Le 17 avril marque la Journée Internationale des Prisonniers Palestiniens. C’est une journée de lutte et de solidarité pour briser l’isolement des prisons de l’occupation.
Partout en Palestine, des initiatives ont eu lieu pour commémorer cette journée. À Amman en Jordanie, s’est tenu un rassemblement de solidarité devant le siège de la Croix Rouge. A Tunis, lors du rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens, une une délégation du Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah était présente.

En Europe, plusieurs rassemblements se sont également tenus. En France, à Toulouse (à l’initiative de « Palestine vaincra » et de « Temps pour la Palestine », à Paris (à l’initiative de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah), à Marseille, à Lille (à l’occasion du rassemblement hebdomadaire du Comité de Sans Papiers 59), à Nîmes (à l’initiative de BDS). A Bruxelles en Belgique où différentes associations de soutien et organisations palestiniennes se sont réunies. L’exigence de la libération de Georges Abdallah était largement affiché par notre Secours Rouge et la Plateforme Charleroi pour la Palestine. D’autres initiatives ont eu lieu à Berlin, à Édimbourg et ailleurs.

A Ramallah


A Bruxelles

A Ramallah
A Bruxelles

Samedi 16 mars, l’Assistance Publique Hôpitaux Paris (AP-HP) a donné pour consigne aux hôpitaux de la capitale d’inscrire les identités des blessés dans un fichier nommé SI-VIC. Ce fichier devait originellement servir à identifier les victimes de « situations sanitaires exceptionnelle tel que des attentats ou des catastrophes naturelles. Il est consultable par la police ainsi que par le ministère de l’intérieur. Selon Média-Part ce fichier avait déjà été activé lors des manifestations du 8 et du 15 décembre.

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Le 10 avril, deux camarades Gilets Jaunes de la région clermontoise ont été mis en garde à vue parce qu’ils avaient participé à la manifestation Gilet Jaune du 23 février. Après 48h, ils ont refusé la comparution immédiate et seront donc jugés le 13 mai. En attendant, la justice a décidé de les placer en détention pour un mois, en prison. Depuis 3 jours, les Jeunes Révolutionnaires de Clermont et la CARA organisent des rassemblements de soutien et de solidarité envers les inculpés.

La « justice d’abattage » se poursuit contre les Gilets jaunes. A la fin du mois de mars, ce sont ainsi pas moins de 2 000 peines qui ont été prononcées avec, selon les chiffres du ministère de la Justice, 40 % de peines d’emprisonnement ferme et 60 % d’autres types de condamnations (sursis, amendes, travaux d’intérêt général, etc.). Pas moins de 390 mandats de dépôt ont été prononcés, soit autant de personnes incarcérées, tandis que 100 personnes ont été relaxées et 1 700 affaires (soit presque une sur deux) classées sans suite.

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers

Il était 2 h 30 environ, dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 avril, lorsqu’une explosion a provoqué l’incendie d’une Renault banalisée, propriété du Centre de formation et de recrutement des forces armées (Cirfa) de Saint-Nazaire. Elle était stationnée sur le parking de la résidence dont le portail n’était manifestement pas fermé.

Dans un courriel adressé à Ouest-France, un expéditeur anonyme signant Les nouveaux partisans revendique « cette action est en représailles contre la répression qui s’abat sur le prolétariat de l’État français. Elle est également un message de solidarité envers les peuples opprimés par l’État français » . Le propos se termine en réclamant « Liberté Pour Téo Rienda, Tristan Haddouche et tous les Gilets Jaunes prisonniers politiques ! »

La Renault incendiée

La Renault incendiée

Les deux militants antispécistes lillois, reconnus coupables d’incendie et de dégradations contre différents commerces de boucherie, ont échappé de justesse ce lundi à la prison. Le tribunal de grande instance de Lille les a condamnés à dix-huit mois d’emprisonnement dont huit mois avec sursis pour l’un, quinze mois dont neuf avec sursis pour l’autre. Mais il leur a donné la possibilité d’aménager leur peine. Ils évitent ainsi l’incarcération. Deux autres prévenues ont été condamnées à six mois de prison avec sursis, pour complicité. Ce groupe est responsable de l’incendie de deux restaurants spécialisés dans la viande fin décembre, début janvier, et d’actes de vandalisme contre des boutiques, boucheries en tête. Les arrestations étaient survenues en février (voir notre article).

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont émaillé samedi le rassemblement de quelque 4.500 « gilets jaunes » à Toulouse, proclamée « capitale » du mouvement pour son 22e acte. Peu après 20h00, on comptait officiellement 14 blessés « en urgence relative », dont un « représentant des forces de l’ordre », 11 manifestants et deux passants. 37 personnes ont été interpellées dans le centre, notamment pour des jets de projectiles, dégradation ou port d’arme. Parmi celles-ci, plusieurs personnes ont été interpellées sur le fondement de la nouvelle loi anti-casseurs « pour dissimulation volontaire du visage ». D’autres affrontements ont eu lieu à Besançon, Le Havre (où un commissariat a été attaqué et 6 personnes interpellées), Roanne et Nantes.

Arrestation d’un manifestant ce samedi par la BAC de Nantes

Arrestation d'un manifestant ce samedi par la BAC de Nantes

Samedi 13 avril, 2000 personnes manifestaient à Bastia, à l’appel du collectif I Patriotti, constitué d’anciens prisonniers politiques pour l’arrêt de toutes les formes de poursuite contre les anciens prisonniers (dont leur inscription au FIJAIT un fichier répertoriant les auteurs d’infractions terroristes), pour une libération de tous les détenus, ainsi que pour l’établissement d’un véritable dialogue sans tabou entre la Corse et la France. Le rassemblement qui a eut lieu devant les grilles du palais de justice, derrière deux uniques banderoles « A ripressione Basta » et « Liberta,  » s’est poursuivi par une marche lente tout au long du boulevard Paoli.

La manifestation anti-représsion à Bastia du samedi 13 avril

La manifestation anti-représsion à Bastia du samedi 13 avril

Depuis le lundi 8 avril, des centaines de prisonniers palestiniens sont en grève de la faim en réponse aux nombreuses répressions dont ils font l’objet (voir notre article) et le mouvement ne cesse de s’élargir. Les prisonniers réclament l’installation de téléphones publics, la fin du recours à l’isolement et des raids dans leurs cellules à toute heure, l’amélioration du service médical.

Ce jeudi 11 avril, Georges Ibrahim Abdallah, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, et comme il l’avait déjà fait lors des deux mouvements de grève de 2014 et 2017, entame une grève de la faim de trois jours. Il est accompagné dans cette grève par une vingtaine de co-détenus, dont une douzaine de camarades basques qui assurent une solidarité active.

Le 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens, un rassemblement se tiendra à Bruxelles, de 16h à 18h, Carrefour de l’Europe à la gare centrale.

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 avril, le Centre démocratique kurde d’Arnouville, dans le Val-d’Oise a été saccagé très probablement par des fascistes turcs. Les dégâts matériels sont considérables. Les Kurdes se rassemblent sur les lieux. Cette attaque fasciste intervient 3 semaines après une autre attaque fasciste qui avait visé un restaurant kurde à Paris, appelant à un « génocide kurde total en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie ». Les Kurdes et leurs soutiens sont de plus en plus attaqué·e·s en France ces derniers temps. Ainsi, le 8 mars des fascistes turcs avait fait annuler une réunion sur le Rojava qui était prévue à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain.

Plus d’infos ici

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Dimanche 7 avril, le « Collectif de soutien à Rouvikonas » a lancé une cagnotte en ligne pour soutenir les membres de Rouvikonas face à la répression. Parmi les membres Giorgios Kalaitzidis, l’un des membres les plus exposés du groupe anarchiste qui vient d’être condamné à payer 3 000 euros sans quoi il sera aussitôt incarcéré pour une durée de 1 an et 4 mois de prison. Cette somme s’ajoute à beaucoup d’autres amendes et frais de Justice et, concernant les peines, à un total de 56 mois de prison à lui seul (Giorgos a déjà passé 18 mois en prison).

Le groupe Rouvikonas dans son ensemble est aujourd’hui menacé de 200 000 euros d’amendes et de 528 mois de prison (44 ans au total), auxquels s’ajoutent environ 25 000 euros de frais de Justice. C’est pourquoi cet appel a été lancé. Son objectif est d’atteindre au moins 10 000 euros. L’appel bénéficie également du soutien de Alternative Libertaire.

Pour d’infos sur le groupe Rouvikonas voir notre dossier.

Pour l’appel complet et le lien vers la cagnotte voir sur ce lien.

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)