Ils ont annoncé il y a un mois avoir saisi l’ordinateur de Rona Wilson, et maintenant, ils viennent avec ces faux courriers ».

Varavara Rao

Varavara Rao