Les personnes qui disposent de caméras de surveillance dans leur magasin, leur entreprise ou à leur domicile sont dès ce mercredi obligées de les enregistrer auprès du SPF Affaires intérieures. L’objectif de cette mesure est de pouvoir dresser une liste de l’ensemble des caméras privées d’ici la mi-2020 en vue de l’exploitation de leurs images par la police.

Les personnes qui possédaient des caméras avant le 25 mai, date de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, ont deux ans pour procéder à l’enregistrement de leur dispositif. Elles doivent indiquer le lieu où se trouve l’appareil, mais aussi la marque du modèle, son type, la résolution de l’image, ainsi que la motivation de son installation. Les magasins, les communes et les entreprises doivent déclarer, à quelques exceptions près, l’ensemble de leurs appareils, tandis que les particuliers ne doivent enregistrer que les caméras qui couvrent une partie de l’espace public. Pour chaque caméra déclarée, une personne doit être désignée en tant que contact pour la police. Les propriétaires qui ne se conforment pas à l’obligation d’enregistrement risquent des amendes allant de 100 à 20.000 euros.

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Il y trois ans, la Région bruxelloise a pris l’initiative de créer une plateforme d’échange permanent des images récoltées par les caméras de surveillance, quelle que soit leur provenance (voir notre article). L’idée était de permettre aux zones de police, aux pompiers, à la STIB, aux services de surveillance régionaux et communaux d’échanger leurs images de vidéo protection, avec une plateforme créée en 2015 et qui théoriquement devrait pleinement fonctionner cette année.

Aujourd’hui il faut passer par le parquet pour obtenir des image, dans un futur proche ce ne sera plus nécessaire et on pourra échanger ces images sur une même plateforme centralisée. Mais cela pris du retard, d’une part parce que trois zones de police sur six n’ont pas encore adhéré à la plateforme, pour des raisons techniques ou encore parce que le cadre légal n’est pas entièrement défini. L’avis de la commission de la vie privée, qui doit donner le feu vert, n’a pas encore été rendu. Après quoi, on pourra présenter cette ordonnance au parlement. Du côté du Fédéral, il y a un retard à élaborer les arrêtés royaux d’application de certains aspects de la loi « Caméra » (voir notre article).

Le nouveau système de vidéosurveilance

Le nouveau système de vidéosurveilance

Le 12 février 2007, des dizaines de militants communistes, syndicalistes et antifascistes sont arrêtés en Italie dans le cadre d’une enquête sur une organisation clandestine, le Parti Communiste Politico-Militaire (PCPM), qui avait des cellules dans plusieurs villes du pays. Parmi les milliers de documents en tout genre, la police italienne trouve les photos de quatre membres du Secours Rouge Bert, Wahoub, Constant et Abdallah et communique l’information à la police belge.

De ce jour au 5 juin 2008, pendant un an et demi, la police va espionner Bert, Wahoub, Constant, Abdallah et leur entourage avec des moyens inouïs : caméras placées devant les domiciles, interception des conversations téléphoniques et des mails, filatures, checks de tous les voyages à l’étranger par scanning des listes des compagnies aériennes ferrovières et routières, examen des anciennes communications téléphoniques, etc.

Cet espionnage n’ayant rien donné, de l’aveu même des enquêteurs, la juge d’instruction opte pour la fuite en avant. Le 5 juin 2008 une vague de perquisitions et d’arrestations (5 puis une 6e) se déchaîne contre le Secours Rouge. Bert, Constant, Wahoub et Abdel font l’objet d’un mandat d’arrêt pour “participation à une activité terroriste”. Les questions posées révèlent que le principal intérêt des policiers est l’activité du Secours Rouge. Les militants arrêtés sont invités par exemple à identifier sur photo des personnes ayant assisté à des meetings publics du SR. Tous refusent de répondre aux questions des enquêteurs.

Affichage solidaire

Les mois suivants seront des mois de mobilisations solidaires et d’audiences où il s’avèrera que les résultats des perquisitions (malgré une brève tentative de désinformation de la police qui s’est vite retournée contre elle) valaient à celle de l’année d’espionnage: aucun élément à charge. Les inculpés sont progressivement mis en liberté provisoire.

Où en est-on aujourd’hui?

L’affaire est toujours pendante. elle est restée à la question de la détermination des charges à retenir contre les 4 en vue de leur procès. En juin 2013, un premier tribunal n’avait retenu qu’une « tentative de faux papiers », le parquet a été en appel pour ajouter la « participation à activité terroriste ». il a gagné cet appel mais perdu la cassation qui a suivi. La décision « retombe » donc au niveau d’une cour d’appel. Voilà cinq ans qu’aucune date n’est fixée pour cette audience.

Pour la chronologie détaillée de l’affaire

Manifestation solidaire

Affichage solidaire
Manifestation solidaire

En marge d’une réunion à Luxembourg des ministres européens en charge des questions migratoires, Francken a plaidé une nouvelle fois pour la réinstauration des refoulements des bateaux chargés de migrants. La Cour européenne des Droits de l’Homme les avait interdits en 2012 sur base notamment de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, qui interdit la torture et les traitements inhumains et dégradants: «Il faut pouvoir renvoyer les bateaux, trouver une manière de contourner l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, et la jurisprudence doit s’y adapter», a déclaré Francken.

Migrant naufragé en Méditerranée

Migrant naufragé en Méditerranée

Les hébergeurs et hébergeuses de migrants seront jugés à Bruxelles. Ces 12 personnes (dont onze francophones) devaient initialement comparaître devant le tribunal de Termonde, réputé proche de la NVA. C’est le tribunal de première instance francophone de Bruxelles qui se penchera sur leur cas. Parmi ces 12 personnes, deux journalistes poursuivies sont Anouk Van Gestel, rédactrice en chef de Marie Claire Belgique, et Myriam Berghe, journaliste chez Femmes d’Aujourd’hui (voir notre article).

Cinq suspects ont comparu ce lundi matin devant le tribunal de Termonde, ils sont placés en détention dans l’attente du procès. Les deux journalistes ne sont, elles, pas incarcérées, mais elles risquent jusqu’à 10 ans de prison pour trafic d’êtres humains. Pour rappel, les faits sont qualifiés de trafic et non de traite des êtres humains puisque les poursuivis sont suspectés d’avoir voulu faire passer illégalement les frontières à des individus et non de les avoir exploité. Le temps de traduire le dossier, il devrait vraisemblablement être rouvert à Bruxelles à l’automne, après les congés judiciaires.

Anouk Van Gestel

Anouk Van Gestel

Une manifestation de soutien à la Palestine aura lieu vendredi 8 juin devant l’ambassade de l’état d’Israël. Cette manifestation fait suite aux derniers massacres perpétrés par l’armée israélienne. Pour rappel 52 Palestiniens qui protestaient contre l’ouverture de l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem, avaient été tués et 2000 avaient été blessés (voir notre article). Suite à ces massacres, la représentante de l’état d’Israël à Bruxelles avait déclaré que : « Toutes les dernières victimes civiles à Gaza…sont des terroristes…même les enfants ».

Le rassemblement, organisé par le groupe « Justice sans frontières », se tiendra entre 16h et 18h (plus d’infos ici).

Manifestants palestiniens (archive)

Manifestants palestiniens (archive)

Rouvikonas appartient à une tradition anarchiste athénienne qui remonte aux années 1970. Le collectif a été créé en 2013 et pour lui, la Grèce a franchi son «Rubicon» en mars 2012, lorsqu’elle a signé le second plan d’aide de l’Union Européenne et du FMI. Un plan renforçant le programme d’austérité économique qui ravage la société grecque sans relâche depuis lors. Rouvikonas s’en prend aux rouages de la bureaucratie grecque –des cabines de péage dans le Péloponnèse, le ministère de la Défense, le palais de justice de Larissa– mais attire aussi l’attention sur la scène internationale : ambassade d’Espagne, ambassade de l’Arabie Saoudite, comptoir d’enregistrement de la compagnie El Al à l’aéroport international Elefthérios-Venizélos, bureaux de Turkish Airlines, dernièrement l’ambassade de France d’Athènes en solidarité avec la ZAD.

Le groupe distribue des médicaments et invite les associations du secteur sanitaire et social à mettre en place des dispensaires pour les malades. Rouvikonas cherche également des lieux d’hébergement pour les réfugiés au sein des bâtiments abandonnés du centre d’Athènes, et empêche la police d’accéder à ces squats. Suite à toutes ces actions le collectif Rouvikonas fait face à de nombreuses arrestations et procès.

C’est pourquoi le Secours Rouge vous invite ce samedi 2 juin à 19h au Local Sacco-Vanzetti (54 Chausée de Forest, 1060 Saint-Gilles) pour une soirée d’information et de solidarité avec Rouvikonas, avec un drink solidaire, une discussion par Skype avec des membres du collectif et des projections de ses actions.

Solidarité avec Rouvikonas

Solidarité avec Rouvikonas

Deux hébergeuses de migrants – les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel – sont jugées pour trafic d’êtres humains. Un premier jugement risque de faire jurisprudence. Myriam Berghe est journaliste littéraire chez Femmes d’Aujourd’hui. Le Parquet requiert de 5 à 10 ans de prison sur base non pas d’association de malfaiteurs mais d’organisation criminelle. Sauf transfert à Bruxelles, elles seront jugée le 4 juin à Dendermonde. Un tribunal flamingant, proche de la N-VA, considéré comme le plus dur de Belgique. Et le fait d’avoir intégré deux journalistes francophones à ces “passeurs” dénonce la volonté politique de faire un exemple pour les hébergeurs.

Myriam Berghe, qui a hébergé 55 migrants a été réveillée à 5 heures par dix policiers de la police judiciaire. Elle n’a ni permis ni voiture et n’a jamais essayé de faire passer qui que ce soit en Angleterre. Au contraire, elle encourageais les migrants à demander l’asile ici. Elle reconnait avoir envisagé lors d’un coup de fil avec Anouk Van Gestel, rédactrice en chef à Marie-Claire Belgique, la possibilité d’entrer en contact avec un passeur (ce qui ne s’est pas fait) et d’avoir utilisé deux ou trois fois WesternUnion pour aider un migrant à récupérer de l’argent (sans papiers, c’est impossible). Leur démarché était désintéressées, humanitaires et solidaires.

voir l’interview complète de Myriam Berghe

Solidarité avec les migrants au parc Maximilien

Une soirée de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes aura lieu demain mercredi 31 mai à La Poissonnerie, 214 rue du Progrès à Schaerbeek. Avec projection d’un film récent sur ce qui se passe à la ZAD, « Des oiseaux et des drones », et un concert de MOUSSE. Prix libre, toutes les entrées iront au soutien à la ZAD (les interpelées, du matériel, des frais divers mais indispensables)

La poissonnerie

La poissonnerie

Le militant syndical Mounir Tahri, détenu au centre 127Bis suite à son arrestation à GlobeAroma (voir notre article) devait être libéré. Mais cette décision a été suspendue par un recours en appel signifié, non par le Procureur du Roi (représentant les intérêts de la société civile), mais par le Secrétaire d’État à l’asile et à la migration représenté par l’Office des Étrangers. Mounir Tahri et Jiyed Cheike, resteront donc tous deux détenus au centre 127 bis. Plus de 100 délégations syndicales présentes en entreprise ont signé des motions de soutien à Mounir et Jiyed.

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir