Au début de l’année, le Action Group for National Integrity (AGNI) s’était dissolu après le renvoi controversé d’un officier de police dans le Bastar. Les membres étaient mécontents de cette révocation et avaient pris la décision de dissoudre leur groupe en signe de protestation. D’autres officiers avaient également été renvoyés dans les jours suivants, tout cela suite à des déclarations controversées et des attaques contre des journalistes travaillant dans la région. Il s’est reformé ce 5 avril, à la suite d’un meeting rassemblant un grand nombre de ses membres initiaux.

L’AGNI est un groupe d’autodéfense anti-maoïste auto-proclamé dans la région du Bastar (Chhattisgarh). Le communiqué publié à l’issue du meeting indique « Le créateur de l’AGNI Anand Mohan Mishra et des représentants d’autres organisations telles que la Chambre du commerce du Bastar se sont rencontrés ce 5 avril. De nombreux citoyens éminents ont insisté sur la nécessité de l’existence de l’AGNI durant la région. Après celle-ci, Sampat Jha et Subba Rao (anciens membres de l’AGNI) ont décidé d’annoncer qu’il s’était reformé. En même temps que cette reformation, il a été décider d’établir des antennes de l’AGNI dans d’autres districts du Chhattisgarh et dans d’autres états. Tous les états touchés par la violence maoïstes seront inclus dans l’AGNI ».

L’AGNI avait été formée l’an dernier après la dissolution de la célèbre Samajik Ekta Manch, une organisation anti-maoïste formée par des membres de la la milice anti-maoïste Salwa Judum, avec le soutien d’une section du sommet de la hiérarchie de la police du Bastar. De nombreux membres de la Samajik Ekta Manch avaient été accusé d’une attaque contre la maison dans journaliste et de nombreux autres incidents. L’existence de cette organisation avait coïncidé avec de nombreux attaques contre des militants des droits de l’homme et de la campagne contre des journalistes couvrant cette région du Bastar, touchée par l’insurrection maoïste. La nouvelle édition de l’AGNI comprend également de nombreux membres de la Salwa Judum, qui, rappelons-le, a été bannie et dissoute par la Cour Suprême en 2011.

Membres de l’AGNI

Membres de l'AGNI

Les faits se sont passés le 17 mars, trois policiers péruviens ont été tués et un autre a été blessé après avoir été pris en embuscade lorsqu’ils se déplaçaient dans le secteur rural de Cumumpiari, (Ayacucho, région VRAEM). Des tirs nourris sont parti de la jungle et ont fauché les policiers. Cette région de jungle montagneuse vaste et accidentée est sous le régime de l’état d’urgence en raison des activités de guérilla du PCP-SL. C’est à la guérilla maoïste que l’on attribue l’embuscade du 17 mars ainsi que le mitraillage, le 12 mars, d’un hélicoptère militaire près de la localité de Libertad, dans la région d’Acobamba (Junín, VRAEM). Des militaires ont été blessés par ces tirs.

Toute la région VRAEM reste sous le régime de l’état d’urgence en raison des activités du PCP-SL

Toute la région VRAEM reste sous le régime de l'état d'urgence en raison des activités du PCP-SL

Des combattants du PKK ont ouvert le feu sur des militaires turcs à un avant-poste militaire dans le secteur de Çukurca, un secteur de la province kurde de Hakkari près de la frontière de l’Irak. Un militaire turc a été hospitalisé suite à cette attaque. L’armée turque a ensuite envoyé un drone dans le secteur qui a permis de localiser les membres du PKK, puis les F-16 ont mené les frappes. Les autorités turques affirment que ces frappes ont tués 8 combattants kurdes.

F16 turcs lançant des leurrers thermiques pour déjouer d’éventuels missiles

F16 turcs lançant des leurrers thermiques pour déjouer d'éventuels missiles

La police a annoncé que Modiam Somlu (50 ans), ancien membre de la Salwa Judum, a été abattu ce lundi par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur, dans l’état du Chhattisgarh. L’homme était originaire du village de Pundri et s’était rendu à Loharpara (400 km de Raipur) pour aller y acheter une boisson locale préparée par les tribaux à partir de plants de sulfi. C’est durant son voyage qu’il serait tombé dans une embuscade du PCI(maoïste). Les guérilleros lui auraient tiré dessus, avant de l’attaquer à l’arme blanche. Une chasse à l’homme a été déclenchée immédiatement pour retrouver les guérilleros qui ont battu en retraite dans une zone densément forestière.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

La Salwa Judum était une milice anti-maoïste. Elle a été démantelée en 2011 dans le Chhattisgarh suite à une décision de la Cour Suprême déclarant illégal et anticonstitutionnel le déploiement de jeunes tribaux comme officiers de police spéciaux dans le combat contre l’insurrection.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

Huit combattants de l’ELN ont été tués dimanche dans un violent combat avec des forces armées gouvernementales et la police nationale. Parmi les morts, tous membres du Front de guerre du Nord-Est, figure le commandant adjoint du Front connu sous le nom de guerre de « Gabino », membre de l’ELN depuis vingt ans. Le combat a eu lieu dans la zone rurale d’El Carmen, une municipalité du Norte de Santander, un département à la frontière du Venezuela. Trois soldats ont été blessés dans l’opération. L’ELN et le gouvernement tiennent des pourparlers à Quito, en Equateur, mais loin de limiter les affrontements, ces négociations semblent les durcir, comme si les protagonistes voulaient renforcer leurs positions respectives dans les pourparlers.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

En protestation à la prochaine visite du Premier ministre Narendra Modi en Odisha, des maoïstes ont fait usage d’engins explosifs pour prendre d’assaut la gare ferroviaire de Doikalu dans le district de Rayagada ce jeudi. Une bombe a explosé dans le bureau du chef de gare, une autre a visé un train de marchandise. Les explosions n’ont fait que des dégâts matériels, mais le trafic a été interrompu durant plusieurs heures. Derrière eux, les guérilleros ont laissé des calicots et des posters écrits à la main en Odia (le dialecte local) pour dénoncer les politique du gouvernement Modi ainsi que celles du gouvernement de l’état. Dans leurs textes, ils s’opposent aussi à la venue de Modi dans l’Odisha les 15 et 16 avril prochains. Ils y accusent également le déploiement de membres de la BSF et de la CRPF issus de communautés étrangères et exploitant les locaux.

Selon le chef de gare, environ 15 guérilleros armés, dont plusieurs femmes, ont fait irruption en deux groupes dans la gare vers midi. Un des groupes est entré dans le bureau, le contraignant à sortir de la gare avant de faire exploser une bombe. Ils ont saisi deux talkie walkies avant de battre en retraite. Le second groupe s’est directement dirigé vers un train de marchandise, a saisi le talkie walkie du conducteur avant de l’obliger à arrêter le train. Les guérilleros ont ensuite tenté de brûler le convoi mais ont échoué. Ils ont alors fait sauter un engin explosif, sans faire beaucoup de dégâts, selon les autorités locales. Plus de dix trains ont dû être arrêtés dans des gares voisines et plusieurs autres ont dû être annulés.

Affiche maoïste dans une gare de l’Odisha

Affiche maoïste dans une gare de l'Odisha

Un combattant de l’ELN a été tué et deux autres ont été faits prisonniers lors de deux opérations militaires contre la guérilla. Les deux opérations ont eu lieu dans le département de Narino, au sud-ouest du pays. D’autres membres de l’ELN auraient été capturés dans une opération dans le département de l’Arauca. Enfin, 800 militaires mènent une quatrième opération dans le département du Chocos. L’ELN et le gouvernement de Bogota mènent depuis février des négociations de paix en Equateur en vue de mettre fin à un conflit de plus d’un demi-siècle, mais contrairement à ce qui s’était passé avec les FARC, le dialogue avec l’ELN se déroule sans qu’un cessez-le-feu n’ait été décrété.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Deux soldats ont été blessés et un membre de la NPA a été tué lors d’une fusillade dans la municipalité de de Tagbinonga, dans la région de Mati City (Davao Oriental), ce jeudi matin. La fusillade a opposé des détachements du 28e bataillon d’infanterie et du 66e bataillon d’infanterie à des guérilleros de la Compagnie n°6 de Pulang Bagani. Les soldats blessés ont été transportés par air à l’hôpital militaire de Panacan.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Vingt quatre membres du PCI(maoïste) ont été tués dans un combat avec une équipe conjointe de la police de l’Andhra Pradesh et de l’Odisha à proximité de Jantri, dans le district de Malkangiri (Odisha), à quelques kilomètres de la frontière avec l’Andhra Pradesh, tôt lundi matin. Il s’agit de la plus grosse défaite jamais subie par les maoïstes dans cette région. Le commissaire de police a confirmé la mort des 24 guérilleros lors d’une conférence de presse. Selon lui, il s’agirait de sept femmes et 17 hommes, parmi lesquels plusieurs cadres régionaux du parti. Il a également ajouté que le nombre de tués pourrait évolué, des opérations de ratissage étant toujours en cours. « Nous avions reçu l’information que se tenait là un camp d’entrainement. Sur base de ce renseignement, des commandos Greyhound de l’Andhra Pradesh et des forces armées de la police de l’Odisha ont lancé cette opération conjointe ». Quatre AK-47, trois SLR ainsi que d’autres armes à feu et d’autres biens ont été saisis par les soldats sur les lieux du combat.

Soldats en opération

Il s’agit du deuxième combat important dans la région, et le plus conséquent dans le district de Malkangiri. Treize maoïstes avaient été tués lors d’une fusillade avec la police en septembre 2013. Cette opération est un succès majeur pour les forces de sécurité. Ce district est une zone de transit majeur pour les guérilleros et les zones frontalières occupées par le PCI(maoïste) en Andhra Pradesh et au Chhattisgarh. Au cours de l’année écoulée, les autorités ont récemment déclaré que les forces maoïstes dans la zone avaient fortement diminuées en raison des nombreuses redditions.

Soldats en opération

Dimanche matin, dans la région montagneuse de Kutudere, dans le Dersim, les forces spéciales de la Gendarmerie turque (les Jandarma Özel Harekat ou JÖH) ont engagé un groupe de guérillero du PKK. Quatorze guérilléros ont été tués et parmi eux le responsable du groupe, Yusuf Doğan. Les militaires turcs ont trouvé de nombreux équipements et des provisions en tout genre dans des abris souterrains. Parmi l’équipement des guérilleros un lance-roquette antichar SAAB M136 AT4 du type de ceux fournis aux peshmargas irakiens. Un gendarme a été blessé dans l’affrontement.

L’équipement et les provisions retrouvées par les militaires


Le lance-roquette suédois que possédaient les guérilleros

L'équipement et les provisions retrouvées par les militaires
Le lance-roquette suédois que possédaient les guérilleros