A Yüksekova (Hakkari), des affrontements ont eu lieu entre les forces armées turques et les manifestants kurdes qui ont protesté contre l’interdiction du DTP. Un jeune manifestant kurde, Musa Ayhan, s’est fait lyncher par une dizaine de personnes, membres des forces de l’ordre (voir début de la vidéo). Le jeune kurde est en garde à vue depuis maintenant trois jours.

Deux hommes ont perdu la vie et de nombreux autres ont été blessés lors d’une manifestation dans le sud-est à Bulanik (ville située dans la province de Mus, majoritairement kurde). Tout comme ces derniers jours, les manifestants s’étaient mobilisés en protestation de la dissolution du DTP (Parti pour une Société Démocratique). Les deux hommes ont été tués dans une fusillade, après que les manifestants aient lancé des pierres contre les vitrines des banques et des quelques magasins ouverts malgré la journée de protestation (qui comprend traditionnellement la fermeture des magasins). Ce mardi matin, un commerçant a tiré sur des manifestants, faisant deux morts et au moins six blessés.

Les photos ci-dessous montrent les militants fascistes turcs lors des contre-manifestations à Istanbul, brandissant des couteaux, des haches et des barres de fer. Trois d’entre eux ont tiré vers la foule des manifestants principalement composée de femmes. Quelques heures après avoir été interpellés par la police, les tireurs étaient déjà relaxés!

Militants fascistes turcs

Militants fascistes turcs

Militants fascistes turcs

Militants fascistes turcs
Militants fascistes turcs
Militants fascistes turcs

La police turque a dispersé par la force quelque 10.000 manifestants qui dénonçaient à Diyarbakir la dissolution par la justice du principal parti pro-kurde de Turquie, procédant à de nombreuses interpellations. Les incidents ont débuté après des discours à la foule de députés du Parti pour une société démocratique (DTP), dissous vendredi par la Cour constitutionnelle pour collusion avec le PKK. Les manifestants ont lancé des pierres contre la police anti-émeutes qui a riposté avec des canons à eau et des grenades lacrymogènes.

Les dirigeants du parti interdit sont arrivés lundi dans cette ville, fief du DTP et majoritairement kurde, pour des réunions visant à définir leur stratégie. Ce parti a cessé officiellement d’exister lundi après la parution au Journal officiel de la décision de la Cour. La journée de dimanche a été, pour la troisième journée consécutive, émaillée d’incidents entre manifestants kurdes et la police à Istanbul notamment.

Des jeunes manifestants kurdes se sont heurtés à plusieurs reprises à la police anti-émeutes dans plusieurs quartiers populaires d’Istanbul. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Des groupes de fascistes armés de couteaux, de barres de fer et pour certains de pistolets se sont aussi attaqués aux manifestants kurdes. Au moins un manifestant a été blessé par balle.

Voir la video d’Euronews sur les incidents de Diyarbakir

La manifestation des lycéens du Lycée Louis Armand (15e arrondissement) a fait l’objet ce lundi de violentes charges de policiers de la BAC et de policiers en civil. Deux lycéens ont été embarqués dont un très violemment. Les lycéens appellent à un soutien demain mardi à 10 heure du matin au Lycée Louis Armand, 321 Rue Lecourbe, 75015, métro Lourmel ligne 8.

Ce dimanche, environ 400 personnes s’étaient données rendez-vous à midi sur la place Trianglen pour protester contre le transport maritime et son industrie extrêmement polluante. Objectif: bloquer le port. La police était massivement présente, plusieurs camions encerclant le point de rendez-vous et un hélicoptère effectuant un vol stationnaire au-dessus de la foule. Peu après midi, le groupe de manifestants qui a encore grossi se met en marche. A un moment donné, ce dernier fait demi-tour, ce qui surprend totalement les policiers qui forment immédiatement un cordon de sécurité sur le trottoir et appellent des renforts. Certains passants tentent de se joindre au cortège, mais sont repoussés avec fermeté par des officiers casqués. Avec l’arrivée des renforts, les cordons deviennent de plus en plus hermétiques, et quelques minutes plus tard, les policiers se rabattent contre la foule, bloquant les manifestants contre les camions ou les barrières bordant la route. Les activistes sont circonscrits et plus de 250 d’entre eux sont arrêtés. Pourtant, il n’y avait eu aucun incident, aucune sommation. Les autorités ont procédé à l’immobilisation des manifestants à l’aide de colsons, sans distinction aucune.

Incident loufoque: ‘Roule ma frite’ est un collectif français qui milite pour le recyclage en carburant de l’huile de friture. Vendredi, trois fourgons de police ont bloqué leur car à proximité du ministère de l’Environnement à Copenhague. Tous les passagers du car ont été fouillés ainsi que leurs bagages par une armada de policiers. Ces derniers ont saisi les 250 litres d’huile de friture recyclée qui se trouvaient sur le toit dans des jerricans, sous prétexte que plutôt que de faire rouler leur véhicule, elle pourrait servir à faire des bombes…

Des incidents ont eu lieu dans le centre de détention provisoire où les personnes arrêtées ont été conduites (photo). Les policiers sont entrés dans les cages après que certains militants détenus se soient mis à crier et aient tenté d’ouvrir les portes en utilisant un banc comme bélier. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont saisi les couvertures, les bouteilles d’eau et les bancs.

Ce week-end à Copenhague, 1225 personnes ont été placées en détention et toutes ont été relâchées après douze heures. Quatre allemands ont été expulsés pour violation de la loi sur les armes et violences. Quatre autres étrangers ont été inculpés et devraient être présentés à un juge pour leur mise en détention provisoire. Les activistes prévoient néanmoins d’autres manifestations, notamment le 16 décembre.

Cages du centre de rétention danois

Cages du centre de rétention danois

Les forces d’occupation militaires ont attaqué plusieurs villes, villages et camps de la région de Naplouse, le 9 décembre 2009, s’engageant dans une campagne d’arrestations de masse visant les membres et sympathisants présumés du Front populaire pour la libération de la Palestine, deux jours avant le 42ème anniversaire du Front.

Maysar Itiani, 45 ans, militant des droits de l’homme et avocat pour les prisonniers palestiniens, a été enlevé de Rafidia, à l’ouest de Naplouse, de même que son frère Abdel-Nasser Itiani, 38 ans, après que l’armée ait fait irruption dans leur domicile. Les personnes enlevées par les forces d’occupation, présumées être des partisans du Front, comprennent Salama Moussa, 47 ans, et Wael Abu Al-Sabe, 45 ans, tous deux d’Al-Jabal Al-Shimaly, au nord de Naplouse. L’armée a également enlevé Ziad Al-Salous, qui travaille dans le bureau du camarade Abdel-Rahim Mallouh, secrétaire général adjoint du FPLP, alors qu’il tentait de passer le poste de contrôle de Huwarra, revenant à Naplouse, de Ramallah.

Les forces d’occupation ont également envahi le camp de réfugiés Al-Ein de Naplouse et ont enlevé un certain nombre de jeunes hommes, désignés comme des partisans du Front, dont Khalid Suleiman, Mohammad Dahbour, Yousef Abu Rajab et Rabie Khalifa, et trois adolescents, Rabie Abou Mounir, 16 ans, Saeed Abu Namous, 16 ans, et Mahmoud Teem, 17 ans. A Awarta, au sud de Naplouse, Nabih Awwad, 47 ans, décrit comme un partisan du Front qui travaille pour le conseil local, a été enlevé par des soldats israéliens après effraction dans son domicile à 2h du matin.

Samedi 12 décembre, plus de 70.000 personnes ont manifesté dans le stade de Gaza et les rues alentours pour commémorer la 42e année de la création du FPLP (photos). Le FPLP a vivement critiqué les deux orientations actuelles au sein des forces palestiniennes, entre ceux qui qui signent des accords sécuritaires et collaborent pour mettre fin à la résistance (comprendre le Fatah), et ceux qui utilisent la résistance pour mettre en oeuvre leur projet qui ne s’inscrit pas dans le cadre de l’unité nationale (comprendre: le Hamas et son projet islamiste); tout en rappelant que les deux parties sont responsables de la situation actuelle de division, en attaquant les libertés démocratiques et en imposant leurs lois aux dépends de l’intérêt national commun. Le FPLP a rappelé sa position: une résistance armée contre l’ennemi sioniste, la construction d’un front uni de résistance, dans le cadre d’un projet national global qui sert la lutte pour arracher les droits du peuple palestinien. Le FPLP a exprimé, tout en étant attaché à l’unité et à la non-division des forces palestiniennes, sa résolution à faire face à toutes les attaques des libertés démocratiques. Le Hamas avait refusé l’organisation de la commémoration à la place Katiba, initialement demandée par le FPLP et lieu habituel des manifestations.

Les Brigades Abu Ali Mustafa, la branche armée du FPLP, ont tiré un barrage de roquettes vers des colonies d’occupation et des sites militaires à Sumoud Kissufim, Asqelan, Sderot, le Naqab occidental, Sofa et Nahal Oz, tôt dimanche matin.

Manifestation du FPLP

Manifestation du FPLP (archive)

Manifestation du FPLP
Manifestation du FPLP (archive)

Jeudi 10 décembre 2009, les forces de répression (police, carabinieri et ‘civils’) ont expulsé Ca’neira à 6h25 du matin; à 6h45, les flics sont également arrivés à L’ostile. Les occupants sont montés sur le toit et une manif improvisée d’une centaine de personnes s’est installée dans la rue en solidarité, bloquant le Corso Vercelli, empêchant les policiers d’apporter des nacelles pour accéder au toit… et déclenchant la première charge de police. Une femme qui n’avait rien à voir avec la manif a été tabassée par les flics, touchée aux jambes et dans le dos, elle a été emmenée à l’hôpital. A 19h00, une nouvelle Ca’neira a été ouverte… et violemment expulsée à nouveau, aux alentours de 20h00. Là aussi, les occupants se sont réfugiés sur le toit, certains s’enchaînant aux fenêtres avec des lock-ons. Quatre personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat de la Via Grattoni, puis relâchées vers 23h00.

A 20h00, les policiers, voyant que les nacelles n’étaient toujours pas arrivées jusqu’au squat L’ostile, décident de ‘nettoyer’ le Corso Vercelli et chargent à nouveau, cette fois avec plus de détermination, envoient des gaz lacrymogènes, les manifestants résistent un moment puis se dispersent; il y a une arrestation, et l’émeute se répand dans les rues alentours. C’est à 21h15 que les policiers réussissent à atteindre le toit de L’ostile et arrêtent six occupants.

A 21h17, les flics chargent à nouveau sur la Piaza Crispi, ils sont plus nombreux, balancent des gaz lacrymos à hauteur de tête, à tir tendu. Les manifestants continuent d’affluer sur la Piaza Crispi. Le croisement est bloqué; les charges et contre-charges continuent, et les policiers sont maintenant équipés de véhicules blindés qui restent statiques, pour l’instant. Deux personnes sont blessées (un doigt cassé pour l’une, une botte dans le visage pour l’autre) et deux autres sont arrêtées. C’est à 22h00 que la manifestation se disperse. Les personnes arrêtées sont elles aussi transportées jusqu’à l’hôpital Maria Vittoria, blessées dans les tabassages qui ont suivi les charges policières.

Action contre un squat à Turin

Action contre un squat à Turin

Action contre un squat à Turin
Action contre un squat à Turin

La nuit a été calme, rien à signaler à part un cocktail Molotov qui a été jeté contre un fourgon anti–émeute dans la rue Stengade près de la Maison du Peuple dans Nørrebro. La police a établi des zones de fouilles au corps dans plusieurs endroits, y compris dans le camp Ragnhildgade. Aux barrages de police établis dans de nombreux endroits à Copenhague, entre autres sur le pont Drottning Louise dans Nørrebro, on vérifie les identités et les sacs à dos. A midi et demie plusieurs milliers de manifestants sont déjà au point de rassemblement, à Christiansborg. Cent militants italiens ont déployé une banderole contre les arrestations ‘préventives’ d’hier (deux militants britanniques et un français ont été expulsés du Danemark après la manifestation d’hier).

A deux heures et demie, 100.000 personnes se mettent marche vers Christianshavns. Des activistes attaquent sporadiquement la police avec lancement de bouteilles et de pierres, et ont essayé entre autres actions d’attaquer la Bourse et le ministère des Affaires étrangères, fortement gardé par la police. A 15 heures 20, la radio danoise annonce déjà 19 arrestations, alors que les incidents se poursuivent entre le Black Bloc et la police. La police a enfermé le ‘bloc anticapitaliste’ (200 ou 300 manifestants) dans Amagerbrogade et procède à 90 arrestations. Une fraction du Black Bloc est coincé par la police dans les rues voisines de l’Amagerbrogade et de Markmandsgade. Les affrontements se poursuivent tandis que la tête de la manifestation arrive à Bella Center.

Les manifestants non détenus essaient de casser le blocage policier et d’entrer à la zone où sont les activistes sont obligés à s’asseoir sur le sol. Il y a plusieurs arrestations. Il y a de 300 à 400 nombre officiel de détenus selon politikken, et toujours environ 300 personnes enfermées dans l’Amagerbrogade. Dans les environs de Christiania et d’Amagerbrogade, quelques voitures de luxe ont été incendiées. Des incidents se produisent aussi dans Christianshavn, des pierres ont été jetées contre les renforts de la police et une voiture est incendiée. A 17 heures 40, des appels sont lancés pour aller soutenir les manifestants arrêtés: 700 personnes sont attachées avec câbles dans le sol froid depuis plus de deux heures. A partir de 18 heures 15, les autobus commencent à embarquer les manifestants arrêtés.

Arrestations à Copenhague

Arrestations à Copenhague

Arrestations à Copenhague

Arrestations à Copenhague
Arrestations à Copenhague
Arrestations à Copenhague

La police danoise a arrêté ce matin trente cinq sympathisants du mouvement ‘Our Climate – Not Your Business’ à titre préventif, soupçonnant qu’ils ‘allaient commettre des actes illégaux‘. Ils ont été emmenés dans un centre spécial d’internement établi dans un ancien entrepôt de bière près de Copenhague, où ils peuvent être gardés à vue jusqu’à 12 heures avant d’être relâchés. La police a interpellé également cinq autres personnes pour ‘délits divers’. A l’appel de ce mouvement, environ 250 jeunes ont manifesté également dans le centre-ville quadrillé par d’importantes forces de police présentes dans la capitale, notamment aux endroits stratégiques, sur la place de Kongens Nytorv, la place de la mairie, le Tivoli etc.