Plus de 150 représentants et militants des organisations de la gauche iranienne (ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge) étaient présents ce lundi devant l’ambassade de la république islamique d’Iran pour protester contre l’assassinat (par pendaison) du professeur Farzad Kamangar, un activiste des droits de l’homme (photo 2), de trois membres du Pejak (Parti de la Vie Libre au Kurdistan) dont une femme – Ali Heydarian, Farhad Vakili et Shirin Alam Holi -, ainsi que d’un quatrième prisonnier politique, Mahdi Elsamia.

manifestation devant l’ambassade d’Iran 10 mai 2010

Farzad Kamangar

Les organisations kurdes appellent à un nouveau rassemblement ce mercredi de 14h à 16h devant l’ambassade d’Iran.

manifestation devant l'ambassade d'Iran 10 mai 2010
Farzad Kamangar

Ce dimanche 9 mai, la République Islamiste d’Iran a assassiné le prisonnier politique Farzad Kamangar, un activiste des droits de l’homme et professeur connu, ainsi que quatre autres prisonniers politiques dont une femme: Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirin Alam Holi (sympathisants du parti ‘Pejak’, organisation kurde qui lutte contre l’oppression de leur peuple) et Mahdi Eslamia.

Le Comité de la Gauche Iranienne en Belgique appelle à une manifestation contre l’oppression et les crimes du régime obscurantiste et réactionnaire d’Iran ce lundi 10 mai à 18h devant l’ambassade d’Iran, 15 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

Cinq guérilleros kurdes, parmi lesquels deux femmes, appartenant au Parti de la Vie Libre du Kurdistan (PJAK) ont été tués par des ‘gardiens de révolution’ dans la province de Kermanshah de l’Iran mercredi. Le
PJAK, très lié au PKK est fréquemment engagé dans des heurts armés avec des forces de sécurité iraniennes le long des frontières occidentales du pays avec l’Irak.

Hier mardi, Jamal Saberi, militant du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, a été arrêté par la police de l’immigration au Japon. Ils est menacé d’une expulsion prochaine vers l’Iran. Il va sans dire que la liberté, si ce n’est la vie de Jamal Saberi serait gravement en danger en cas d’expulsion vers l’Iran qui a fait placer le PCOI sur les listes d’Interpol.

Les forces de sécurité iraniennes auraient abattu quatre guérilleros du Komalah, une organisation communiste kurde, dans le Kurdistan iranien. Le groupe de guérilleros serait tombé dans une embuscade tendue près de la ville Kurde de Sardasht, dans la province de l’Azerbaïdjan. Ce sont des troupes du Ministère du Renseignement qui avait dressé l’embuscade. Fin décembre, trois officiers chargés de la sécurité dans la même province avaient été abattu par la guérilla du Komalah.

Les protestations ont commencé dès le matin à l’Ouest de Téhéran. Plusieurs protestations ont éclaté dans différents quartiers de la ville, en particulier dans le centre et le nord, vers les places Azadi, Enqelab, et Sadeghiyeh ainsi que vers l’Université de Téhéran. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dans différents quartiers de Téhéran. Vers 11 heures, environ 10.000 personnes se sont dirigées vers la prison d’Evin en criant ‘mort à la constitution du régime islamique’. Des affrontements ont éclaté dans différents coins de Téhéran entre la population et les forces de répression, les forces répressives ont ouvert le feu et on rapporte qu’il y aurait eu deux morts. Les protestations ont été particulièrement importantes dans le quartier d’Aria Shar où la population a contrôlé un moment la zone et où des femmes ont retiré leurs voiles.

A Chiraz, il y a eu une forte mobilisation dès 10 heures du matin. On rapporte qu’il y aurait eu un mort dans les affrontements avec les forces de répression. A Ispahan, les manifestations contre le gouvernement et le régime ont commencé en même temps que les cérémonies officielles du régime, la population a fait face et a résisté aux forces de répression. A Ahvaz, des protestations ont éclaté dans différents quartiers de la ville aux cris ‘mort au dictateur’ et ‘mort à la République Islamique’.

Nous nous approchons de l’anniversaire de la révolution iranienne de 1979. En Iran comme à l’étranger, les gens se préparent à des manifestations massives pour cette journée. C’est une nouvelle opportunité pour descendre dans les rues afin d’organiser des rassemblements de masse et des protestations dans le monde entier pour renverser les criminels islamiques qui dirigent l’Iran.

Manifestations et rassemblements en France, Belgique, Suisse et Canada francophone:

-Bruxelles: Ambassade de la république Islamique. Mercredi 10 février, de 17 à 19 heures.
-Paris: Jeudi 11 février, Ambassade de la République Islamique, Place Iéna (Paris XVI), 15 heures.
-Lyon: Jeudi 11 février, Place Bellecourt, de 18 à 20 heures.
-Berne: Ambassade de la République Islamique, Jeudi 11 février, de 13 à 15 heures
-Montréal: Place Philips. Jeudi 11 février, 17 heures.

Manifestation pour le peuple iranien

Manifestation pour le peuple iranien

31 ans après l’usurpation de la révolution démocratique de 1979, le régime réactionnaire de la République Islamique poursuit sa politique répressive dont les premières cibles sont les femmes, les travailleurs, les étudiants et les militants politiques.

En solidarité avec la lutte du peuple, pour stopper cette machine de guerre et arrêter les exécutions, pour la libération des prisonniers politiques, pour les droits élémentaires et démocratiques, pour la destitution de ce régime usurpateur, un rassemblement est organisé mercredi 10 février de 16h à 19h en face de l’ambassade de la République Islamique d’Iran (Avenue Franklin Roosevelt , devant l’ULB)

De nouveaux affrontements ont éclaté dimanche matin dans le centre de Téhéran entre la police et des milliers de manifestants hostiles au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, des émeutes ont également éclatés dans d’autres ville comme Chiraz, Ispahan Tabriz ,Najafābād. On déplore 4 morts et des centaines de blessés et d’arrestations dans de nombreux quartiers.

Des milliers de personnes arrivées par petits groupes s’étaient soudainement rassemblées en plusieurs endroits de l’avenue Enghelab en dépit d’une présence policière massive sur ce grand axe traversant Téhéran d’est en ouest qui avait déjà été le théâtre samedi de manifestations contre le gouvernement. La police, les voltigeurs motocyclistes, et les miliciens fascistes des bassidj’is sont violemment intervenus utilisant des gaz lacrymogènes, des barres de fer, des armes blanches, des coups de feux ont étés tirés par les voltigeurs, tuant quatre manifestants.