Quarante-six personnes sans papiers, dont 17 enfants, risquent d’être expulsées d’un bâtiment appartenant à la FGTB, dans le quartier du Sablon à Bruxelles. La FGTB a introduit une requête unilatérale et obtenu une ordonnance d’expulsion et les habitant·es ont reçu la signification d’expulsion mardi, les sommant de quitter les lieux dans les huit jours. Pour justifier cette expulsion , la FGTB avance comme argument ’la nécessité absolue’ car la vente du bâtiment est imminente. Il y a effectivement un compromis de vente signé avec la société immobilière Citadel, qui a le projet de faire des appartements de luxe. Les habitant·es souhaitent rester dans les bâtiment jusqu’en juin afin d’y passer l’hiver et d’éviter de se retrouver dans la rue alors que l’épidémie de Coronavirus fait toujours rage.

Le manuel de la police consacré à la poursuite et l’interception de véhicules, qui date de 2015, décrivait les risques d’un tir visant les pneus mais indiquait aussi qu’essayer de viser un ou plusieurs pneus est la seule possibilité pour freiner un véhicule en route et le forcer à l’arrêt. Le manuel comprenait aussi une image précisant comment tirer correctement sur un pneu. Après la mort de la petite Mawda, tuée par un policier, l’illustration a été ôtée du manuel et le message relatif au risque d’un tir sur un véhicule en route a été renforcé. Les adaptations au manuel ont été opérées le 1er octobre 2020. Le principe est désormais de ne pas tirer sur un véhicule en marche, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.Le 12 février, le tribunal correctionnel de Mons, dans un jugement odieux, a condamné le policier qui a assassiné Mawda à un an de prison avec sursis, tandis que le chauffeur de la camionnette qui transportait les migrants a été condamnés à quatre ans de prison ferme!

Mawda

Mawda

Suite aux affrontements ayant suivi la manifestation demandant la justice pour Ibrahima, décédé le 9 janvier après avoir été été interpellé violemment par la police, le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête. Une task force réunissant les 6 zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles avait été immédiatement mise sur pied. La task force prétend avoir identifié 14 suspects et mercredi 10 février, les services de police ont exécuté 15 perquisitions à Schaerbeek (1), Alost (1), Verviers (1), Sint-Pieters-Leeuw (1), Beersel (1) et dans des communes de l’arrondissement judiciaire de Bruxelles (10). 100 policiers ont été déployés pour ces perquisitions, 7 personnes majeures ont été mis à disposition du juge d’instruction. 5 d’entre eux ont été placés sous mandat d’arrêt, les 2 autres ont été inculpés avant d’être relaxés. De plus, 7 mineurs ont été mis à disposition des magistrats des sections jeunesse des parquets de Bruxelles, Halle-Vilvoorde, Namur et Verviers, en vue d’être déférés devant des juges de la jeunesse.

22H40: Les personnes arrêtées (au moins une vingtaine) sont au commissariat Démosthène

22H10: La carré de Moscou est vidé des manifestantes, les policiers ont aussi évacué les lieux, sauf un petit dispositif.
21H50: La police laisse sortir une par une de la nasse celles qui acceptent de donner leur identité
21H40: La police a laissé sortir au moins une personne de la nasse après un simple relevé d’identité.
21H25: Feux d’artifices tirés dans le haut de St-Gilles, probablement en solidarité
21H12: Premières arrestations, violentes (manifestantes trainées au sol) dans la nasse
20H50: Des petits détachements de quelques policiers empêchent que l’on s’approche du carré Moscou
20H35: Arrivée du bus cellulaire
20H30: Quelques personnes extérieures à la nasse crient leur solidarité (« sororité! »)
20H25: Le nassage continue au carré Moscou. Une auto-pompe se positionne au coin Hôtel des Monnaies/Victoire.

A 20H15, plusieurs dizaines de policiers ont nassé au carré Moscou les personnes qui ont répondu à l’appel, lancé sur les réseaux sociaux, de feminist fight back à une « Reclaim the street ». Le quartier du Parvis était saturé de forces de l’ordre (de nombreux combis et deux autopompes portes de Hal).

Dans la nuit du 9 au 10 février, un groupe d’une trentaine de Gilets jaunes, a mené une action pour protester contre l’installation de la 5G en Belgique. Cette action décentralisée a eu lieu dans une dizaine de villes à travers tout le pays : Gand, Tournai, Mons, Bruxelles, Wavre, Louvain-la-Neuve, Perwez, Corbais, Gembloux, Namur, Bouge, Arlon, Libramont, Wanlin, Wavre. Elle consistait à placarder des centaines d’affiches dénonçant la 5G sur des dizaines de téléboutiques de Proximus et une téléboutique Orange. Dans certaines villes, l’action débordait allègrement sur le couvre-feu. Les militant·es savait, en effet, que dans certaines villes, la police ne patrouille pas avant 23h.

Les Gilets Jaunes défient le couvre-feu pour protester contre la 5G

Les Gilets Jaunes défient le couvre-feu pour protester contre la 5G

Samedi 6 février, la task force vaccination a déclaré que les policiers pourront se faire vacciner en priorité aux côtés des personnes âgées et du personnel médical. Dans un premier temps, les policiers de première ligne seront vaccinés avant que la vaccination ne soit étendue aux 42.000 membres de la police. Cette vaccination a notamment été rendue possible par le syndicat CGSP Police qui faisait pression depuis un certain temps pour l’obtenir. L’arrivée prochaine de 443.000 doses du vaccin d’AstraZeneca devrait permettre d’entamer dès la mi-février le processus vaccination des policiers et des autres groupes prioritaires.

Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées contre les violences policières ce dimanche matin à 11h00 au bas des marches du Mont des Arts à Bruxelles. Ce rassemblement, toléré par la police, protestait notamment contre les nombreuses arrestations administratives (245 au total dont 91 visant des mineurs) à la suite de la manifestation du dimanche 24 janvier à Bruxelles. A ce rassemblement a succédé un autre, autorisé celui-là, de quelques dizaines de personnes également, contre le couvre-feu.

 

Deux manifestations avaient été appelées ce dimanche à Bruxelles, à l’Atomium et à la Gare Centrale. Les deux rassemblements sont interdits depuis plusieurs jours, au motif qu’ils étendraient le mouvement de révoltes qui a lieu aux Pays-Bas. Un important déploiement avait été mis en place autour de la gare centrale et au Mont des Arts, avec des centaines de policiers anti-émeutes présents et des dizaines de combis stationnés. Les manifestants formaient un ensemble très varié: complotistes, gilets jaunes, nationalistes flamands d’extrême droite, libertaires et, en majorité, supporters de football. Ils ont été nassés et la police a procédé à 488 arrestations administratives, essentiellement autour de la gare centrale. Ils ont rapidement été libérés, vers 15h00, après identification (prélude probable à une amende) et à condition de quitter les lieux.

Vendredi 27 novembre 2020, un rassemblement s’était tenu pour protester contre le non-lieu dont bénéficient les policiers ayant tué Adil. Le rassemblement était parti en manifestation et a rapidement été nassé par la police. Un grand nombre de personne avait alors été arrêté (voir notre article). Face aux amendes qui commencent à arriver, la solidarité s’organise. Les personnes ayant reçu une amende sont invitée à envoyer un mail au plus vite à l’adresse suivante : postmanifadil@riseup.net

Plus d’infos ici.

Manifestation pour dénoncer le non-lieu pour les policiers ayant tué Adil

Manifestation pour dénoncer le non-lieu pour les policiers ayant tué Adil