Lundi 23 septembre, la garde civile catalane a mené une vaste opération, comprenant 500 agents de police appuyés par deux détachements expressément venus de Madrid,  pour arrêter 9 militant·e·s indépendantistes catalan·e·s. Ces militant·e·s sont  soupçonnés de « se préparer à perpétrer des actions violentes ». Des perquisitions ont également été menées au cours desquelles la police prétend avoir trouvé « du matériel et des substances considérées comme pouvant servir à la confection d’explosifs » (parmi les objets confisqués, on compterait des masques, des lacets, du matériel pyrotechnique de festival et des sifflets).

Ces arrestations ont été ordonnées par l’Audience nationale (haut tribunal madrilène spécialisé dans les affaires de terrorisme) dans le cadre d’une enquête lancée il y a un an et demis et dirigée contre les Comités de défense de la république (CDR). Ces derniers ont lancé plusieurs rassemblements de soutien aux prisonnières et prisonniers dans différentes localités. Le rassemblement le plus massif s’est déroulé à Sabadell et a rassemblé plus de 3000 personnes. Un autre rassemblement de 1000 personnes s’est également tenu à Barcelone devant la caserne de la garde civile où au moins deux des détenus ont été transférés au cours de la journée.

Rassemblement de soutien aux 9 prisonniers indépendantistes catalans à Sabadell

Rassemblement de soutien aux 9 prisonniers indépendantistes catalans à Sabadell

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Un millier de personnes ont manifesté hier mercredi, en soirée, devant le Parlement de Catalogne pour demander aux partis indépendantistes de proclamer la république catalane et de la mettre en place “quoi qu’il arrive”. Des affrontements ont eu lieu avec la police. “On va vous virer”, “nous voulons occuper le Parlement” “Espagne la Pute” et “les colons dehors de la Catalogne” sont quelques-uns des slogans entendus ce soir dans le parc de la Ciutadella, aux portes du parlement. Les manifestants accusent les partis indépendantistes, qualifiés de “botiflers” (traîtres) pour ne pas avoir consommé la rupture avec l’Espagne il y a deux ans et d’avoir “arnaqué” leurs électeurs. Cette concentration en marge du défilé de la fête nationale de la Catalogne a été convoquée spontanément par le biais des réseaux sociaux et ne bénéficie pas du soutien des associations indépendantistes officielles organisatrices de la Diada.

Devant le parlement catalan

 

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Lundi 10 juin, les Mossos (la police catalane) ont arrêté un jeune homme qui recherchaient depuis plus de deux mois parce qu’il ne s’était pas présenté devant le tribunal d’instruction n °4 de Gérone lorsqu’il l’avait cité pour les manifestations de l’anniversaire du 1-O, le réferendum d’indépendance. Il a été arrêté alors qu’il collait des autocollants sur l’Audiencia de Girona (un tribunal de la ville).

Il est accusé d’attaque contre un agent de l’autorité, de troubles de l’ordre public et de dégradation. Il est le dernier de tous les accusés qui ont dû passer devant les tribunaux dans le cadre de l’occupation des voies du TGV (voir notre article). Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées ce lundi après-midi devant le commissariat de police d’Esquadra, dans le quartier de Vista Alegre de Girona, pour soutenir le militant prisonnier.

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

Marina Bernadó était une des deux dernières prisonnières politiques catalanes incarcérées pour avoir prit part à la lute d’ETA. Clandestine en France entre 2001 et 2006 , puis incarcérée jusqu’à la fin de la semaine dernière à la prison des femmes de Rennes , elle a été extradée vers l’Espagne qui vient de la relâcher sans peine supplémentaire. Il ne reste qu’une prisonnière catalane détenue pour avoir participé à l’action d’ETA, Dolores « Lola » López Resina, toujours détenue à la prison de Brieva (Àvila).

La libération de Marina Bernadó


Le comité d’accueil à Barcelone

La libération de Marina Bernadó
Le comité d'accueil à Barcelone

Jeudi, neuf étudiants catalans doivent comparaitre à Barcelone. Ils risquent une peine maximale de quatre ans d’emprisonnement et une amende pour avoir manifestés, il y a deux ans, pour la baisse des droits d’inscription à l’université. Le 11 mai 2017 à Barcelone, les Mossos (la police catalane) avaient arrêtés onze étudiants suite à un sit-in Via Laietana, devant le siège des universités et de la recherche. Les frais d’inscriptions avaient été augmentés de 66% en 2011 par une coalition de droite et n’avait jamais été revus à la baisse pas les coalitions suivantes, ne répondant que par la répression aux mobilisation exigeant un enseignement accessible à tous.

Le gouvernement catalan, la Generalitat avait montré sa volonté d’écraser rapidement le mouvement de protestation en ordonnant aux Mossos d’arrêter préventivement et arbitrairement trois étudiants le lundi 8 mai au matin, à peine trois jours avant la grève convoquée. Neuf personnes seront jugées jeudi mais d’est un total de 21 étudiants qui sont poursuivis pour différentes mobilisations contre l’augmentation des droits de scolarité.

étudiants poursuivis en Catalogne

étudiants poursuivis en Catalogne

Des incidents ont eu lie à Barcelone devant le siège de la société de livraison à domicile Glovo. Une centaine des travailleurs, livreurs cyclistes et motocyclistes, se sont rassemblés dimanche après-midi devant la porte de l’entreprise pour protester contre le décès d’un collègue, renversé par un camion poubelle la nuit précédente. Les travailleurs ont dénoncé la précarisation à laquelle l’entreprise les soumet. Pour maximaliser ses profits, l’entreprise engage de nombreux travailleurs sont étrangers et ne connaissent pas la ville ou la langue, mais pour qui s’est une rare possibilité de trouver un emploi puisqu’il leur suffit d’avoir un vélo et de s’inscrire pour 50 euros. Les manifestants ont barricadé la rue avec leurs bicyclettes et ont brûlé les sacs à dos jaunes avec lesquels ils distribuent les colis.

Rassemblement devant le siège de Glovo

Rassemblement devant le siège de Glovo

Rut, militante antifasciste arrête le 29 mars (voir notre article), a été libérée le mardi 9 avril. Bien que l’avocat de la militante ait versé la caution de 6 000 euros, payée par la caisse de solidarité, le lundi 8 avril, le juge n’a donné son accord à la libération que le lendemain.

Logo de la

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Jeudi 4 avril, Rut, une militante antifasciste a entrait dans son 6ème jour de détention préventive suite à son arrestation lors d’une contre-manifestation contre le groupe d’extrême droite Vox. Le 29 mars elle avait en effet participé à un rassemblement antifasciste rue Valencia à Barcelone pour protester contre le groupe d’extrême droite qui célébrait une fête. Des affrontements ont eut lieu avec les Mossos (la police catalane) qui protégeait les fascistes avec, semble-t-il, des jets d’objets comme des pierres, des bouteilles ou des canettes. La police a chargé et plus tard ils ont arrêté la militante.

Ruth bénéficie du soutien de Jordi Cuixart , un des prisonniers politiques issus de l’organisation du référendum d’indépendance (voir notre article) et une plateforme a été crée pour son libération .

Logo de la

Jeudi 28 mars, six jeunes madrilènes commençaient leur procès pour participation à un rassemblement en solidarité avec le peuple catalan le 1er octobre 2017. Le groupe a participé au rassemblement et s’est fait contrôler semble t-il au hasard par la police. Le 2 novembre la police est venu les arrêter à leur domicile en les accusant d’avoir commis des violences contre deux militants d’extrême droite participant à un contre-rassemblement. Le tribunal a exigé une caution de 17000 euros pour les accusés et un événement de soutien a eu lieu samedi 30 mars pour les aider à payer cette somme.

Le rassemblement de soutien au peuple catalan

Le rassemblement de soutien au peuple catalan

500.000 personnes selon les organisateurs (200.000 selon la police) ont manifesté aujourd’hui samedi à Barcelone contre le procès de douze dirigeants indépendantistes pour la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017. Ce procès doit durer environ trois mois, et le verdict ne devrait pas être rendu avant juillet. Les manifestants ont défilé derrière une bannière proclamant « l’autodétermination n’est pas un crime », ils brandissaient le drapeau séparatiste catalan, ainsi que des pancartes : « Liberté pour les prisonniers politiques ».

Les douze dirigeants indépendantistes sont accusés selon les cas de rébellion, détournement de fonds et désobéissance. Le chef d’accusation contesté de rébellion supposant un soulèvement violent. Le parquet qu’il y a eu violence lors de la sécession mais les indépendantistes affirment eux que la seule violence a été celle des policiers le jour du référendum, dont les images ont fait le tour du monde. En l’absence de Carles Puigdemont, l’ex-président catalan réfugié en Belgique, le principal prévenu est son ancien vice-président Oriol Junqueras, contre lequel le parquet a réclamé 25 ans de prison. Des peines allant de 7 à 17 ans ont été requises contre les onze autres accusés.

La manifestation de ce samedi

La manifestation de ce samedi