Le 13 novembre au soir, les propriétaires d’usine ont annoncé une prochaine augmentation du salaire minimum des ouvriers du textile. Alors que les syndicats réclament, depuis le début du mouvement de contestation, un salaire minimum de 100 dollars (alors qu’il est de 38 dollars actuellement), les propriétaires ont annoncé une augmentation de 76% pour le fixer à 68 dollars, ce qui est bien inférieur à la demande originale. Dès lors, des centaines d’ouvriers ont une nouvelle fois bloqué la circulation sur les routes entourant les usines dans la banlieue de Dacca, une partie des syndicats ayant catégoriquement rejeté la proposition. La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène et a tiré des balles en caoutchouc pour disperser les barrages et réouvrir la circulation routière.

Répression d’ouvriers du textile à Dacca

Répression d'ouvriers du textile à Dacca

Pour la xième fois de l’année, les ouvriers du textile sont descendus dans la rue pour exiger une augmentation de leur salaire (le salaire mensuel minimum est actuellement de 28 euros) ainsi que de meilleures conditions de travail. Comme lors de toutes les précédentes mobilisations, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule qui avait érigé des barricades sur les voies principales de circulation. De violents affrontements les ont opposées aux manifestants qui réclament une hausse de 77% de leur salaire minimum alors que le patronat refuse d’aller au-delà de 50%. Les heurts avec la police ont entrainé la fermeture de plus d’une centaine d’usines à Ashulia, dans la périphérie de Dacca.

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Hier, les ouvriers de l’usine Liberty Fashion Wears Ltd devaient recevoir leurs arriérés de salaire ainsi qu’une prime de vacances. Or, à 9h du matin, ils ont trouvé le bâtiment fermé et une note sur la porte disant qu’ils ne seraient pas payés avant dimanche. Révoltés, ils sont allés bloquer la route menant à l’usine, mettant le feu à des troncs d’arbre. La Industrial Police est rapidement intervenue pour les disperser. Elle a tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, blessant au moins trente manifestants.

Samedi, après près d’une semaine de contestation, des milliers d’ouvriers du textile ont mené de nouvelles actions dans le cadre de leur revendications pour une augmentation du salaire minimum dans leur secteur. A Ashulia, dans la périphérie de Dakha et dans le district voisin de Gazipur, la police et les ouvriers se sont de nouveau violemment affrontés. Au moins 40 personnes ont été blessées et les autorités ont ordonné la fermeture de nombreuses usines. La circulation sur de nombreuses routes principales de la zone a été interrompue une bonne partie de la journée en raison des manifestations et des barrages érigés par les ouvriers. Lorsque la police a tenté de bouger les barricades, les affrontements se sont intensifiés. La police a fait usage de gaz lacrymogène et a chargé la foule avec des matraques. Les effectifs policiers ont d’ailleurs été multipliés dans la zone. Un total de six pelotons de la BGB (Border Guards Bangladesh) patrouillent continuellement dans la zone.

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Pour le quatrième jour consécutif, les ouvriers du textile ont manifesté dans la périphérie de Dakha. Hier, des milliers de personnes ont bloqué l’autoroute conduisant à l’aéroport principal de la capitale ainsi que plusieurs centres industriels clés parmi lesquels Ashulia et Fatullah, à l’extérieur de Dakha. Partout, les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène contre les rassemblements ouvriers, blessant une nouvelle fois un grand nombre de manifestants. Ces derniers ont incendiés des bâtiments et ont également pris d’assaut un camp de la police.

Nouvelles émeutes des ouvriers du textile au… par lemondefr

Lundi, le gouvernement a annoncé un accord avec les propriétaires des usines pour que les salaires minimums soient augmentés de 20%. Mais cette décision ne fait que raviver la colère des ouvriers étant donné que la revendication posée par les syndicats est la fixation d’un salaire minimum de 8114 takas (environ 74 euros). Or, avec une augmentation de 20% du salaire minimum actuel (3000 takas – 28 euros), ils sont loin du compte.

Pour le troisième jour consécutif de manifestations pour une hausse du salaire minimum dans l’industrie du textile, plus de 200.000 ouvriers sont descendus dans les rues des zones industrielles de Gazipur et de Savar, dans la banlieue de Dakha. Plus de 300 usines étaient restées fermées pour empêcher toute action des manifestants. La police a une nouvelle fois utilisé du gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc pour disperser les ouvriers qui leur a jeté des pierres. Plusieurs dizaines d’ouvriers et quelques policiers ont été blessés. Les manifestants réclament la fixation d’un salaire minimum à 8114 takas (environ 74 euros) alors qu’il est aujourd’hui fixé à 3000 takas (28 euros).

Répression des ouvriers du textile à Dakha

Répression des ouvriers du textile à Dakha

La police a tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène dimanche pour disperser des milliers d’ouvriers du textile qui bloquaient la circulation en périphérie de Dakha pour exiger que les propriétaires des usines augmentent leur salaire minimum. Au moins cinquante personnes ont été blessées. Les ouvriers demandent que leur salaire mensuel minimum passe à 8114 takas (environ 74 euros) alors qu’il est actuellement fixé à 3000 takas (28 euros). Selon les autorités, les ouvriers auraient attaqué certaines usines et incendié un véhicule.

manifestation ouvriers du textile bengladesh

manifestation ouvriers du textile bengladesh

Au moins 25 personnes ont été blessées ce mardi dans des heurts entre des ouvriers et les forces policières à Chashara, dans le district de Narayanganj, à proximité de Dhaka. Les travailleurs de la Fuji Knitwear Sweater Factory avaient installé un barrage sur un rond-point pour dénoncer la fermeture de leur usine. En outre, les syndicats réclament le versement des salaires impayés des ouvriers. Les affrontements ont éclaté lorsque la police a utilisé des matraques contre les manifestants qui refusaient de libérer le passage. Pour les disperser, la police a utilisé du gaz lacrymogène et a tiré des balles en caoutchouc. Parmi les blessés figurent le président du Bangladesh Trade Union Center, un dirigeant du Communist Parti et deux leaders du parti Gonoshonghoti Andolan. Selon plusieurs dirigeants syndicaux présents sur place, la police est intervenue à la demande de la direction de l’usine qui, de son côté, dément toute implication dans l’attaque policière.

Ouvrier réprimé au Bangladesh

Ouvrier réprimé au Bangladesh

Au moins 33 personnes ont été blessées, dont trois policiers, dans un violent affrontement entre la police et des ouvriers dans la zone Masterbari de Sadar Upazila, à Gazipur, ce lundi. Les heurts se sont déclenchés lorsque la police a tenté de disperser la manifestation des ouvriers de Stylo Fashion Garments Ltd sur l’autoroute Dacca-Mymensigh vers 10h. Ils s’y étaient rassemblé pour exiger le paiement de leur salaire. Le blocage de la voie, qui a duré plus d’une demi-heure, a engendré un énorme embouteillage. La police a tiré des bombes lacrymogènes et a aussi chargé la foule avec des bâtons. Les ouvriers ont répliqué par le jet de morceaux de briques. La police a également fait irruption dans de nombreux domiciles voisins et battu certaines personnes totalement étrangères au mouvement. Les ouvriers dénoncent le non-paiement de leur salaire du mois de juillet et de leur bonus lié à l’Aïd, alors que l’usine ferme à cette occasion à partir de ce mardi. Les ouvriers ont également brisé de nombreuses vitres de l’usine avant de prendre l’autoroute d’assaut.

Hier en fin d’après-midi, des centaines d’ouvriers sont descendus dans les rues de la zone de Hatirpul, à Dacca. Ils ont défilé et érigé des barricades pour dénoncer le non-paiement de leur salaire, lequel aurait du avoir lieu à 17h. Leur employeur, TS Fashions avait annoncé qu’ils recevraient leur dû à 17h, mais au moment dit, personne ne s’est présenté à l’usine. Selon les autorités, Mozammel Haque, propriétaire de TS Fashion se serait fait voler l’argent plus tôt dans la journée alors qu’il sortait de la banque avec l’argent destiné aux ouvriers. Ceux-ci ont exprimé leur colère et ont été violemment dispersés à coup de bâtons par la police anti-émeute. Au moins quinze d’entre eux ont été blessés.

Colère d'ouvriers à Dacca