Samedi 18, le 9ème collectif des sans-papiers appelait à manifester place de de la Bastille, pour dénoncer le durcissement des conditions de régularisation intervenu du fait de la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, particulièrement restrictive, et dont l’application est encore pire, surtout à Paris, où la préfecture bloque les dossiers de régularisation y compris pour des sans-papiers remplissant les conditions. Le collectif ayant engagé une procédure devant le tribunal administratif de Paris, pour réclamer le respect du droit de manifester, la Préfecture a invoqué la proximité du domicile privé du ministre de l’Intérieur pour justifier de l’empêchement systématique de manifester dans le quartier imposé au collectif depuis plusieurs semaines.

Ce samedi, non contents d’encercler les sans-papiers à la sortie du métro place de la Bastille, comme les semaines précédentes, les gendarmes ont embarqué la plupart des manifestants. Ils ont été promenés, en totale illégalité, dans des cars de gendarmerie, pendant une heure et demie, sans descendre des fourgons ni contrôle d’identité, avant d’être ramenés sur le lieu de la manifestation… Samedi 25 mai 2013, à 14h30, le 9ème collectif appelle de nouveau à manifester place de la Bastille, pour protester contre le blocage des dossiers, pour le droit de manifester et pour la régularisation de tous les sans-papiers.

A Paris, la vidéo-verbalisation a début le mois passé: des caméras de vidéosurveillance traqueront les contrevenants sur 13 axes de la capitale, choisis parce que régulièrement engorgés à cause des stationnements gênants. La préfecture s’appuiera sur les 1 037 caméras déjà existantes pour identifier et sanctionner les mauvais conducteurs : un agent assermenté constatera l’infraction grâce à la vidéo et photographiera le véhicule afin d’identifier l’immatriculation et la marque. Les informations seront ensuite transmises au Centre national de traitement de Rennes, qui dressera un procès-verbal du montant identique à celui d’une amende classique. A Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, le dispositif existe depuis un an et plus de 1 300 contraventions ont déjà été adressées grâce à ce système.

Ce soir est organisée une projection du film-documentaire ‘Toute ma vie en prison’ consacré au militant des Black Panthers, Mumia Abu Jamal. Le réalisateur, né le jour où Mumia a été condamné à la peine de mort, revient sur son histoire, le procès et les convictions intactes du prisonniers récemment sorti du couloir de la mort.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Vendredi après-midi, le tribunal de grande instance de Saint-Denis a rejeté la requête de la direction du Carrefour de Sainte-Suzanne (Réunion) demandant la levée du piquet de grève et l’a condamnée à payer 3 000 euros de frais de justice. La réunion qui a eu lieu à l’issue de ce jugement n’a rien donné et les grévistes ont décidé de durcir leur mouvement en installant des barrages filtrants aux entrées de parking de la grande surface.

Mardi, les autorités françaises ont interpellés six personnes qu’elles suspectent d’appartenir à l’appareil logistique de l’ETA. Hier, au terme de leur garde à vue, elles ont été déférées au parquet de Paris avant d’être présentées à un juge d’instruction antiterroriste. Celui-ci statuera sur leur éventuelle mise en examen. Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre entre autre pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’, ‘détention d’armes de première et quatrième catégories’, détention de faux documents’, ‘recels de vols avec armes’ et ‘faux en écriture privée’.

Six présumés etarras

Jeudi 9 mai, des groupuscules néonazis avait une nouvelle fois prévu d’occuper la rue lyonnaise. Des antifascistes ont organisé un rassemblement. Vers 20h, pen­dant que le ras­sem­ble­ment fascis­tes se dérou­lait, les anti­fas­cis­tes ont com­mençé à se ras­sem­bler, mais alors qu’un groupe un peu plus nom­breux arri­vait avec une ban­de­role, les policiers se sont immé­dia­te­ment diri­gés vers eux, les pour­sui­vant et les encer­clant sous la menace des fla­sh­balls. Les 25 manifestants encerclés ont été embarqués tandis que les mani­fes­tants qui res­taient sur la place ont été repous­sés avec vio­lence par la police. Ven­dredi matin, les 25 antifascistes étaient tou­jours en garde à vue.

Débuté mardi dernier, c’est devant le tribunal que va se poursuivre le conflit opposant les grévistes et la direction du magasin Carrefour de Sainte-Suzanne (Réunion). Trente employés se sont vus remettre lundi soir par huissier une assignation à comparaître vendredi matin. La direction compte obtenir « sans délai » la levée des piquets de grève devant les entrées de la grande surface et ainsi le libre accès aux bâtiments sous astreinte dans le cas contraire du paiement d’une amende de 5.000 euros par personne et par infraction constatée et possible recours à la force publique.

France (Réunion): Les grévistes de Carrefour assignés au tribunal

Les autorités françaises ont mené de multiples opérations ce mardi visant plusieurs personnes figurant dans leur ‘fichier des personnes recherchées’ pour leur appartenance suspectée à l’ETA. Six personnes ont été arrêtées à Blois, Brive-la-Gaillarde et Montpellier. Selon une sources proche de l’enquête, tous les six appartiendrait à l’appareil logistique de l’organisation.

A Toulouse, le collectif Coup Pour Coup 31 organise une soirée de soutien pour la libération de Mumia Abu Jamal le 8 mai à partir de 20h au bar Le Communard. Dans le cadre du Ciné-Résistances à Bagatelle, il a également programmé la projection du documentaire ‘Toute ma vie en prison’ le mardi 14 mai à 19h.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Au terme de quatre semaines de procès, les trois présumés etarras porusuivis pour le meurtre de deux gardes civils espagnols à Capbreton (Landes) en 2007 ont été lourdement condamnés hier par la cour d’assises spéciale de Paris. Alors que l’accusation n’a pu fournir aucune preuve formelle qu’il en fut l’auteur, Mikel Kabikoitz Carrera Sarobe a été reconnu coupable des deux meurtres et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, peine assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Saioa Sanchez Iturregi a été condamnée à 28 ans de prison avec une période de sûreté fixée à 19 ans. Le troisième homme a été acquitté des charges (sa présence sur les lieux n’avait été établie que grâce à des analyses d’orologie, technique non reconnue par le tribunal) mais condamné à quinze ans de détention pour d’autres faits. Les trois autres accusés dans ce même procès mais pour des faits annexes, Garikoitz Aspiazu Rubina, alias Txeroki, Ibon Goieaskoextea Arrontegi et Eider Iruburu Zabaleta écopent respectivement de 9 ans, 7 ans et 5 ans d’emprisonnement. La septième accusée, actuellement dans la clandestinité, a été condamnée à cinq ans de détention.