Dans la région bruxelloise des « zones neutres » interdisent toute manifestation (en pratique, essentiellement politiques) en certains endroits, en l’occurrence autour des Parlements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la région flamande et fédéral ainsi que du Palais Royal. La loi vient d’être étendue via une proposition qui fait suite aux attentats, pour créer deux nouvelles zones neutres : autour du parlement wallon à Namur, et autour du parlement de la communauté germanophone à Eupen. L’extension de la loi visait à étendre la zone neutre à tous les parlements régionaux et communautaires, la ville de Bruxelles a fait objection à ce que le parlement de la région bruxelloise soit concerné pour des raisons touristiques (Maneken Pis aurait atterrit en zone neutre…)

Manifestation à l’entrée de la zone neutre, rue de la loi

Manifestation à l'entrée de la zone neutre, rue de la loi

Les accusations de « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre » ont été requalifiées en « injures », accusation pour laquelle il y a prescription, les faits s’étalant d’octobre 2011 à juin 2012. Le commissaire Vandersmissen avait poursuivi plusieurs manifestants qui avaient apparemment été vus avec une pancarte à la main, le qualifiant de « Obersturmfuhrer ». L’action en justice est donc éteinte par ce verdict, sauf si le commissaire fait appel.

Le commissaire Vandersmissen (en bas à gauche)

Le commissaire Vandersmissen (en bas à gauche)

Dix à quinze zones de police locale disposeront prochainement de pistolets à impulsion électrique (taser) dans le cadre d’un projet pilote, a confirmé mardi le cabinet du ministre de l’Intérieur. Au total, 35 zones de police s’étaient portées volontaires pour recevoir des armes de ce type. Avec un taser ou une arme à électrochocs, les muscles du corps sont temporairement paralysés. Il a causé de nombreux morts aux USA par arrêt cardiaque. Si le projet pilote se déroule bien, le feu vert définitif sera donné pour que des armes de ce type puissent être employées. Les polices locales pourraient ensuite décider si elles souhaitent bénéficier ou pas de ces équipements.

La manifestation qui devait avoir lieu ce matin à 10h à la Place du Luxembourg a été attaquée par la police. Selon la police, toute manifestation ayant trait à la Turquie est interdite pour le moment « par craintes d’attaques » de la part des fascistes turcs. La police a appliqué elle-même cette règle moins d’une minute après le début de la manifestation en arrachant la banderole des mains des manifestants avant de les plaquer au sol et de les traîner dans la boue. Quinze manifestants ont été colsonnés durant une vingtaine de minutes et relâchés après prise d’identité. La police de Liège avait également empêché une distribution de tracts pour la libération de Musa à la Place Saint-Lambert il y a trois jours.

La soirée de solidarité qui avait lieu hier soir au Sacco-Vanzetti a elle été un succès, avec une salle comble, un repas solidaire, une projection d’une interview de Musa Asoglu et une intervention du Comité « Liberté pour Musa Asoglu ». Des milliers de tracts informant de la situation de Musa ont été distribués à la Place de la Monnaie quelques heures avant.

30 secondes avant l’intervention de la police, le 22 février dernier

Avec retard, voici le compte-rendu de la cryptoparty. Entre 30 et 40 personnes s’y sont rendues, et de nombreux sujets ont pu être abordés durant les quatre heures de ce premier atelier:

Analyse de risques
Fonctionnement et utilisation de la navigation avec Tor
Brève démonstration de Tails
Introduction à la sécurité sur Android. (Slides)
Fonctionnement de Signal, une application pour chiffrer ses communications via son smartphone. (Slides)
Chiffrement via PGP

La prochaine séance de Cryptoparty sera divisée en deux parties, dont la première sera un atelier plus complet sur l’utilisation de Tails, et la seconde une séance libre comme celle-ci.

Bruxelles: Compte-rendu de la cryptoparty

Le tribunal correctionnel de Bruges a condamné aujourd’hui lundi Fehriye Erdal par défaut à 15 ans de prison. Fehriye Erdal n’a pas assisté au procès, qui a débuté le 5 décembre. Le ministère public avait requis 30 ans de réclusion pour la militante du DHKP-C. Le 9 janvier 1996, l’oligarque turcs Özdemir Sabançi, son secrétaire et Haluk Gorgün, directeur-général de Toyota Turquie, étaient abattu dans les locaux de la Holding Sabançi à Istanbul. A cette époque, Erdal y travaillait comme serveuse. Selon la justice turque, elle aurait donné accès au commando du DHKP-C.

En 1999, Erdal avait fui vers la Belgique et avait été interpellée à Duinbergen, en Flandre occidentale. Elle avait réussi à se soustraire à la surveillance policière en 2006. Elle avait finalement été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour non-respect de la législation sur les armes. Entre-temps, la Turquie avait réclamé son extradition pour juger l’affaire Sabançi. La famille Sabançi a porté plainte et s’est portée partie civile en Belgique. La cour de cassation a décidé que la justice belge était compétente pour juger cette affaire.

Rassemblement dénonçant le procès devant le tribunal de Bruges

Rassemblement dénonçant le procès devant le tribunal de Bruges

Un rassemblement est organisé samedi, place de la Monnaie à 14H, pour réclamer la justice pour les victimes de violences policières. Ce rassemblement veut rendre visible les cas de Mehdi, Younès et Benjamin et réclamer justice pour ces différentes personnes qui sont loin d’être des cas isolés. Le rassemblement est organisé par la Campagne Stop Répression (voir le site).

Manif Place de la Monnaie

Manif Place de la Monnaie

Plus de 500 personnes se sont rassemblées hier jeudi, à partir de 13H30, devant le palais de justice de Bruxelles pour s’opposer à la levée du secret professionnel dans le contexte terroriste (voir notre article). Quelques opposants se sont par la suite rendus symboliquement devant le Parlement fédéral, où la proposition de loi de la N-VA, soutenue par le MR, l’Open VLD, le CD&V et le cdH, sera discutée dans l’après-midi. Cette mobilisation a été initiée par le mouvement « École en colère » et le réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté avec le soutien de nombreuses associations, de syndicats, de plusieurs écoles sociales, du Comité de Vigilance en Travail social ainsi que de la Ligue des Droits de l’Homme. Finalement, la Chambre ne s’est pas prononcée ce jeudi en séance plénière sur la proposition de loi. L’opposition a déposé une série d’amendements et a pu réunir suffisamment de députés pour obtenir leur examen par le Conseil d’Etat.

Le rassemblement des travailleurs sociaux

Le rassemblement des travailleurs sociaux

Sur Indymedia, un appel à rassemblement en solidarité avec Théo, violé par un policier en France, et contre la police. Rassemblement à 18h, Place Bara (derrière la Gare du Midi) ce vendredi 17 février.

Mise à jour 17/2
19:45: La plupart des gens présents sur place ont été arrêtés avant le début de la manifestation. On ne sait pas exactement combien de personnes ont été arrêtées (peut-être une trentaine). Elles ont été transférées vers les casernes d’Etterbeek. La police était présente en force derrière la Gare du Midi, de nombreuses patrouilleuses et combis ainsi que plusieurs voitures banalisées. L’hélicoptère a également été sorti.

22.15: Le gros des arrêtés n’aurait pas été emmené aux casernes mais dans un autre commissariat. Comme d’habitude pour ce genre de manifestation, la police a arrêté au hasard et embarqué de nombreuses personnes qui passaient par là.

Rassemblement

Rassemblement