Depuis la reprise des poursuites contre notre Secours Rouge, le collectif « No Procès » regroupe les personnes solidaires, militantes ou non, qui sans être au Secours Rouge s’engagent dans la soutien avec nos 4 inculpés et, plus largement, contre la nouvelle législation anti-terroriste. Le collectif se réunira demain samedi 9 février, de 17h à 19h dans les locaux de Bruxelles-Laïque, 18-20 avenue de Stalingrad (côté Place Rouppe), afin de préparer la mobilisation autour de l’audience du 19 février.

Bruxelles: Réunion samedi du collectif « No Procès »

Mercredi, une trentaine de cars venant de Florange, de Liège et de Luxembourg avaient fait le déplacement à Strasbourg pour manifester leur mécontentement quant à la gestion du dossier Mittal. Le déploiement des forces de l’ordre française était énorme, et celles-ci étaient présentes dès la frontière pour procéder à des fouilles. La manifestations syndicales devant le parlement a rapidement tourné à l’affrontement (voir notre article de mercredi). Au total, quatorze personnes ont été blessées et parmi elles, un jeune intérimaire du site de Flémalle, âgé de 25 ans, a perdu l’usage d’un oeil. Selon plusieurs témoins, les forces de police tiraient des balles en caoutchouc à hauteur d’homme, à hauteur de tête. Le jeune homme a été hospitalisé à Strasbourg et devrait rester encore plusieurs jours en soins. De leur côté, les directions générales de la police et de la gendarmerie nationale française ont demandé à leurs inspections de mener une enquête au sujet des faits.

Manifestation syndicale à Strasbourg

Manifestation syndicale à Strasbourg

La zone de police de Mouscron dispose depuis peu d’un centre de communication à la pointe de la technologie. Écran géant de chez Barco, une petite dizaine de PC et des équipes qui se relaient 24h sur 24, voilà le quotidien de ce dispatching nouvelle version. Le centre de communication reçoit près de 30.000 appels par an. “Que ce soit visionner les caméras de la ville ou afficher n’importe quel plan, nous savons absolument tout faire” a déclaré le le commissaire mouscronnois.

Mouscron: Nouveau centre pour la police

Mise à jour à 20h : Les CRS ont arrétés 3 manifestants et en ont gravement blessé un quatrième par un tir de flashball dans l’oeil. Des délégués syndicaux en délégation de le Parlement Européen seraient descendus et auraient refusé de négocier en solidarité avec les manifestants brutalisés dehors.

Après deux manifestations chaudes à Bruxelles (Lien) et à Namur (Lien), les travailleurs d’Arcelor-Mittal étaient aujourd’hui à Strasbourg pour une nouvelle journée d’action contre Arcelor-Mittal, devant le parlement européen. Ils étaient plus de 1500 venus de Belgique, de France et du Luxembourg, selon la police. Des témoignages font état de plusieurs arrestations musclées, tabassages et gazages contre les métallos.

À l’heure arrivée à Strasbourg, les bus de manifestants et d’autres voitures immatriculées en Belgique ont été détournées vers un parking pour une fouille corporelle complète

Plus d’informations dans les prochaines heures.

Belgique-France : Mise-à-jour – 3 arrestations et un blessé grave parmi les manifestants

Hier, la STIB a présenté un bilan du renforcement des mesures sécuritaires sur le réseau, affirmant que les agents supplémentaires déployés avaient permis une hausse du nombre des arrestations. Globalement, elle a enregistré 26% d’arrestations en plus. En outre, les autorités ont annoncé lors de la présentation de ce rapport le recrutement de 250 agents supplémentaires qui entreront en service dans les six zones de police bruxelloises dans le courant de cette année. Enfin, la STIB a également indiqué diverses mesures pour étoffer ses équipements: moyens de communication, gilets de sécurité, gants, menottes, remise à niveau du réseau de caméras et modernisation du réseau de transmission et de stockage temporaire des images.

Le service de la police criminelle vient de clôturer son rapport 2011, dont un point important concerne les mesures d’écoute. En 2011, 6671 mesures d’écoutes ont été exécutées à la demande de juges d’instruction (demande nécessaire et valable pour une durée d’un mois renouvelable jusqu’à six mois). 69% de ces mesures concernaient un numéro de GSM, le reste une ligne fixe ou une adresse e-mail. Au total, 17084 heures ont été consacrées par les enquêteurs à l’écoute, alors que 17768 heures ont été consacrées à la retranscription. Par ailleurs, le rapport indique que 761 primes ont été payées à des indicateurs au cours de l’année 2011, celui-ci ne révélant pas la proportion d’indicateurs travaillant avec la police. Par contre, il indique que le recours aux informateurs aurait permis l’arrestation de 1095 suspects, et la saisie d’une immense quantité d’armes, de drogues,…

A l’avenir, l’incitation « indirecte » au terrorisme sera considérée comme un délit. Du moins si le projet de loi déposé par la ministre de l’Intérieur et voté mercredi en commission Justice du Sénat est adopté en l’état. Le projet de loi prévoit notamment l’introduction dans le Code pénal d’un nouvel article (140bis) qui rend punissable la provocation « indirecte ». C’est-à-dire : un message public qui « préconise directement ou non la commission d’infractions terroristes » avec le risque que celles-ci « puissent être commises » même si le message n’est pas suivie d’effet…

Fin décembre, la Chambre avait voté à la quasi-unanimité ce projet qui s’inscrit dans la transposition d’une décision-cadre européenne en matière de terrorisme. Selon le président de la Ligue des droits de l’homme, l’avocat Alexis Deswaef : « ce qui relève actuellement de la liberté d’expression deviendrait une infraction d’incitation au terrorisme et tomberait sous le coup de la loi antiterrorisme. On imagine bien, qu’à force de pêcher dans le vide, le parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme, soit demandeur. »

La ministre de la justice a présenté une proposition au cabinet ministériel restreint afin de réformer le système pro deo. L’une des modifications vise l’introduction d’un système d' »avocats sur abonnement » pour des questions comme le droit en matière d’immigration. A peine un nombre limité d’avocats seront autorisés à intégrer l’abonnement, des spécialistes qui traitent un nombre moyen déterminé de dossiers par an. Des adaptations seront également mises en place au niveau financier officiellement pour éviter que les avocats engagent des procédures supplémentaires pour gagner plus d’argent. L’abonnement serait dès lors couplé à un montant forfaitaire, un salaire mensuel brut pour un nombre moyen d’affaires. La proposition doit encore été discutée et n’est pas définitive.

Une bonne trentaine de personnes se sont rassemblées ce matin en solidarité avec les quatre du Secours Rouge qui comparaissaient ce matin dans une audience « pour rien » puisque les débats ont une nouvelle fois été reportés. La date a été fixée au 19 février et le président a assuré qu’il n’accepterait plus aucune demande de report…

Bruxelles: Audience pour les 4 du Secours Rouge

La Commission de la Justice de la Chambre a adopté ce mardi, majorité contre opposition, le projet de loi qui durcit le régime des libérations conditionnelles. Ce projet prévoit qu’un condamné à 30 ans ou à perpétuité ne puisse plus introduire sa demande de libération au tiers de sa peine mais à la moitié. Pour une personne initialement condamnée en correctionnelle à 3 ans au moins et qui est condamnée à une peine de 30 ans ou à perpétuité pour une récidive, le délai pour introduire une demande est porté à 19 ans.

Pour la personne condamnée antérieurement en assises à 5 ans au moins et qui écope d’une peine de 30 ans ou la perpétuité pour une récidive, la peine minimale à purger avant de pouvoir demander une libération conditionnelle est portée à 23 ans. La réforme supprime l’automaticité de la transmission de la demande de libération au tribunal d’application des peines. La demande devra être faite explicitement par le condamné. Enfin, la décision sur une demande introduite par un condamné à 30 ans ou à perpétuité et mis à disposition du gouvernement devra être adoptée à l’unanimité de cinq juges, et non plus à la majorité simple de trois juges.