En Inde, la Cour suprême vient d’annuler un article de loi qui permettait une certaine censure de l’Internet. Introduit en 2008, c’est l’article 66A de la loi sur les nouvelles technologies, qui a été cassé par la Cour suprême. Il était la cible de nombreuses campagnes en faveur de la liberté d’expression. Il punissait de trois ans de prison, toute personne qui « envoie un message électronique qui peut être vexant, menaçant, peut déranger ou ennuyer un autre individu ».

Autant de concepts subjectifs qui n’avaient pas de bases de jurisprudence suffisantes et qui ont permis des interprétations arbitraires. En septembre 2012, par exemple, une adolescente a été détenue pour avoir écrit sur son compte Facebook qu’elle ne comprenait pas pourquoi tous les commerces de la ville de Bombay avaient dû fermer en l’hommage du dirigeant de l’extrême droite locale, qui venait de décéder. La Cour suprême a estimé que cette section était trop vague et inconstitutionnelle.

Sept prisonniers maoïstes détenus à la prison de Jharpada, à Bhubaneswar, la capitale de l’état de l’Odisha sont en grève de la faim depuis plus d’une semaine. Ils exigent un traitement judiciaire plus rapide de leurs cas, ainsi que de tous les prisonniers accusés de lien avec la guérilla maoïste. Parmi eux, Donna Keshav Rao, alias Azad, accusé d’être l’auteur du meurtre du dirigeant du VHP (organisation nationaliste hindoue d’extrême-droite) Swami Laxmanananda Saraswati en août 2008. Les autorités pénitentiaires ont confirmé cette information, tout en ne révélant pas les noms des six autres grévistes. Selon elles, il y a quelques semaines, les prisonniers leur avait fait parvenir un courrier déclarant qu’ils entameraient une grève de la faim au finish s’ils n’obtenaient pas ne fut-ce qu’une audience au tribunal avec leur avocat.

Dans une descente conjointe organisée par la police de l’East Champaran (Bihar) et la CRPF, les autorités ont annoncé avoir capturé le commandant de la zone du North Bihar du CPI(Maoist) alors qu’il se trouvait dans le village de Nakardewa samedi soir. Munchun Sah était poursuivi par les soldats depuis trois jours, mais était toujours parvenu à leur échapper. Le responsable des opérations Rajiv Kumar a déclaré que ses soldats avaient découvert un pistolet, des cartouches, quatre téléphones portables, des lettres et de la littérature maoïste en sa possession. Selon lui, Munchun Sah aurait reconnu être impliqué dans diverses actions attribuées à la guérilla maoïste depuis 2012 dans la région. Kumar a également ajouté que ses hommes avaient arrêté trois autres maoïstes suite aux aveux de Sah et que d’autres guérilleros seraient bientôt capturés. Selon lui, ils auraient saisi un carnet dans lequel se trouveraient des noms et les adresses de plus de 200 maoïstes. Des opérations ont été déclenché à travers le district pour les arrêter.

Dimanche, un guérillero maoïste a été abattu au cours d’une fusillade entre les forces de sécurité et une brigade du CPI(maoïste) dans une zone forestière du district de Kalahandi (Odisha). Un fusil Insas a été saisi sur le corps de l’homme par les soldats à l’issue du combat. Agissant sur base de renseignements jugés crédibles, la District Voluntary Force a déclenché une vaste opération dans la zone tôt dimanche matin. Au cours de celle-ci, les soldats ont été pris pour cible par une brigade de guérilleros entrainant une longue fusillade. Un maoïste a été tué alors que tous les autres parvenaient à battre en retraite. A la presse, le commissaire de police local a déclaré que ‘un homme en uniforme maoïste et un fusil Insas ont été retrouvé sur place en plus de kit-bags utilisés par les guérilleros. Des forces additionnelles ont été mobilisées pour renforcer davantage les opérations de ratissage dans la région. Les opérations de ratissage et de recherche ont été intensifiées dans la région. Pour ce qui concerne notre stratégie, nous déployons des membres de la CRPF, du personnel de la police armée de l’état, de la District Voluntary Force et des soldats du Special Operation Group en plus de renforcer nos mécanismes de rassemblement de renseignements’.

Santosh Sah, alias Manikant, commandant régional de la People’s Liberation Guerilla Army (PLGA) du parti maoïste a été arrêté lundi au cours d’une opération de ratissage menée par la CRPF sur les rives de la rivière Gandak, dans le district de East Champaran, dans le Bihar. Le commandant du bataillon 153 de la CRPF a déclaré qu’agissant sur base de renseignements, ses hommes avaient capturé le guérillero, lequel était en opération dans la région depuis quelques temps pour renforcer son parti avec d’autres camarades issus de Muzaffarpur, de Gopalganj, de Siwan et de Sheohar. Il était recherché par la police depuis 2005 pour le meurtre d’un commandant adjoint de la CRPF, pour le pillage d’une banque et d’autres actions attribuées à la guérilla. La police du East Champaran et celle du Gopalganj, assistées par des membres de la CRPF ont lancé une vaste opération conjointe contre les maoïste dans la région du Gandak depuis le mois dernier, et affirment avoir déjà détruit plusieurs campements de la guérilla.

La sous-division de la police de Bhadrachamal a intensifié sa vigilance le long de la frontière entre le Chhattisgarh et le Telengana suivant des renseignements concernant les probables déplacements d’une dirigeant maoïste dans la région proche de la frontière inter-étatique. Sur base de rapports non-confirmés selon lesquels le secrétaire du Special Zonal Committee de la région du Dandakaranya se déplaçait actuellement dans la région avec sa femme souffrante pour qu’elle se fasse soigner, la sous-division de la police a également mis en place un vaste réseau de surveillance de tous les hôpitaux.

D’autres sources disent également que Ramanna serait en voie de se rendre aux autorités, ce qui semble fort peu probable selon les autorités locales. L’homme, responsable de la zone du Bastar, serait toujours impliqué dans ses fonctions clandestines.

Le gouvernement de l’Odisha vient de faire une demande pressante au gouvernement central afin que celui-ci lui fournisse au moins deux hélicoptères MI-17 pour mener des opérations de contre-insurrection de manière plus efficace. Pareille demande avait déjà été formulée en 2010, mais les autorités centrales n’y avaient répondu que partiellement, fournissant, en 2011, un hélicoptère MI-172 loué à la société Pawan Hans Helicopters Ltd (PHHL). Celui-ci a récemment été remplacé par un autre appareil, mais il semblerait que cela ne soit pas suffisant pour les autorités locales, qui réclament donc un investissement plus conséquent de matériel pour lutter contre la guérilla maoïste.

Sept cadres maoïstes présumés, dont deux femmes, ont été arrêtés de dimanche dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Ils ont été interpellés à différents endroits à l’intérieur d’une zone densément forestières à proximité du commissariat de Gadiras. Se basant sur des renseignements spécifiques sur la présence des guérilleros, une équipe policière a organisé des descentes dans divers villages de la région de Gadiras, lequel est situé à environ 400 kilomètres de la capitale de l’état, Raipur. Les sept personnes capturées sont accusées d’être impliquées dans une fusillade près d’un camp de la police et d’avoir piller du matériel électoral durant les récentes élections locales. Ils sont actuellement interrogés.

La People’s Liberation Guerllia Army, la branche armée du CPI(Maoist) a mené, mardi soir, une attaque contre un véhicule transportant un contingent de soldat appartenant à la force CoBRA. Celle-ci constitue la force d’élite engagée dans la lutte menée par les autorités pour tenter de reprendre le contrôle dans les zones contrôlées par la guérilla maoïste. Au moins un soldat a été tué, et quinze autres blessés dans l’explosion du convoi. Confirmant l’attaque, les autorités ont déclaré que trois soldats se trouvaient dans un état extrêmement grave, tandis que les douze autres avaient été légèrement blessés. L’importante explosion de l’IED, qui a également causé de sérieux dommages matériels, a eu lieu dans une zone reculée de l’état du Bihar alors que le contingent CoBRA retournait à sa base à l’issue d’une opération de contre-guérilla. Alors que le véhicule s’approchait de Salaiya Mor, dans une zone à forte densité maoïste, des guérilleros en attente ont déclenché l’explosion, probablement grâce à un système sophistiqué de déclenchement à distance. Ils ont ensuite ouvert le feu sur les soldats avant de battre en retraite.

Le parti maoïste a dénoncé, dans un communiqué, la police du Bastar, l’accusant d’avoir tué 26 civils et trois militants politiques dans de faux combats au cours de l’année écoulée dans différentes régions du Bastar. Dans un texte communiqué à la presse nationale, le secrétaire du South Regional Committee du CPI(Maoist), Ganesh Uike, a déclaré que 20 civils avaient été tués par la police et les forces paramilitaires dans le district de Bijapur, dans le Bastar, entre janvier 2014 et janvier 2015. « Cinq civils ont été tués dans de faux combats dans le district de Sukma, et un villageois a été abattu par la police dans le district de Dantewada. Tous ont plus tard été déclaré maoïstes ». Il a ajouté que trois militants du parti – Jamali, Rambatti, Lakshmi – avaient également été abattu dans des combats montés de toutes pièces. « Au nom de la lutte contre le maoïsme, les forces de sécurité violent les droits de l’homme des tribaux du Bastar. Les villageois sont accusés d’être maoïstes et ensuite abattus ». Les autorités ont réagi, affirmant qu’il s’agissait de fausses allégations faisant partie de la propagande maoïste à l’égard des populations tribales.