Ce matin trois soldats ont perdu la vie dans une embuscade des Farc dans la localité de Villa Colombia (sud-ouest de la Colombie). Trois autres ont été gravement blessés et huit plus légèrement. Les militaires, qui patrouillaient dans le secteur, ont été attaqués à la grenade et à l’arme automatique.

Les forces de l’ordre ont découvert vendredi après-midi un immense arsenal de la guérillera, dissimulée dans une région forestière du département de Caqueta. Les militaires ont en particulier mis la main sur plus de 3 000 barres de pentolite, un puissant explosif, près de 30 000 mètres de cordons détonants, ainsi que 24 missiles sol-air, plus de 500 grenades, des mines antipersonnel, des fusils d’assaut et une grande quantité de munitions.

Un deuxième commissariat de police a été visé paér une voiture piégée en Colombie. Outre le commissariat de Tumaco dont nous parlions hier, le commisssariat de Villa Rica, dans le département de Cauca, a été dévasté par une bombe meurtrière. La deuxième explosion est survenue alors que le chef de l’Etat assistait à une réunion exceptionnelle sur la sécurité à Tumaco. Il a annoncé l’envoi de deux nouvelles unités de l’armée, soit 2.500 hommes supplémentaires, pour combattre la guérilla dans cette région frontalière avec l’Equateur, où les FARC sont solidement implantées.

Ces événements surviennent quelques jours après que les FARC eurent annoncé le report sin die de la libération de six membres des forces de l’ordre, en invoquant des opérations militaires dans la zone où leurs prisonniers devaient être remis.

L’explosion d’une moto piégée devant un commissariat de la localité de Tumaco (170.000 habitants), dans le département de Narino (Sud-Ouest de la Colombie) a fait hier mercredi sept morts (dont quatre policiers) et 70 blessés (dont 34 policiers). Un responsable de la police a interprété cette action comme une riposte des FARC aux opérations menées par les forces de l’ordre dans cette région frontalière avec l’Equateur.

Colombie: Commissariat attaqué – sept morts

Ce week-end, les FARC not mené une vast opération contre une installation radar située dans une région montagneuse isolée du sud du pays. La centaine de guérilleros a pris le site d’assaut durant plus de douze heures, bombardant les installations avec des missiles artisanaux. Les 18 policiers en garnison sur place ont répliqué, soutenus par des hélicoptères de combat. Après plus de douze heures de combat, les forces de sécurité ont repris le contrôle de la zone et ont déclenché une opération de ratissage pour capturer les guérilleros. Un policier est décédé au cours de l’attaque, et l’installation radar qui gère entre autre tous les déplacements aériens du sud et de l’ouest de la Colombie, a été totalement détruite.

Les autorités ont annoncé que les guérilleros des FARC avaient lancé deux offensives contre des postes de police ce week-end. Samedi, une attaque à la bombe a été dirigée contre un commissariat à Suarez, dans le sud-ouest du pays. L’explosion n’a fait que peu de dégâts car la bombe a rebondi sur une grille en métal protégeant le bâtiment. Plus tard, c’est le commissariat d’Ortie, dans le sud, qui a été visé. Là, la bombe a fait plus de dégât matériel, ainsi que deux morts et plusieurs blessés.

Deux militaires et un policier colombiens ont été tués et sept autres personnes (essentiellement des militaires et des policiers) blessées lors de plusieurs attaques de la guérilla au cours du week-end de Noël dans le nord-ouest et le sud-ouest de la Colombie. Les deux militaires sont morts (et un autre a été blessé) par l’explosion d’un IED activé par des combattants du Front 36 des FARC, dans une zone rurale de la province d’Antioquia (nord-ouest), tandis que dans la même province, les combattants du Front 34 abattaient le chef de la police de la municipalité d’Anori.

Quatre officiers de police ont été blessés ce mercredi dans une action de la guérilla des FARC. Les officiers, tous membres du département d’enquêtes criminelles se sont rendus à un endroit précis à proximité de Florencia, dans la province de Caqueta (sud-ouest) après avoir reçu un tuyau. Sur place, ils ont découvert un corps tué par balles. Plusieurs charges, dissimulées autour du corps, ont explosé alors qu’ils s’éloignaient après avoir repéré les IED et appelé la brigade de déminage. Selon le porte-parole des autorités, les guérilleros auraient déclenché l’explosion grâce à un dispositif électronique après s’être servi du corps comme d’un appât.

Les autorités colombiennes ont annoncé ce mercredi avoir arrêté trois hommes qu’elles soupçonnent d’appartenir au 54ème Front des FARC. Ils ont été interpellés à Bogota et sont accusés d’avoir organisé et mis en oeuvre l’enlèvement de la fille du maire de Fortful, une petite ville de la province d’Arauca en septembre dernier. La jeune fille avait été libérée après 18 jours, alors que les guérilleros ne s’étaient pas manifestés. Le chef de la police colombienne a annoncé que ces trois arrestations n’étaient que le début d’une vaste opération visant d’autres membres des FARC soupçonnés d’être responsable de cet enlèvement.

Samedi, l’armée colombienne a lancé une opération non loin de la municipalité de Solano (Caqueta) pour libérer quatre militaires et un policiers détenus par le Front 63 des FARC depuis de nombreuses années. Quatre prisonniers ont été abattus par les guérilleros, le cinquième, un sergent de l’armée a pu s’enfuir, blessé par des éclats de grenades. L’annonce de la mort des prisonniers a suscité de vives critiques de la part de l’Association de défense des familles d’otages, Asfamipaz, tant vis-à-vis des FARC que vis-à-vis du gouvernement qui se refuse à des échanges de prisonniers et privilégie les interventions militaires.

L’armée colombienne a annoncé hier avoir mené une opération fructueuse contre la base émettrice clandestine de la radio des FARC dans le département de Meta. Depuis plus de quinze ans, la ‘Voix de la Résistance’ émet à travers l’est et le centre de la Colombie, faisant quotidiennement passer ses messages de lutte et de dénonciation de l’état et de ses institutions à la population et à ses guérilleros. L’an dernier, l’armée était déjà parvenue à interrompre le cours des émissions, mais les FARC avait rapidement trouvé les moyens d’émettre à nouveau. Hier, l’armée est intervenue dans la base clandestine principale de la radio, qui était protégée par une soixantaine de IED. Les autorités ont affirmé que tout l’équipement des guérilleros avait pu être saisi: micros, amplis, ordinateurs, table de mixage, générateur.