Dix-huit prisonniers, 16 hommes et 2 femmes, se sont évadés d’une prison à Tumaco, dans la province colombienne de Narino (sud-ouest), après qu’une explosion survenue en dehors a fait un trou dans le mur de la prison. Les autorités colombiennes ont attribué l’explosion aux FARC, car l’un des échappés, Vladimir Herrera Abella, serait lié au commandement du 29e Front des FARC.

Colombie: Importante évasion à Tumaco

Les autorités colombiennes ont annoncé qu’Alfonso Cano, dirigeant des FARC, était parvenu à leur échapper jeudi dernier. Elles ont expliqué que quelques jours plus tôt, elles avaient reçu des informations sur la localisation du camp où se réfugiait Cano. Peu après, elles ont bombardé la jungle environnante et des soldats ont pris le camp d’assaut, mais l’ont trouvé vide. Selon elles, il aurait quitté les lieux moins de douze heures avant l’opération, car elles ont la certitude qu’il y a dormi la nuit précédant l’attaque. Sur place, elles ont découvert des vêtements, des effets personnels ainsi que deux chiens. C’est la troisième fois qu’Alfonso Cano parvient à éviter les opérations contre lui.

Alfonso Cano

Un membre présumé de l’ETA a été interpellé jeudi soir à Modane (Savoie), dans un train en provenance de Milan en Italie par la Police aux frontières (PAF). Iñaki Dominguez Atxalandabaso, âgé de 36 ans, était en possession de faux documents d’identité et de matériel informatique et électronique. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Il est cité dans une enquête judiciaire de mars 2010 comme étant soupçonné d’avoir donné une formation sur les explosifs à 13 membres des FARC trois ans plus tôt.

Dans la localité de Puerto Rico (province de Caqueta, ouest), deux soldats ont été blessés mardi dans l’attaque d’un poste de sécurité militaire. Une récompense d’1,4 millions de dollars a été offerte par le gouvernement colobmien à celui qui permettrait la capture de José Darío Vélasquez, alias « Paisa », le chef de la colonne « Teófilo Forero » des FARC qui a mené cette attaque et enlevé des techniciens chinois travaillant pour une compagnie pétrolière. Dans la région d’Arauca, qui jouxte le Venezuela, des combattants de l’ELN ont enlevé pendant quelques heures un agent de sécurité travaillant pour la compagnie pétrolière publique Ecopetrol. Il a été libéré par l’intervention des forces de sécurité.

L’armée colombienne a annoncé avoir tué un autre commandant du bloc central des FARC dont la véritable identité n’a pas été diffusée, dans le département de Tolima, non loin de la municipalité de Planadas, lors d’affrontements au cours desquels un soldat a également trouvé la mort.

Par ailleurs, le gouvernement colombien a refusé une offre des FARC proposant un échange de prisonniers (au moins quinze personnes contre une centaine de rebelles incarcérés). « La discussion sur un échange (de prisonniers) n’est pas ouverte », a déclaré le ministre de l’Intérieur. Depuis 2008, les guérilleros ont relâché vingt prisonniers. Dix-neuf autres ont été libérés par l’armée colombienne.

Alirio Rojas Bocanegra, responsable de la sécurité du chef militaire des FARC, a été tué par l’armée colombienne. Celui qui était surnommé le « grand-père » est mort trois mois après le précédent chef de la sécurité d’Alonso Cano, responsable des Farc. Il a été tué à Tolima, une région où les guérilleros ont lancé leur lutte, en 1964, à 240 km au sud-ouest de Bogota. Deux autres guérilleros ont été tués dans l’opération.

Colombie: Un commandant des FARC abattu

Guillermo Torres, surnommé ‘Julian Conrado’, présenté par les autorités colombiennes comme le « No2 de l’état-major des FARC », a été arrêté au Venezuela. Il est également connu pour avoir composé et joué les hymnes des rebelles lors des négociations de paix entre 1999-2002. Le gouvernement du Venezuela a fait savoir que Torres, 56 ans, avait été arrêté dans l’Etat du Barinas, lundi, situé près de la frontière colombienne. Le président colombien a indiqué que son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, lui avait confirmé que Torres serait extradé vers la Colombie. Le ministre vénézuélien de l’Intérieur a indiqué dans un bref communiqué qu’Interpol avait émis un mandat d’arrêt international contre Torres en juillet 2002. Les Etats-Unis avaient offert 2,5 millions $ pour sa capture.

Venezuela: Arrestation d’un commandant des FARC

Le 10 mai, a été publiquement présenté à Londres un l’ouvrage The FARC Files : Venezuela, Ecuador and the Secret Archive of Raúl Reyes (Les dossiers des FARC : le Venezuela, l’Equateur et les archives secrètes de Raúl Reyes), qui reprend pour partie les informations supposément trouvées dans les ordinateurs portables, les disques durs externes et clés USB saisis par l’armée colombienne, le 1er mars 2008, en Equateur, après le raid qui coûta la vie à Raúl Reyes, numéro deux des FARC. Sur ordre du président colombien Álvaro Uribe et de son ministre de la défense, une partie du contenu de ce matériel informatique censé appartenir, appartenant ou appartenant partiellement à Reyes a été filtrée vers un certain nombre de médias internationaux qui ont alors utilisé ces informations « de première main », pour dénoncer les liens des gouvernements vénézuélien et équatorien avec les FARC.

Or, non seulement les juges de la Cour suprême de justice (CSJ) de Colombie ont, par la voix de leur président Camilo Tarquino, déclaré que les informations obtenues à partir des ordinateurs de Reyes sont « nulles et illégales » pour des raisons de droit (elles ont été récupérées par des militaires exerçant des pouvoirs de police judiciaire dont ils ne pouvaient se prévaloir, en Equateur, sans l’autorisation ni la participation des autorités de ce pays), mais la Cour a déclaré l’authenticité des données problématiques.. Cette décision a comme origine le procès intenté à l’ex-député de l’opposition, accusé d’entretenir des liens avec les insurgés.
Or, les documents présentés comme mail se trouvant dans les fichiers statiques d’un traitement de texte (Word) et non dans un logiciel permettant de démontrer qu’ils ont été envoyés ou reçus. En d’autres termes : n’importe qui a pu les rédiger et les introduire dans les ordinateurs a posteriori.

Ce jugement correspond à l’expertise ambiguë d’Interpol qui, tout en confirmant l’ « authenticité » des documents trouvés dans le matériel saisi, signale, sans trop s’étendre sur la question que, entre le 1er mars et le 3 mars 2008, « l’accès aux données n’a pas été effectué conformément aux normes reconnues internationalement » (conclusion n°2b, page 31) et que, par ailleurs, des milliers de fichiers ont été créés, modifiés ou supprimés, après être tombés entre les mains de l’armée, puis de la police colombiennes (#85 à #90, pages 32 et 33).

Colombie: Des ordinateurs un peu trop providentiels

La nouvelle date d’il y a quelques jours: Le gouvernement d’Hugo Chavez a décidé d’extrader un membre présumé des FARC vers la Colombie. Il s’agit de Joaquim Perez Becerra qui a été arrêté à l’aéroport de Caracas le 22 avril dernier. Il est accusé « d’association de malfaiteurs et de financement d’organisations terroristes » sur base des courriels retrouvés dans l’ordinateur de Raul Reyes (un des dirigeants des FARC tué lors d’un raid de l’armée colombienne en Equateur le 2 mars 2008) qui feraient référence à ce militant directeur de l’agence de presse Anncol et résidant en Suède. Rappelons aussi qu’Hugo Chavez s’est montré, il y a quelque semaines, favorable à la réintégration du Honduras à l’Organisation des Etats américains, alors que ce pays est toujours présidé par le putschiste Porfirio Lobo.

Joaquim Perez Becerra

Joaquim Perez Becerra

Les deux hommes capturés par l’escadron 36 des FARC dans la nuit de lundi à mardi ont été retrouvés morts. Selon leur commandant de brigade, leurs corps se trouvaient à proximité d’un arbre truffé d’explosifs dans le but d’atteindre également les soldats qui tenteraient d’aller récupérer les deux hommes.