C’est hier que la Chambre du Conseil devait décider si il y aurait procès ou non-lieu dans l’affaire du 5 juin contre les 4 du Secours Rouge. Cependant, un élément nouveau étant intervenu entre les débats du 25 janvier et ce 8 mars, à savoir l’arrêt de la cour de cassation de Milan qui invalidait la qualification de « terroriste » pour les inculpés de l’affaire PCPM, une requête pour la reprise des débats a été déposée et acceptée. Les débats reprendront le 22 mars.

Le 8 au soir, une soirée de solidarité a été organisée par le Secours Rouge à « la Pétroleuse », le centre occupé du 83 de l’avenue du Parc. Cette soirée a été une réussite. Merci à ceux qui y ont participé.

Le comité R, comité permanent de contrôle des services du renseignement et de sécurité vient de boucler son rapport annuel. En 2011, les services du renseignement ont obtenu 831 autorisations de recourir à des méthodes particulières de recherches: écoutes téléphoniques, inspection des données bancaires, traçage de numéros de téléphone,… Par ailleurs, le rapport révèle que c’est la Sûreté de l’Etat qui a le plus eu recours à ces techniques l’an dernier. Il souligne en outre que les 355 autorisations obtenues par la Sûreté pour tracer des numéros de téléphones concernaient 1892 numéros. A ce chiffre, il faut ajouter tous les numéros entrant en contact avec ces dernier, ce qui le fait augmenter de manière significative.

Les avocats des deux prévenus du procès « No Border » ont introduit une demande de récusation du juge de la 34e chambre du tribunal correctionnel qui devait prononcer demain son jugement. Une lettre du substitut du procureur qui avertissait le bâtonnier de la mise en place d’un service d’ordre exceptionnel (avec relevé des identité etc.) révèle que le procureur avait été en communication avec le juge pendant la période ou celui-ci rédigeait son jugement, ce qui est totalement interdit par la loi. Soit la juge acceptera demain cette récusation et le procès recommencera devant une autre chambre, soit elle refuse et la cour d’appel devra trancher le litige.

Le rassemblement de solidarité prévu demain mercredi à 8H30 sur les marches du palais de justice a été annulé.

C’est ce jeudi que la Chambre du Conseil se prononcera sur la tenue ou non d’un procès dans le cadre du dossier concernant les quatre militants du Secours Rouge. L’audience avait eu lieu le 25 janvier mais entre temps, en Italie, le procès du 24 juin 2010 de la cour d’appel de Milan contre les militants accusés d’avoir travaillé à la construction du PCPM a été cassé parce que le déli de « terrorisme » avait été incorrectement imputé aux accusés. Or ce qui sert de justification aux poursuites contre les 4 du SR est leur participation présumée aux « activités terroristes » du PCPM. Cette décision devrait dès lors avoir une incidence directe sur la procédure en cours contre les 4, la justice belge pouvant difficilement les accuser de ‘participation à une activité terroriste’ (celle du PCPM), si cette activité n’est plus qualifiée comme telle.

Ce jeudi 8 mars à 19h, nous vous donnons rendez-vous à La Pétroleuse (83, avenue du Parc à 1060 Saint-Gilles) pour boire un verre, manger un morceau en solidarité avec les quatre inculpés de notre Secours Rouge. Ce sera également l’occasion de faire le point sur la situation, après la décision tombée plus tôt dans la journée.

Le 8 février, deux manifestants « No border » comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, suite à des évènements ayant eu lieu lors de la manifestation du 26 septembre 2010, devant le centre fermé de Steenokkerzeel. Le procureur a requis un an de prison avec sursis. Mercredi 7 mars le juge rendra la décision. En solidarité, il y aura un rassemblement sur les marches du Palais de Justice à 8H30

Pol Office, une solution ICT adoptée en 2006, ayant coûté 22,75 millions d’euros (hardware, licences, développement et consultance), et devant permettre une meilleure collaboration entre les systèmes de la police locale et ceux de la police fédérale, est à ce point décevant que la police fédérale (à l’exception de la police judiciaire) préfère utiliser ISLP.

Malgré une amélioration il y a deux/trois ans, ISLP est un logiciel obsolète (datant de 20 ans, il recourt encore à Word 6.0 pour la rédaction des PV). Face aux critiques, le responsable ICT de la police fédérale affirme que « Pol Office partait d’un bon concept, mais était appliqué de manière trop fragmentaire, ce qui lui a fait perdre ses avantages. ISLP par contre était mieux intégré aux autres systèmes. » Pol Office a coûté 9,4 millions d’euros rien qu’en consultance et en développement…

Une trentaine d’activistes issus d’Action Pour la Paix (APLP-Vredesactie) et des ‘indignés’ ont mené une opération conjointe d’occupation d’un site de télécommunications par satellite de l’OTAN à Gooik (Brabant Flammand) pour s’opposer au renforcement du bouclier anti-missile. Des policiers anti-émeutes ont procédés à 18 arrestations. La police prétend avoir procédé à une arrestation judiciaire sur un activiste ayant refusé de donner ses empreintes digitales. Le 1er avril, des milliers d’activistes européens prendront d’assaut le QG de l’OTAN.

Brabant Flammand : 18 arrestations lors d’Occupy NATO

La maison mère de Meister affirme qu’elle a consulté un juriste belge pour savoir si un service d’ordre allemand pouvait effectivement intervenir de ce côté-ci de la frontière. Dans ces circonstances, pas de problème, lui aurait-on répondu. Pourtant, selon la loi Tobback, les sociétés de gardiennage doivent obtenir une autorisation pour opérer sur le territoire belge. Les sociétés, belges ou étrangères, qui ne disposent pas de cette autorisation tombent sous le coup de la loi sur les milices privées et sont passibles de poursuites judiciaires. Plainte a d’ailleurs été déposée.

Les miliciens engagés par le patronat de Meister ont déclaré travailler pour une modeste firme allemande installée entre Aix-la-Chapelle et Cologne, RSG pour Rescue and Security Guard. Selon la direction allemande de Meister qui a fait appel à elle, cette société a été embauchée très peu de temps avant l’opération de dimanche.

Par ailleurs, par l’intermédiaire de leur avocat, les patrons de la société allemande ont ‘justifié’ l’intervention des 35 miliciens allemands dimanche. L’avocat de l’entreprise a indiqué que cette dernière était acculée par ses clients, à qui Meister aurait dû payer un dédommagement énorme. ‘Depuis lundi, les expéditions de pièces produites étaient bloquées. Or, c’est éléments sont livrés, in fine, pour l’essentiel, à BMW et Volkswagen en Allemagne. Le groupe a des accords avec ces constructeurs: en cas de non-livraisons, il aurait dû leur payer une indemnité de 300.000 euros/heures, soit un peu plus de sept millions d’euros par jour’.

La nouvelle vient de tomber, 300 à 400 manifestants qui avaient manifesté à Ixelles en décembre – durant les émeutes de Matongé – devront payer une amende administrative de 60€. Il y a une semaine, les participants à la ‘Rave Party’ ont également reçu un courrier de la part du fonctionnaire sanctionnateur de la ville de Bruxelles qui, après réponse, décidera de sanctionner les participants ou non, l’amende pouvant s’élever à 250€. Ce phénomène se développe alors que la contradiction entre le droit constitutionnel de manifester et les réglements communaux et de police contre les manifestations sont régulièrement soulevés par les avocats: du coup, en règle générale, la police envoie désormais des courriers pour prévenir qu’il est interdit de manifester sans autorisation, tout en abandonnant l’amende.

Bruxelles: Amendes administratives en cascades

Les service de la police fédérale de Liège seront réunis d’ici quelques années, sur un seul et même site, celui de Vottem. Les policiers réclamait depuis longtemps des investissements dans les locaux jugés vétustes. Un préavis de grève avait même été déposé. Finalement, seront basé à Vottem la police judiciaire fédérale, la police de la route, la police de la navigation, les services du commissariat général décentralisé et le département formation. L’échéance annoncée est 2015. Le site de Vottem devrait accueillir à terme près de 800 personnes, pour 3 à 500 actuellement.