Le 2 avril, José Trinidad chinchilla (alias « Breimar »), un des commandant de la guérilla a été abattu par l’armée colombienne alors qu’il tentait de traverser la frontière entre le Venezuela et La Colombie. Breimar était le commandant du front « Luis Enrique Leon » et était actif dans la municipalité de Tibu dans le nord du département de Santander. Au cours de l’opération, l’armée a capturé Anderson Daniel Pacheco, le chef de la sécurité de Breimar.

L’armée colombienne affirme également avoir abattu, un homme portant l’alias « Fidel », au cours d’une autre opération. Selon l’armée colombienne Fidel était le commandant en second du front « Alfredo Gómez Quiñones ». Ces attaques ont lieu alors que l’ELN et le gouvernement sont en négociation à Quito, capitale équatorienne. (voir notre article).

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Un sous-officier de l’armée colombienne a été tué lors d’un affrontement avec l’ELN, dans la dans la zone rurale du canton de San Pablo, municipalité de Teorema, au nord de Santander. Ce sous-officier appartenait, à la task force Tarea Vulcano, l’unité spéciale responsable des opérations anti-guérilla dans la région du Catatumbo (voir notre article).

Ce combat a eut lieu, alors que la task force menait des opérations contre l’EPL et l’ELN dans la région.

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

L’ELN a publié un communiqué mardi 20 mars exposant que l’EPL, l’Armée Populaire de Libération, lui avait déclaré la guerre pour le contrôle des territoires de la province de Norte de Santander. Il s’agit d’une zone contrôlée depuis longtemps par l’EPL, la branche armée du Parti Communiste de Colombie Marxiste-Léniniste, ou plutôt par la partie de l’EPL qui avait refusé l’accord de paix et le désarmement de 1991. Cette année là, 2.000 membres de l’EPL s’étaient démobilisés en échange d’une amnistie, la plupart d’entre eux ont formé le parti « Espoir, paix et liberté ». Environ 500 guérilleros ont rejetté l’accord et ont poursuivi la lutte jusqu’à aujourd’hui essentiellement dans le Catatumbo (zone nord-est du département du Norte de Santander). L’activité de l’EPL a même connu une recrudescence depuis le désarmement des FARL l’année passée.

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Le président de Colombie, Juan Manuel Santos, a annoncé hier mardi qu’il avait ordonné la reprise des pourparlers de paix avec l’ELN, la dernière guérilla du pays, qu’il avait gelés après des attaques meurtrières contre la police (voir notre article). Juan Manuel Santos a donné des instructions au chef négociateur de se rendre à Quito pour réactiver le dialogue entamé en février 2017 dans la capitale équatorienne.

L’ouverture des négociations en février 2017 à Quito

L'ouverture des négociations en février 2017 à Quito

Au moins 10 combattants de l’ELN, dont un commandant connu, ont été tués lorsque l’armée colombienne a bombardé l’un de leurs camps dans le département d’Antioquia. Parmi eux, Cachaco, le commandant de l’ELN dans la région inférieure du Cauca d’Antioquia. Trois autres membres de l’ELN ont été blessés au cours de l’opération et sont actuellement en détention. Le bombardement a eu lieu trois jours avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu unilatéral de l’ELN. Le cessez-le-feu, annoncé en février, était prévu pour les 9 et 13 mars à l’occasion des élections législatives du 11 mars en Colombie.

Les dépouilles des guérilleros tués

Les dépouilles des guérilleros tués

Cinq militaires ont été tués et treize ont été blessés en Colombie dans une attaque attribuée aux guérilleros de l’ELN, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec le Venezuela. Ils appartenaient à une détachement qui effectuait des contrôles routiers près du village de Tibu, dans le département de Norte de Santander (nord-est). Un IED a été déclenché au passage de leur convoi.

Militaires colombiens en déploiement de contre-guérilla (archive)

Militaires colombiens en déploiement de contre-guérilla (archive)

Les étudiants de l’Université Pédagogique de Bogotá ont dressés des barricades et bloqué la 72ème et la 73ème rues. Ce sont environ 500 étudiants de l’Université Pédagogique, certains masqués, qui manifestaient pour exiger de l’administration du district et du gouvernement des améliorations de l’institution. La police métropolitaine de Bogotá a envoyé plus de 200 policiers anti-émeutes de l’ESMAD, provoquant des affrontements dont on ignore encore le bilan.

Les affrontements à Bogota

Les affrontements à Bogota

En Colombie, la grève armée de l’ELN a pris fin lundi 12 février au soir. Pendant trois jours, les guérilleros ont multiplié les attaques dans les régions où ils sont installés. Un soldat a été tué dans le département d’Antioquia et le bilan de l’offensive de l’ELN, fourni par l’armée, fait état de 20 attaques, essentiellement des bus, des camions et des péages incendiés. Une douzaine d’autres d’attaques auraient été déjoués. L’ELN, qui a paralysé l’activité économique dans ses fiefs, a fait savoir qu’elle était prête à reprendre les négociations de paix, suspendues depuis fin janvier.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Les luttes des travailleurs du secteur pétrolier ont débouché ce week-end sur des affrontements à Chichimene et à Castilla La Nueva, dans la région pétrolière de Meta. Plusieurs policiers ont été blessés, dont un dimanche à Castilla La Nueva. A Mancera Acacías, des travailleurs ont envahi une station de pompage d’Ecopetrol, détruit l’équipement, et coupé le courant pour prévenir le pompage du pétrole. D’autres stations de pompage ont été attaquées. De très nombreux puits ont été sabotés ou rendus inactifs, faisant baisser la production de 8.700 barils.

Huit policiers d’une équipe de la police anti-émeute (ESMAD) ont été blessés lundi à Acacias, lorsque le véhicule, dans lequel il se déplaçaient pour intervenir à la station de pompage Chichimene, a été caillassé. Les pierres ont frappé le pare-brise et le conducteur a perdu le contrôle du véhicule et percuté un poteau.

Grève dans la région de Meta

Grève dans la région de Meta

Quarante ex-combattants ou proches d’anciens guérilleros des FARC ont été assassinés en Colombie depuis la signature de l’accord de paix avec le gouvernement, à la fin de novembre 2016. Douze proches d’ex-combattants, vingt-huit ex-combattants et dix chefs communautaires proches du parti de la FARC ont été assassinés. Ces assassinats résultent de quarante-quatre attaques contre le parti de la Force alternative révolutionnaire commune (F.A.R.C.) depuis la signature de l’accord de paix, qui a abouti au désarmement de 7000 guérilleros et à la transformation de la guérilla en mouvement politique de gauche. Ils s’ajoutent à plus de 150 assassinats de militants sociaux, syndicalistes etc.

C’est l’histoire de l’Union patriotique (UP) qui se répète: ce parti de tendance communiste créé lors de négociations de paix qui avaient échoué dans les années 1980, et dont quelque trois mille militants furent assassinés par des paramilitaires d’extrême droite avec la complicité d’agents des forces de l’ordre.

Des armes remises par les FARC

Des armes remises par les FARC