Le photojournaliste et militant soco-politique, Boniface Mwangi, a été arrêté à son domicile près de Nairobi, samedi 19 juillet en fin d’après-midi. Ses bureaux ont aussi été fouillés par les autorités. Très connu au Kenya, Boniface Mwangi s’exprime régulièrement contre le gouvernement et a déjà été arrêté à de multiples reprises dans le passé (photo). Samedi, en fin de soirée, il était détenu dans un centre de police de Nairobi.

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Les affrontements qui ont éclaté lundi 7 juillet lors d’une nouvelle journée de mobilisation au Kenya (voir notre article), ont fait dix morts et 56 blessés. La police kényane a annoncé avoir arrêté 567 personnes au total. La Journée Saba Saba (« Sept, sept » en swahili, pour 7 juillet) commémore chaque année le soulèvement du 7 juillet 1990, lorsque les Kényans ont manifesté pour l’instauration du multipartisme durant les années sombres du régime autocratique de Daniel arap Moi (1978-2002). Cette année, cet hommage se conjugue à la vague de contestation qui secoue depuis plus d’un an le pays. Les manifestants sortent régulièrement dans les rues pour protester contre les taxes, la corruption, les disparitions forcées et les brutalités policières sous la présidence de William Ruto.

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La police kenyane a dispersé aujourd’hui lundi des manifestants commémorant le 35e anniversaire des rassemblements pro-démocratie dans la capitale Nairobi. Les militants se rassemblent chaque année le 7 juillet pour commémorer la date de 1990, lorsque les opposants au président de l’époque, Daniel Arap Moi, ont lancé une campagne pour transformer le pays en une démocratie multipartite. La manifestation est appelée « Saba Saba » – « sept sept » en kiswahili – en raison de cette date.

Les autorités avaient renforcé le déploiement policier à Nairobi depuis les manifestations menées par des jeunes du mois dernier. La police avait auparavant bloqué les principaux axes routiers menant à Nairobi et fortement restreint la circulation automobile dans la ville, laissant les rues désertes, à l’exception des manifestants venus à pied. Lorsque la manifestation a commencé, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau lundi pour disperser la foule le long d’une artère clé de Nairobi.

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Le bilan des manifestations meurtrières ont eu lieu à la fin de juin dans 23 comtés à travers le Kenya (voir notre article), estt finalement de 485 personnes arrêtées pour « meurtre, terrorisme, viol, viol en réunion, incendie volontaire, obstruction au travail de policiers en service, destruction et vol (…), incitation à la violence, manipulation de biens volés, détérioration de propriétés avec intention de nuire et possession d’armes à feu illégales »., selon une déclaration de la police le 30 juin. Les manifestations au niveau national devaient initialement être un hommage aux victimes du mouvement citoyen de 2024 contre un projet de hausse des impôts et la corruption. Mais les rassemblements ont changé de caractère le 25 juin, lorsque de jeunes hommes ont affronté la police et dévasté des milliers de commerces dans le centre de Nairobi. La Commission nationale kényane des droits humains a affirmé que 19 personnes avaient été tuées et 531 blessées. Onze policiers ont été grièvement blessés pendant les manifestations.

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À l’occasion des commémorations du mouvement citoyen de 2024, des milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans les rues de plusieurs villes du Kenya ce mercredi 25. Les manifestants ont scandé « libération » ou encore « un mandat » (un seul — pour le président Ruto). Des heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre, avec jets de pierre d’un côté, gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes et canons à eau de l’autre. Les événements sont ensuite devenus dramatiques puisqu’au moins huit manifestants ont été tués et 400 autres blessés, dont 83 gravement, à Nairobi, mais aussi dans la grande ville côtière de Mombasa et d’autres comtés du pays.

Le 25 juin 2024, la prise du Parlement de la capitale par des manifestants, réclamant le retrait de la loi de finances et la démission du président William Ruto, avait marqué l’apogée de protestations qui avaient perduré jusqu’en juillet. Plus de 60 personnes avaient été tuées au total, et plus de 80 personnes avaient été enlevées, dont certaines Sont encore portées disparues.

MàJ : Le bilan des manifestations d’hier est passé à quinze morts

Des manifestations ont encore eu lieu aujourd’hui mardi 17 juin, dans les quartiers commerçants du centre de Nairobi et de Mombasa, où des centaines de jeunes sont descendus dans la rue pour réclamer justice pour Albert Ojwang, enseignant et blogueur de 31 ans, assassiné alors qu’il était en garde à vue après un post dirigé contre la policier sur son blog (voir notre article). Les forces de sécurité sont intervenues pour tenter de disperser la foule, tirant des grenades lacrymogènes, tandis que des bandes de motards en civil ont attaqué les manifestants.

À ce jour, deux policiers ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur la mort de l’enseignant, tandis que l’Independent Policing Oversight Authority (IPOA) et l’Internal Affairs Unit (IAU) poursuivent leurs investigations. Un technicien a également été arrêté. Dans la nuit du 7 au 8 juin, il aurait saboté le système de vidéosurveillance du commissariat central de Nairobi afin de permettre à certains agents de sortir Ojwang de sa cellule pour l’emmener dans la forêt de Karura où il a été torturé à mort.

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Nairobi a été secouée, jeudi 12 juin, par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Plusieurs centaines de protestataires ont marché dans le centre-ville pour demander justice pour Albert Ojwang, un jeune homme décédé en détention le week-end dernier ( notre article ici ). La police se retrouve sous le feu des critiques pour avoir présenté des faits contraire à ceux mis en évidence par l’autopsie du corps d’Albert Ojwang. Les médecins légistes ont relevé sur la victime des blessures « infligées par une force externe », la police a soutenu que celui-ci se serait cognée la tête contre le mur de sa cellule. Face aux manifestants, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes, plusieurs personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc. Deux voitures ont été incendiées et des pierres lancées.

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Albert Ojwang a été arrêté ce samedi 7 juin, en cause une publication sur X, il aurait insulté un officier de police. Il a été conduit à Nairobi, où il a passé la nuit en détention. C’est lorsque son père vient lui rendre visite dimanche qu’il apprend le décès. La police évoque des blessures « auto-infligées ». Une version officielle remise en question par les défenseurs des droits humains et l’avocat de la famille Julius Juma: « S’il a été arrêté pour les raisons invoquées, pourquoi a-t-il été placé en isolement ? Pourquoi nous dit-on qu’il se serait cogné la tête contre le mur ? Son corps présentait de nombreuses blessures : à la tête, aux mains, aux épaules. Sa tête est complètement enflée ». La police affirme qu’Albert Ojwang s’est blessé après s’être cogné la tête contre le mur dans sa cellule, il a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital. Une version officielle qui n’a pas convaincu l’opinion publique. Alors que les forces de l’ordre sont régulièrement accusées de tueries extrajudiciaires, en ligne, les Kényans dénoncent une tentative d’étouffer l’affaire sous le hashtag #JusticeForAlbertOjwang.

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À 3 heures du matin le 11 janvier, 8 assaillants non identifiés ont tenté d’assassiner Booker Omole, le secrétaire général du Parti Communiste Marxiste du Kenya (CPM-K), à son domicile à Nairobi. Les assaillants armés ont pris d’assaut sa résidence. L’un d’entre eux sera tué par Omole au cours de l’altercation.

Cette tentative d’assassinat a eu lieu quelques jours après la tentative d’enlèvement de Mwaivu Kaluka, président national du CPM-K et de 2 membres du parti. Ils seront finalement libérés après une importante mobilisation. Ces agressions se sont produits à un moment de grand essor pour le CPM-K.

Le CPM-K impute les deux attaques à Kenya Kwanza, la coalition de 12 partis dirigées par le président kenyan William Ruto, dont la corruption et les hausses d’impôts ont déclenché des émeutes et la prise d’assaut du parlement kenyan le 25 juin 2024.

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