Des tensions suivies d’affrontements ont émaillé le cortège d’une manifestation de plusieurs milliers de personnes contre le projet de TGV reliant Lyon à Turin, une manifestation interdite mais pour laquelle un rassemblement s’est tenu toutefois, samedi, dans la vallée de Maurienne (Savoie). Deux voies routières et la circulation des trains sont bloquées. Les premières tensions sont apparues vers 15h15, avec des échanges de projectiles à destination des forces de l’ordre qui ont tiré avec des gaz lacrymogènes. Vers 15h50, les forces de l’ordre ont envoyé des grenades lacrymogènes en direction des manifestants. Certains manifestants ont décidé de former une chaîne humaine pour traverser une rivière, dont le débit est très important, afin de gagner la rive opposée, sur laquelle se trouve l’autoroute A43, afin de la bloquer. La route départementale 1006 a été bloquée par les manifestants, qui ont marché sur cette route, après avoir quitté leur camp de base. La voie ferrée a également été bloquée depuis le tout début d’après-midi. Les trains Paris-Milan, notamment, ne pouvaient pas circuler.

Ivan avait été arrêté par les services anti-terroristes samedi 11 juin 2022. Il est inculpé de six incendies de véhicules qui ont eu lieu à Paris et Montreuil entre janvier et juin, souvent revendiqués en solidarité avec des prisonnier.e.s anarchistes (la dernière, la voiture d’une ambassade, a été incendiée le soir de son interpellation, dans le 17e). Il a été arrêté après des mois d’enquête, de filatures, d’écoutes téléphoniques, d’espionnage via une caméra installée dans l’entrée de son immeuble, etc. Il est en liberté provisoire depuis le 12 juin. La juge d’instruction a émis une ordonnance le plaçant sous contrôle judiciaire (interdiction de se rendre en Île-de-France ; interdiction de sortir de France métropolitaine ; pointage chez les gendarmes une fois par semaine ; remise au greffe du tribunal de son passeport et de sa pièce d’identité). Au moment de la sortie, le greffe de la prison de Villepinte lui a remis un gros paquet de courrier qui « trainait ». Il y avait aussi un colis le 22 juillet 2022 (avec des periodiques anarchistes et des livres en italien) et que la prison avait décidé de ne pas lui donner.

La prison de Villepinte

Georges Abdallah est incarcéré depuis maintenant 39 ans, qu’il est libérable depuis 1999. Son avocat a introduit jeudi 8 juin, une demande de libération conditionnelle devant le juge d’Application des Peines. Demain dimanche 18 aura lieu à Paris, comme chaque mois de juin, une manifestation pour exiger la libération de Georges Abdallah. Rendez-vous au Métro Ménilmontant à Paris, demain dimanche 18 juin, à 14h. Cette manifestation clôture une semaine internationale d’action.

 

Georges Abdallah est incarcéré depuis maintenant 39 ans, qu’il est libérable depuis 1999, que deux libérations ont déjà été prononcées à son encontre mais rejetées par le parquet et que la dernière avait été conditionnée par un arrêté d’expulsion qui n’a pas été signé par le ministre de l’Intérieur. L’avocat de Georges, maître Chalanset a introduit aujourd’hui jeudi 8 juin 2023, une demande de libération conditionnelle devant le juge d’Application des Peines de Paris. Le dimanche 18 aura lieu à Paris, comme chaque mois de juin, une manifestation pour exiger la libération de Georges Abdallah. Rendez-vous au Métro Ménilmontant à Paris, dimanche 18 juin, à 14h. Cette manifestation courronnera une semaine internationale d’action du 10 au 18 juin.

 

Hier mardi était la quatorzième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. À Paris, le cortège s’est élancé à 14H. Il y a eu quelques affrontements à la hauteur du boulevard Montparnasse. 28 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation. A Lyon (photo), il y a eu cinq interpellations, après que les forces de l’ordre aient usage de bombes lacrymogènes alternativement sur la place Bellecour et sur la place voisine Antonin Poncet, pour repousser des groupes de manifestants. Plusieurs banques ont été attaquées sur le parcours de la manifestation. D’autres affrontements ont eu lieu à Angers, Toulouse, Rennes et Nantes. Par ailleurs, La CGT énergie a coupé le courant dans plusieurs siège d’entreprises, dont plusieurs sièges de médias, dans la petite ceinture parisienne.

 

Tôt ce matin, les gendarmes et la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) ont mené une vague de perquisitions à travers toute la France. Au moins une quinzaine de personnes ont été perquisitionnées simultanément dans plus de dix communes puis placées en garde à vue. Ces personnes seraient accusées de « destruction en bande organisée » et « association de malfaiteurs », en lien avec une action de désobéissance menée le 10 décembre 2022, contre l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, par plusieurs centaines de personnes (photo). Sous ce régime de garde-à-vue, elles pourraient être détenues pendant 96h (jusqu’à vendredi matin).

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L’Association des petites villes de France était en congrès jusqu’à ce vendredi à Millau Dans le centre-ville bunkerisé de la sous-préfecture de l’Aveyron, plusieurs centaines de manifestants s’étaient retrouvés ce jeudi pour célébrer les «Assises du peuple debout», proclamant la ville «capitale du Zbeul français». Ces militants qui tentaient de maintenir une mobilisation contre la réforme des retraites attendaient avec leurs casseroles la Première ministre, Elisabeth Borne. Ils ont été tenus à distance et ont dû affronter les charges de la police.

Mardi 30 mai au matin, la police judiciaire de Rennes a procédé  à une série de perquisitions et a arrêté cinq personnes. Elles ont été placées en garde à vue pour «association de malfaiteurs à caractère criminel» dans le cadre de plusieurs procédures. Cette qualification pénale permettant une retenue de 96 heures, les gardes à vue pourraient donc prendre fin samedi, au petit matin. Le parquet accuse ces personnes d’être impliquées dans plusieurs actions offensives menées durant les manifestations contre la réforme des retraites à Rennes. Il s’agirait plus particulièrement de la première attaque de l’hôtel Mama Shelter, ainsi que des tentatives d’incendies du commissariat de Penhoët (photo), du couvent des Jacobins et de la mairie de Rennes. Cette vague d’interpellations s’ajoute à l’arrestation, rendue publique ce mercredi 31 mai, de quatre personnes de région parisienne accusée d’être porteuses de cocktails Molotov peu avant la manifestation de samedi 27 mai, et de deux Rennais soupçonnés de les avoir hébergés.

 

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La manifestation organisée samedi à Rennes contre Macron, Darmanin et le fascisme a été attaquée dès son départ par les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur le cortège place de Bretagne. Les manifestants se sont alors dirigés vers la place de la République. La préfecture avait interdit la manifestation et déployé un important dispositif pour barrer la route du centre-ville aux manifestants. Il y a eu quatre arrestations.

Vendredi 26 mai, plusieurs centaines de manifestants se sont assis par terre devant les deux côtés de la salle Pleyel à Paris pour bloquer l’arrivée des actionnaires de TotalEnergies, qui veulent se rendre à l’assemblée générale du groupe. À chaque fois qu’un actionnaire arrivait, les militants faisaient en sorte de ne pas le laisser passer.  Les forces de police ont voulu mettre fin à ce blocage, ce qui a provoqué des affrontements. Des gaz lacrymogènes ont été lancés par les policiers, qui ont donné aussi quelques coups de matraque et procédé à au moins une arrestation. Les actionnaires de la compagnie ont été invités par le conseil d’administration à voter à cette assemblée contre une résolution visant à renforcer ses engagements climatiques. Celle-ci propose d’aligner davantage les objectifs de TotalEnergies sur l’accord de Paris pour 2030, visant à contenir le réchauffement climatique sous les 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.