Communiqué du comité de soutien aux 4 condamné·e·s :

Le procès des 4 condamné·e·s pour la destruction de la maquette de la maxi-prison de Haren aura fait couler de l’encre, de la sueur et des mousses.

C’est en mai 2015 que la maquette est détruite lors d’une manifestation à l’intérieur de la régie des  bâtiments. En octobre 2021, au bout de 6 années de procès, 4 militant·e·s, pourtant non-impliqué·e·s dans la destruction, sont condamné·e·s à payer 43 000 euros en dommages et intérêts à la Régie des bâtiments.

Nous voici en juillet 2022, le joyeux constat de l’efficacité de l’auto-gestion solidaire est bel et bien là. Appels à dons, soirées de soutien et tractages ont montré leurs preuves : la somme est remboursée !

Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à cet élan de solidarité

Cette victoire n’est pas que financière, elle montre que face au rouleau compresseur de la justice belge, les militant·e·s s’organisent pour ne pas laisser couler des camarades de luttes. Face à la démesure du verdict, diverses solidarités se sont opposés à cette tentative de l’Etat d’enrayer la lutte contre la maxi-prison en brisant quelques militant·e·s. Des solidarités unies contre l’injustice du verdict et pour nourrir la lutte visant un monde sans prison.

Celle-ci n’est pas finie, la maxi-prison ouvre ses portes en septembre 2022. Soyons nombreu.x.se.s à leur faire savoir, inlassablement, qu’on ne va pas les laisser faire.

Brique par brique
Mur par mur
Détruisons toutes les prisons !

Petit procès, grands enjeux – format pdf

Le 20 mai 2015, des manifestants opposés au projet de maxi-prison à Haren occupent le siège de la Régie des Bâtiments à Bruxelles. Quelques uns d’entre eux s’en prennent à la maquette de la prison exposée dans le bâtiment.
Le parquet ouvre rapidement une enquête contre six personnes accusées de « destruction de bien immobilier en bande », dont l’identification a été rendue possible notamment par l’exploitation de photos de manifestations mises en ligne par les sites militants Krasnyi (Belgique) et De Wereld Morgen.
Le 19 février, au tribunal, quatre inculpés étaient condamnées sans même que le tribunal essaie de savoir s’ils avaient participé à la destruction de la maquette. Fidèle à la logique de plus en plus répandue du « délit associatif », le tribunal condamne tous les occupants identifiés comme s’ils avait personnellement détruits la maquette.
Cette affaire, qui passera le 1er mars devant la cour d’appel, est donc riche de leçons sur les formes actuelles de la répression, et appelle toute notre attention et toute notre solidarité.

Sommaire
1. Un faisceau de contradictions
2. Anticarcéral, antirépression
3. L’affaire de la maquette
3.1. Le délit associatif
3.2. La peste photographique
4. Contre leur répression, notre solidarité
Annexe 1
Extraits du procès-verbal de police sur l’identification des deux inculpés à l’aide de photos non floutées mises en ligne sur des sites militants
Annexe 2
Tract du Secours rouge sur la problématique des photos en manifestation diffusé en mai 2015 : A propos des photos dans les manifs

Petit procès, grands enjeux – format pdf

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La Commission de concertation doit donner ce mercredi son avis sur l’obtention des permis de construire pour la méga prison de Haren, sensée ouvrir en 2018 et accueillir près de 1.200 détenus. Un rassemblement d’opposition à la prison avait lieu mercredi matin place de la Monnaie à Bruxelles. Dès 9h30, la Ville de Bruxelles et la Région bruxelloise ont organisé un Comité de concertation. 300 personnes avaient demandé d’y assister, notamment des riverains, mais aussi des militants, des représentants de différentes associations comme La Ligue des Droits de l’Homme ou l’observatoire international des prisons.

Place de la Monnaie hier

Lire un compte rendu de la réunion

Dans l’après-midi, une vingtaine de personnes masquées ont occupé le siège de la Régie des Bâtiments. Tandis que certaines d’entre elles bloquaient l’entrée, d’autres s’en sont prise à la maquette de la nouvelle prison de Haren qui se trouvait dans le fond la salle d’accueil. Les occupants ont ensuite quitté les locaux. il n’y a pas eu d’arrestation mais le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête.

Place de la Monnaie hier