A l’appel d’un syndicat d’étudiants et d’une association de la faculté des sciences politiques et de droit, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Montréal vendredi soir. Celles-ci s’étaient une nouvelle fois rassemblées pour exiger l’annulation de l’indexation des droits de scolarité correspondant à une hausse de 3% par an. La manifestation ayant été déclarée illégale par les autorités, plus de 200 personnes ont été interpellées par les policiers anti-émeutes dans le centre-ville. Toutes ont été identifiées et se sont vu infliger une amende avant d’être libérées.

Lors de la manifestation qui s’est tenue à Montréal vendredi, 297 personnes ont été interpellées, dont 22 verront des accusations portées contre eux. Selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), samedi matin, la très grande majorité d’entre elles ont été arrêtées pour avoir enfreint le règlement municipal P-6 (au sujet du port du masque et de l’obligation de fournir un trajet lors d’une manifestation) tandis que 22 l’ont été pour entrave au travail des policiers, voies de fait, possession de matériel incendiaire d’arrestations en vertu d’un mandat. Onze personnes ont aussi été arrêtées pour avoir troublé la paix. Parmi les personnes arrêtées, six doivent comparaître samedi ou lundi. Toutes les autres personnes interpellées, notamment lors d’arrestations de masse, ont été identifiées avant de se voir remettre un constat d’infraction et d’être relâchées.

Les policiers ont déclaré la manifestation illégale 12 minutes après le début de la marche. Rapidement, les policiers du SPVM, appuyés par la cavalerie et par d’autres policiers de la Sûreté du Québec ont dispersé les 500 manifestants, formant ainsi plusieurs petits groupes qui ont marché dans différentes directions. La manifestation s’est terminée vers 19 h. Une policière victime d’un malaise a été transportée dans un centre hospitalier tandis qu’un autre a reçu un coup de genou au visage. Quatre manifestants ont également subi des blessures.

Voir une information vidéo

Canada: 297 arrestations à la manif contre les violences policières

Le gouvernement canadien a annoncé hier avoir décidé de financer 26 grands programmes scientifiques destiné à développer des technologies de sécurité. Ces programmes vont de la cartographie à la biométrie, des technique de détections de matériaux radioactifs à la détection d’explosif à travers la paroi des container, du contrôle des réseaux de communications sans fil à la protection de ces mêmes réseaux contre les appareils pouvant les brouiller. 20 millions de dollars canadiens, soit 15 millions d’euros, ont été débloqués pour le financement de ces programmes.

Pour voir le détail des programmes

Quelques milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal contre la hausse des frais de scolarité. La manifestation s’est mise en branle peu après 20h30. Deux heures plus tard, toutefois, le Service de police de Montréal, prétextant des incidents, a lancé un ordre de dispersion dans les deux langues. Des projectiles et une cinquantaine de pièces pyrotechniques ont été lancés vers les policiers qui ont fait usage de grenades assourdissantes. Ils ont aussi chargé la foule en frappant sur leur bouclier. La manifestation s’est scindée en plusieurs petits groupements.

Un policier et un manifestant ont été blessés lors des affrontements. Le premier aurait subi une blessure légère près d’un oeil, résultat d’une pièce pyrotechnique. Le second a été coupé à une jambe. Une cinquantaine de personnes ont été prises en souricière et ont été arrêtées autour de minuit. Un constat d’infraction leur a été remis pour attroupement illégal. Au moins trois autres arrestations isolées ont été effectuées, pour méfait ou bris de condition. Une vitrine d’un hôtel et deux autres d’institutions bancaires qui ont été fracassées.

Canada: 62 interpelations, dix arrestations à Montréal

L’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie Royale Canadienne (GRC) a mené entre lundi et hier mercredi des perquisitions à plusieurs endroits en lien avec une enquête sur un attentat commis en 2010 contre un centre de recrutement des Forces armées canadiennes. Les perquisitions ont visé les locaux de l’association étudiante du Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse et des appartements privés, à Saguenay, dans l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil, ainsi qu’à Montréal.

La GRC précise que cette opération a lieu dans le cadre de l’enquête sur un attentat à la bombe commis en 2010 contre un centre de recrutement militaire à Trois-Rivières, revendiqué par le groupe Initiative de résistance internationaliste. Dans le passé, ce groupe avait également revendiqué des attentats contre un pylône d’Hydro-Québec en Estrie, en 2004, et contre la voiture de Carol Montreuil, porte-parole de l’Institut canadien du pétrole, en 2006. La GRC dit avoir arrêté mardi un homme des Laurentides en lien avec cette affaire.

Canada: Perquisitions et arrestation

Entre 5000 et 10 000 personnes ont manifesté mardi après-midi à Montréal pour réclamer la gratuité scolaire. La manifestation, qui a commencé vers 14h45 du square Victoria, a été immédiatement déclarée illégale, car l’itinéraire n’avait pas été communiqué aux autorités. Elle est toutefois restée relativement calme jusqu’à 15h30, heure à laquelle ont commencé des incidents. Des dizaines de jeunes masqués et habillés de noir ont jeté des projectiles, des balles de neige et de glace ou encore des pierres sur les chevaux de la cavalerie et les policiers qui ont utilisés des grenades assourdissantes et de gaz irritants.

À 16h15, alors que le centre-ville de Montréal était complètement paralysé, la police a exigé que la foule se disperse. De nombreux manifestants sont partis dans le calme, mais d’autres ont continué d’aller au contact. Durant la manifestation, les agents ont tiré avec des armes envoyant des billes de peinture verte sur les personnes qui commettaient des délits afin de les identifier et de les suivre. Le calme est revenu peu avant 17h30. Treize personnes ont été arrêtées, six pour attroupement illégal, cinq pour agression armée, un pour voie de fait sur des policiers et un autre pour possession de matériel incendiaire. Par ailleurs, un policier et un manifestant ont été très légèrement blessés et transportés à l’hôpital par mesure préventive.

Canada: Affrontements entre étudiants et policiers à Montréal

Une centaine de personnes ont participé à la dernière soirée bénéfice organisée par le Secours rouge du Canada en solidarité avec les victimes de la répression politique et policière, notamment dans le cadre de la grève étudiante qui a marqué les luttes sociales l’an dernier au Québec. La soirée a permis de ramasser plus de 900$, qui ont été remis au Fonds de défense juridique de la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal.

Les quatre manifestants anticapitalistes du 1er Mai 2011 à Montréal ont leur enquête préliminaire les 10 et 11 décembre. Lors de cette étape, l’accusation doit faire état des principaux éléments de preuve sur lesquels elle compte s’appuyer pour obtenir la condamnation des accusés, et le juge doit décider de la suite des procédures, en particulier quant à savoir s’il y a suffisamment de preuves pour faire le procès. En juin 2011, la police de Montréal a procédé à des perquisitions à domicile et à l’arrestation de quatre militantes et militants qu’elle associe au Parti communiste révolutionnaire, en rapport avec un incident qui s’était produit à la manifestation du 1er Mai. Des policiers ont alors prétendu avoir été blessés quand les manifestants ont repoussé une attaque contre un photographe du journal Partisan. Les chefs d »‘inculpations vont de l’« agression armée » aux « voies de fait sur un agent de la paix », en passant par l’« entrave au travail des policiers » et le « port d’arme dans un dessein dangereux ». Deux d’entre eux ont éventuellement été ré-arrêtés lors de manifestations ultérieures pour de soi-disant «bris de condition».

L’opération policière ayant conduit à l’arrestation des quatre militantes et militants avait suivi deux mois d’espionnage de la librairie communiste soutenue par le PCR. Le harcèlement s’est par ailleurs poursuivi après les arrestations, alors qu’une douzaine de personnes subi les visites de policiers tant à domicile que sur leurs lieux de travail. L’affaire a dévoilé l’existence de l’escouade GAMMA (pour «Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes »), chargée de surveiller les réseaux politiques révolutionnaires et anticapitalistes.

Canada: Audience préliminaire pour les inculpés du 1er Mai

Au début du mois, le parlement canadien a adopté une nouvelle loi répressive suite aux multiples manifestations qui se sont déroulées en marge du mouvement estudiantin qui s’opposait aux hausses des frais de scolarité. Par 153 voix pour et 126 contre, le parlement a décidé de punir de dix ans de détention le port d’un masque dans une manifestation. La loi (C-309) prévoit dix ans d’emprisonnement pour les individus masqués ‘sans excuse légitime’ participant à une émeute, cinq ans s’il s’agit d’une manifestation illégale.