Plus de 800 personnes ont marché ce samedi après-midi de la Gare du Nord à la Gare Centrale. Elles manifestaient pour revendiquer plus d’autonomie pour le Pays-Basque et pour dénoncer les multiples arrestations par la police espagnole d’étudiants basques politiquement actifs. Les douze bus en provenance du Pays-Basque ont été retardés à la frontière, entraînant un retard de plus de deux heures sur le programme initial du rassemblement.

Ce vendredi, une cinquantaine de personnes, dont quarante militants népalais, se sont rassemblées devant l’ambassade d’Inde à Bruxelles. Ils y ont dénoncé l’agression de l’armée indienne vis à vis de la population népalaise. Les manifestants ont scandé différents slogans, affirmant que le gouvernement indien met actuellement tout en oeuvre pour saccager le Népal, mais que le peuple ne se laisserait pas faire et se battrait jusqu’au bout. Plusieurs militants népalais du NPPF en Belgique ont pris la parole, accusant certains gouvernements européens (dont le belge) de fournir des armes et d’autres aides militaires à l’intervention impérialiste contre le peuple népalais. Durant le rassemblement, un contact radio a été établi avec des membres du parti maoïste du Népal, permettant la diffusion des discours prononcés à Bruxelles au Népal.

Une circulaire du collège des procureurs généraux datant du 4 mai exige désormais de la police de filmer la première audition d’un suspect ayant commis un crime grave. Dans un premier temps, seuls les suspects impliqués dans des crimes non correctionnalisables (susceptibles donc d’être jugés en cours d’assises) sont concernés. En outre, les policiers devront désormais, avant de lancer l’enregistrement vidéo, communiquer à la personne interrogée qu’elle a le droit au silence.

Ces auditions filmées ont déjà lieu depuis un certain temps pour les mineurs. Par contre, pour les majeurs, il était très rare jusqu’ici de procéder à de tels enregistrements. Mais la police ne dispose pas encore des moyens suffisants pour réaliser cette nouvelle exigence découlant d’un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui stipule qu’il faut privilégier les preuves matérielles aux aveux. Si le collège des procureurs généraux exige cette nouvelle pratique, cela s’explique par l’absence en Belgique d’une loi qui prévoit la présence d’un avocat lors de la fameuse première audition d’un suspect.

Un meeting en soutien aux prisonniers révolutionnaires arabes s’est tenu samedi 22 mai à Bruxelles. Parmi les interventions de la soirée, une information sur la situation des prisonniers politiques en Palestine, et particulièrement sur Ahmad Saadat, qui a été présentée par le représentant du FPLP (photo). Notre Secours Rouge était présent par un intervention sur la situation de Georges Abdallah et par un stand.

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010 (stand du SR)

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010
Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010 (stand du SR)

Département administratif de sécurité (DAS), le principal service de Le renseignement colombien, principal service secret d’Amérique latine (6.500 agents) est sous enquête judiciaire en Colombie pour avoir mené des opérations de surveillance, d’écoute et de dénigrement, non seulement de militants des droits de l’homme et opposants supposés, mais aussi de magistrats de la Cour suprême et de dirigeants politiques. En Colombie, ces dérapages allaient jusqu’à favoriser l’assassinat de syndicalistes. Le scandale a amené les USA à suspendre leur aide au DAS au profit de la police nationale et à l’équivalent de la police judiciaire colombienne (CTI).

Les 15 et 20 avril dernier, la télévision colombienne révélait la teneur de documents du DAS saisis par les enquêteurs colombiens de la CTI, notamment un dossier baptisé « Europa ». Le DAS avait ouvert plusieurs antennes d’espionnage en Europe chargées de suivre, filmer ou enregistrer les adversaires du gouvernement colombien. Il ne s’agissait pas nécessairement de Colombiens, mais aussi, éventuellement, de parlementaires européens dans le but notamment de neutraliser ou influencer le système juridique européen et la Commission des droits de l’homme du Parlement européen.

En Belgique, le DAS a bel et bien espionné le Parlement européen, l’ONG catholique flamande Broederlijk Delen, l’ONG Oxfam Solidarité, ainsi qu’une ONG colombienne disposant d’un siège à Bruxelles, Oficina Internacional de Derechos Humanos Acción Colombia (Oidhaco). Ces noms figurent dans les documents du DAS saisis par la justice colombienne.

Un meeting pour la libération des prisonniers révolutionnaires arabes aura lieu samedi 22 mai de 15 à 22 heures au Pianofabriek (salle Arenberg). Une information sur la situation des prisonniers politique et en Palestine sera présentée par le représentant du FPLP et on espère une intervention téléphonique du camarade Georges Ibrahim Abdallah (FARL) toujours détenu en France. Un concert de Bashir Al Maghrebi est également prévu.

C’était ce matin qu’était examinée la demande de l’Etat turc que soit cassé le jugement de la cour d’appel du 23 décembre 2009 par la cour de cassation de Bruxelles. A l’appel du CLEA, une centaine de personne était présente pour soutenir les inculpés, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge.

L’année dernière, trois membres présumés du DHKP-C avaient été condamnés pour « association de malfaiteurs ». Par contre, le trio ainsi que trois autres prévenus avaient été acquittés des préventions d’appartenance à une organisation criminelle et terroriste. L’Etat turc, constitué partie civile dans l’affaire, s’est pourvu en cassation de ce jugement. Mais cette demande a été rejetée. La cour de cassation a estimé que la partie civile ne pouvait pas aller en cassation contre les aspects pénaux d’un arrêt et que vu que les demandes avaient été totalement rencontrées sur le plan civil, les parties civiles n’ont plus d’intérêts pour se pourvoir en cassation. De plus, il apparaît que le mémoire de cassation a été introduit trop tardivement.

La cour de cassation a donc par ce rejet, définitivement clôturé cette affaire DHKP-C en Belgique.

Voir le reportage photographique sur le site du CLEA

En 2009, les hélicoptères du Service d’appui aérien de la police fédérale basés à Melsbroek ont contribué à arrêter 67 suspects dont 34 après une poursuite. Ces hélicoptères pour des missions d’appui en faveur des zones de police locale (80% des missions). Dans ce cadre, il s’agit de missions judiciaires telles que des interceptions de véhicules en fuite, des arrestations de personnes ou des recherches de personnes disparues. En 2010, la police fédérale dispose de cinq appareils pilotés par 7 pilotes et 10 observateurs et entretenus par 15 techniciens : trois hélicoptères MCDonnell Douglas explorer 900 avec deux moteurs (photo), deux hélicoptères McDonnell Douglas 520N avec un seul moteur. La particularité de ces appareils est qu’ils ne disposent pas d’hélice arrière. Les hélicoptères font donc moins de bruit, volent de manière plus sécurisée. En 2009, le Service d’appui aérien de la police a comptabilisé 2.065 heures de vol pour un total de 1.212 vols.

Hélicoptère de la police fédérale

Hélicoptère de la police fédérale

Les avocats de l’Etat turc vont demander que soit cassé le jugement de la Cour d’appel de Bruxelles du 23 décembre dernier. Les décisions futures ne peuvent déboucher sur une condamnation au pénal (il ne peut y avoir de peine de prison). Il ne pourrait s’agir que de reconnaître l’Etat turc comme « victime » et lui attribuer un dédommagement.

Le CLEA appelle à venir assister à une action symbolique, dénonçant le terrorisme d’État turc, sur les marches du Palais de justice de Bruxelles le mardi 18 mai 2010 à 9h. Dans la foulée, se déroulera un nouvel épisode de l’affaire DHKP-C devant la 2e Chambre de la Cour de cassation, salle 1.36.

Bruxelles, avenue Louise, lundi 10h : des personnes font irruption dans l’office du tourisme grec balançant sur leur passage de l’huile sur les PC, de la peinture, des bombes puantes fabrication maison et le texte ci-dessous : « Aujourd’hui, si nous rendons visite à l’Office du tourisme de l’Etat grec, ce n’est pas pour s’offrir un voyage au soleil qui nous ferait oublier la routine morbide. Nous sommes des clients inhabituels venus partager un bout de route avec les personnes qui ont choisi les chemins de la révolte. Les allers simples pour les enragés, et particulièrement les anarchistes, vers les cellules de l’Etat grec ne désamorceront pas l’explosion sociale en cours ; ne nous empêcheront pas de tracer des sentiers vers un monde sans autorité. Liberté pour les anarchistes incarcérés ! Liberté pour toutes et tous ! »