Un manifestant palestinien a été abattu par les troupes d’occupation mardi lors d’affrontements au Sud-est de Ramallah en Cisjordanie occupée. Trois autres manifestants ont été blessés. Parallèlement, l’armée israélienne a capturé trois personnes à Naplouse, alors que des affrontements avaient été signalés dans la région. La première a été arrêtée chez elle dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse. La seconde a été arrêtée suite un raid des forces d’occupation sur un bâtiment du centre-ville. Une troisième a été arrêtée a un check-point au sud de la ville. Deux autres personnes ont également été capturées à Hébron.

À Gaza, quatre commandos israéliens (une capitaine et trois caporaux) ont été tués hier dans les combats. Le gouvernent israélien a annoncé le retrait de ses forces du sud de la bande, notamment de la ville de Khan Younès où des combats acharnés avec la résistance s’étaient déroulés. L’objectif annoncé est de donner du repos aux soldats avant de déclencher l’invasion de Rafah où 1,5 millions de Palestinien·nes se sont réfugié·es pour fuir les attaques israéliennes.

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Un soldats israélien a été tué et cinq autre ont été blessés lors d’une embuscade tendue par un sniper palestinien à l’ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée. L’échange de tirs, qui a duré près de cinq heures, a commencé aux premières heures de vendredi après qu’un résistant ait ouvert le feu sur un bus transportant près du village de Deir Ibzi et des colonies de Dolev et de Talmon. L’armée d’occupation est intervenue, déployant notamment des hélicoptères et un drone, et est parvenue à tuer le combattant palestinien avec une frappe aérienne.

Depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, la Cisjordanie a connu une augmentation de la violence israélienne de la part des troupes et des colons, qui a coûté la vie à 447 Palestiniens et en a blessé environ 4 700. Israël y a également intensifié ses campagnes de détention (voir notre article). Par ailleurs, le gouvernement israélien a annoncé la saisie de 800 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée (la plus importante depuis 1993).

L’état allemand poursuit sa poussée répressive envers les mouvements pro-palestiniens. La députée Kerstin Köditz (Die Linke) a ainsi demandé récemment l’interdiction de l’association « Handala Leipzig ». Cette association anticoloniale, composée de membres de la diaspora palestinienne et de personnes solidaires, a, en effet, organisé de nombreuses actions depuis la contre-offensive de la résistance palestinienne du 7 octobre. En janvier, la militante suédoise pour le climat Greta Thunberg s’était notamment jointe à une action du groupe. Pour en savoir plus sur « Handala Leipzig« .

Manifestation Pro-Palestinienne le 11 novembre à Leipzig

Manifestation Pro-Palestinienne le 11 novembre à Leipzig

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L’agression israélienne a repris à Gaza après une série d’échanges de prisonniers qui ont permis la libération de 70 Israélien.ne.s contre 210 Palestinienn.e.s. La grande majorité de ces derniers sont des mineurs, de jeunes adultes ou des femmes. Parmi les prisonnières libérées, Ahed Tamimi (photo). Deux jours avant le début de la trêve, Israël a rendu public les noms de 300 détenus palestiniens susceptibles d’être libérés. Parmi eux, la grande majorité est mineure – 123 détenus ont moins de dix-huit ans – ou vient d’atteindre la majorité (144). Les 33 autres noms sont des femmes. Selon la liste, 49 sont des membres du Hamas, 60 du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, et 17 appartiennent au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP). Le plus jeune prisonnier palestinien à avoir été libéré depuis le début de la trêve a seulement 14 ans. Ahmed Salaima a retrouvé sa famille à Jérusalem-Est le 28 novembre.

Dans la liste des 300 noms, il y a aussi les détenus qui sont encore en attente d’un procès. Certains sont détenus sans inculpation ni procès dans le cadre d’une détention administrative. Depuis le début de la guerre, le nombre de Palestiniens maintenus en détention administrative sans inculpation est passé de 1319 à 2070. Il y aurait aujourd’hui plus de 7000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

 

Le ministre israélien Amichai Chikli, appartenant au parti d’extrême-droite colonialiste de Netanyahu, et chargée de la lutte contre l’antisémitisme, a écrit deux lettres acerbes à la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V). Il y demande d’interdire l’organisation palestinienne Samidoun et de restreindre les activités de leur coordinateur pour l’Europe, Mohammed Khatib. Des copies des lettres sont parvenues entre les mains du député anversois NVA Michael Freilich via des sources israéliennes. Il demande par la voie parlementaire à la ministre Verlinden pourquoi elle n’a pas encore répondu et si une enquête sera ouverte. La N-VA réclame au moins une enquête approfondie sur Samidoun. Le ministre demande à la Belgique de « montrer son soutien à la communauté juive et son amitié avec Israël » en interdisant Samidoun.

Les forces de l’armée israélienne ont dispersé des centaines de Palestiniens devant la prison militaire israélienne d’Ofer, à l’ouest de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, en recourant à des tirs de gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes. Des dizaines de Palestiniens qui ont jeté des pierres contre les forces israéliennes. Les affrontements ont causé des dizaines de cas d’étouffement par inhalation de gaz qui ont été traités par les secouristes sur place. Depuis l’après-midi de ce vendredi, des centaines de Palestiniens se sont rassemblés devant la prison militaire d’Ofer, dans l’attente de la libération des prisonniers et prisonnières. Il est prévu que 13 prisonniers israéliens soient libérés à Gaza via le terminal de Rafah, ce vendredi. De son côté, Israël devrait libérer 39 Palestiniens parallèlement (24 femmes et 15 enfants), détenus dans les prisons israéliennes, dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers avec le Hamas. Les prisonniers seront libérés par groupe, sur une période de 4 jours, selon l’accord qui prévoit l’échange de 50 Israéliens contre 150 Palestiniens, exclusivement des femmes et des enfants dans les deux camps.

Les prisonniers libérés quittent la prison d’Ofer

Le maire de New York, Eric Adams, a rencontré mercredi des responsables israéliens de la police et de la sécurité pour discuter des technologies de sécurité publique. Adams, un ancien capitaine de police, a demandé aux responsables de la police de New York d’envisager d’adopter des éléments du système israélien de sécurité. Il a ainsi fait l’éloge des méthodes utilisées par la police israélienne pour « gérer stratégiquement et avec succès une grande foule ». Adams a ajouté que la ville de New York étudierait notamment la manière dont Israël combine l’utilisation d’agents en motos et de drones pour orienter les unités d’intervention. Adams a ensuite rencontré des représentants de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, mais a refusé de fournir toute information sur les détails de la réunion.

Sur invitation du ministère israélien des Affaires de la diaspora, 35 policiers belges provenant de de sept zones de police flamandes ont suivi une formation en Israël. Pendant une semaine, ces policiers ont suivi une formation intitulée On coping with antisemitism and global terror (Comment faire face à l’antisémitisme et au terrorisme mondial). Sur la photo d’accompagnement que la zone de police Westkust a publiée en ligne, quatorze agents de police sont visibles sous les drapeaux belge, flamand et israélien. Au milieu du groupe figure le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever (N-VA). Celui-ci avait rejoint les policiers alors qu’en compagnie de Flanders Investment & Trade, de l’ambassade de Belgique à Tel-Aviv et du consulat général à Jérusalem, il effectuait un voyage qui l’a amené à Haïfa, jumelée avec Anvers, mais aussi à Jérusalem-Est, illégalement annexée par Israël, ainsi que Bethléem. Pour couronner le tout, le séminaire a eu lieu dans un local d’IMI Academy, une filiale du producteur d’armes Elbit Systems.

Des manifestants a mis le feu à la maison du premier ministre libyen d’union, Abdul Hamid Dbeidé, dans la nuit de dimanche à lundi et a pris d’assaut le siège du ministère des affaires étrangères. Les manifestants ont écrit « A bas le gouvernement des traîtres » sur les murs du siège du ministère, tandis que des coups de feu ont été entendus à l’intérieur du bâtiment. Des manifestations ont également été signalées dans d’autres villes en dehors de Tripoli et des routes ont été bloquées.

Ces protestations et d’autres ont éclaté dans le pays, après que le ministre des affaires étrangères ait rencontré en Italie son homologue israélien, alors que les relations entre les deux pays sont inexistantes. La Libye ne reconnait pas l’État d’Israël et est un allié historique de la cause palestinienne. Le premier ministre libyen a annoncé la suspension de ses fonctions du ministre des affaires étrangères.