En France, l’état-major des Armées a exposé les détails du renforcement du dispositif « Sentinelle », décrété à la suite de l’attentat de Nice. D’ici le milieu de cette semaine, 4000 militaires supplémentaires seront déployés, avec une attention particulière pour les lieux de culte et établissements scolaires. Le déploiement de ce renfort fera monter les effectifs déployés, à 7000 militaires. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis 2017. « Sentinelle » comprendra donc une centaine de sections supplémentaires exclusivement issues de l’armée de Terre et réparties à 50-50 entre Paris et sa région et les six zones de défense et de sécurité (ZDS) du territoire métropolitain. Le dispositif est et restera constitué d’environ 10% de réservistes.

Dès le 30 octobre, 19 sections de l’armée de Terre avaient été mises à disposition des autorités préfectorales et judiciaires dans les différentes ZDS (3 par zone et une à Nice). Pour la plupart des ZDS, un effort de régionalisation a été privilégié pour permettre un déploiement efficace. Autrement dit, ces premiers renforts proviennent d’unités casernées à proximité de leur secteur opérationnel. Il s’agit, entre autres, du 152e RI de Colmar pour la zone Est et 13e BCA de Barby pour la zone Sud-Est.

 

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Une marche de protestation contre le confinement, hier jeudi 29 en soirée, a commencé place de la République à Paris et continué dans la ville. Alors que la marche serpentait à travers Paris, des manifestants énergiques ont été entendus scandant des slogans contre le confinement, certains tirant des feux d’artifice, brûlant des fusées éclairantes et renversant des poubelles au fur et à mesure. Le rassemblement a finalement rencontré une escouade de policiers anti-émeute près du Centre Pompidou, qui a rapidement tiré des gaz lacrymogènes sur la foule. Des actions similaires ont eu lieu ailleurs en France, notamment dans les villes de Castres et Toulouse, où des manifestants ont été entendus chanter « révolution » et «Tout le monde déteste la détention», se référant aux mesures Covid-19 récemment renforcées.

Hier, le tribunal de grande instance d’Auch a relaxé cinq militant·es poursuivi·es pour vol en réunion après le décrochage de trois portraits d’Emmanuel Macron. Lors de l’audience du 13 octobre, les magistrats avaient longuement interrogé les membres d’ANV-COP21 Auch et leurs témoins sur l’urgence climatique et sur la nécessité de mesures politiques fortes pour y faire face. Le jugement déclare que cette action non-violente s’inscrit dans un débat d’intérêt général sur l’urgence climatique, et qu’elle est légitime au nom de la liberté d’expression.

Le procès d’Auch était le 18e d’une série d’au moins 35 suite aux décrochages de portrait présidentiel dans des mairies de tout le pays. Des militant·es lyonnais·es avaient été condamné·es en appel à 250 euros (voir notre article). Les procès de Strasbourg et de Paris (en appel) attendent leur délibéré pour les 3 et 10 décembre [2], tandis que d’autres procès auront lieu dans les prochains mois : le 10 novembre à Reims et à Montpellier, le 13 novembre à Valence, le 17 décembre à Agen. A ce jour, 149 portraits présidentiels ont été réquisitionnés par Bizi et ANV-COP21, dont 12 au Pays Basque.

Le décrochage et la ballade du portrait à Strasbourg

Le décrochage et la ballade du portrait à Strasbourg

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Samedi 24 octobre, plus de 600 personnes se sont rassemblées devant les portes de la prison de Lannemezan pour exiger la libération de Georges Abdallah, communiste arabe détenu en France depuis 36 ans (voir notre article). À cette occasion, celui-ci a rédigé une déclaration qui a été lue aux manifestants. Il affirme en particulier que « pour aller de l’avant dans la construction de l’alternative révolutionnaire appropriée, la convergence des luttes est plus qu’indispensable. Le bloc historique des travailleurs se construit et se structure dans la dynamique globale de la lutte dans toutes ses composantes. Ce n’est qu’ensemble, et ensemble seulement que les prolétaires et les diverses composantes des masses populaires de ce pays peuvent endiguer et conjurer la montée en puissance de tous les processus de fascisation en cours. Encourageons, toujours plus Camarades les divers processus de convergence des luttes aussi bien au niveau local qu’au niveau régional et à plus forte raison au niveau international. » (lire la déclaration)

Mercredi 21 octobre 2020, devant l’ Ambassade d’Espagne à Paris, à l’appel du Collectif pour la Libération des prisonniers politiques catalans, avec l’ ANC France et le CDR Paris, un important rassemblement s’est tenu pour protester contre la répression qui continue à s’abattre sur les indépendantistes catalans.

Rassemblement contre la répression en Catalogne

Rassemblement contre la répression en Catalogne

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Aujourd’hui à Lannemezan, plus de 600 personnes ont manifesté devant la prison où est détenu Georges Abdallah, combattant de la résistance palestinienne. En dépit du contexte difficile, c’est la plus grande manifestation de soutien au plus ancien prisonnier politique d’Europe !

A Bruxelles, une initiative pour Georges a eu lieu devant les bureaux d’Air France:

 

Le mois dernier, nous vous avions parlé d’Andrew Maximov, un technologue de Biélorussie basé à Los Angeles, qui avait mis en ligne sur YouTube une vidéo qui montre comment la technologie de reconnaissance faciale peut être utilisée pour enlever numériquement les masques sur le visage des policiers (voir notre article), la vidéo a été visionnée plus d’un million de fois. Il a fait des émules. Aux USA, un nombre croissant de militants développent des outils de reconnaissance faciale qui permettent d’identifier les policiers qui cachent leur identité lors de la répression des manifestations. L’un des projets est l’initiative d’un programmeur autodidacte Christopher Howell. Howell a utilisé une plateforme fournie par Google, TensorFlow, qui aide les gens à construire des modèles d’apprentissage automatique. Howell a rassemblé des milliers d’images de policiers de Portland à partir d’articles de presse et de médias sociaux après avoir trouvé leurs noms sur les sites Web de la ville. Il a ciblé des policiers de Portland, dans l’Oregon, parce qu’ils ont été autorisés à couvrir leurs noms tout en réprimant les protestations, l’été dernier. Portland a interdit la reconnaissance faciale pour les agents de police et les entreprises, mais le projet d’Howell est autorisé parce que c’est un individu, et les projets de loi ne s’appliqueraient pas aux particuliers, selon un avocat de Portland.

A Hong Kong, c’est Colin Cheung qui avait développé un outil permettant d’identifier les policiers à l’aide de photos d’eux récupérées sur Internet. Alors que Hong Kong était en proie à des semaines de protestations, les autorités traquaient les leaders des manifestations en ligne et recherchent leurs téléphones. Après avoir publié une vidéo sur son projet sur Facebook, Cheung a été arrêté. Il a finalement abandonné le travail.
Un autre projet de ce genre était en cours ce mois en France, avant d’être arrêté. Paolo Cirio, un artiste et hacktiviste a publié en ligne les photos de 4 000 visages de policiers français pour une exposition intitulée « Capture », qu’il a décrite comme la première étape du développement d’une application de reconnaissance faciale. Il a rassemblé les visages de 1 000 photos qu’il avait recueillies sur Internet et auprès de photographes ayant participé à des manifestations en France. Mais Cirio a retiré les photos après que le ministre français de l’Intérieur ait menacé de poursuites judiciaires. Le site de Paolo Cirio renvoie désormais sur une pétition demandant l’interdiction de la reconnaissance faciale en Europe.

Le projet « Capture »

 

Samedi 24 octobre à 14h, partira la 10e manifestation vers la prison de Lannemezan pour exiger haut et fort la libération de Georges Abdallah, qui entamera ce jour-là une 37e année de prison.
Et ceci dans le respect des règles sanitaires.
Départ des cars :
☞ MARSEILLE : RDV 5h30/5h45 à la gare St Charles. Départ à 6h. Arrêts à Martigues, Nîmes et Montpellier (07 68 50 21 65)
☞ PAU : l’AFPS-Pau propose un covoiturage : rdv 12h30 parking du Jaï Alaï, 458 boulevard du Cami Salié
☞ PARIS : RDV vendredi 23 octobre à 20h place de la République (départ impératif à 21h) campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
☞ TOULOUSE : RDV 11h30 au métro Basso Cambo (ligne A) collectifpalestinevaincra@gmail.com
☞ BORDEAUX : RDV à 8h30 Place Ravezies (tram C) pour un départ à 9h liberonsgeorges33@riseup.net

Dimanche 18 octobre vers 21h, une manifestation contre le couvre-feu s’est déroulée dans le quartier des Halles à Paris. Les manifestant·es scandant des slogans anti couvre-feu tels que « Tout le monde déteste le couvre-feu », « Liberté » ou encore « Travaille, consomme et rentre chez toi ». Une manifestation similaire devrait se tenir un octobre. Le couvre-feu a débuté samedi 17 octobre et devrait durer 4 semaines. Seules les personnes avec des dérogations pourront sortir entre 21h et 6h. Les contrevenants sont passibles d’une amende de 135 euros.

Une manifestation brave le couvre-feu à Paris

Une manifestation brave le couvre-feu à Paris

Une femme trans’ âgée de 38 ans est incarcérée à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses depuis plus de trois mois. Placée en détention provisoire, elle est poursuivie pour des faits de tentative d’homicide volontaire sur un homme qu’elle accuse de viol. Elle a été placée à l’isolement et elle est victime de transphobie de la part de l’administration pénitentiaire. Ses soutiens appellent à la solidarité pour l’aider à faire face à la situation. Une collecte de soutien a été mise en place ici et vous pouvez lui écrire en envoyant un mail à solidaritejennifer@riseup.net