Des manifestations de masse ont eu lieu dans tout le Chili vendredi contre le système de retraite mis en place par Pinochet, qui pénalise les bas revenus, et que le gouvernement veut maintenir avec de légères réformes. Des affrontements ont eu lieu à à Valparaiso, Arica, Santiago, Viña del Mar, ainsi qu’à Concepción. A Santiago du Chili, des dizaines de barricades ont été érigées dans différentes parties de la capitale, le métro a été bloqué et deux bus incendiés.

Affrontements vendredi à Santiago

Arrestation à Valparaiso

Affrontements vendredi à Santiago
Arrestation à Valparaiso

Des affrontements ont opposés des groupes de jeunes manifestants à la police anti-émeute (ESMAD) à proximité du siège de l’université La Macarena de Bogota. La grande avenue Circunvalar est fermée, provoquant de grands embarras de circulation. La police a déployé trois blindés pour contenir les manifestants.

Le déploiement des ESMAD hier jeudi

Le déploiement des ESMAD hier jeudi

Des policiers en tenue anti-émeute se sont à nouveau affrontés mercredi avec des opposants au pipeline Dakota Access, usant de matraque et de gaz au poivre. L’affrontement s’est produit quelques heures après que la Commission de la fonction publique du Dakota du Nord ait critiqué la compagnie pipelinière pour n’avoir pas immédiatement signalé la découverte d’artefacts amérindiens (ce qui lui vaudra des amendes) et un jour après que le président Barack Obama ait soulevé la possibilité de dérouter le pipeline dans le sud du Dakota du Nord pour atténuer les préoccupations tribales.

Mercredi après-midi, les manifestants ont tenté de construire un pont piétonnier en bois à travers une rivière pour entrer sur le domaine du chantier, puis ont tenté de la traverser à la nage ou bateau quand les policiers ont démantelé le pont. Deux arrestations ont été signalées.

Manifestation contre le Dakota Access

Manifestation contre le Dakota Access

De vifs affrontements ont éclaté mardi dans trois camps de réfugiés entre jeunes manifestants et forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP). Au moins deux personnes auraient été blessées par des balles réelles au cours des affrontements, qui ont eu lieu dans les camps de réfugiés d’al-Amari, près de Ramallah, de Balata, près de Naplouse, et de Jénine. Les affrontements ont commencé quand l’AP a interdit une manifestation de soutien à Jihad Tummaleh, originaire du camp d’al-Amari, exclu sans explication dimanche du Fatah par le président Mahmoud Abbas. Très populaire, Jihad Tummaleh est entré au Parlement palestinien en 2006 en tant que représentant régional de Ramallah et El Bireh.

Le camp de Balata, lieu d’affrontements

Le camp de Balata, lieu d'affrontements

La résistance continue sur le situe du projet de pipe-line « Dakota Access » (voir notre précédent article). Les manifestants amérindiens et écologistes ont affronté hier jeudi la police qui venait les déloger du camp qu’ils occupaient sur le site, près de Cannon Ball, et des barrages routiers qu’ils avaient établis à proximité. La police locale est intervenue en tenue anti-émeute, avec des renforts de sept autres Etats. Les policiers ont utilisé une arme à son pour disperser les militants, et ont procédés à des arrestations.

Face à face entre manifestants sioux et policiers

Face à face entre manifestants sioux et policiers

La police s’est affronté à des manifestants étudiants mardi devant un restaurant universitaire de la ville, Piazza Puntoni. Les manifestants voulaient effectuer une initiative d’auto-réduction et se sont heurtés aux policiers. Au moins deux manifestants ont reçu un traitement pour des blessures après avoir été frappé par des matraques. Après ces affrontements, un groupe de manifestants a forcé la porte et envahi des bureaux de l’université.

Les incidents de Bologne

Les incidents de Bologne

De violents affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants à Diyarbakir hier mercredi, au lendemain du placement en garde à vue des deux maires de cette grande ville du Kurdistan. Des policiers déployés autour de la mairie de la ville ont repoussé à coups de matraques, de grenades lacrymogènes et en faisant usage de canons à eau des centaines de manifestants, dont certains jetaient des pierres. La connexion Internet a été coupée mercredi matin à Diyarbakir et n’avait toujours pas été rétablie en début de soirée.

Gültan Kisanak, première femme élue à la tête de Diyarbakir, et son collègue Firat Anli ont été interpellés mardi soir dans le cadre d’une enquête sur de présumées « activités terroristes ». Ils sont accusés d’avoir permis l’utilisation de véhicules municipaux pour les funérailles de membres du PKK tués par les forces de sécurité, d’avoir « incité à la violence » ou encore d’avoir soutenu des appels en faveur d’une plus grande « autonomie ». D’autres rassemblements de protestation contre ces gardes à vue étaient prévus ailleurs en Turquie, notamment à Istanbul, mais également en Europe. Le mois dernier, 24 maires du sud-est du pays soupçonnés d’être liés au PKK ont été suspendus et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement, une mesure qui a déclenché des manifestations dans plusieurs villes de la région.

Gültan Kisanak et Firat Anli (archive)

Un rassemblement avait eu lieu samedi après-midi à Saint-Étienne pour commémorer l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse, il y a deux ans. Cette manifestation était interdite par le préfet de la Loire et six personnes ont été retenues pour «contrôle d’identité». Encadrés par plusieurs centaines de policiers et de gendarmes environ 200 manifestants ont parcouru le centre-ville pendant plusieurs heures derrière une banderole visant le fabricant local de flash-balls sur laquelle était écrit : « Verney-Carron dernière sommation ! ». Des manifestants cagoulés ont tagué murs et vitrines, démoli des abribus, des distributeurs de banque, des horodateurs et une vitrine de banque. Quand au local de la fédération départementale du PS, il a été envahi et dévasté (il y aurait pour 40.000 euros de dégâts).

La permanence du PS après le blitz

La permanence du PS après le blitz

Des manifestants masqués issus de l’Universidad del Atlántico (UDEA) ont bloqué la route 51B et des routes du campus de Medellin (Antioquia) et distribué notamment des tracts signés par le parti communiste clandestin colombien. Des pneus ont été enflammées et des distributeurs de billets détruits. L’action a été faite en mémoire des quatre étudiants tués il y a dix ans, le 24 octobre 2006, lors d’une manifestation pour l’éducation publique.

A Medellin avant-hier

A Medellin avant-hier

La tribu sioux de Standing Rock et militants écologistes protestent contre la construction du gazoduc de 1.100 mile au Dakota du Nord depuis plusieurs mois, en disant qu’il menace l’approvisionnement en eau et des sites sacrés. Les policiers locaux ont utilisé des gaz lacrymogènes alors que des centaines de manifestants, majoritairement des amérindiens, tentaient d’arrêter la construction du pipeline Dakota Access, à Standing Rock. 126 manifestants ont été arrêtés le week-end passé dans une série d’affrontements avec la police dans le Dakota du Nord.

Cody Hall, porte-parole du Red Warrior Camp, a déclaré que les tactiques policières utilisées samedi rappelaient celles de l’Occupation de Wounded Knee en 1973 (voir notre article): « Ils essaient de provoquer une réponse, ils essaient de provoquer la violence de notre côté. Nous devons faire face à l’état d’esprit militarisé des fonctionnaires du comté de Morton et du Dakota du Nord ». Le dimanche plus de 800 manifestants de diverses tribus ont bloqué la route principale à Standing Rock. Le bureau du shérif a affirmé que les flèches ont été décochées vers un hélicoptère, et que le même hélicoptère a été contraint de se livrer à des manœuvres d’évitement d’un drone civil, mais le médias indépendant Unicorn Riot a affiché une vidéo montrant deux policiers tirant sur le drone.

Un face à face à Standing Rock

Un face à face à Standing Rock