Un juge espagnol a inculpé ce lundi six membres présumés de l’ETA ainsi que sept autres des FARC. Les deux organisations et ces treize personnes sont soupçonnés de s’être échangés des informations militaires en vue de mener des actions contre différentes personnalités colombiennes. L’enquête, qui dure depuis 1999, aurait mis en évidence une collaboration entre l’ETA et les FARC. Selon le juge, les FARC auraient demandé à l’ETA de collaborer à des projets d’actions lors de formations réciproques au maniement d’explosifs, d’armes et à la guérilla urbaine. Il a également demandé l’extradition d’un présumé membre de l’ETA qui se trouverait actuellement au Venezuela et qu’il soupçonne d’être le responsable de l’ETA dans cette région d’Amérique Latine.

La guérilla des FARC a tendu une importante embuscade mardi dans le sud-ouest due la province de Cauca. Une charge explosive a été déclenchée au passage d’un véhicule de la police militarisée qui faisait route vers la capitale provinciale, Popayan, et une violente fusillade s’en est suivie. Trois policiers, dont le capitaine commandant la patrouille, ont été tués, et quatre autres blessés.

Les incidents armés se multiplient dans la province de Cauca où se tiendront en mars des élections régionales. L’incident le plus violent ayant eu lieu il y a dix jours, lorsque neuf militaires ont été tués et quatre autres ont été blessés.

Ce mardi, les troupes colombiennes ont abattu au moins onze guérilleros des FARC dans la région rurale de Miraflores, dans le département du Guaviar. Il a été rapporté que Leionardo Antonio Marin Cano, alias ‘Pinguino’, un des leaders du mouvement fait partie des victimes.

Plus tard dans la journée, des membres présumés des FARC ont attaqué les quartiers généraux de trois candidats aux élections prévues le mois prochain dans le sud-ouest du pays. De petites bombes ont explosé, ne faisant aucun dégât.

En vue des prochaines élections, les FARC ont remis la pression sur les autorités locales dans le sud de la Colombie. En effet, d’ici au mois de mai, trois scrutins auront lieu. Après avoir kidnappé et tué le gouverneur du département de Caqueta en décembre dernier, les guérilleros ont tendu ce dimanche une embuscade au gouverneur du département de Guaviare, Jose Alberto Perez, dans l’optique de l’enlever. Le conducteur du convoi, transportant le gouverneur et sa femme, ainsi que quatre autres personnes sont mortes dans l’assaut. Perez a quant à lui pu échapper aux guérilleros mais a été blessé et transporté à l’hôpital.

Une opération conjointe de l’armée de l’air et de la police nationale colombienne a visé le camp mobile de la colonne d’une centaine de combattants des FARC qui aurait procédé à l’enlèvement et à l’exécution du gouverneur Caqueta Luis Fransico Cuellar en décembre dernier. Douze guérilleros auraient été tués lors de cette opération qui s’est déroulée près de la ville du sud de Porto Rico dans la province Caqueta.

Trois guérilleros des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été tués dans une fusillade avec l’Armée colombienne dans la province du Nord-Ouest d’Antioquia jeudi. Ils appartiendraient au 9ème Front de FARC et l’un d’entre eux était responsable de la levée de l’impôt révolutionnaire chez les commerçants de la ville de Luis San. L’armée a récupéré 3 fusils d’assaut, une grenade et des munitions.

Hier, trois autres guérilleros des FARC auraient été abattus par la police panaméenne dans une fusillade dans la province frontalière de Darien mercredi. Deux de ces guérilleros auraient été immédiatement tués tandis que le troisième a succombé à ses blessures quelque heures plus tard. Deux autres ont été capturés. L’échange de coups de feu a éclaté quand six hommes armés ont été découverts dans un canoë sur la rivière Tuira par des gardes-frontières panaméens. Les guérilleros appartiendraient au 57ème Front des FARC.

Neuf combattants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été tués par l’armée colombienne dans le département de Putumayo. Quatre guérilleros blessés pendant le raid ont été capturés, dont une femme. Les guérilleros appartenaient au 48e Front des FARC (frontière sud de la colombie), leur camp a été attaqué par le 17e commando de jungle de l’Armée appuyé par l’aviation. Ce sont en tout trois camp des FARC qui ont été attaqués. Un des objectif de l’opération était la capture du dirigeant des FARC, Angel Gabriel Lozada Garcia, alias ‘Edgar Tovar’, mais en cela l’opération a échoué.

Au moins six combattants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, parmi lesquels le commandant en second du 51e Front, Eliseo Mancilla Garces ont été tués lors d’une fusillade les opposant à l’armée. Trois autres guérilleros auraient été capturés dans ce combat qui a opposé la guérilla des FARC (photo) à une unité spéciale de l’armée, la Task Force Omega, près de la ville d’Uriben dans la province de Meta, à 250 kilomètres au sud de Bogota.

Guérilleros des FARC

Guérilleros des FARC

En fin de semaine dernière, les forces armées ont repris l’offensive contre les FARC. La nuit du nouvel an, elles ont attaqué deux bases de la guérilla pouvant abriter 200 personnes. L’opération s’est soldée par la mort de 25 guérilleros (nous annoncions le 2 janvier le chiffre erroné de 18 décès) et la capture de 13 autres. Parmi les morts figuraient trois cadres qui appartenaient à la ceinture de sécurité destinée à protéger Jorge Briceno Suarez, leur principal chef militaire. Deux d’entre eux étaient membres des FARC depuis 18 ans.

Le 3 janvier, l’armée a annoncé le démantèlement de deux camps dans les départements du Putumayo (sud) et du Meta (centre). Le gouvernement, accusé d’avoir sous-estimé les capacités des révolutionnaires qui disposeraient encore de 6.000 à 10.000 guérilleros, reprend donc en force la lutte contre la guérilla. Il a annoncé la coordination des diverses forces de sécurité au sein de théâtres d’opérations conjointes dans les régions concernées. Par ailleurs, dans un communiqué diffusé par l’agence ANNCOL, leur canal habituel de communication, le bloc sud de la guérilla a revendiqué l’exécution du gouverneur Luis Francisco Cuéllar. Les FARC affirment avoir eu l’intention de juger Cuellar, pour corruption et liens avec les paramilitaires d’extrême-droite. Mais ils disent n’avoir pas prévu de le tuer ou de l’échanger contre une rançon. D’après eux, sa mort a été ‘une conséquence non désirée et tragique de l’ordre d’Alvaro Uribe aux forces armées de secourir par le feu et le sang’ les prisonniers des FARC. En plus du gouverneur de 69 ans, les FARC détenaient dans le secteur une vingtaine de soldats et de policiers.