Ce samedi 22, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la prison d’Einsisheim (près de Strasbourg) où est détenu Georges Cipriani, militant d’Action Directe emprisonné depuis 22 ans.

Voir le reportage télé du rassemblement

Manif pour Georges Cipriani

Calicot du Secours Rouge à la manif pour Georges Cipriani

Manif pour Georges Cipriani

Communiqué de la délégation du SRI au rassemblement

Manif pour Georges Cipriani
Calicot du Secours Rouge à la manif pour Georges Cipriani
Manif pour Georges Cipriani

Le tribunal de l’application des peines de Paris a rejeté une demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan jugeant cette requête ‘illégale’, au prétexte que le prisonnier d’Action directe n’avait pas effectué une année complète de semi-liberté. Rappelons que c’est cette même justice qui abrégeait en octobre dernier la semi-liberté de Jean-Marc Rouillan pour quelques mots parus dans la presse bourgeoise.

Nul ne sait pour combien de temps est reparti en prison Jean-Marc Rouillan qui est toujours emprisonné au titre d’une condamnation à perpétuité, même si sa peine de sûreté de 18 ans est accomplie. Georges Abdallah avait eu un juge qui en novembre 2003 acceptait sa demande de libération conditionnelle. Il aurait dû être libéré. Mais suite à l’intervention du ministre de la justice de l’époque la décision de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah avait été annulée. Plusieurs années se sont écoulées et Georges Abdallah est toujours détenu de l’Etat français, et ce depuis un quart de siècle!

Par ailleurs, la loi de février 2008 sur la rétention de sûreté impose maintenant pour les condamnés à perpétuité l’avis d’une commission pluridisciplinaire avant tout examen de libération conditionnelle. Jean-Marc Rouillan devra certainement passer 6 semaines au CNO de Fresnes (Centre National d’Observation) pour un examen de ‘dangerosité’. La résistance politique est ainsi psychiatrisée.

Depuis le milieu de l’année 2008 plusieurs dizaines de prisonniers ont eu à subir le passage au CNO de Fresnes. Mais les prisonniers politiques subissent un traitement d’exception supplémentaire. Après des mois d’attente, Georges Cipriani et Régis Schleicher n’ont toujours pas reçu officiellement l’avis de la commission alors que des prisonniers sociaux condamnés également à perpétuité sont passés avec eux au CNO de Fresnes et ont depuis été libérés. Georges Cipriani a déposé sa demande en novembre 2007. Début février 2009 il ne sait toujours pas quand sa demande sera examinée par les juges. Quant à Georges Abdallah il a déposé sa demande le 6 février 2007, il y a exactement deux ans, et celle-ci n’est toujours pas examinée en appel.

Communiqué du collectif ‘Ne laissons pas faire!’:

JEUDI 5 FEVRIER: LIBERTE POUR GEORGES CIPRIANI!

Le 21 février 2009, cela fera 22 ans que Georges Cipriani est incarcéré! C’est en effet en février 1987 qu’il fut arrêté, avant d’être condamné à perpétuité pour des actions armées revendiquées par son organisation, Action Directe. Aujourd’hui, Georges Cipriani se trouve encore incarcéré à Ensisheim, alors même qu’il est libérable depuis 4 ans, puisque sa peine de sûreté de 18 ans s’est terminée en 2005. Il attend toujours la décision concernant sa demande de libération conditionnelle déposée en novembre 2007, décision qui aurait dû lui être signifiée dans les six mois, soit au plus tard en mai 2008! La loi Dati, dite ‘sur la rétention de sûreté’, a remis en cause la procédure et son dossier a été bloqué ou retardé depuis des mois. Georges Cipriani aura ainsi subi une année supplémentaire en prison et ne sait toujours pas quand sa demande sera jugée. Pourtant, son dossier répond à toutes les exigences d’une décision favorable et aurait déjà dû lui permettre d’obtenir un aménagement de peine, sous la forme d’un placement en semi-liberté. Une fois de plus, pour exprimer notre colère et notre solidarité:

RASSEMBLEMENT

-Jeudi 5 février, de 18 h à 19 h en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

Prochains rendez-vous:

-Mercredi 11 février, à 19h30, au CICP (21 ter rue Voltaire, Paris 11e, metro Nation ou Rue des Boulets): REUNION D’INFORMATION ET DE MOBILISATION pour préparer ensemble le RASSEMBLEMENT INTERNATIONAL, samedi 21 février, à 15 heures, devant la maison centrale d’Ensisheim (rue Jacques-Balde, Ensisheim, Haut-Rhin)

Liberté pour Georges Cipriani, pour Régis Schleicher, et pour Jean-Marc Rouillan ainsi que pour Georges Ibrahim Abdallah!

Le 21 février 2009 sera le 22ème anniversaire de l’arrestation des camarades d’Action Directe: Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan et Georges Cipriani. Leur peine de sûreté de 18 ans est terminée depuis le 21 février 2005. Depuis 2005, Georges Cipriani pourrait être libéré. Nathalie Ménigon est depuis août 2008 en liberté conditionnelle. Joëlle Aubron est sortie de prison en 2004 en raison d’une maladie grave. Elle est décédée en mars 2006. Régis Schleicher est toujours en prison depuis 1984, malgré sa peine de sûreté de 15 ans terminée depuis longtemps. Jean-Marc Rouillan s’est vu retirer en octobre 2008 la semi-liberté qu’il avait obtenue en décembre 2007 pour quelques mots dans une interview. Georges a déposé sa demande de libération conditionnelle en 2007. En janvier 2009 il n’y avait toujours pas de réponse à cette demande.

La loi sur la rétention de sûreté permet initialement de retenir enfermés à vie certains prisonniers condamnés pour des ‘crimes graves’ à des peines supérieures à 15 ans, et ce une fois leur peine accomplie. Mais en raison de la loi de février 2008, tous les prisonniers condamnés à perpétuité qui déposent une demande de libération conditionnelle doivent subir une expertise de psychiatres et de psychologues. C’est pourquoi Georges a été transféré six semaines au CNO (Centre National d’Observation) de la prison de Fresnes en juin et juillet 2008. Et il n’y a pas de délai pour que les expertises soient présentées à la justice. La résistance politique est ainsi psychiatrisée. On nie l’existence de prisonniers politiques et on tente d’assimiler leurs actes à des cas psychologiques ou psychiatriques.

[rouge]21 février 2009 à 15 heures: Rassemblement devant la prison d’Ensisheim[/rouge]

Rendez-vous rue Jacques Balde, 68190 Ensisheim [Bas-Rhin, près de Mulhouse]

Pour un départ groupé de Strasbourg: Rendez-vous à 13 heures place de Lattre de Tassigny (Place de la Bourse).

Pour les départs groupés d’autres villes (Bruxelles, Lille, Paris,…): Renseignez vous auprès des collectifs locaux de soutien.

Texte de la mobilisation – format pdf

Le parquet de Paris s’est déclaré opposé, lundi 19 janvier, à la libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, estimant qu’il devait au préalable réclamer à nouveau le régime intermédiaire de semi-liberté, a annoncé son avocat Me Jean-Louis Chalanset. Le tribunal de l’application des peines de Paris, qui a examiné le dossier à huis-clos en entendant Jean-Marc Rouillan par visio-conférence, rendra sa décision le 4 février, a précisé l’avocat.

Le régime de semi-liberté avait été retiré en octobre à Jean-Marc Rouillan à la suite d’un entretien à L’Express. Dans le cas de Jean-Marc Rouillan, condamné deux fois à la prison à vie dans les années 1990, notamment pour l’assassinat du PDG de Renault Georges Besse en 1986, la semi-liberté – accordée en décembre 2007 – était un préalable obligatoire d’un an minimum à une libération conditionnelle. Ces 12 douze mois n’ayant pas été effectués, le parquet estime désormais qu’il doit à nouveau passer par la semi-liberté (avec journée de travail en extérieur et nuit passée en prison), avant de pouvoir prétendre à la sortie définitive sous conditions, a expliqué Jean-Louis Chalanset. Or, d’après l’avocat, repartir à zéro avec une demande de semi-liberté signifierait ‘un minimum de deux à quatre ans de prison complémentaires‘ d’ici à la sortie sous conditions.

Georges Cipriani, Régis Schleicher et Georges Ibrahim Abdallah, prisonniers politiques enfermés en France depuis plus de 21, 25 et 24 ans, ont dû passer cet été au Centre National d’Observation de Fresnes pour examen de leur ‘dangerosité’, en application de la loi de février 2008 sur la rétention de sûreté. Début décembre, cela faisait quatre mois que Georges Cipriani et Régis Schleicher avaient quitté Fresnes. Quatre mois de prison supplémentaires sans que la commission pluridisciplinaire ne donne son avis, indispensable pour la poursuite de l’examen de leur dossier de libération conditionnelle.

Ce 16 décembre 2008, la commission pluridisciplinaire statuera enfin sur les dossiers de Georges Cipriani et Régis Schleicher!

Pour Georges Abdallah qui est passé à Fresnes après Georges Cipriani et Régis Schleicher, toujours pas de nouvelles de la part de cette commission! Pour ces prisonniers politiques, comme pour tant de prisonniers condamnés à de longues peines, c’est l’enfermement administratif qui se met en place!

La cour d’appel de Paris a refusé, jeudi 4 décembre, de rendre sa semi-liberté à Jean-Marc Rouillan. Ce régime lui avait été retiré en octobre à la suite d’une interview à L’Express. ‘Sous réserve d’un accord de notre client, nous formons un pourvoi en cassation‘, ont déclaré Jean-Louis Chalanset et Michel Tubiana, les avocats de Jean-Marc Rouillan.

Communiqué de NLPF:

Après plus de 20 ans de prison, libérable déjà depuis 3 ans, Georges Cipriani déposait il y a plus d’un an une nouvelle demande de libération conditionnelle. La décision aurait dû lui être signifiée dans les six mois, soit au plus tard en mai dernier, mais la loi Dati sur la rétention de sûreté lui fut appliquée rétroactivement, avant même la publication des décrets d’application d’une loi adoptée dans la précipitation. Ainsi, en juin-juillet, il a été placé pendant six semaines au Centre national d’observation de Fresnes et soumis aux examens multiples d »experts’ prétendant juger de sa ‘dangerosité’.

La Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté avait soi-disant deux mois pour rendre son rapport. Son dossier aurait dû être examiné le 5 septembre; il ne l’a pas été. Ne doutant pas de sa toute-puissance, le pouvoir en place n’hésite pas à bloquer ou à retarder illégalement la procédure et Georges Cipriani ne sait toujours pas quelle sera la date de l’audience. Les effets de la vengeance d’Etat vont à l’encontre de l’esprit de la loi, en fragilisant les projets de réinsertion des prisonniers: le logement trouvé par Georges Cipriani est-il toujours disponible? L’employeur qui était prêt à l’embaucher l’est-il encore, plus d’un an après que le dossier ait été monté? En attendant, Georges Cipriani aura quand même passé une année supplémentaire en prison… Régis Schleicher se trouve dans la même situation, après, lui, plus de 25 ans de prison!

Pour dénoncer cet acharnement, soyons nombreux au rassemblement de solidarité: Jeudi 4 décembre, de 18 h à 19 h, en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard, Paris 4e, (métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

La chambre d’application des peines de la cour a examiné aujourd’hui à huis clos l’appel de l’ancien militant contre une décision rendue en première instance le 16 octobre, qui a révoqué le régime de semi-liberté dont Jean-Marc Rouillan bénéficiait depuis décembre 2007. L’arrêt sera rendu le 4 décembre. Jean-Marc Rouillan se voit reprocher d’avoir laissé entendre dans un entretien au magazine L’Express qu’il ne se repentait pas. Il avait déclaré exactement: ‘Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus… Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique‘. Une manifestation revendiquant la libération de Jean-Marc s’est déroulée devant le palais de justice avant l’audience

Ce jeudi 27 novembre, à 12h30 devant le Palais de Justice de Paris, se tiendra un rassemblement pour la libération de Jean-Marc Rouillan. Les premiers signataires de l’appel à la manifestation sont: AL, Les Alternatifs, la LCR, le NPA, le PCF, Les Verts, l’AGEN, le Collectif pour la libération de Georges Abdallah, Droits devant!, Libérez-les!, NLPF!, Ras les Murs, le SRF, US Solidaires, Sud éducation Paris…

Texte de l’appel