La Chambre a approuvé jeudi un projet de loi qui trace un cadre permettant l’intervention d’unités spéciales étrangères en Belgique. L’intervention de ces unités spéciales doit rester sporadique. Elle peut être sollicitée en cas de crise par la police belge dès lors que celle-ci ne disposerait pas des moyens nécessaires pour intervenir seule ou elle-même, par exemple parce qu’elle manquerait de temps pour se rendre sur les lieux. Lorsqu’elles interviennent, ces unités sont tenues au respect du droit belge et placées sous l’autorité des forces belges.

Les unités étrangères visées par le projet de loi appartiennent au réseau ATLAS constitué sous l’égide de l’Union européenne, à savoir: ARAS (Lituanie) ; Acvila (Roumanie) ; BOA (Pologne) ; Politiets Aktionsstyrke (Danemark) ; UIM (Pays-Bas) ; CGSU (Belgique) ; EAO (Chypre) ; EKAM (Grèce) ; GEK Cobra (Autriche) ; ERU (Irlande) ; GIGN (France) ; GIS (Italie) ; GEO (Espagne) ; GOE (Portugal) ; GSG 9 (Allemagne) ; Karhu Team (Finlande) ; K-Commando (Estonie) ; Lynx (Slovaquie) ; NI (Suède) ; NOCS (Italie) ; OMEGA (Lettonie) ; RAID (France) ; Specialna Enota Policije (Slovénie) ; SCO19 (Royaume-Uni) ; SEK – Land de Bade-Wurtemberg (Allemagne) ; SAG (Malte) ; SIAS (Roumanie) ; SOBT (Bulgarie) ; TEK (Hongrie) ; UEI (Espagne) ; URNA (République tchèque) ; USP (Luxembourg).

Logo du réseau ATLAS

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Turgut Kaya et Hidir Gönek sont en grève de la faim en Grèce depuis plus d’un mois à présent, ces deux militants révolutionnaires turcs sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste Turc / Marxiste-Léniniste) et menacés d’extradition vers la Turquie où ils risquent l’emprisonnement et la torture. Depuis la prison, Turgut a écrit deux lettres: « Sentir l’odeur de la faim » et « Le gouvernement de Syriza laisse un révolutionnaire mourir ». Ces deux lettres peuvent être lues sur le site de l’UC Lyon, ici.

Une manifestation pour la libération de Turgut, Hidir et tous les révolutionnaires emprisonnés en Grèce aura lieu le 11 juillet prochain.

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

L’arrivée au pouvoir de la gauche réformiste et légaliste en Grèce, incarnée par la coalition Syriza, est un nouvel exemple du camp dans lequel cette gauche se positionne sur tous les enjeux essentiels :
– la Grèce est toujours un membre actif de l’OTAN,
– le gouvernement grec applique scrupuleusement les mémorandum de la Troïka en continuant le processus de paupérisation du peuple grec au profit de créditeurs,
– police et justice continuent à persécuter les prisonnier.e.s de la gauche révolutionnaire.

Des mesures exceptionnelles : refus de congé, transferts punitifs, et régime d’isolement

Pour s’opposer à leur transfert vers des prisons impliquant l’isolement, les prisonnier.e.s doivent mener des grèves de la faim et de la soif, ainsi Dinos Yigtzoglou, membres de la Conspiration des Cellules de Feu, qui a résisté à son transfert vers la prison de Larissa. Dimitri Koufodinas, membre de l’organisation « 17 Novembre » a mené lui une grève de la faim pour que lui soit appliquée les règles d’octroi des congés pénitentiaires. L’année passée, Pola Roupa et Nikos Maziotis, membres de l’organisation « Lutte Révolutionnaire », ont dû mener une grève de la faim pour que Nikos sorte de l’isolement et pour qu’ils puissent avoir des visites de leur enfant de six ans (lui-même enfermé quatre jours lors de l’arrestation de sa mère) dans des conditions dignes.

Persécution systématique des membres de la gauche révolutionnaire turque

Turgut Kaya est un révolutionnaire turc qui a été arrêté, torturé et emprisonné à plusieurs reprises en Turquie sous l’accusation d’appartenance au TKP/ML. En avril 2018, il a été arrêté en Grèce à la suite d’un mandat d’arrêt lancé par Interpol. Son extradition a été décidée lors d’une audience du tribunal à Athènes le 30 mai. Turgut Kaya a immédiatement entamé une grève de la faim pour protester contre les menaces d’extradition vers la Turquie. Hıdır Gönek avait également été arrêté en Grèce et est accusé d’avoir facilité l’entrée de Turgut Kazya dans le pays, est également en grève de la faim.
Ce ne sont pas les autres membres de la gauche révolutionnaire turque éprouvé.e.s par la justice grecque : 9 militant.e.s ont été arrêté.e.s le 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’appartenance au DHKP-C et d’avoir planifié une action contre le président Erdogan. Parmi ces prisonnier.e.s citons Ali Ercan Gokoglou, membre actif de Tayad (une organisation de soutien aux prisonniers politiques en Turquie), qui a finalement échappé au danger d’extradition mais qui reste en prison.

Des offensives policières et judiciaires tous azimut

Citons aussi :
– Les attaques policières contre les squats (ainsi la grande offensive de 2016 contre les squats à Thessalonique : le squat “Orfanotrofio”, la communauté “Hurriya” et les squats situés sur l’avenue Nikis, avec un total de 74 arrestations).
– La détention de militant.e.s et sympathisant.e.s du mouvement de libération du Kurdistan.
– Les nombreuses procédures judiciaires contre les anarchistes membres du groupe Rouvikonas. 12 doivent encore passer en procès pour diverses actions militant.e.s du groupe, et 20 pour une manifestation dans l’enceinte du Ministère de l’Intérieur en soutien à la grève de la faim de Dimitris Koufodinas.

Solidarité avec les prisonnier.e.s révolutionnaires en Grèce !
Pas d’isolement ! Pas de mesure d’exception ! Pas d’extradition !

Rassemblement mercredi 11 juillet de 17h à 18h devant l’Ambassade de Grèce à Bruxelles

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

La commission de la Justice de la Chambre a approuvé mercredi le projet de loi sur les repentis. Le texte vise les personnes qui livrent des informations importantes sur les auteurs ou complices d’un crime en échange de l’adoucissement de leur peine, d’autres modalités d’exécution de leur peine ou d’un régime carcéral adapté. Le sujet était débattu depuis de nombreuses années mais jusqu’à présent, la Belgique n’avait jamais franchi le pas d’adopter un tel régime. Les informations devront concerner des formes graves de criminalité ainsi que le terrorisme. Le ministère public décidera s’il est nécessaire de faire appel à un repenti et l’avantage qu’en retirera celui-ci sera proportionnel aux infractions qu’il a commises

. Des conditions seront imposées dans tous les cas et consignées dans un memorandum. Le repenti a l’obligation de faire des déclarations qui correspondent à la vérité, de présenter des aveux complets sur sa propre implication et de prendre des mesures visant à indemniser les dommages causés. L’adoucissement de la peine ou l’excuse de peine pourront être prononcées uniquement par le juge, qui vérifiera la proportionnalité de l’avantage accordé au repenti. Le champ d’application de la législation est apparu très large à une partie de l’opposition qui a préféré s’abstenir: La majorité ainsi que le sp.a ont voté en faveur du texte. Les socialistes, le cdH et les écologistes se sont abstenus.

La Commission justice de la chambre

La Commission justice de la chambre

Notre mémoire contre la leur!
Notre histoire contre la leur!

A la fin des années vingt, les charbonnages représentent le deuxième secteur industriel du pays, juste après la métallurgie. Avec la grande crise, les revenus des mineurs diminuent de 30% en quelques mois, alors que les loyers restent inchangés et que le pain augmente. Aux réductions de salaire s’ajoutent les licenciements: plus d’un demi-million de chômeurs en 1932 dont 200.000 non indemnisés…
Le 17 mai 1932, les patrons charbonniers borains annoncent une nouvelle diminution de salaire de 5%. C’est l’étincelle d’une vague de grèves insurrectionnelles qui vont s’étendre à d’autres bassins miniers, à la métallurgie et aux transports.

Les socialistes désavouent la grève et la répression est féroce: la gendarmerie charge sabre au clair contre des manifestations familiales, et les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits. Finalement, l’état de siège est décrété: les automitrailleuses quadrillent les quartiers ouvriers et les dirigeants communistes et syndicalistes révolutionnaires sont emprisonnés. Le dimanche 10 juillet la gendarmerie charge une manifestation à Roux et tue un ouvrier, Louis Tayenne.
Petit à petit, avec la complicité des dirigeants socialistes, les mineurs sont isolés et mettent fin à la grève à la mi-septembre. L’histoire de cette grève est le sujet d’un film muet, Misère au Borinage, réalisé en 1934 par Henri Storck et Joris Ivens, qui est devenu aujourd’hui une référence cinématographique.

Moins connu est le documentaire « Manifestation pour Tayenne », tourné l’année précédente. C’est pourtant le premier documentaire social de l’histoire du cinéma. Il montre la manifestation organisée en 1933 par le Secours Rouge pour le premier anniversaire de la mort de Louis Tayenne, d’abord sur les lieux du drame et puis au cimetière. Cette commémoration, qui honore non seulement Louis Tayenne mais tous les travailleurs morts dans la défense des intérêts de leur classe, a eu lieu tout le long des années 30.

Ce dimanche 8 juillet 2018, le Secours Rouge, le Parti Communiste, le Cercle Louis Tayenne et l’Association Culturelle Joseph Jacquemotte vous invitent à participer à une nouvelle commémoration Tayenne au cimetière de Marchienne-au-Pont.
Rendez-vous de co-voiturage, place Rouppe, 13H

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Notre mémoire contre la leur!
Notre classe contre la leur!
Tous et toutes à la commémoration Tayenne!

Evènement facebook

Pour en savoir plus sur l’histoire de la commémoration

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La 47e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a décidé, jeudi en fin de matinée, de remettre en liberté Walid, un Tunisien de 42 ans qui bénéficie d’un droit de séjour illimité en Belgique. Il était détenu depuis huit mois pour avoir hébergé un migrant (voir notre article). Il avait précisé, dans une lettre écrite depuis sa cellule, qu’il n’avait jamais commis aucun délit. Il est poursuivi pour avoir logé et nourri un jeune sans-abri en séjour illégal en Belgique.

Dans cette affaire, onze personnes sont inquiétées dont quatre hébergeurs, à savoir Walid, Zakia, une Belgo-marocaine qui a fait deux mois de détention préventive, Anouk Van Gestel, rédactrice en chef de Marie Claire Belgique, et Myriam Berghe, journaliste chez Femmes d’Aujourd’hui (voir notre article). Ces quatre derniers sont accusés d’avoir hébergé des passeurs et d’avoir aidé des migrants à traverser les frontières. Ils seront désormais libres tous les quatre dans l’attente de leur procès prévu pour septembre prochain et démentent fermement les accusations formulées à leur encontre. Ils reconnaissent par contre avoir hébergé plusieurs migrants en situation précaire.

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Après 17 ans d’attente et 70 jours de sit-in devant le Conseil du Contentieux des Étrangers, Cahit Zorel vient d’être régularisé. Ce militant révolutionnaire turc s’est vu refusé d’être régularisé à plusieurs reprises depuis son arrivée en Belgique il y a plus de 17 ans. Même son mariage (avec une personne de nationalité belge) n’avait pas eu d’incidence, les autorités allant jusqu’à conseillé à sa femme de le suivre en Turquie. Le motif de ses refus, c’est que Cahit Zorel est un révolutionnaire et un antifasciste en Turquie, la Belgique l’accuse même d’être membre du DHKP-C. Après un passage au Conseil du Contentieux le 14 juin dernier, où des dizaines de solidaires étaient venus le soutenir, Cahit vient finalement d’être régularisé.

Solidarité avec Cahit

Solidarité avec Cahit

Quatre personnes accusées d’avoir participé au financement du PKK ont été condamnés mardi par la cour d’appel de Liège. Une peine de 3 ans de prison avec sursis a même été prononcée contre le présumé instigateur d’une collecte de fonds en faveur du PKK. Les faits reprochés aux prévenus, trois Liégeois et un Hollandais, s’étaient déroulés entre le 1er septembre 2012 et le 31 octobre 2012.

En première instance, les quatre prévenus avaient été acquittés. La cour d’appel a réformé cette décision et a condamné le principal prévenu à une peine de 3 ans avec sursis et à une amende de 3.000 euros avec sursis pour la moitié. Deux autres ont été condamnés à des peines de 12 mois avec sursis et à des amendes de 3.000 euros avec sursis pour la moitié. Un quatrième a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 1.500 euros avec sursis.

Le palais de justice de Liège

Le palais de justice de Liège

Le tribunal de première instance francophone de Bruxelles se penchera à l’automne sur le cas de 11 personnes, dont deux journalistes (voir notre article), poursuivies pour organisation de trafic d’êtres humains. Sur les 4 personnes qui prétendent avoir seulement hébergé des migrants, seul Walid, un Tunisien de 42 ans en situation régulière sur le territoire belge, reste incarcéré et ce depuis le 20 octobre 2017.

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