Emilie Martin, porte-parole d’Herrira (organisation qui milite pour les droits des prisonniers basques) à Bayonne a annoncé ce matin qu’elle ne répondrait pas à sa convocation de l’Audience Nationale à Madrid. Elle avait été appelée à comparaître ce matin à 10 par la justice anti-terroriste espagnole pour ‘appartenance à une organisation terroriste, financement et apologie du terrorisme’. En 2003, Emilie Martin avait été placée en garde à vue à Bayonne dans le cadre du procédure pour appartenance à l’ETA. Sous contrôle judiciaire jusqu’en 2005, elle avait bénéficié d’un non-lieu. Elle a ensuite été la porte-parole de Segi jusqu’en 2012 et qu’elle devienne porte-parole d’Herrira. Cette convocation fait suite à l’arrestation de 18 membres de l’organisation le 30 septembre dernier dans plusieurs villes basques. Remis en liberté, ils sont poursuivis pour ‘appartenance à un groupe armé, apologie et financement du terrorisme’ car jugés trop proches de l’ETA. Herrira est interdite en Espagne, mais reste légale en France. Ce matin, Emilie Martin a déclaré: ‘Mon absence à l’audience va entraîner automatiquement l’émission d’un mandat d’arrêt européen délivré par Madrid et la France va devoir décider si elle l’applique ou non’. Emilie Martin est la soeur d’Aurore Martin qui avait été interpellée et remise à l’Espagne l’an dernier pour avoir participé à des manifestations de Batasuna, organisation également interdite en Espagne.

Emilie Martin

Emilie Martin

Hier, vers 2H00, des gendarmes étaient intervenus à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) suite à une bagarre entre cousins. Un membre du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) d’Orléans a fait usage de son Taser contre un jeune homme de 21 ans qui est mort. Une autopsie de la victime sera pratiquée demain à l’institut médico-légal de Tours.

Les services de renseignement allemand, français, espagnol et suédois ont mis au point des systèmes de surveillance de masse des communications téléphoniques et internet en «collaboration étroite» avec l’agence britannique GCHQ. Le développement de ces systèmes remonte aux cinq dernières années, selon les documents Snowden.

Dans un rapport du GCHQ sur ses partenaires européens datant de 2008, l’agence britannique fait part de «son admiration concernant les capacités techniques» des services de renseignement extérieur allemand (BND). Le BND a «un potentiel technologique énorme et un bon accès au coeur de l’internet – ils surveillent déjà des câbles de fibre optique de 40 gigabits et 100 gigabits» par seconde, affirme ce rapport. En 2012, le GCHQ n’était lui capable que de surveiller des câbles de 10 gigabits par seconde. Le GCHQ aurait joué un rôle essentiel en conseillant ses homologues européens sur la façon de contourner les lois nationales destinées à limiter le pouvoir de surveillance des agences de renseignement.

Dans le cas de la France, bien notée aussi dans le document du GCHQ, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dispose «d’un avantage compte tenu de ses relations avec une société de télécommunications, qui n’est pas nommée». En ce qui concerne l’Espagne, le CNI procédait, au moins en 2008, à la surveillance de masse des télécommunications sur internet via une société britannique. Le GCHQ se félicite par ailleurs de l’adoption en 2008 en Suède d’une loi permettant de recueillir des données internet et téléphoniques transmises par des câbles à fibres optiques.

Quelques 30.000 personnes se sont rassemblées cet après-midi à Quimper contre l’écotaxe et pour l’emploi en Bretagne. Des centaines de policiers et de gendarmes mobiles avaient été déployés à proximité du lieu de rassemblement. Une trentaine de fourgons de CRS, un camion lanceur d’eau et six fourgons de la gendarmerie avaient été mobilisés. Des manifestants à bord de tracteurs et de camions ont été empêchés de rallier le centre-ville. Dès le début de la manifestation, de violents affrontements ont éclaté. Les jets de pierres, pavés, chrysanthèmes et fusées de détresse ont répliqué aux tirs de canons à eau et de gaz lacrymogène. Des manifestants ont également mis le feu à des palettes devant la préfecture. Au moins deux manifestants ont été blessés par les tirs des forces de l’ordre. Par ailleurs, en fin de matinée, des manifestants avaient fait un feu de pneus au pied du portique écotaxe (qui repère les camions soumis à cet impôt) de Saint-Allouestre qui s’est écroulé.

Gaz lacrymogène à Quimper

incidents quimper

Gaz lacrymogène à Quimper
incidents quimper

Le procès d’Olivia, Maha, Mohamed et Ulrich, jugés pour avoir appelé au boycott des produits israéliens, se tenait ce mercredi 30 octobre à la Cour d’Appel de Paris. La procureure a ainsi estimé que les arguments développés par les avocats, et démontrant la nullité procédurale de toute l’affaire étaient pertinents, notamment parce qu’ils étaient accusés de « discrimination contre l’Etat d’Israël », alors qu’ il n’existe aucune loi en France concernant les discriminations à l’encontre d’un Etat. S’il existe bien une loi punissant les discriminations contre les personnes (à raison de leur appartenance ou non appartenance à une religion, une ethnie, une race, une nation), rien de tel concernant les Etats.

Les trois juges, après s’être retirés pour conférer entre eux, sont revenus dans la salle du tribunal au bout de quelques minutes, pour annoncer la fin du procès. Ils doivent indiquer le 22 janvier leur décision finale.

La Cour de cassation a rejeté le pourvoi en cassation formé par Jokin Aranalde contre l’arrêt rendu le 24 septembre dernier par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau qui avait validé le MAE qui pesait à son encontre. Âgé de 67 ans, Jokin Aranalde, établi au Pays basque français depuis 11 ans, sera remis à la justice espagnole en vertu d’un MAE émis en 2013 par un juge de l’Audience nationale. Interpellé fin juin à son domicile d’Hélette avant d’être remis en liberté, l’homme fait partie de la liste des 14 porte-parole du Collectif des réfugiés basques.

Jokin Aranalde

Jokin Aranalde

Le ministre de l’Intérieur français a annoncé jeudi le déblocage de 111 millions d’euros pour la police et la gendarmerie devant les députés de la commission des Finances et de la Défense de l’Assemblée nationale. il a également annoncé le déblocage de 10 millions d’euros supplémentaires pour répondre « aux besoins immobiliers les plus pressants dans la gendarmerie nationale ». Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) était monté au créneau devant la commission de la Défense de l’Assemblée à la mi-octobre, soulignant qu’aucune commande de véhicules n’avait pu être passée, ni d’ordinateurs. C’est la première fois depuis 2007, que le budget alloué aux policiers et aux gendarmes est en augmentation.

La mobilisation était forte Bretagne contre l’écotaxe, (prélevée sur les poids lourds de transport de marchandises). Dans le Finistère, le dernier des trois portiques écotaxe, qui repèrent les camions soumis à cet impôt, a été la cible, samedi 26, d’une manifestation à l’appel du « Collectif pour l’emploi en Bretagne ». Plus d’un millier de personnes dont des salariés d’entreprises en difficulté comme Gad SAS, ou encore des agriculteurs étaient présents. Avec quelque 250 camions, des tracteurs et des remorques, les manifestants sont arrivés sur le portique situé entre Brest et Quimper, avec l’intention de le faire tomber. Sur place, quelque 150 gendarmes mobiles ont protégé le site et ont été renforcés à 18h30 par une centaine de CRS.

Les agriculteurs, qui avaient pour la plupart enfilé des bonnets rouges en référence à la révolution antifiscale en Bretagne au XVIIe siècle, ont lancé l’assaut peu après 14 heures. Les affrontements ont duré tout l’après-midi. Un homme a eu la main arraché après avoir semble-t-il tenté de saisir une grenade envoyée par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants. Un autre manifestant avait légèrement été blessé au cou par un tir de flashball, ainsi qu’un gendarme mobile. Après ces événemebnts, le premier-ministre a annoncé la suspension de l’éco-taxe.

affrontements contre l’éco-taxe en Bretagne

affrontements contre l'éco-taxe en Bretagne

Un mois après l’occupation de la Place de Jaude par des réfugiés et des demandeurs d’asile à Clermont-Ferrand, plusieurs familles se retrouvent à nouveau à la rue. La mairie de Clermont-Ferrand a été occupée aujourd’hui par des militants réclamant un logement pour ces familles. La mairie a rapidement été encerclée par la police. Des incidents ont alors opposés la police (puis des renforts de CRS) à des sympathisants qui tentaient de rejoindre les occupants, notamment un groupe d’antifascistes qui venaient de se rassembler devant le local du FN. L’affrontement a donné lieu à matraquages et gazages à bout portants de la part des policiers, autodéfense, barricades et jets de bouteilles de la part des manifestants. Après des heures d’affrontements et de négociations, toutes les familles et personnes à la rue ont été relogées… pour la nuit dans des hôtels.