Près de quarante femmes tribales vivant dans trois villages situés dans une zone reculée du district du Bastar (Chhattisgarh) ont accusé des policiers de harcèlement et d’attentat à la pudeur. Soni Sori, une militante tribale ayant subi une longue détention et ayant été violemment torturée durant celle-ci (lire un de nos articles la concernant) s’est rendue dans les villages avec une équipe de militantes et a affirmé que le harcèlement avait eu lieu entre le 19 et le 24 octobre dernier. ‘Les femmes nous ont dit que quarante d’entre elles avaient été harcelées par les policiers. Les policiers les ont déshabillées et ont eu des comportements inadéquats. Deux d’entre elles affirment avoir été violées’ a déclaré Soni Sori, ajoutant ‘Ces trois villages se trouvent au fond de la forêt. Nous sommes parvenues à amener quatre femmes au quartier général du district de Bijapur ce dimanche, et elle ont témoigné’. Les autorités ont reconnu avoir reçu le témoignage de ces quatre femmes, niant que deux d’entre elles avaient déclaré avoir été violées. Sori a confirmé qu’elles avaient porté plainte pour viol, déclarant que l’officier n’avait peut-être pas tout compris dans la mesure où elles parlaient Gondi. Le commissaire local a pour sa part confirmé qu’une opération s’était déroulée durant cette période dans cette zone, enchaînant en disant que ces accusations étaient montées de toute pièce par la guérilla maoïste afin de démoraliser les policiers actifs dans la région.

La police du district de Golaghat (Assam) a interpellé ce samedi un dirigeant maoïste recherché de longue date. Le cadre, qui a été identifié comme étant Pallav Charingia Phukan, alias Akon, alias Phukan, est originaire de Tinsukia, dans le district du même nom, également dans l’état d’Assam. Selon les autorités assamaise, il était présent avec plusieurs de ses camarades pour tenir une réunion à Khakandguri. Des policiers ont organisé une descente sur place et ont capturé le guérillero. Les deux autres cadres l’accompagnant ont pu échapper aux forces de l’ordre. Toujours selon les autorités, cette réunion avait pour but de planifier des actions conjointes de la guérilla maoïste avec les forces indépendantistes Naga, dont elle a toujours été proche. Les relations entre les groupes ont faibli ces derniers temps en raison de la répression policière violente, mais il semblerait que le contact ait été bien rétabli. C’est au même endroit que le leader maoïste le plus recherché de la région, Aditya Bora, avait été capturé le mois dernier.

Pallav Charingia Phukan

Pallav Charingia Phukan

Alors que les bourses universitaires destinées aux étudiants sont déjà extrêmement basses en Inde, le gouvernement et les autorités universitaires viennent d’annoncer la réduction de celles-ci, et notamment la suppression de l’une d’entre elle. Rapidement, un comité de protestation s’est créé pour dénoncer le mouvement général vers une privatisation de l’enseignement. Un grand nombre d’étudiants des diverses universités de la capitale se sont mobilisés, allant de campus en campus pour tenter de rassembler un maximum de voix contre ces mesures. Hier, des centaines d’entre eux ont organisé un sitting devant les bureaux de la University Grants Commission. Vers 18h, les forces de police ainsi que des soldats de la CRPF sont violemment intervenus, armés de batons, afin de disperser la foule. Une quinzaine d’étudiants ont été grièvement blessés, et emmenés à l’hôpital tandis que plusieurs autres (aucun chiffre n’a pu être communiqué) ont été emmenés par les policiers dans des bus. Plus de cent policiers avaient été mobilisés pour cette opération qui n’a duré que dix minutes. Selon plusieurs témoignages, les étudiants emmenés au commissariat, parmi lesquels de nombreuses étudiantes, ont été maltraités durant tout le trajet. Parmi eux, la présidente du syndicat des étudiants de la Jawaharlal National University. Elle a rapidement déclaré que cette attaque ne pourrait que renforcer le mouvement estudiantin, ‘Il est scandaleux que le gouvernement et l’UGC n’entendent pas les véritables revendications des étudiants et transforment cette question académique en une bataille entre les étudiants et la police. Nous ne laisserons pas cette action briser notre esprit solidaire. Nous appelons tous les étudiants du pays à se ruer vers Delhi pour rejoindre notre mouvement ici. Nous reviendrons encore plus nombreux pour exiger notre droit à l’éducation.

Un soldat de la CRPF a été tué et un autre grièvement blessé au cours d’une fusillade avec des guérilleros maoïste dans le district de Sukma ce dimanche. L’affrontement s’est déroulé des une zone densément forestière au cours d’une opération de contre-insurrection menée par les forces paramilitaires. Les autorités affirment quu’une équipe du 217ème bataillon de la CRPF avait lancé cette opération dans la soirée de dimanche après avoir été avertie que des guérilleros se rapprochaient d’un campement de la CRPF à Maraiguda. A l’issue de la fusillade, les guérilleros ont battu en retraite, tirant profit d’un terrain qu’ils connaissent comme leur poche, le district de Sukma étant celui où les maoïstes sont le plus présents. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée immédiatement afin de les capturer.

Soldats de la CRPF en mission

Soldats de la CRPF en mission

La police du Karnataka, qui tente d’éradiquer la guérilla maoïste dans les Western Ghats où elle s’est implantée il y a quelques mois, a capturédans le district Dakshina Kanna ce vendredi un homme d’affaire basé dans l’état du Kerala car elle le suspecte de fournir du matériel explosif au maoïste. D’après les autorités, cela fait un long moment qu’elles soupçonnent des Keralais de fournir des armes et des munitions aux guérilleros à travers la frontière poreuse qui sépare les deux états. La police a saisi plus de 50 kilos de nitrate d’ammonium, un ingrédient clé dans la fabrication d’explosifs dans sa maison de Durga Tellaur, près de Karkala. La valeur de la saisie est évaluée à 500.000 roupies (plus ou moins 7000 euros). Dans un communiqué de presse, les autorités ont déclaré: ‘Il a de très bonnes connections politiques, et est parvenu à obtenir des libérations sous caution par le passé. Mais cette fois, nous allons déposer de lourdes plaintes contre lui après l’avoir interrogé’. Biju, l’homme d’affaire en question, avait été arrêté par la police du Kerala en 2010, et en mars l’année dernière, il avait été arrêté une seconde fois, toujours pour possession de nitrate d’ammonium.

Les Western Ghats, dans le Karnakata

Cela fait maintenant plusieurs mois que les autorités gouvernementales ont déployé plusieurs hélicoptères afin de couvrir les zones occupées par la guérilla maoïste. Les frappes aériennes se font de plus en plus fréquentes, et les guérilleros ont dès lors mis en place un entraînement spécifique afin d’y faire face.

La police du Chhattisgarh a procédé à l’arrestation d’une femme guérillero ce jeudi dans le district du Dantewada. Sa tête avait récemment été mise à prix, et elle était activement recherchée. C’est en apprenant son arrivée dans son village natal que les autorités ont lancé une vaste opération afin de la capturer. Ces dernières affirment qu’elle s’y était rendu afin de mener une mission de recrutement pour le CPI(Maoist). Somli Telam (27 ans) était active en tant que commandant adjointe d’une brigade locale du parti. Elle est accusée de diverses actions dans le district voisin du Bijapur, parmi lesquelles des pillages, des attaques contre des membres de la police, etc. Elle est actuellement interrogé, mais a été placée en détention provisoire. Comme tous ses camarades, elle devrait y rester un long moment.

Deux soldats de la force CoBRA ont été blessés par l’explosion d’un IED planté par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) alors que l’équipe des forces de sécurité dont ils faisaient partie rentrait à son camp de base après une opération de ratissage. L’incident a eu lieu alors que l’équipe conjointe de soldats CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action), une unité spéciale de la CRPF, et de la membres de la police locale revenait d’une opération au cours de laquelle une intense fusillade les avaient opposés à des guérilleros (Lire notre article d’hier). Les deux soldats ont immédiatement été emmené par hélicoptère vers un hôpital de la capitale.

Une intense fusillade a opposé les forces de sécurité et des maoïstes hier dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) à la suite de laquelle les soldats ont découvert une grosse cachette d’explosifs ainsi que du matériel de la guérilla. Le combat s’est déroulé tôt le matin alors qu’une équipe conjointe de la force CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action) et de la police locale menait une opération de contre-insurrection. Lorsque les soldats étaient en train d’encercler une zone forestière, ils sont tombés sur une brigade de guérilleros, entraînant la fusillade. Les guérilleros ont rapidement pu battre en retraite, tirant profit des jungles avoisinantes. Plus tard, poursuivant leur opération, les soldats ont découvert des bombes, des sacs, des affiches maoïstes, des calicots ainsi que divers instruments de la vie quotidienne. Ils ont également signalé avoir vu des traces de sang au sol, supposant ainsi avoir blessé des guérilleros.

Affiche de recrutement pour la force CoBRA

Affiche de recrutement pour la force CoBRA

Quatre présumés guérilleros basés dans l’Andhra Pradesh et suspectés d’être impliqués dans une série d’affaire liée aux maoïstes dont la capture d’un fonctionnaire public il y a quatre ans, ont été arrêtés par la police dans une zone forestière du district de Mlakangiri (Odisha). Ils ont été interpellés durant une opération de ratissage conjointe menée par la Border Security Force et la police locale durant la journée de samedi. Outre la capture du fonctionnaire, ils sont accusés d’être parmi les responsables de l’explosion d’une bombe le 26 août dernier, laquelle a causé la mort de trois soldats de la Border Security Force et d’un civil. Selon les autorités, les quatre hommes seraient actifs dans le district de Malkangiri et certaines zones voisines dans l’Odisha, mais aussi dans l’état voisin d’Andhra Pradesh. Ils seraient impliqués dans des explosions, des meurtres et des fusillades avec la police, entre autres.

Guérilleros maoïstes dans les forêts de l’Odisha

Guérilleros maoïstes dans les forêts de l'Odisha