Il sera bientôt possible pour les jeunes d’effectuer un stage rémunéré au sein de la police. Les autorités espèrent ainsi donner envie aux moins de 25 ans de devenir policiers, notamment ceux aux profils spécifiques comme les spécialistes IT. Les jeunes jusqu’à 25 ans pourront alors se porter candidat pour un tel stage rémunéré, par exemple dans la police, à l’OCAM ou au Centre de crise. Tous les services de la police devraient proposer des places, mais les stagiaires ne seront bien sûr pas amenés à effectuer des interpellations ou à utiliser une arme.

La police fédérale manque de 1829 agents, selon des chiffres fournis par le ministre de l’Intérieur à la commission de suivi des attentats du 22 mars. Après trois années de baisse des effectifs de la police fédérale, le nombre d’agents a crû en 2017. Le 1er janvier dernier, il y avait 204 policiers de plus qu’un an auparavant. Mais les cadres restent incomplets dans tous les services à l’exception de la DG de la gestion des ressources et de l’information (DGR). Ironiquement, c’est là que se trouve la cellule de recrutement.

A l’école de police

A l'école de police

Le 25 novembre, journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes à vue des centaines de milliers de manifestant.e.s marcher à travers le monde. Toutes ne se sont pas passées sans violence. En Turquie, des milliers de femmes ont tenté de manifester dans deux points différents de la villes. Les manifestations n’étant pas autorisée, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des boucliers pour disperser les manifestantes.

La répression de la manifestation à Istanbul

A Bruxelles, la manifestation a rassemblé plus de 5.000 personnes. Des camarades de la campagne Shengal ont marché avec leurs camarades turques et kurdes en soutien aux femmes combattantes du Kurdistan.

A la manifestation de Bruxelles

La répression de la manifestation à Istanbul
A la manifestation de Bruxelles

Ce samedi 24 novembre, plus de 80.000 personnes ont participé aux actions des gilets jaunes organisées en France et à La Réunion. Des rassemblements et manifestations se sont tenus à Lille, Lyon, Toulouse, Limoges, Carcassonne … ainsi qu’à Saint-Denis (à La Réunion). Des barrages filtrants, opérations escargots ou péages gratuits ont également été organisée sur des axes routiers et des zones commerciales.

A Paris, le rassemblement avait été interdit par la préfecture. Les «gilets jaunes» avait rejeté la proposition de se rassembler sur le Champ-de-Mars, refusant d’être «parqués» loin des lieux de pouvoir parisiens, et avait annoncé qu’ils manifesteraient «dans le quartier des Champs-Élysées» durant «toute la journée». La police ne pouvant les contenir dans le haut des Champs-Élysées, les manifestants ont finalement pu avancer vers la place de la Concorde où la police avait renforcé la sécurité. Des gaz lacrymogènes seront tirés et la police utilisera des canons à eau pour éloigner les gilets jaunes. De l’autre côté, les gilets jaunes ont construit des barricades avec des barrières de chantier (et en démontant entre autre des terrasses) et descellé des pavés. Vers 15h, on dénombrait huit blessés (dont 2 gendarmes).

En Belgique, plusieurs actions nocturnes se sont tenues dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 à Binche, Pommeroeul, Erquelinnes et Charleroi… L’autoroute A7/E19 Mons-Bruxelles avait été fermée vendredi en fin de journée. Le samedi matin, des blocages étaient organisés dans divers endroits. Plusieurs gilets jaunes se sont également rendus à l’aéroport de Bierset, en province de Liège, pour bloquer le charroi des camions et filtrer un à un les camions.

Dans le centre-ville de Charleroi, la police d’Anvers a dû venir en renfort pour faire face à une émeute. Une autopompe a été utilisée pour disperser les manifestants. Deux personnes ont été interpellées.

Camion en feu sur les Champs Elysées

Camion en feu sur les Champs Elysées

Une soirée de soutien à la ZAD de Haren aura lieu demain mercredi 21 novembre à 19H au Foyer Solbosch ULB, avenue Paul Héger. Au programme, bar solidaire et vente de Keelbier, infokiosque sur la ZAD et le Genepi, concerts de Lavender Witch, Bengal et Pneumotracks

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Le programme de la soirée de demain

Le programme de la soirée de demain

Les manifestations et les blocages de route organisés par les « gilets jaunes » se sont soldées par 400 personnes blessées, dont 14 grièvement, samedi dans toute la France. Ce mouvement des « gilets jaunes », en référence aux vestes réfléchissantes des automobilistes, s’est organisé en France puis en Belgique sans soutien syndical ni politique, par la seule force des réseaux sociaux, en réaction à la hausse des taxes sur le carburant. La grogne s’est par la suite étendue à un ensemble de revendications de citoyens excédés par les réformes gouvernementales. Samedi, des centaines de milliers de personnes ont manifesté à travers la France, dans plus de 2000 endroits.

Les manifestations, pour la plupart peu organisées, ont mené à des affrontements en plusieurs endroits, provoquant 282 arrestations et 28 blessés parmi les policiers, les gendarmes et les pompiers. Samedi matin, une manifestante a été tuée lorsqu’elle a été frappée par une conductrice prise de panique après avoir été encerclée par des « gilets jaunes ».

En Belgique, le blocage par les « gilets jaunes » du site de la société pétrolière Total à Feluy (Seneffe) a été levé lundi en milieu de journée après une intervention de la police, mais dans la nuit de lundi à mardi, un arbra a été abattu en travers de la route et un camion citerne a été incendié. La police est aussi intervenue à Wandre et à Sclessin.

Barrage des

Une centaine de manifestants ont défilé du Carré de Moscou à l’Avenue Louise ce lundi soir à Bruxelles, alors que le Président Macron rendait visite à la famille royale belge. Des militants venus de France ont participé à la manifestation et ont pris la parole Avenue Louise, devant la Banque Rothschild, où Macron a passé une partie de sa carrière. Les interventions ont dressé un état des lieux de la répression sous Macron, que cela soit contre les travailleurs, les étudiants, les ZAD, contre les mobilisation face aux « Lois Travail », etc. Les manifestants sont rentrés en cortège ensemble au Carré de Moscou, où une dernière intervention solidaires avec les militants antifas lyonnais a eu lieu.

Retrouvez l’album photo sur le site de l’Alliance 1mai.xyz

Manifestation contre la visite de Macron

Manifestation contre la visite de Macron

Les 19 et 20 novembre, Macron sera à Bruxelles à l’invitation du Roi Philippe. Macron est le représentant de cette nouvelle vague réactionnaire, incarnée aux États-Unis par Trump, qui au-delà de la droite traditionnelle et de la gauche réformiste, porte la volonté pure et nue du capital. Issus de l’industrie et de la banque, les dirigeants de cette vague ne connaissent qu’un seul objectif : l’augmentation des profits, et pour cela, l’écrasement de toutes les résistances à l’exploitation, à la paupérisation, à la pénibilité, à l’oppression néo-coloniale à l’intérieur et à l’extérieur des frontières, à la destruction de l’écosystème.

C’est pour soutenir ces résistances en France que les collectifs qui ont appelé à un 1er Mai Révolutionnaire à Bruxelles l’année passée, en ce compris notre Secours Rouge, et qui appelleront à un tel 1er Mai l’année prochaine, appellent à une manifestation le 19 novembre à partir du “Carré Moscou”.

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Ce samedi au Sacco-Vanzetti, le Secours Rouge organise une soirée où Aurélien Dubuisson et Jann-Marc Rouillan échangeront sur l’histoire d’Action directe à l’occasion de la parution de leurs livres respectifs, “Action directe, les premières années : genèse d’un groupe armé (1977-1982)”, paru aux éditions Libertalia et “Dix ans d’Action directe. Un témoignage, 1977-1987”, paru aux éditions Agone.

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Tamara Carrasco, qui avait interdiction de quitter Viladecans, et Adrià Carrasco, exilé en Belgique, avaient été arrêté.e.s il y a 7 mois pour avoir participé aux mobilisations des CDR (Comités de Défense de la République) dans en 2018. Tous les deux étaient accusé.e.s de terrorisme, rébellion et sédition. La Cour espagnole a abandonné ces charges. L’affaire sera renvoyée devant les tribunaux ordinaires pour des faits de troubles de l’ordre public.

Adrià Carrasco n’envisage pas, pour l’instant, de rentrer en Catalogne tant que l’ordre de recherche et de capture ne sera pas annulé.

Tamara Carrasco et Adrià Carrasco

Tamara Carrasco et Adrià Carrasco

Aujourd’hui, la cour d’appel de Gand devait décider d’accéder ou non à la demande de l’état espagnol d’extrader Valtònyc.  Les juges ont décidé de ne pas prendre de décision immédiatement et de poser deux questions préjudicielles à la cours de justice européenne. Ils veulent, en effet, savoir si la loi sur l’apologie du terrorisme peut être appliquée de manière rétroactive. En effet, pour qu’une extradition dans le cadre de l’Union Européenne puisse avoir lieu il faut que la peine maximale du délit concerné soit de trois ans de prison. À l’époque où Valtònyc chantait les textes qui lui ont valu sa condamnation pour apologie du terrorisme la peine maximale était de deux ans. L’Espagne a ensuite durcit sa législation faisant passer celle-ci à trois ans.

Pour rappel, Josep Miquel Arenas, alias Valtònyc est un rappeur majorquin qui avait entre 2012 et 2013 avait chanté des textes en soutien au mouvement indépendantiste basque. Il a été condamné par l’état espagnol pour apologie du terrorisme et crime de lèse-majesté (voir notre article).

Arenas Beltran AKA Valtonyc