Mardi 20 novembre, le commandement central de l’ELN a confirmé avoir nommé Gabino (de son vrai nom Nicolás Rodríguez Bautista) comme négociateur et a également confirmé sa présence à Cuba. Gabino, commandant en chef de la guérilla, s’était rendu à Cuba pour recevoir des soins médicaux malgré une circulaire rouge d’Interpol lancée par l’état colombien demandant son arrestation (voir notre article). Le gouvernement colombien avait par ailleurs demandé le 6 novembre son arrestation par les autorités cubaines.

Le Haut Commissaire de la paix, Miguel Ceballos, avait déclaré le 10 novembre qu’avec sa nomination, Gabino devennait un membre représentant de la délégation des dialogues de la paix. Le gouvernement colombien a, peu de temps après, accepté cette nomination.

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Aujourd’hui deux membres de l’Armée Populaire de Libération (EPL) ont été arrêtés dans la municipalité colombienne d’El Tarra, dans la région de Catatumbo (frontière avec le Venezuela). Ils sont accusés, par le président Ivan Duque, d’avoir mené une attaque d’un magasin commercial situé à centre d’El Tarra ayant fait dix victimes. Ils seront jugés pour homicide, extorsion de fonds et enlèvement.

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Aujourd’hui, l’ELN a lancé une série d’attaques dans le département de César situé dans le nord du pays. Deux véhicules ont été incinérés (un camion de la société Bucanero et un bus de la société Brasilia). L’ELN a également endommagé des infrastructures routières en dynamitant notamment une partie du pont de la Quebrada Seca. Enfin des combats opposant des troupes de la 10e brigade de l’armée au front Camilo Torres Restrepo de l’ELN ont également eut lieu.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Ce dimanche 4 novembre, Huber Ballesteros, membre du comité exécutif de la Centrale Unitaire de Travailleurs (CUT), devait quitter la Colombie pour se rendre à Bruxelles , afin de rencontrer des organisations sociales, des syndicats belges, ainsi que des Parlementaires Européens au sujet des avancements des Accords de paix en Colombie. A l’aéroport de Bogota, des agents de la douane l’ont empêché de partir car celui-ci n’aurait pas reçu d’autorisation de la JEP (Justice spéciale pour la paix).

Huber Ballesteros a déjà fait plus de trois ans de prison suite à son travail syndical et social en Colombie. Il était leader syndical lors de la grève nationale organisé par le secteur paysan en 2013 qui revendiquait des conditions de vie décentes pour les paysans colombiens. Il ne sera libéré qu’en 2017.

Les négociations de paix entre le gouvernement colombien et l’ELN sont au point mort depuis que le nouveau président Ivan Duque a présenté des conditions drastiques, tel que la libération de l’ensemble des prisonniers de guerre de l’ELN, pour poursuivre le dialogue. L’interdiction pour Huber Ballesteros de quitter le territoire seraient en lien à son travail dans la mise en œuvre des accords de paix.

Huber Ballesteros

Huber Ballesteros

Nicolas Rodrigez Bautista alias Gabino est le commandant en chef de l’ELN. Il s’est rendu ces derniers jours à Cuba pour recevoir un traitement médical. Ce voyage s’est fait sans l’autorisation des autorités colombiennes. Gabino a cependant été en mesure d’effectuer son voyage malgré une circulaire rouge d’Interpol qui pèse sur lui (voir notre article).

Cuba est également le siège des négociations de paix entre l’état colombien et l’ELN. Ces négociations sont au point mort depuis que le nouveau président Ivan Duque a présenté des conditions drastiques, tel que la libération de l’ensemble des prisonniers de guerre de l’ELN, pour poursuivre le dialogue (voir notre article).

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Mardi 23 octobre, une attaque à l’explosif à eut lieu contre le commissariat de police de la municipalité. de Hacarí (dans le nord de la région de Santander). Cette attaque a été revendiquée par l’ancien 33ème front des FARC. La plupart des FARC ont rendu leurs armes en 2016 mais certains combattants ont refusé les accords de paix et continuent le combat. Ils seraient environ 1200 (voir notre article).

Combattants des FARC (archive)

Un enseignant autochtone, Jose Domingo Ulcue Collazo, a été tué lundi soir dans la ville de Santander de Quilichao, dans le département de Cauca, en Colombie. Sa mort fait de lui le 173ème militant social tué en Amérique latine en 2018. Et depuis le 1er janvier 2016, lorsque le gouvernement colombien et les ex-guérillas des FARC ont décidé de mettre fin aux hostilités, 478 dirigeants sociaux ont été tués.

Sur les 123 militants assassinés entre le 1er janvier et le 4 juillet de cette année, environ 80% étaient membres d’organisations paysannes ou autochtones. Environ 13% avaient des liens avec la culture de la coca, en particulier ceux qui travaillaient dans la substitution de cultures ou qui protestaient contre l’éradication forcée par l’État. Près de 15% des victimes étaient des femmes. Plus de 30 personnes étaient liées aux FARC, et beaucoup étaient affiliées à Marcha Patriotica, ou Colombia Humana, le parti de Gustavo Petro.

Jose Domingo Ulcue Collazos

Jose Domingo Ulcue Collazos

Avant-hier, dans le début de l’après-midi, des émeutes ont eu lieu à plusieurs endroits de Chapinero et de Teusaquillo, les étudiants de l’université du district de Bogota protestant en bloquant certaines routes. À la hauteur de l’avenue Circunvalar et de la 30e rue, le passage des véhicules était suspendu, après les affrontements entre les manifestants et les Escadron mobiles antiémeutes (Esmad). Il y a également eu affrontements et blocage de la circulation à la 40e rue.

Affrontements entre étudiants et ESMAD à Bogota

Affrontements entre étudiants et ESMAD à Bogota

Mercredi 3 octobre, Interpol, sur demande du gouvernement colombien, a publié un circulaire rouge contre un dirigeant de l’ELN. Cette circulaire exige la localisation et la mise en détention de Nicolás Rodríguez Bautista alias Gabino qui dirige la guerilla. Il est recherché après avoir été condamné par le système judiciaire colombien pour homicide et recrutement illégal.

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Mardi 25 septembre le président colombien Ivan Duque a déclaré qu’il refusait que le Venezuela soit garant des négociations entre son gouvernement et l’ELN. Il accuse en effet le gouvernement vénézuélien de laisser l’ELN se déplacer librement dans son pays.

Le président colombien avait annoncé, il y a un mois, qu’il aurait besoin de trente jours pour évaluer les résultats des négociations réalisées entre l’ELN et son prédécesseur. Ce délais est désormais dépassé sans décision claire de sa part. Ivan Duque avait par ailleurs exigé la libération de l’ensemble des prisonniers de l’ELN avant de poursuivre de quelconques négociations. L’ELN avait jugé ces conditions inacceptables mais avait accepté de libérer 9 de ses 19 prisonniers en gage de bonne volonté.

combattants de l’ELN

combattants de l'ELN