Les organisations en France du mouvement kurde appellent samedi à une grande manifestation en soutien aux 216 prisonniers politiques kurdes qui sont actuellement en grève de la faim en Turquie (voir notre article). Depuis le 15 février, des prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la torture et l’isolement carcéral, notamment celui d’Abdullah Ocalan, ainsi que le climat de répression générale en Turquie.

Manifestation le 15 avril, 17h, de République à Bastille

La prison de Sincan, dans la périphérie d’Ankara

La prison de Sincan, dans la périphérie d'Ankara

Près de 90.000 étudiants ont défilé mardi dans les rues de Santiago contre un projet de loi soutenu par le gouvernement qui vise à réformer le système d’enseignement supérieur. La manifestation, organisée par la Confédération chilienne des étudiants (CONFECH) et d’autres groupes, a été rejointe par de nombreux enseignants. Quelques affrontements avec la police ont été signalés. La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des canons à eau contre des groupes de manifestants masqués. 68 manifestants ont été arrêtés. Les étudiants appellent depuis 2011 à la gratuité de l’enseignement supérieur, une promesse électorale de la présidente Bachelet qui ne se traduit que par de timides réformes. Des protestations ont également eu lieu dans les villes de Concepcion, Arica, Temuco et Puerto Montt, mais sans incident.

La manifestation d’hier à Santiago

La manifestation d'hier à Santiago

Un mouvement de protestation se tenait dans l’après-midi du 10 avril à Lucques alors que les ministres des Affaires étrangères du G7 se retrouvaient pour aborder plusieurs sujets, parmi lesquels la lutte contre le terrorisme, le nucléaire iranien, ou encore la situation en Syrie. Les manifestants ont défilé autour du centre historique de la cité toscane, interdit pour l’occasion aux voitures et quasiment vidé de ses touristes en raisons des mesures de sécurité. Les manifestants brandissaient des banderoles hostiles à la tenue du G7 et scandaient des slogans comme : «Vos guerres, nos morts, chassons les patrons du monde». Le sommet des chefs d’Etat des sept pays les plus industrialisés aura quant à lui lieu les 26 et 27 mai 2017. Des heurts ont éclaté quand des manifestants ont tenté de rompre l’imposant cordon de sécurité pour s’approcher du centre historique.

Les affrontements hier à Lucques

Les affrontements hier à Lucques

De violents affrontements ont eu lieu ce lundi en Argentine entre les forces de police et des enseignants venus manifester devant le Congrès à Buenos Aires. Depuis des semaines, ces derniers réclament une hausse des salaires. Ils avaient décidé d’installer sur le site un campement, une école publique itinérante comme symbole de leur protestation. La police ne leur en a pas laissé le temps. Quatre personnes ont été arrêtées.

Le 22 mars derniers, les enseignants en grève envahissaient le centre de Buenos Aires

Le 22 mars derniers, les enseignants en grève envahissaient le centre de Buenos Aires

Au Niger, le campus universitaire de Niamey est fermé jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé le gouvernement nigérien ce lundi 10 avril à la suite de violentes échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre. Tout est parti d’un mot d’ordre de l’Union des scolaires nigériens – USN – à ses militants de descendre dans les rues, tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays. A Niamey, élèves et étudiants ont très vite occupé quelques carrefours aux environs de leurs établissements, en érigeant des barricades et en enflammant des pneus.

Les forces de l’ordre composées des trois corps de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale n’ont pas fait de quartier lors de leur intervention : sur le campus universitaire, où les échauffourées ont été très violentes, on dénombre plus de 20 blessés. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a alors décidé de fermeture du campus universitaire de Niamey. Quelques instants seulement après cette décision, plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre ont pris d’assaut le campus universitaire, obligeant ainsi les étudiants à quitter les lieux.

Intervention policière à Niamey

Intervention policière à Niamey

Des manifestations ont suivi, dans une douzaine de villes américaines dont New York, les tirs de missiles américains contre la Syrie vendredi. A Jacksonville, en Floride, une poignée de contre-manifestants, partisans de Trump, ont provoqués les manifestants et déclenchés des incidents, ce qui a été à l’origine d’une violente intervention policière… contre les manifestants anti-guerre. Six personnes ont été arrêtées et une hospitalisée.

La manifestation de New-York

La manifestation de New-York

La Guyane connaît depuis deux semaines un vaste mouvement social. Une « grève générale illimitée » a été décrétée le 25 mars. Le blocage du port de Cayenne, par lequel passent plus de 90% des importations et exportations de la Guyane, provoque des pénuries. Dans les supermarchés, les rayons de produits frais sont vides. Le mouvement de contestation a débouché sur de sérieux affrontements lors d’une manifestation devant la préfecture à Cayenne.

Un rassemblement avait été organisé devant le préfecture, pour exiger la prise en compte de ses revendications des grévistes, en milieu d’après-midi. L’ambiance était devenue électrique, alors qu’une délégation ayant rendez-vous avec le préfet avait longuement patienté, avant d’être éconduite. Les manifestants ont alors débordé le service d’ordre et pris les policiers à partie. Un commissaire de police a été sérieusement blessé, et plusieurs autres policiers plus légèrement.

Manifestation en Guyane

Manifestation en Guyane

2.000 manifestants ont défilé dimanche après-midi à Bordeaux contre le meeting de Marine Le Pen. Les manifestants s’étaient réunis place de la Victoire, à quelque 10 km du Parc des expositions de Bordeaux-Lac, où la présidente du FN tenait son meeting. Ils ont ensuite défilés à travers les rues du centre-ville, encadrés par une imposante présence de CRS et gendarmes mobiles. C’est vers la fin du parcours, aux environs de 17 heures, que les incidents ont commencé. Plusieurs manifestants qui avaient défilé cagoulés en tête du cortège s’en sont pris à des vitrines, puis aux forces de l’ordre, leur jetant des boulons, pavés, canettes et projectiles divers. La police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à dix interpellations.

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

Des manifestants ont violemment occupé samedi soir le Congrès du Paraguay en réaction au vote par les sénateurs d’un projet d’amendement de la Constitution permettant au président d‘être réélu. Aux cris de “Plus jamais de dictature”, les manifestants ont fait irruption à l’intérieur du Congrès après avoir cassé des portes, des palissades et des baies vitrées. Ils ont saccagé les bureaux des sénateurs favorables à l’amendement avant de provoquer des débuts d’incendie. Les affrontements avec la police ont fait un mort, des dizaines de blessés, et au moins 200 arrestations.

Une majorité de 25 sénateurs sur 45 ont voté l’amendement lors d’une session spéciale qui s’est tenue dans les bureaux du Sénat, la salle de l’assemblée plénière étant occupée par les sénateurs opposés à la réforme. L’amendement permettrait au président libéral Horacio Cartes, mais aussi à l’ex-président de gauche Fernando Lugo de briguer un nouveau mandat. Le Paraguay reste marqué par les 45 années de dictature du général Stroessner. Il avait été réélu sept fois de suite et les manifestants refusent la remise en cause du principe du mandat présidentiel unique instauré en 2012.

Les affrontements dans la capitale, Asuncion

Les affrontements dans la capitale, Asuncion

Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris pour dénoncer la mort de Liu Shaoyao, un père de famille chinois tué par un policier la semaine passée. Les manifestants se sont retrouvés en début d’après-midi sur la place de la République pour à l’appel de plusieurs associations de la communauté chinoise. Comme de précédents rassemblements organisés depuis une semaine, la manifestation a été marquée par des incidents. Des manifestants, issus de la communauté asiatique ou non, ont jeté des projectiles, notamment des bouteilles de verre, des fruits ou des oeufs sur les forces de l’ordre. Les policiers ont répliqué notamment avec des gaz lacrymogènes et ont chargé à plusieurs reprises au cours de ces heurts qui ont duré plus d’une heure.

Affrontements hier place de la République

Affrontements hier place de la République