Il y a actuellement plus de 5.000 Palestiniens détenus par Israël, dont plusieurs centaines en « rétention administrative », c’est-à-dire sans jugement ni même mise en examen, pour des durées indéfinies. Parmi ces prisonniers, plus de 200 sont des enfants, condamnés à de lourdes peines de prison pour un jet de pierres alors qu’ils défendent leur propre village, et qui sont systématiquement soumis à torture et traitements dégradants.

Jeudi 17 avril a lieu la Journée des prisonniers palestiniens: à Paris, rassemblement de 17 à 19 heures place de la Fontaine Saint-Michel (métro Saint-Michel)

Quentin Torselli, 29 ans, Damien Tessier, 29 ans et Emmanuel Derrien, 24 ans, ont tous trois été grièvement blessés à l’oeil le 22 février par des projectiles tirés selon eux par des armes à balles souples (à courte portée de type Flash-ball ou à longue portée de type LBD40) utilisées par les forces de police. Tous trois porté plainte pour « violences volontaires avec armes » et réclament l’ouverture d’une information judiciaire. Une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été ouverte suite à ces plaintes, auxquelles s’ajoutent deux autres déposées par deux journalistes indépendants touchés par des projectiles tirés par les forces de l’ordre.

En marge des manifestations réactionnaires contre le mariage pour tous, le 1er juin 2013, nt cette manifestation n’ayant été publié que la veille, ce n’est que sur place que les participants en furent informés. Les forces de l’ordre procèderont à un contrôle d’identité avec une fouille au corps des personnes présentes. Ces dernières recevront une convocation devant le tribunal. Le ministère public a requis une amende de 20 € par prévenu. Le tribunal a déclaré que la violation de l’arrêté n’était pas consituée et a relaxé les huit prévenus, sous les applaudissements de la salle.

En grève depuis le 3 avril, les salariés d’H&C SA ont surtout eu droit à un passage de l’huissier qui a relevé les identités de tous les présents pour mieux les assigner, ce mercredi après-midi, devant le tribunal de grande instance (TGI) de Lille. La procédure en référé d’heure en heure a été lancée par la direction de la holding H&C Réunis qui avance un « trouble manifestement illicite », une entrave à « la liberté du commerce et de l’industrie » et au « droit de propriété », un manque en chiffre d’affaires de l’ordre de 425 000 euros, etc. et réclame le déblocage du site.

Un représentant du personnel, accompagné de salariés, se rendra donc ce mercredi à 14 h, dans la salle « E » des référés. Et dans le même temps, sur le site de l’usine où la poursuite de la grève a été votée, le reste des grévistes devrait pour alors savoir si la reprise de Lucky textile est validée, ou pas, par le tribunal de commerce. Avec vingt-trois licenciements à la clé.

Suite aux affrontements de la manifestation du 22 février contre l’aéroport à Nantes, 30 policiers ont été mobilisés pour l’enquête. Après un mois, la police a raflé neuf suspects lundi 31. Deux ont été relâchés, dont un n’était même pas à Nantes lors de la manifestation. Trois suspects comparaîtront ultérieurement ; quatre sont passés en comparution immédiate le mardi 1er avril.

La volonté de faire des exemples est évidente. Après une parodie de procès, une figure associative nantaise de 53 ans écope de 4 mois de prison avec sursis, soupçonné d’avoir renvoyé vers la police un seul des milliers de palets de lacrymogènes propulsés sur la foule à coups de lance-grenades. Deux jeunes manifestants, soupçonnés d’avoir également résisté à la violence policière et pour l’un d’avoir récupéré un T-Shirt dans le local de la TAN, écopent de 4 et 5 mois de prison ferme (sans mandat de dépôt). Le dernier prévenu, Enguerrand, 23 ans, militant déjà ciblé de nombreuses fois par le passé, était accusé d’avoir fabriqué un fumigène. Alors que la procureure a requis 6 mois, le juge a prononcé 1 an de prison ferme avec mandat de dépôt. Un comité de soutien a été fondé: Comité de soutien aux inculpés (Pour Enguerrand) / Le Gué / 44220 Couëron.

Après dix jours de grève, des salariés de Nutribio (Sodiaal), la police est intervenue samedi matin pour permettre l’accès à l’usine des camions-citernes de lait, suite à une une décision de justice pour demander aux grévistes de laisser entrer et sortir les véhicules.

La grève était suivie à Montauban par 45 ouvriers sur 70. L’usine emploie des salariés pauvres qui gagnent 1.200 euros nets par mois, avec des conditions de travail à la production qui peuvent être très difficiles : du travail posté, en production dans un bâtiment où il peut faire 40 à 50 degrés, et une fréquence d’accidents du travail très élevée. Nutribio (160 millions d’euros de chiffre d’affaires) compte 400 salariés au total, à Montauban, Doullens (Somme) et Paris, elle est bénéficiaire et refusait une augmentation de salaire équivalant à 30 centimes par jour. L’intervention policière a brisé la grève et le travail a repris ce lundi.

piquet de grève à Nutribio

piquet de grève à Nutribio

Quelques centaines de personnes ont manifesté samedi 5 avril à Paris derrière le mot d’ordre « Urgence, la police assassine en toute impunité » à l’initiative de familles de victimes de bavures policières, rejointes par plusieurs associations et collectifs tels le Parti des indigènes de la République, la Brigade anti-négrophobie (BAN) ou encore l’Action antifa Paris-Banlieue.

En tête de cortège, une jeune femme dont le frère a été tué d’une balle dans le dos par un policier en 2012 en région parisienne. Attaquée en 2013 pour diffamation par le ministère de l’intérieur, alors dirigé par Manuel Valls, pour une vidéo parodique mise en ligne sur le site du collectif « Urgence la police assassine » qu’elle a fondé, son procès est prévu ce lundi 7 avril à Paris. Les syndicats policiers avaient dénoncé, quelques jours plus tôt, la tenue d’une « manifestation anti-flics ». 12 camions de CRS ont d’ailleurs suivi le cortège qui s’est déroulée sans incident.

France: Manifestation contre les bavures policières

Le parquet de Bobigny a requis vendredi le renvoi devant les assises d’un policier ayant blessé un homme au flash-ball à Montreuil le 8 juillet 2009 au cours d’une opération de police. La qualification de « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente » a été retenue, un manifestant ayant perdu un oeil lors d’une manifestation contre une expulsion de squatteurs. Il est établi que « le policier n’a pas agi en état de légitime défense de lui-même ou d’autrui » et que « le blessé n’était pas personnellement visé », explique le parquet dans un communiqué. Le parquet a toutefois requis un non-lieu à l’encontre de celui-ci et de deux autres policiers mis en examen, concernant cinq autres victimes « légèrement blessées », estimant « qu’aucun lien n’avait pu être établi entre les autres tirs de flash-ball et leurs blessures ».


Manif Montreuil contre les violences policières… par lesyeux

Hier, quatre des sept personnes interpellées pour des faits commis lors de la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nantes. L’un des prévenus écope d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt pour des ‘jets de projectiles’ et ‘fabrication d’engin explosif artisanal’. Deux autres hommes ont été condamnés sans mandat de dépôt à des peines respectives de quatre mois de prison ferme et de deux mois de prison ferme avec révocation d’un sursis de deux mois. Le quatrième prévenu écope de quatre mois de prison avec sursis. Les deux mineurs interpellés lundi seront déférés devant le juge des enfants tandis que la dernière personne parmi les sept sera convoquée pour comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel.