Deux membres haut placés du CPI(maoïste) ont publié un communiqué dans lequel ils accusent les forces de sécurité d’avoir tué plus de 90 personnes au cours de combats factices dans la région du Bastar (Chhattisgarh) ces six derniers mois. Ils ajoutent qu’une cinquantaine de femmes ont été victimes de violences sexuelles au cours de la même période. En outre, des centaines d’autochtones ont été déclarés comme étant des « maoïstes recherchés », interpellés et torturés en prison. Selon eux, des attaques à grande échelle sont menées sur la population du Bastar au nom de la compagne de contre-insurrection. « L’empire policier qui règne dans le Chhatisgarh, gouverné par le BJP, viole ouvertement les droits humains du commun des mortels ».

La région du Bastar, dans l’état du Chhattisgarh

Un détachement d’une centaine de paramilitaires de la CRPF, qui menait lundi soir une opération anti-guérilla dans l’état du Bihar, est tombé dans une embuscade meurtrière. Ce détachement avait reçu un renseignement qui l’a amené dans une jungle du district d’Aurangabad, à quelques kilomètres de la frontière sud du Bihar avec l’état du Jharkhand. A son arrivée dans la forêt, des guérilleros embusqués ont fait sauter une douzaine d’IED et puis longuement mitraillé les paramilitaires. Huit paramilitaires sont morts sur place et deux autres sur le chemin de l’hôpital, tandis que cinq des blessés ont été évacués par hélicoptère. La CRPF prétend avoir tué trois assaillants mais cela semble douteux.

Arrivée d’un des blessés à l’hôpital

Arrivée d'un des blessés à l'hôpital

Une forces combinée de la police du district, de la CRPF et des unités anti-guérilla « Cobra » ont entamé jeudi une opération de ratissage visant la guérilla maoïste dans le district de Bijapur, dans le Bastar (état de Chhattisgarh). Ce samedi, ils revendiquent la mort de quatre guérilleros à l’issue d’une fusillade près du village de Tumrel. Les forces de sécurités disent avoir récupéré quelques bombes et fusils artisanaux. Des renforts ont été envoyés dans la zone.

Commandos

Commandos

Quatre membres du PCI(M) clandestin ont été tués à un check-point dans la région de Bastar (état de Chhattisgarh) dimanche soir. La fusillade a eu lieu sur une grande route, à hauteur du village de Tumnar dans le district de Bijapur. Un détachement de policiers a intercepté un SUV qui se déplaçait sans plaque d’immatriculation. Les occupants du SUV ont voulu se soustraire au contrôle de police. Les policiers ont ouvert le feu, tuant quatre militants maoïstes, ceux-ci ont à peine pu répliquer, blessant un policier d’une balle dans la cuisse. Trois des quatre maoïstes morts ont été identifiés comme Ukesh, le commandant de l’unité locale de guérilla, Raju, le commandant de la 2e compagnie de l’Armée Populaire de Libération de Guérilla, et Sadru, membre dirigeant du Comité zonal de Gangaloor du PCI(M).

Combattantes de l’APLG

Combattantes de l'APLG

Six villageois, dont deux femmes et un enfant de 13 ans, ont été tués lors d’une opération anti-guérilla de la CRPF et du Groupe des Opérations Spéciales de la police de l’état de l’Odischa, à Gumutmaha. Trois autres villageois ont été blessés. Les victimes, qui voyageaient dans un auto-rickshaw, ont été criblées de balles par les paramilitaires.

Le porte parole de la police a parlé d’un accident « malheureux », et a affirmé que les paramilitaires étaient en train de combattre des guérilleros quand le rickshaw a débouché sur la route. Il a également déclaré que ses services avaient entamé les procédure d’indemnisation des victimes. Pour protester contre le meurtre des civils, les villageois ont bloqué la route nationale Gopalpur-Raipur près de Paramapanga. Ils ont exigé des compensations conséquentes pour les familles des victimes. ils exigent aussi le retrait de la CRPF de leur région.

Les villageois portant les victimes

Les villageois portant les victimes

Une quarantaine de guérilleros maoïstes ont établi un barrage sur la grande route Jagargunda-Donrapal, à hauteur du village de Polampalli (district de Sukma, état du Chhattisgarh) lundi soir. Dans l’un des véhicule contrôlé se trouvait un policier en civil, Madkam Ganga. Les maoïstes l’ont capturé et emmené avec eux.

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Une opération de ratissage anti-guérilla menée par le Groupe des opérations spéciales (GOS) et la police de Gurundia a abouti à la découverte d’un camp de la guérilla maoïste dans la forêt Saplata. Il y a eu une intense fusillade entre les guérilleros et les forces de sécurité, qui a duré environ 30 minutes, à la faveur de laquelle les maoïstes ont pu s’échapper dans la jungle. D’après les effets laissés sur place, les enquêteurs affirment que le camp accueillait 50 membres dont 46 ont été identifiés. Des traces du passage dans ce camp de deux membres du Comité central du PCI(M), Prashant Bose alias « Kishanda » ou « Manish », et Misir Besra alias « Sagar », « Bibek » ou « Sunil » auraient aussi été retrouvées.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

La guérilla maoïste a fait exploser une mine dans le district de Bhadrachalam dans le cadre d’une grève armée décrétée par le PCI(M) dimanche, pour protester contre la récente « fusillade » dans le district de Gadchiroli du Maharashtra. Personne n’a été blessé dans l’explosion qui a creusé un cratère dans l’importante route Charla-Pusuguppa, à la frontière inter-étatique. Sur le lieu de l’explosion, des affiches dénonçaient la version officielle de la mort de trois maoïstes à Gadchiroli (voir notre article). Les trois victimes de la fusillade n’auraient pas été tuées dans un combat mais froidement exécutées.

Par ailleurs, un paramilitaire de la CRPF a été blessé par balle, toujours dans le distict de Gadchiroli, lors d’un accrochage entre une patrouille de la CRPF et un détachement maoïste. Le blessé a été évacué par hélicoptère.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Depuis l’arrivée au pouvoir du BJP, parti nationaliste hindou, à Delhi, la répression à l’égard des minorités indiennes s’intensifie de jour en jour. Le 17 janvier 2016, doctorant à la University of Hyderabad, Rohith Vemula se donnait la mort après s’être vu retiré sa bourse d’étude. Issu de la minorité Dalit, il militait depuis de nombreuses années pour que cessent les discriminations de caste, de classes, de genres, etc. Ce tragique événement a entraîné une vague de mouvements d’étudiants, lesquels ont rapidement été rejoints par des intellectuels, des artistes et de multiples collectifs progressistes. Dans ce texte, Arundhati Roy nous expose les faits, mais surtout leurs causes tout en nous relatant la montée en puissance exponentielle du nationalisme hindou de ces dernières années.

Mon coeur contestataire – Compte-rendu de ces derniers jours, affaire à suivre…

Arundhati Roy

Arundhati Roy

Le « Special Operation Group » de la police de Rourkela a investi un camp de la guérilla maoïste dans la forêt de Rampuri (district de Gurundia). Il y a eu une fusillade de 30 minutes entre les policiers et 20 ou 30 guérilleros, puis les maoïstes ont pu échapper à la manoeuve policière. Ils ont néanmoins dû abandonner un important matériel: panneaux solaires, munitions, littérature, fournitures diverses.

Le matériel récupéré par la police

Le matériel récupéré par la police