Pékin a annoncé en août que le futur chef de l’exécutif de Hong Kong serait élu au suffrage universel dès 2017… mais que seuls deux ou trois candidats sélectionnés par un comité seraient habilités à se présenter au scrutin. La campagne de désobéissance civile qui couve depuis des semaines s’est brutalement accélérée dans des scènes de rue chaotiques. Les policiers avaient tiré dimanche jusque tard dans la nuit des salves répétées de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les protestataires. Ces derniers s’étaient rassemblés par dizaines de milliers dans des quartiers du centre mais avaient également débordé jusque dans Kowloon, en face de l’île de Hong Kong, sur le continent.

41 personnes blessées durant les affrontements ont été hospitalisées. Au total, 78 personnes ont été arrêtées pour des motifs divers: troubles à l’ordre public, entrée illégale dans des bâtiments gouvernementaux et violences contre dépositaires de la force publique.

Hong Kong: Week-end d’affrontements

De plus en plus d’entreprises chinoises tirent profit du commerce des instruments de torture et de répression. Elles sont 130 dans ce cas, contre 28 il y a dix ans selon un rapport que publie Amnesty International. Les 130 entreprises mentionnées dans le rapport sont pour la plupart publiques. Le matériel qu’elles vendent en Chine et qu’elles exportent, comporte des matraques à impulsions électriques, d’autres à pointes, des menottes pour chevilles à chaîne lestée…

La Chine est le seul pays connu pour fabriquer des matraques à pointes (munies de pointes métalliques sur toute la longueur ou à l’extrémité). Celles-ci sont conçues spécifiquement pour infliger des actes de torture et peuvent provoquer des douleurs considérables. Une de ces société, China Xingxing Import/Export Corp avait en 2012r des relations avec plus de 40 pays africains et pour qui ces échanges représentaient plus de 100 millions de dollars.

Chine: Le commerce des instruments de torture

Une commission d’arbitrage du droit du travail en Chine a donné tort à un employeur qui avait licencié 40 salariés pour grève. Ces employés du secteur manufacturier avaient observé une grève de 16 jours en février, pour protester contre le projet de délocalisation de leur entreprise, située dans la province du Fujian (sud-est). Ils avaient été licenciés le mois suivant.

Ces licenciements ont ensuite été jugés illégaux par une commission officielle, jouant un rôle de conseil de prud’hommes. L’employeur a manifesté son intention de faire appel. En Chine, le Parti au pouvoir n’autorise qu’un syndicat unique, directement placé sous son contrôle. Ce dernier est toutefois régulièrement débordé, les salariés étant de plus en plus prompts à exprimer leur mécontentement lors de conflits sociaux, qui se comptent par dizaines de milliers chaque année en Chine, notamment dans le Sud manufacturier et exportateur.

Le gouvernement a tendance à laisser davantage s’exprimer les revendications salariales dans les usines travaillant pour des groupes étrangers, mais se méfie et réprime tout mouvement qui pourrait faire tache d’huile.

Près de la ville de Hangzhou, dans l’est de la Chine, des milliers de manifestants se sont affrontés samedi à la police, dans le district de Yuhang, pour protester contre la construction d’une usine d’incinération. Ils dénoncent l’absence de consultations. Il y a officiellement 39 blessés, dont 10 manifestant et 29 policiers.

Ce serait 20.000 personnes qui ont commencé à protester mercredi soir sur le lieu du chantier. Des routes ont été bloquées et des sit-in devant les bâtiments officiels organisés. Les membres des comités de villageois de quatre communes environnantes ont démissionné. Les protestataires dénoncent l’absence de concertation et d’étude d’impact.

Chine: Emeutes contre un incinérateur

Les 40.000 ouvriers de l’usine géante de chaussures de Yue Yuen, située dans le sud de la Chine, ont repris le travail. Ils étaient en grève depuis le 14 avril pour protester contre leur employeur, auquel ils reprochaient des arriérés de salaires impayés et, plus globalement, leurs conditions salariales et des carences dans leur couverture sociale. L’employeur taïwanais Yue Yuen, qui affirme être le premier sous-traitant de chaussures de sport avec 300 millions de paires produites par an, fournit notamment Nike, Adidas, New Balance, Converse, Asics ou encore Puma.

Après plusieurs jours de manifestations chaotiques devant les locaux et l’arrestation de certains ouvriers, le ministère du Travail a annoncé vendredi qu’il avait donné l’ordre à Yue Yuen de verser les arriérés de cotisations. Depuis, 80% des travailleurs auraient repris le chemin de l’usine, retour forcé au travail car les ouvriers ne croient pas que leur employeur régularisera ses versement. La police et des brigades de milices sont présentes devant et dans les locaux pour empêcher toute manifestation.

Chine: Fin de la grève sous pression policière

Les Chengguan, des policiers chargés du maintien de l’ordre municipal en Chine, sont spécialisés dans la traque des vendeurs ambulants illégaux. Dans le district de Cangnan de la province du Zhejiang, ils avaient battus jusqu’à l’évanouissement un passant qui prenait des photos avec son téléphone de leur intervention sur un marché. Une foule importante s’est réunie sur le lieu et a attaqué le bus dans lequel les Chengguan s’étaient réfugiés. Elle crève les pneus, brise les vitres et arrachent les portes et blesse sévèrement les Chengguan à coups de pierres et de parpaings. Ils seront secourus plus tard par la police anti-émeute et amenés à l’hôpital. Les forces de l’ordre seraient finalement parvenus à disperser la foule à l’aide de gaz lacrymogènes.

Chine: Des policiers violents lynchés par la foule

Plus de 30.000 salariés du fabricant de chaussures de sport pour Nike et Adidas entre autres, Yue Yuen, dans la ville de Dongguan, refusent depuis la semaine dernière de reprendre le travail, se plaignant de leurs conditions salariales, de leurs contrats d’embauche lacunaires et de carences dans leur couverture sociale. Un mouvement social qui a déclenché le déploiement de centaines de policiers autour de l’usine, certains équipés de matériel antiémeute et d’autres tenant en laisse des bergers allemands. Les policiers ont frappé ou interpellé plusieurs ouvriers depuis le début de la grève.

Chine: Incidents entre policiers et grévistes

Le rassemblement avait été décrété ‘illégal’ par les autorités de la ville de Maoming après qu’elles aient déjà violemment réprimé celui de la veille. Néanmoins, lundi soir, des milliers d’habitants se sont une nouvelle fois réunis pour exiger l’arrêt de la construction d’un projet pétrochimique dont la mise en service entrainera une pollution extrêmement néfaste. Les forces de l’ordre déployées ont rapidement ouvert le feu sur la foule. D’après des témoins sur place, au moins quatre personnes seraient décédées, et des dizaines d’autres auraient été blessées. Mardi, des barrages ont été installés à toutes les entrées de la ville et l’accès à Internet a été coupé aux cinq millions d’habitants de Maoming. Ce n’est pas la première fois que les autorités répriment les rassemblements populaires contre la construction de cette usine de paraxylène, mais c’est la première fois que la police tire sur les manifestants à balles réelles.

Une manifestation contre un projet d’usine chimique dans la ville de Maoming, (province du Guangdong, sud de la Chine) a été dispersée dans la violence. Les réseaux sociaux chinois ont publié de nombreuses photographies de protestataires blessés, certains baignant dans leur sang. Les témoignages sur cette manifestation étaient censurés lundi par la police de l’internet. La municipalité s’est bornée à confirmer que des résidents avaient manifesté dimanche contre un projet d’usine de paraxylène, un liquide inflammable très toxique utilisé dans la confection de films et de tissus en polyester. Selon les autorités, des pierres et des bouteilles auraient été jetées sur les forces de l’ordre.

Manifestation à Maoming dimanche

Manifestation à Maoming dimanche

Plus de 1000 salariés d’IBM Systems Technology Co ( ISTC ), l’unité de fabrication de serveur d’IBM,ont débrayé le 3 mars pour protester contre l’offre d’indemnités de l’ usine, suite à l’acquisition prévue par le géant de de l’informatique Lenovo plus tard cette année. En rétorsion, la direction a mis fin aux contrats de travail de 19 salariés parce qu’ils « auraient violé les politiques de l’entreprise en provoquant un arrêt de la production (autrement dit fait la grève) ». La grève entre dans son huitième jour. Et certains des travailleurs ont organisé un sit-in de protestation lundi soir. Environ 100 grévistes auraient signé un accord, les autres ouvriers préférant continuer la lutte à «protéger leurs droits et défendre leurs avantages».

grévistes d’IBM en Chine

grévistes d'IBM en Chine