Ce lundi, les maoïstes ont tendu une embuscade à Lachhuram Kashyap dans le district de Bijapur, à 480 km au sud de Raipur (Chhattisgarh). Ce dernier est une des dirigeants locaux de la Salwa Judum, la milice anti-maoïste organisée et financée par le gouvernement de l’état du Chhattisgarh depuis 2006. Les guérilleros ont pris d’assaut son véhicule alors qu’il revenait du commissariat local. Habillés en civil, ils ont ouvert le feu, tuant Kashyap sur place.

T. Ramanjaneyamma, une maoïste originaire de Atchampet dans le district de Guntur (Andhra Pradesh) a été arrêtée ce lundi lors d’un contrôle routier de routine à proximité de Vinukonda (Andhra Pradesh). Elle circulait avec l’un de ses proches, Yohan, également membre du CPI(Maoïste). Les autorités l’accusent d’être responsable du meurtre de Kateswara Rao dans le village de Karampudi en 2000 ainsi que d’être impliqué dans plusieurs affaires de destruction de biens de l’état.

Un membre d’une équipe de déminage de la police d’Etat a été tué et un autre gravement blessé dans l’explosion de l’IED qu’ils essayaient de désamorcer dans le district de Koraput (Etat de l’Odisha). L’équipe avait désamorcé avec succès un autre IED peu auparavant. Par ailleurs, la guérilla maoïste a revendiqué l’enlèvement mercredi de deux touristes italiens dans l’Etat de l’Orissa et exposé leurs revendications, dont l’une porte sur l’interdiction des « touristes tribaux » dans les régions à population aborigène.

La police a découvert dans la forêts de Tetahi (district de Nawadih) deux bunkers souterrains utilisés par les maoïstes pour entreposer explosifs, armes et munitions et pour se cacher pendant les opérations de ratissage. Ces bunkers sont des installations sophistiquées. L’un d’eux, aux murs construits en dur, était placé près d’un étang. Son entrée était minuscule, difficilement accessible (il fallait s’engager dans l’eau de l’étang) et soigneusement camouflée. Mais l’intérieur était vaste et bien aménagé avec un système d’aération. Enfin, les maoïstes ont fait sauter les bureaux et entrepôts des autorités locales de Mudulipada (district de Malkangiri, Etat d’Odisha) parce qu’il servait de cantonnement aux forces de répression.

Inde: Quelques nouvelles de l’insurrection maoïste

A la fin de l’année dernière, l’auteur Arundhati Roy a été interviewée par un journaliste de la Free Speech Radio News pour évoquer la situation dans le ‘corridor rouge’ en Inde, et plus particulièrement les quelques semaines qu’elle a passé avec les guérilleros maoïstes qui sont relatées dans son essai ‘Ma marche avec les camarades‘.

Arundhati Roy sur FSRN – format pdf

Une force conjointe de la police et de la et CRPF a arrêté dans le village de Jamania (Nawadih), samedi matin, un commandant maoïste. Phoolchand Soren, connu sous le pseudonyme de Praveel Da était recherché pour 32 affaires et sa tête avait été mise à prix. Il était était le commandant de sous-zone de « Madhya », et a été arrêté en compagnie d’une autre personne.

Les combats se multiplient aux Philippines entre la guérilla maoïste et les forces gouvernementale à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de la NPA. Le premier engagement, dans lequel un militaire a été blessé a eu lieu le 10 mars dans le Barangay San Miguel. Un autre combat a eu lieu le lendemain dans la même région, qui a coûté la vie à un guérillero. Le 13 mars, nouveau combat, cette fois dans le Barangay Nagoocan, qui a coûté la vie à un sous-officier, un officier et neuf soldats ayant été blessés. Un dernier combat a eu lieu mercredi, dans lequel quatre soldats gouvernementaux ont été blessés, toujours dans le Barangay Nagoocan.

Au moins trois paramilitaire de la BSF ont été tués, et quatre autres blessés, mardi dans le district de Kanker (état du Chhattisgarh). Les maoïstes ont provoqué l’explosion d’un IED près du village d’Erikbuta au passage du minibus des paramilitaires. Cinq bataillons de la BSF (5000 hommes) ont été déployés dans le district de Kanker pour la lutte anti-maoïste.

Soldats de la BSF

Sadanala Ramakrishna, le responsable du comité technique central du PCI(M) a exposé devant un tribunal que lui et ses trois co-inculpés avaient été torturés et forcés à signer des pages d’aveux blanches. Ramakrishna a dit qu’il avait été blessé aux mains et aux pieds, et qu’un de ses co-inculpés avait été blessé aux oreilles. Leur avocat a demandé que l’on constate ces blessures.